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Judit Varga : « Ce n’est pas une faute d’être conservateur aujourd’hui »

Pour quelles raisons votre parti politique, le Fidesz, a-t-il décidé de quitter le PPE ?

C’est un problème de longue date et nous sommes finalement arrivés à cette conclusion. Le Fidesz est l'un des membres fondateurs de l’aile conservatrice du PPE, mais malheureusement nous considérons que le PPE a oublié ses principes. Les tensions entre le Fidesz et le PPE datent de quelques années, mais il y a surtout eu cette suspension individuelle des droits en mars 2019 qui a été votée contre nous.

Pour notre part, nous avons toujours affirmé que le problème n’était pas entre le Fidesz et le PPE, mais au sein même du PPE : ils ont commis l’erreur de courir pour devenir le plus libéral d’Europe. Engagés dans une stratégie électorale de court terme, ils ont modifié leur discours et se sont comportés comme des libéraux, renonçant à la défense de nos valeurs fondamentales que sont les racines judéo-chrétiennes, l’État-nation fort et la lutte contre l’immigration. Le PPE doit être beaucoup plus clair sur la direction qu'il propose aux Européens : le conflit entre le PPE et le Fidesz a mis en lumière ces gros problèmes, et la tension étant devenue trop forte, nous avons choisi de partir. Désormais, nous sommes libres et prêts à ouvrir une nouvelle ère en défendant ce que nous pensons être les valeurs fondamentales des conservateurs.

Les membres du PPE ont modifié leur discours et se sont comportés comme des libéraux, renonçant à la défense de nos valeurs fondamentales que sont les racines judéo-chrétiennes, l’État-nation fort et la lutte contre l’immigration

Un problème se pose cependant au PPE : s’il veut toujours suivre la stratégie de la gauche, il finira par perdre tous ses électeurs. C'est une erreur stratégique fondamentale. S’il ne soutient pas les peuples et n’aligne pas ses politiques sur les souhaits de ses électeurs, ils le quitteront tout simplement. Le PPE ne leur ayant pas donné de réponses, on voit comme il a décliné déjà en Espagne, en Italie ou en France. [...]

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Plaidoyer pour Orbán

Bête noire des progressistes européens, Viktor Orbán est aussi l’icône des partisans d’une démocratie illibérale, concept très bien étudié par Max-Erwann Gastineau dans Le Nouveau Procès de l’Est (Éd. du Cerf, 2019). Doctorant, Thibaud Gibelin nous livre ici les clefs du succès du chef du gouvernement hongrois qui, depuis la colline du château de Buda, proclame qu’il n’entend gouverner que pour le bien de la Hongrie, attentif à la destinée des familles qui composent cette nation singulière.

D’origine populaire et rurale, figure de l’opposition estudiantine au pouvoir soumis à la botte de Moscou dans les années 1980, ce calviniste nostalgique du soulèvement de 1956 s’est d’abord accompli en militant libéral avant de constater les limites de la dérégulation de l’économie. Il a alors endossé les habits d’un conservateur exigeant, se définissant comme démocrate-chrétien et jouant de son appartenance au Parti populaire européen, comme LR en France ou la CDU en Allemagne – dont il est parti il y a peu. Convaincu de l’essence du politique, « Viktor Orbán voit l’économie comme un outil au service d’une politique, celle de la puissance nationale ». Il multiplie les relations bilatérales, avec la Pologne, la Russie ou Israël (la Hongrie abrite la plus grande communauté juive d’Europe centrale). [...]

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Frédéric de Natal : « La mort du Prince Philip a causé une vive émotion au Royaume-Uni et au-delà »

Quelle est la réaction populaire suite au décès du Prince Philip, et le sentiment général des Britanniques par rapport à la monarchie ?

La mort du Prince Philip a causé une vive émotion au Royaume-Uni et au-delà. C’était une personnalité très connue. Il était d’abord l’époux de la reine d’Angleterre Élisabeth II, et tout à la fois son ombre et son ami. Il était un fervent sujet de sa majesté et a apporté de la modernité au sein de la monarchie britannique. Il a amené la monarchie dans les foyers des Anglais, et a permis de désacraliser quelque peu cette institution qui peut paraître guindée. L’émotion est donc générale. On se souvient beaucoup d’un prince qui a fait quelques bourdes. Mais au-delà de ça, les Anglais étaient très liés à un homme qui reflétait une certaine idée de l’Angleterre. Notamment une Angleterre qui a peut-être disparu ou qui est en voie de disparition, et à laquelle sont très attachés les Britanniques.

