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Italie : Io sono Giorgia !

Quel est le parcours politique de Giorgia Meloni ?

Giorgia Meloni s’est engagée en politique à l’âge de 15 ans : c’est l’assassinat du juge Borsellino qui la pousse à frapper à la porte du MSI, Mouvement social italien, le parti néo-fasciste. Elle milite au lycée puis grimpe rapidement les échelons de l’Azione studentesca, mouvement étudiant du MSI qu’elle finit par diriger. Elle continue de s’occuper des questions liées à la jeunesse pour l’Alliance nationale, dirigée par Gianfranco Fini, qui a succédé au MSI. Elle est élue à la chambre des députés à 29 ans et devient la plus jeune vice-présidente de l’Assemblée nationale. Elle entre à 31 ans au gouvernement de Silvio Berlusconi comme ministre de la Jeunesse, plus jeune ministre de l’histoire de la République italienne. Elle suit Gianfranco Fini lorsque celui-ci intègre son parti, Alliance nationale, à la coalition « Il Popolo della libertà » de Silvio Berlusconi. Elle quitte cette formation en 2012 car elle refuse de soutenir le gouvernement technique et non-élu de Mario Monti qui succède à Silvio Berlusconi à la tête de l’exécutif.…

Charles III : God Save the Commonwealth

Rappelons que le Commonwealth est né en 1926 de l’union de six membres : l'Empire britannique, l'Afrique du Sud, l'Australie, le Canada, l'Irlande et Terre-Neuve (l’Irlande se retirera en 1949). L’enjeu, suite aux Conférences impériales et à la déclaration Balfour de 1926, était de garantir un lien entre l’Empire britannique et les dominions, États indépendants membres de l’Empire britannique dont la souveraineté était désormais garantie. Il s’agissait donc d’une association d’États souverains et égaux ayant en commun une allégeance envers la couronne britannique. En 1952, lorsqu’Élisabeth II monte sur le trône, le Commonwealth est constitué de neuf membres : le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Irlande, l'Afrique du Sud, le Pakistan, l'Inde et le Sri Lanka. En 2022, c’est une association de 56 États couvrant les cinq continents.

Lire aussi : Mort d’Elisabeth II : quand la monarchie fait rêver la France et l’Occident

Pendant son long règne, Élisabeth II a été le témoin privilégié de l’évolution du Commonwealth. Sa fonction de chef est certes symbolique, mais elle l’a pleinement assumée, s’exprimant même à l’Assemblée générale des Nations-Unies en tant que chef du Commonwealth et effectuant pas moins de 170 visites dans les États membres. Elle fut ainsi le premier monarque à visiter l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Elle se rendit même au Québec en 1964 malgré les rumeurs relayées par la presse selon lesquelles un attentat contre sa personne serait préparé. Cette importance attachée à la représentation dans le monde explique les propos de Liz Truss lors de l’hommage qu’elle lui rendit : « Elle défendît le développement du Commonwealth d’un petit groupe de sept pays à une famille de 56 nations couvrant tous les continents du monde. » [...]

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Le sentiment anti-français gagne l’Afrique de l’Ouest

Le 15 aout, la France a annoncé le départ du dernier soldat de la force Barkhane, redéployée au Niger à la demande du président Mohammed Bazoum. À peine Barkhane partie, une installation discrète de la milice Wagner a été observée dans plusieurs villes du nord Mali notamment à Gao. Une information confirmée par Berlin, l’Allemagne disposant encore d’un contingent militaire non loin de l’ancienne base française de la ville. Entre livraisons d’équipements militaires et conseils au gouvernement, les Russes se sont mis au premier plan de la « lutte » contre le terrorisme et malgré l’hospitalisation du Premier ministre malien, principal acteur de la propagande antifrançaise, les tensions n’ont jamais été aussi vives entre Paris et Bamako.

