Monde
« Arménien, Arménie, Patrie et Dieu ! » C’est avec ce slogan qui marie la nation à la religion que Bagrat Galstanyan, l’archevêque du diocèse de Tavouch, a entamé le 4 mai une marche depuis sa province en direction de la capitale. Son but est de protester contre la énième abdication du Premier ministre Nikol Pachinyan face au régime criminel d’Ilham Aliyev, en l’occurrence, la cession de quatre villages arméniens frontaliers.
Le mouvement contestataire baptisé « Tavouch au nom de la patrie » est arrivé le 9 mai – jour de la commémoration de la victoire de 1945 contre l’Allemagne nazie – à Érévan où s’est tenue une manifestation qui a réuni plus de 50 000 personnes. Depuis, ce courant pacifique qui réclame prioritairement la démission de Pachinyan prend de l’ampleur. Pris de panique, celui-ci a jeté le masque du démocrate pour montrer son vrai visage, celui d’un dictateur dont la police a déjà violemment appréhendé plusieurs centaines de manifestants.…
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Les trois dernières années auront vu des bouleversements dans la géopolitique sahélienne. D’abord, avec trois coups d’État au Mali, Burkina Faso et Niger, en lien avec un rejet de la présence française et encouragés par une subversion russe que notre pays n’a pas su anticiper. S’en est suivi l’annonce, le 28 janvier 2024, d’une sortie de ces trois pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui avait condamné les trois putschs et pris des sanctions en réaction. En substitution, ces trois pays ont créé l’Alliance des États du Sahel (AES), nouvelle organisation sous-régionale. Ils ont également décidé de quitter le G5 Sahel, destiné à lutter contre le djihadisme et tenu à bout de bras par la France, ce qui a fait éclater cette organisation.
Lire aussi : Dissolution du G5 Sahel : nouvel échec pour la politique africaine d’Emmanuel Macron
Alors que le Sénégal voisin, que l’on croyait stable, est aussi en crise institutionnelle violente, que les rebellions touareg refont surface au Mali, que l’État islamique continue à gagner du terrain, que la solidarité régionale est en déliquescence, on peut se poser la question de la durabilité de cette nouvelle alliance, issue d’une solidarité révolutionnaire de circonstance.…
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Rodrigo Ballester est directeur du centre d’études européennes du Mathias Corvinus Collegium à Budapest, ancien fonctionnaire européen et membre de cabinet à la Commission européenne.
Ce n’est même plus un secret de polichinelle : en filtrant sans le démentir un document interne dans le Financial Times dans lequel il menaçait de « couler » l’économie hongroise si Budapest s’opposait à l’aide financière à l’Ukraine, Bruxelles a fait son coming out et a admis suffisamment haut ce que beaucoup pensent tout bas : ses cris d’orfraie sur l’État de droit et la protection du budget européen ne sont qu’un mauvais prétexte pour se livrer à un chantage politique contre les gouvernements récalcitrants.
Ou plutôt, contre le seul pays qui reste désormais dans son collimateur, la Hongrie. Car depuis qu’une coalition aussi hétéroclite que pro-européenne dirige la Pologne, il semble que les problèmes « systémiques » d’État de droit y aient miraculeusement disparu et que rien n’empêche désormais les 137 milliards confisqués jusqu’à présent de couler en direction de Varsovie.…
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L’Incorrect numéro 80
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