Qu’est-il prévu lorsqu’un membre de la famille royale décède ?

En l’occurrence, c’est particulier. D’habitude, il y a des funérailles nationales. Mais il s’agit cette fois du prince consort : ce n’est pas un chef d’État, et avec la pandémie du coronavirus, la cérémonie sera réduite à son minimum. Il n’y aura que trente personnes présentes à la chapelle Saint-Georges. Le protocole sera également très réduit. Nous savons aujourd’hui que le prince Harry – c’était la grande question – sera bien présent pour ses obsèques. Le cercueil arrivera certainement voilé des armoiries de la famille royale dans une voiture aménagée pour l’occasion. La cérémonie devrait commencer à 15h samedi prochain. [...]  

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2022 ou la restauration de l’empire ottoman par Erdogan ?

Invité au défilé de la victoire à Bakou le 10 décembre 2020, le président turc avertit à l'issue du conflit que la lutte contre l'Arménie n'est pas terminée : « Le fait que l'Azerbaïdjan ait sauvé ses terres de l'occupation ne signifie pas que la lutte est terminée. La lutte dans les sphères politiques et militaires va se poursuivre désormais sur de nombreux autres fronts ».

Ces fronts, quels sont-ils ? Dans le nord de l’Irak, la Turquie mène des opérations militaires contre le PKK kurde. Dans le nord de la Syrie, qu’elle cherche à occuper morceau par morceau depuis plusieurs années, elle a déployé des dizaines de milliers de soldats et véhicules lourds soutenant et couvrant des dizaines de milliers d’autres combattants mercenaires et djihadistes parmi les rebelles syriens.

En Libye, ancienne possession ottomane, elle a déployé ces mêmes mercenaires, installé des bases navales et aériennes et ravitaille en armes le gouvernement islamiste de Tripoli face au Maréchal Haftar. C’est d’ailleurs lors d’une mission de contrôle de livraisons d’armes interdites à destination de la Libye que la frégate française Courbet a été « illuminée » par une frégate turque, c’est-à-dire ciblée par les radars, dernière étape avant le tir.

Lire aussi : Pakistan et Turquie : Les réseaux de l’islamisme en France

En Méditerranée orientale, la menace d’un conflit naval entre la marine turque et les marines européennes se révèle possible. Alors que la Turquie avait déjà mené l’opération « Attila » en 1974, s’emparant du nord de Chypre par la force et l’occupant illégalement depuis cette date, elle n’a pas renoncé à son expansionnisme maritime, caractérisé par sa doctrine de « Patrie bleue ». En 2019, violant à nouveau la propriété des Chypriotes, elle envoie ses navires de forage dans les eaux territoriales de Chypre pour exploser les vastes réserves de gaz se trouvant dans les sous-sols marins. À l’été 2020, elle réitère l’opération mais en accompagnant cette fois ses équipes de forage avec sept frégates d’escorte. Les manœuvres militaires grecques et européennes qui se sont ensuivies ont démontré un niveau de tension inédit entre les flottes impliquées dans cette zone. Erdogan a demandé à ses amiraux de couler un navire grec, qui, lucides, l’en ont dissuadé. [...]

Espagne : Le rêve européen se dissipe

Particulièrement touchée par le confinement, l’Espagne a en effet subi une récession de 12 % l’an passé, une croissance du chômage de 16,2 % et des faillites en chaîne. Il s’agit donc d’une victoire pour notre voisin ibérique tant la perspective de telles subventions semblait d’abord éloignée. Notons cependant que la moitié de 140 milliards d’euros octroyés devra être remboursée. Par ailleurs, Pedro Sánchez a déjà dit adieu à une partie de ses annonces-phares en matière économique, comme la dérogation globale de la réforme du marché du travail que la droite de Mariano Rajoy avait adoptée en 2012. À Bruxelles, qui plus est, Sánchez n’a pas pu compter sur le soutien de l’ensemble de l’arc parlementaire espagnol. La droite espérait en effet que les pays « frugaux » parviendraient à imposer des conditions drastiques à Madrid. Elle se vengeait par la même occasion du refus des socialistes de soutenir le conservateur Luis de Guindos en 2018, au moment où il cherchait à devenir vice-président de la Banque centrale européenne.