Lire aussi : SOS Chrétiens d’Orient : « C’est ni plus ni moins la survie de l’Arménie qui est en jeu »

Le ping-pong du désamour

« Méprisant, paternaliste, colonialiste… » : la litanie des épithètes de Choguel Maiga n’en finit point pour qualifier l’attitude « condescendante »d’Emmanuel Macron, sa bête noire. Si son épouse a envisagé un instant son évacuation mi-aout vers Paris où il se soignait avant de devenir Premier ministre de la junte malienne, Bamako a balayé l’hypothèse d’un revers de main et évoque « un besoin de repos »bien que plusieurs sources concordantes aient confirmé « une hospitalisation après un problème cardiaque ». En l’absence du chef du gouvernement, Abdoulaye Diop et Sadio Camara ont pris la relève. À peine les derniers soldats français partis du Mali, le ministre des Affaires étrangères a saisi l’Organisation des Nations Unies pour dénoncer les « violations répétitives et fréquentes de l’espace aérien malien par les forces françaises »et accusé Paris, sans aucune preuve à l’appui bien sûr, de financer le terrorisme. Une rhétorique très populaire dans l’opinion africaine et relayée par le ministre de la Défense en marge de la réception, le 9 aout, d’équipements militaires russes. Sadio Camara a vanté la qualité du partenariat « gagnant-gagnant avec la Fédération de Russie »et fustigé « l’arrogance et le manque de transparence » d’autres pays, ciblant de façon à peine voilée la France. La tension était déjà montée d’un cran quand, depuis Bissau fin juillet, Emmanuel Macron avait ironisé sur « les choix inefficaces « de Bamako. La junte avait aussitôt décrié « une posture néocoloniale ». [...]

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SOS Chrétiens d’Orient : « C’est ni plus ni moins la survie de l’Arménie qui est en jeu »

L’Azerbaïdjan a violé le cessez-le-feu en attaquant l’Arménie. Que s’est-il passé concrètement ?

Effectivement, et ce n’est pas la première fois. Mais jusqu’à présent, il s’agissait de tirs assez circonscrits sur des soldats arméniens en poste avancé. Là, nous avons assisté à quelque chose de totalement différent : c’est une opération militaire de grande ampleur qui vise à couper l’Arménie en deux, et à créer un corridor par la force pour séparer la région du Syunik (la terre qui relie l’Arménie à l’Iran) et la région de Vayot Dzor, Syunik. C’est d’une toute autre ampleur, d’une part par les moyens qui sont engagés – il y a un front de quasiment 150 km de long avec un déploiement très important d’artillerie, de drones (turcs et israéliens), etc – et d’autre part parce que les objectifs attaqués ne sont plus seulement des postes militaires, mais des objectifs civils. Ainsi, la ville de Djermouk est en ce moment en feu, toutes les hauteurs de Goris sont bombardées, la ville de Vardenis est attaquée, la ville de Kapan est visée, etc.…

Fà l’Americano ? Certainement pas : quand l’Italie résiste aux multinationales américaines

La chanson irrésistible qui fit le succès de Renato Carosone dans les années cinquante résonne étrangement aujourd’hui. Alors que les fermetures d’enseignes américaines se multiplient au pays de Vito Corleone, il semblerait que les Italiens d’aujourd’hui n’aient aucune envie de fà l’Americano.

De Milan à Palerme, il faut se rendre à l’évidence : la malbouffe ne marche pas, la fast-fashion non plus, et de nombreuses enseignes qui font la pluie et le beau temps sur toute la planète se sont heurtés à un échec cuisant en Italie.

Durant l’été 2022, l’enseigne américaine Domino’s Pizza a dû faire le constat de l’échec et plier bagage. Tout comme les vêtements Gap ou Banana Republic, ou encore les glaces Häagen Dazs.

Au niveau de la mode, les marques américaines se sont heurtées à une production locale vaste, de qualité, et bien identifiée des consommateurs auprès desquels elles ne parviennent pas à faire la différence de manière crédible. Les marques proposant des vêtements de sport comme Nike s’en tirent mieux, car elles n’ont pas d’équivalent local.

Lire aussi : Italie : Meloni en surface

En ce qui concerne l’alimentation, le phénomène est déjà ancien : les Italiens aiment le local et le privilégient. McDonald’s s’est introduit tardivement sur le marché italien, non sans susciter de vigoureuses polémiques, et a dû adapter ses produits au goût local, en proposant des burgers au parmesan ou au pecorino, ou encore des salades. Qui plus est, l’extension du réseau des restaurants de la firme américaine est perçue là-bas comme une agression, une dénaturation du patrimoine italien comme du paysage. La tentative du fast-food, en 2019, de s’installer aux portes des Thermes de Caracalla avait conduit à l’intervention du ministre de la Culture qui s’était opposé en projet au motif que « les merveilles de Rome devaient être préservées ». McDonald’s s’est alors tourné vers le Conseil d’État pour obtenir gain de cause – pour l’instant sans succès.

