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[Reportage] Guerre de Religion en Terre sainte ?
Une détonation déchire la nuit. Sourde, presque mélodieuse ; elle court sur les toits de la Terra Sancta, imposante bâtisse du Patriarcat latin de Jérusalem fièrement dressée au cœur historique du quartier chrétien de la Vieille-Ville, où vivent volontaires et pèlerins désargentés de la communauté franciscaine. Il est 4h03. Au neuvième mois de l’Hégire, le ramadan de l’an 1444 s’invite cette année dans le calendrier du Carême chrétien et de Pessah, la Pâque juive. [...]
Kaïs Saïed et le droit à la continuité historique des peuples

Avec ses propos, il sort des habituels discours feutrés des chefs d’États au sujet de l’immigration de masse, au premier rang desquels caracole le lénifiant Emmanuel Macron. Le président tunisien a ainsi affirmé que la Tunisie était confrontée à des « hordes » d’immigrés clandestins en provenance d’Afrique subsaharienne, sources de « violence et de crimes » selon lui. Plus détonnant encore, la présence massive de ces immigrés subsahariens, relèverait d’une « entreprise criminelle » visant à « changer la composition démographique » de la Tunisie. Et ce, afin d’en effacer le caractère « arabe » et « musulman ».

Toute ressemblance avec la vision de la France du général de Gaulle (rapportée par Alain Peyrefitte), affirmant qu’« Il peut bien sûr y avoir des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns, à condition qu’ils ne restent qu’une petite minorité car sinon la France ne serait plus la France » et que nous étions avant tout « un peuple de race blanche, de culture grecque et romaine et de religion chrétienne », ne saurait être fortuite.…

Humza Yousaf : girouette woke et indépendantiste
Humza Yousaf est le nouveau Premier ministre d’Écosse et chef du Parti indépendantiste écossais (Scottish National Party, SNP) après sa victoire contre Kate Forbes et Ash Regan lors de la campagne pour la succession de Nicola Sturgeon, dont il se veut le plus fidèle successeur. L’ancien ministre pour la santé et la sécurité sociale de Nicola Sturgeon fut le plus fervent défenseur des droits des transgenres parmi les trois candidats et le plus favorable à l’indépendance de l’Écosse. Ces deux thématiques animent vivement les discussions au sein du SNP depuis octobre-novembre 2022. [...]
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Bakhmout : Guerre d’attrition

La petite ville de Bakhmout (70 000 habitants avant la guerre) située au nord de l’oblast de Donetsk, est entrée par la force des choses dans l’œil du cyclone de la guerre d’Ukraine.

Au début du mois de juillet 2022, après la chute des grandes villes de Sievierodonestk et de Lyssychantsk, situées plus au nord-est, la prise rapide de Bakhmout par les Russes semblait inéluctable. En effet, Bakhmout restait la dernière localité d’importance sur la route qui devait mener l’armée russe au cœur de ses objectifs : la grande ville de Kramatorsk, cœur du Donbass ukrainien.

Trois lignes de défense doivent être franchies pour l’atteindre et la première d’entre elle, la ligne Bakhmout-Soledar-Siversk, est toujours disputée. Siversk au nord reste ukrainienne. Soledar au centre a été prise par le groupe Wagner le 16 janvier 2023, permettant ainsi la mise en œuvre d’un mouvement tournant dans le but d’encercler la ville de Bakhmout.

Alors que cette ville est bombardée depuis le 26 mai 2022, l’assaut terrestre est lancé à partir du 1er août.…