L’influence concrète de l’Espagne au sein des institutions communautaires s’amenuise en réalité depuis une quinzaine d’années

L’élection de Guindos à la BCE précédait le choix du social-démocrate Josep Borrell comme haut représentant pour les Affaires étrangères de l’UE. Dans la foulée, plusieurs personnalités espagnoles étaient sélectionnées pour des postes-clé de l’architecture communautaire. En juillet dernier cependant, les lamentations ont repris car la troisième vice-présidente du gouvernement espagnol, Nadia Calviño, échouait à devenir présidente de l’Eurogroupe. Elle était pourtant soutenue par la France, l’Allemagne et l’Italie mais les « petits pays » firent bloc autour de l’Irlandais Paschal Donohoe. L’influence concrète de l’Espagne au sein des institutions communautaires s’amenuise en réalité depuis une quinzaine d’années.

L’Espagne reste à l’heure actuelle l’un des pays membres de l’UE où cette dernière jouit de la meilleure image. Pour autant, l’on ne saurait sous-estimer l’euroscepticisme qui monte outre-Pyrénées depuis la crise économique de 2008, et la popularité de l’Union atteint aujourd’hui des niveaux historiquement bas en Espagne. De surcroît, une idée générale se fait jour : l’Union européenne servirait surtout les intérêts des pays du nord, oubliant ceux du sud.

Lire aussi : Espagne : des officiers retraités au secours de la monarchie

Le cas du parti Vox est, dans ce cadre, particulièrement éclairant puisque la formation espagnole d’extrême droite enregistre ses meilleurs scores dans des zones appauvries, inquiètes et traversées par les grands débats qui fragilisent la construction européenne. L’on peut s’intéresser à ses très bons résultats dans la région de Murcie par exemple, seule communauté autonome où Vox est arrivé en tête lors des élections générales du 10 novembre 2019. Sur place, le parti a en effet obtenu 3 sièges de députés sur les 10 mis en jeu, soit 28 % des suffrages exprimés.

Peuplée de 1,5 million d’habitants, cette région située à l’extrémité sud-est du pays, en bordure de la Méditerranée, est ancrée à droite. Elle n’a ainsi pas connu un président régional de gauche depuis 1995. Son économie repose sur deux piliers : le tourisme et l’agriculture – à tel point que l’on en parle comme du « verger de l’Europe ». Peu industrialisée, la région de Murcie est touchée de plein fouet par l’accroissement du chômage à partir de 2008. En décembre dernier, l’on comptait 112 000 demandeurs d’emploi pour 605 000 actifs occupés, soit un taux de 15,4 % d’inactifs. Parmi les communes peuplées de 40 000 habitants ou plus, l’on notera la situation préoccupante d’Al- cantarilla (21,36 %) ou Carthagène (20,12 %)[...]

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Capitole : une agression bien peu médiatisée

Vous n’en avez pas entendu parler. Ou très peu. Pas d’enquête, pas de marche blanche, pas de « vive émotion de la communauté internationale ». Pourtant, une attaque s’est bien de nouveau déroulée au temple de la démocratie américaine. Le Capitole, qui abrite le Sénat et la Chambre des représentants des États-Unis, n’était plus connu qu’à travers sa prise d’assaut par les supporters de Trump. Mais les rednecks en casquette rouge ne sont visiblement pas les seuls à semer la zizanie dans la capitale fédérale. La semaine dernière, il s’agissait de Noah Green, un jeune afro-américain, adepte dévoué de la Nation of Islam, une organisation suprématiste noire. À la différence des sympathisants de l’ancien président américain qui se révoltaient des rumeurs de fraudes électorales et qui ont envahi l’enceinte du bâtiment jusqu’à en perdre la vie, Noah Green s’en est pris directement aux policiers et a tenté de les tuer avant d'être finalement abattu.