Le cas du café n’est pas très différent. Il y a quelques années, alors que la chaîne de café Starbucks était déjà une institution très populaire dans une grande partie des pays européens, un État faisait exception : l’Italie. Dans la patrie de l’expresso, là où dominent Illy et Lavazza, on n’y trouvait pas un seul Starbucks. La première boutique a ouvert à Milan seulement en septembre 2018 sous le regard amusé des autochtones, qui se sont certainement demandé comment on pouvait oser appeler « café » un liquide marronnasse sans goût servi dans des tasses en papier mâché. [...]

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Italie : Meloni en surface

On a coutume de voir l’Italie comme un laboratoire politique, en particulier pour la France. Pourtant, avec son système strictement parlementaire, comportant deux chambres aux pouvoirs égaux – une singularité dans le paysage des démocraties libérales – l’Italie a peu à voir avec le « parlementarisme négatif » à la française. En France, la personnalisation et la centralisation du pouvoir sont telles que Maurice Duverger a pu parler de « monarchie républicaine », pour évoquer les institutions de la Ve. En Italie, on évoque au contraire un « parlementarisme décentralisé » pour qualifier le régime de la constitution du 1er janvier 1948, qui a connu 26 présidents du Conseil et 71 gouvernements depuis 1946.

Lire aussi : Éditorial monde de septembre : Renaissance des frontières

Le président de la République, élu pour sept ans et siégeant au palais du Quirinal, joue un rôle d’arbitre en retrait du jeu des partis. Le président du Conseil, nommé par le président de la République après consultation des différentes forces représentées au Parlement, incarne le pouvoir exécutif, dont l’action est soumise au contrôle sourcilleux de la Chambre des députés, sise au palais Montecitorio, à Rome, et le Sénat de la République, qui siège au palais Madame. Ce régime politique ressemble à la IVe République française. Mais le jeu des coalitions dont dépend l’exécutif italien ouvre la porte a des expérimentations qui sont scrutées avec attention de notre côté des Alpes et sur tout le continent. L’Europe, plongée aujourd’hui dans une crise géopolitique et énergétique, attend donc avec anxiété le résultat des élections qui installeront un nouveau locataire au palais Chigi, le 25 septembre.

Une nouvelle ère

Depuis le référendum du 2 juin 1946, à l’issue duquel les Italiens ont adopté à 54 % la république, la vie politique italienne a été rythmée par les combinaisons partisanes autour de la Démocratie chrétienne. Ce parti, fondé en 1942, représentant le centrisme social-démocrate chrétien, a joué le rôle de pivot de la vie politique italienne jusqu’à l’opération Mani pulite (« Mains propres »), qui révéla un vaste système de corruption, entraînant la dissolution du parti le 29 janvier 1994. [...]

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Mort d’Élisabeth II : quand la monarchie fait rêver la France et l’Occident

Quelle étonnante cérémonie que celle que dont nous furent témoins jeudi dernier. Saisi d’effroi, un pays tout entier se trouvait suspendu aux fragiles respirations de sa monarque. Toutes les activités étaient arrêtées net, les journalistes déjà se paraient de noir, la BBC ouvrait son canal à l’international pour partager les derniers instants de la femme la plus célèbre au monde. Et avec la Grande-Bretagne, c’est l’Occident tout entier qui retenait son souffle, transi d’émotions et tout en prière pour la royale mourante, qui s’interrogeait sur ce que serait le monde demain, car, non qu’Elizabeth soit indispensable, mais personne ou presque n’a jamais vu ce monde sans elle. Tous avions conscience d’assister à la fin de l’un de ces miracles de perpétuité et de majesté que seule la monarchie peut offrir. Tous comprenions qu’une page de l’histoire vieille de 96 ans était sur le point d’être tournée, page qui débuta quand Vincent Auriol et Edgar Faure gouvernaient la France, page qui dura près du tiers de l’histoire américaine et qui fut parcourue par les plus illustres noms de l’histoire contemporaine, page essentiellement marquée par l’ère de paix et d’abondance issue de la Seconde Guerre mondiale dont on sait qu’elle est en train de s’éteindre. Tous assistions au fond à la rupture du dernier grand lien qui nous arrimait au siècle précédent.