L’explosion de la bulle BoJo
« Je suis ici pour vous dire, la main sur le cœur, que je n’ai pas menti à la Chambre [des Communes] » a déclaré solennellement Boris Johnson devant la Privileges Committee mardi dernier. Cette commission parlementaire est chargée d’enquêter sur la possibilité que Boris Johnson ait menti aux Communes en affirmant que les règles en vigueur pendant les confinements de mai puis de novembre 2020 ont bien été respectées à Downing Street. La mise à l’épreuve fut difficile pour BoJo, alors qu’en parallèle de son audition il subissait une défaite symbolique à la Chambre des communes Une enquête à ce sujet avait été déclenchée après les révélations dans la presse sur la tenue de fêtes dans les bureaux du Premier ministre, à partir de décembre 2021. La mise à l’épreuve fut difficile pour BoJo, alors qu’en parallèle de son audition il subissait une défaite symbolique à la Chambre des communes, qui a adopté le cadre de Windsor (Windsor Framework) par 515 voix contre 29 seulement, dont la sienne. Une victoire pour le Premier ministre Rishi Sunak, mais une défaite sévère pour son prédécesseur qui espérait sans doute susciter une opposition plus large à ce texte. Parmi les rebelles à cet accord se trouvaient les six députés du parti unioniste nord-irlandais, le DUP (Democratic Unionist Party) et des figures du parti conservateur, dont l’ancienne Première ministre Liz Truss et Jacob Rees-Moog, ancien ministre et fidèle de BoJo.
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Au Sénat, les intellectuels français mobilisés pour le Haut-Karabakh
Accueillie par un discours de Bruno Retailleau, le président du groupe Les Républicains au Sénat, une foule de 200 personnes était réunie à l’orangerie du palais du Luxembourg pour soutenir la communauté arménienne au Haut-Karabakh. « Cette crise arménienne, c’est ce qui nous concerne nous [...] Hier, évidemment, chacun pense au génocide et aujourd’hui [...] à une épuration ethnique et religieuse. » Un cri d’alarme qui vise à alerter sur la situation des quelques 120 000 Arméniens qui habitent cette enclave et qui sont menacés d’invasion depuis deux ans et demi. Quasiment sous blocus depuis la victoire de l’armée azerbaïdjanaise sur les troupes arméniennes en novembre 2020, le Haut-Karabakh n’a qu’un accès très étroit (5 km) à l’Arménie, via la ville de Latchine, au sud du territoire. Depuis le 12 décembre 2022, seule la Croix rouge internationale peut passer ce corridor pour acheminer vivres et médicaments aux populations de l’Artsakh. Le 28 février dernier, la Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à l’Azerbaïdjan de mettre un terme à ce blocus, mais sans provoquer de réaction de sa part pour autant. Face à cette situation très précaire, l’ancien ministre des Affaires étrangères et fondateur de Médecins sans frontières, Bernard Kouchner, a appelé à mener des négociations pour permettre l’envoi de l’aide humanitaire : « Il faut franchir ce blocage, il n’y a plus rien à manger au Haut-Karabakh. Il reste quelques réserves individuelles pour 200 jours peut-être. Faudra-t-il que les habitants se révoltent pour qu’on les aide ? Et même dans ce cas les aidera-t-on ? [...] Si nous arrivions à ce que l’Europe envoie deux camions avec deux drapeaux européens, ce premier convoi ne serait peut-être pas rejeté. » a-t-il osé espérer. Un appel d’autant plus urgent que la politique la détermination des Azerbaïdjanais à passer à l’étape supérieure en envahissant le Haut-Karabakh demeure intacte. Lire aussi : SOS Chrétiens d’Orient : « Le Liban est vampirisé par une classe politique corrompue » [...]
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Afrique du Sud : pour un pays perdu…
Lorsque je dis « Afrique du Sud », ça sent tout de suite bon les années quatre-vingt, les comités anti-apartheid dans les facs de gauchistes et « asimbonanga » qu’on gueulait au « New Beach Club » lors du quart d’heure américain, en pelotant des bonnes fermières au caractère culard déjà bien grassouillet ! Mmmmh... Et puis après ça, il y a eu Mandela. La nation arc-en-ciel. Tout le monde il allait être heureux et copain chez Nelson sourire d’avril. Tellement ça ! La fin de l’apartheid. La défaite des méchants racistes. L’égalité. One man, one vote ! Les blancs avaient été coupables du plus épouvantable péché : le racisme. Mais l’homme noir allait remettre tout ça sur le chemin de la vertu. Et en chantant du Peter Gabriel ! [...]
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Retour d’Irak
En donnant mon passeport et mes billets, le policier qui vérifie les documents m’interroge machinalement : « Vous allez où... ? » « En Irak, monsieur ».  Ce regard mi-ébahi, mi-inquisiteur du fonctionnaire sédentaire, cela fait désormais huit ans que je le vis, souvent avec amusement, parfois avec lassitude. Aujourd’hui directeur des opérations de SOS Chrétiens d’Orient en charge de tous nos pays de mission, la plupart pour le moins exotiques (Syrie, Irak, Liban, Jordanie, Égypte, Arménie, Pakistan, Éthiopie), j’ai passé trois années en Irak durant l’occupation d’une partie du territoire par l’État islamique.  J’y retourne aujourd’hui afin d’inspecter la mission, rencontrer nos volontaires, les salariés locaux et pour faire le tour des projets. Lire aussi : À Paris, Riski Sunak renoue avec l’Europe Après une escale à Istanbul, j’embarque pour Erbil, capitale du Kurdistan irakien. Dans l’avion se mélangent des Kurdes, une myriade de larges Américains travaillant généralement dans le pétrole et quelques humanitaires habitués des zones sensibles. Tout à l’avant, en classe affaires, une poignée de diplomates européens et d’hommes d’affaires libanais somnolent. L’avion touche le sol. Il est trois heures du matin à Erbil. Ragheed, l’un de nos responsables locaux vient me chercher et nous roulons sur les grandes artères désertes d’une capitale régionale qui se veut le « nouveau Dubaï ». Partout autour de nous, des immeubles lumineux d’une vingtaine d’étages annoncés par des panneaux éclairant le bord des routes : « ici une piscine », « là un cinéma », « ici le meilleur restaurant à viande de la ville ». Nous ne goûterons rien de cela à cette heure-ci, le programme de ces dix prochains jours est dense et il nous faut aller dormir. [...]
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L’Incorrect numéro 80

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