Lire aussi : Autant en emporte great America : Le réveil sécessionniste

Le président Joe Biden a déclaré être « dévasté » par cette attaque, également condamnée par Kamala Harris et la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. Cependant, peu d’encre a coulé au sujet de cet incident en France, pourtant si habituée à relater le moindre fait d’outre-Atlantique. Peu de médias se sont même préoccupés de mentionner l’allégeance de l’assaillant à ce mouvement islamique et racialiste, autrement qu’en recopiant la brève de l’AFP.  Aucune enquête, pas de demande de dissolution, pas même d’indignation. Rappelons ici que l’ambition de la Nation of Islam était la sécession au nom du nationalisme afro-américain. Étonnant, donc, que le sujet n’ait pas plus intéressé les journalistes, pourtant si aptes à craindre les moindres velléités sécessionnistes des petits blancs de la Bible belt. Étonnant qu’on ne fasse pas d’éditions spéciales autour de ce nouveau crime raciste. Pas de « tueries », pas de « crime raciste ». Non, car la victime est blanche. Et qui plus est, un policier. [...]

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Alexandre Goodarzy ressuscité

Comment se reconstruit-on après ce genre d’épreuves ? 

J’ai eu besoin de prendre du recul non seulement par rapport à l’enlèvement, mais aussi par rapport à mon investissement dans le travail, où il fallait couvrir le moindre sujet urgent, presque comme un reporter de guerre. En tant que chef de mission, on a charge d’âmes et la responsabilité de volontaires sur place. Prendre du temps avec ma famille m’a permis de repenser ma vie. Cette situation extrême a été l’occasion d’un grand examen de conscience. Un feu qui ranime tous les manquements de ta vie. Tu vois défiler ta vie. Et tu as tout le temps… Et écrire ! Ç’a été un exutoire. J’ai balancé tout ce que j’avais à dire.

Votre prise d’otage a-t-elle été l’effet d’erreurs commises malgré les protocoles de sécurité ?

Un humanitaire part dans un pays où ça ne va pas bien par définition, et c’est son travail. Quand un pays est en guerre civile ou dévasté par une catastrophe naturelle, le premier réflexe est de déployer l’armée qui passe le relais à des organisations humanitaires. Ça induit des risques intrinsèques. Dans ce sens, on court des risques sur le terrain en faisant le travail annoncé. Mais tout a été fait selon le protocole de sécurité ! Antoine Brochon – directeur de la sécurité chez SOS Chrétiens d’Orient et enlevé lui aussi – assiste régulièrement aux cellules de crise et de soutien au quai d’Orsay : il s’est donc informé une semaine avant sur Bagdad. [...]

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Droite italienne : Romulus et Remus

D’un côté, Matteo Salvini, patron de la Lega, est contraint par sa base électorale à soutenir et participer au gouvernement d’union nationale de l’économiste Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne. Fragilisés par la crise sanitaire, les petits chefs d’entreprise du Nord de l’Italie qui constituent l’électorat historique de la Lega sont en effet préoccupés avant tout par le devenir économique du poumon industriel du pays. Depuis son entrée au gouvernement, la Lega est créditée de 22 à 24 % des voix, bien loin de ses sommets historiques des dernières années.

Giorgia Meloni, présidente de Fratelli d’Italia et des Conservateurs et réformistes européens (où l’on retrouve notamment le PiS au pouvoir en Pologne et les Espagnols de Vox), ne cesse pour sa part de faire progresser le parti qu’elle a fondé en décembre 2012. Héritier des traditions néo-fascistes du MSI, il est donné ces derniers jours à 17 ou 18 % dans les enquêtes d’opinion, ce qui en fait la potentielle deuxième force politique de la péninsule derrière la Lega, bien qu’elle soit talonnée par le Parti Démocrate (centre-gauche) et les populistes du Mouvement cinq étoiles. L’astucieuse Giorgia Meloni se tient soigneusement à l’écart du gouvernement Draghi face auquel elle souhaite incarner une « opposition patriotique ». Son intransigeance lui a valu le ralliement d’un député européen de la Lega, Vincenzo Sofo, qui n’est autre à la ville que le compagnon de Marion Maréchal. [...]

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L’Incorrect numéro 73

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