Lire aussi : Royaume-Uni : guerres internes

Émotion et gravité universelles donc, pour la royale défunte. Pluie d’hommages en tout genre et issus de tout rang. Inédit à pareille échelle, le phénomène est merveilleux, au pied de la lettre, tant il échappe comme nul autre phénomène à la politique légale-rationnelle que la modernité croyait imposer à la terre entière alors même qu’elle n’épouse pas le quart du phénomène politique en son entièreté. Car cette séquence nous rappelle – par-delà la caducité politique du roi de Grande-Bretagne – que la tradition et le sentiment, l’invisible et l’imaginaire sont des données essentielles de la vraie et grande politique. Et la cérémonie funéraire qui s’annonce exceptionnelle – deux semaines de deuil national, quatre jours de veillée funèbre qui devraient voir défiler près de 500 000 sujets, processions réunissant le million de personnes, funérailles en grande pompe qui plongeront le pays dans un silence total – et qui sera suivi sur tout le globe, ne fera que le confirmer : il est décidément dans le politique quelque chose qui dépasse de très loin le constructivisme rationnel, et que la monarchie incarne mieux qu'aucun autre régime.

Petite leçon de légitimité

Car n’ayant jamais versé dans le contractualisme républicain à la française, et c’est heureux pour elle, la monarchie britannique peut se prémunir d’une légitimité toute traditionnelle, selon les catégories de Max Weber. Et l’on a pu en admirer les fruits : tirant sa légitimité de l’hérédité et de la prescription, et fort de la juste place accordée à l’étiquette, à la pompe et au mystère, le monarque est doté d’une espèce de majesté qu’on peine à définir mais qui n’a pas besoin de l’être car personne ne peut la méconnaître. Et de fait, le plus fieffé des progressistes s’est ému devant ce morceau d'histoire qui s'éteignait. [...]

Alexandre Douguine : grandeurs et misères de l’eurasisme

Adulé par la nouvelle droite française, l’idéologue russe Alexandre Douguine – connu comme le théoricien de l’eurasisme – était selon toute vraisemblance la cible de l’attentat à la voiture piégée qui a coûté la vie à sa fille Darya le 20 août dernier. Aussi tragique et choquante soit la mort d’une jeune femme de 29 ans, gardons-nous de toute conclusion hâtive qui consisterait – par exemple – à accuser les services secrets ukrainiens sans preuve comme le fait aujourd’hui la Russie. Quelque puissent être les motivations des commanditaires de cet attentat (lesquels peuvent tout autant être russes, ukrainiens ou occidentaux), ce dernier aura au moins eu le mérite de jeter un coup de projecteur sur l’eurasisme – ou plus exactement le néo-eurasisme. Même si elle peut paraître séduisante par certains aspects, cette idéologie impérialiste née à l’orée des années 20 au sein de la communauté des « russes blancs » avant d’être remise au goût du jour dans les années 90, a tout d’une vaste fumisterie.

Lire aussi : Qui veut la peau d’Alexandre Douguine ?

Commençons tout d’abord par une nécessaire mise au point : en dépit du fait que sa pensée ait pu rayonner bien au-delà des frontières de la Russie, Douguine n’est pas (et n’a jamais été) l’éminence grise du Kremlin que se plaisent à dépeindre certains « journalistes » des médias de grand chemin.S’il a été qualifié à tort par la presse aux ordres de « Raspoutine de Poutine », c’est surtout parce que ce dernier a toujours soigneusement entretenu le mythe autour de son influence (surtout fantasmée) sur le maître du Kremlin.

Quand Douguine ne rime pas avec Poutine

En réalité, l’idéologue – qui n’a de commun avec Raspoutine que son gout pour l’occultisme et sa barbe bien fournie de « vieux croyant » – n’a jamais occupé de poste officiel au Kremlin et fait plutôt figure d’outsider au sein de l’intelligentsia russe. Pour preuve : en mai 2014, il lance un appel à « tuer » des Ukrainiens, ce qui lui vaudra de perdre, à la suite d’une pétition, sa chaire de sociologie des relations internationales à l’université de Lomonossov à Moscou. Loin de faire partie de l’entourage proche du président russe, le fondateur du partie Eurasie n’a d’ailleurs jamais rencontré Vladimir Poutine hors contexte officiel et ne s’est par conséquent jamais entretenu avec lui en tête à tête. [...]

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L’Incorrect numéro 73

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