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La Roumanie enterre son Roi
La maison royale de Roumanie a souhaité ramener le corps du père du roi Michel Ier dans la nécropole royale de Curtea de Arges. Enterré à Estoril en 1953, Carol II fut un prince controversé qui a longtemps divisé les Roumains. Ses frasques amoureuses ont alimenté les gazettes people de l’entre-deux-guerres et sa montée sur le trône a conduit son pays vers un absolutisme qui sera fatal à sa dynastie.  Le 9 mars coïncide avec la fête des Quarante martyrs de Sébaste que l’écrivain Guillaume Apollinaire célébra dans un poème intitulé « la chanson du mal aimé».  Le titre résume Carol II. Le cercueil est recouvert du drapeau de la maison royale de Roumanie. Les pas des militaires qui le portent vers sa dernière demeure sont lents. Les princesses Sofia et Maria ont accompagné le prince Radu, époux de la curatrice du trône et fille du roi Michel Ier, la princesse Margarita. Paul Lombrino est aussi venu avec sa famille rendre hommage à son grand-père, mais « Sa Majesté Margarita », comme l’appelle les Roumains, n’a pas souhaité y participer. Elle entend maintenir la même position que son père envers Carol II. En 2003, le corps du roi avait été rapatrié à la demande du gouvernement roumain qui le place à l’extérieur de la nécropole royale, Michel Ier refusant d'assister à la cérémonie.
Last Exit to Britain : la grande peur des bobos anglais
À quelques jours de la date fatidique du 29 mars, Brighton noie son angoisse dans la bière artisanale et le thé éco-responsable. Enquête au coeur de l’Angleterre progressiste, traumatisée par le Brexit. "On va à Brighton au moins une fois par mois, c’est une ville étonnante vous savez, très rock et alternative. En plus, c’est très cosmopolite, on adore". Nicolas Bellenchombre, qui dirige le festival de cinéma canadien de Dieppe ne cache pas son admiration pour la ville la plus excentrique d’Angleterre. « Si vous allez à Kemptown, vous pourrez trouver des cabarets Drag-queen très sympas », précise-t-il tandis qu’on lui avoue ne pas du tout connaître la ville. Le Seven Sisters accoste à Newhaven, et, en quelques minutes de train, nous voici dans la ville de George IV, merveilleuse cité balnéaire où le Prince de Metternich trouva refuge en 1848. Rosie, notre hôte, nichée dans un petit loft de Holland Street, confirme : « Brighton est très arty ». Cette vegan revendiquée vit seule avec son petit caniche. Si elle accepte que nous mangions de la viande, elle assure qu’on peut trouver facilement les meilleurs restaurants végétariens d’Angleterre. Elle a quitté Londres parce que sa retraite d’infirmière ne lui permettait plus d’y vivre, mais ici elle peut faire son jogging tous les matins le long de la plage. Tout va bien… jusqu’à ce qu’on aborde le sujet qui fâche : le Brexit. « J’ai honte », s’indigne-t-elle soudainement, le visage crispé. Une campagne mensongère des Brexiters a trompé les Anglais croit savoir cette fidèle abonnée du Guardian, le journal de la gauche pro-européenne.
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Hé oh, la gauche européenne !
Le coup de grâce. Ce 13 février, Pedro Sanchez ne trouve pas de majorité pour voter son budget, lequel prévoyait de nombreuses augmentations de salaires. Ses alliés de la gauche radicale, Podemos, n’ont pas su convaincre les indépendantistes catalans, acculés par la justice madrilène. Le surlendemain, le premier ministre espagnol annonçait de nouvelles élections pour le 28 avril et expédie dès lors les affaires courantes avec le budget de Mariano Rajoy… Le dernier espoir des socialistes européens s’évanouit, un peu comme si la social-démocratie arrivait partout en bout de course. En Italie, Angleterre, France, Grèce et Allemagne, les socialistes disparaissent les uns après les autres, comme les communistes, il y a 30 ans. Place Christophe Colomb à Madrid, le 10 février, se trouvait d’ailleurs un certain Manuel Valls. L’ancien maire PS d’Évry côtoyait Albert Rivera du parti de centre-droit Citoyens, Pablo Casado du Parti Populaire mais aussi Santiago Abascal du mouvement national Vox. Que de chemin parcouru par l’ancien rocardien ! Mais Manuel Valls a du flair. Cette manifestation gigantesque contre la gauche a précipité Sanchez vers la sortie et il pourra se targuer d’en avoir été. Il y a plus de dix ans, le natif de Barcelone était le premier parmi ses pairs à prophétiser la fin du socialisme.
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Diego Fusaro : « Si Salvini lâche les 5 Étoiles pour aller vers la droite classique tout est perdu »
Les Italiens qui ont porté au pouvoir un gouvernement populiste ont suivi avec attention la crise des gilets jaunes. Les tensions entre la France et l'Italie continuent d'augmenter. Di Maio, a-t-il agi correctement en visitant les Gilets Jaunes ? Le mouvement 5 Étoiles c'est l'équivalent des Gilets Jaunes au gouvernement. Je comprends et j'approuve l'enthousiasme de Di Maio pour les Gilets Jaunes. Il s'agit d'un vrai mouvement contestataire vis-à-vis du fanatisme économique de la classe hors-sol. Ce n'est pas un mouvement sociétal animé par la lutte des minorités (féminisme, véganisme, mariage gay, etc.) Cependant di Maio a créé une affaire diplomatique avec la France : peut-être il aurait dû envoyer aux Gilets Jaunes Di Battista ou une autre figure des 5 Étoiles, et non aller lui-même. Il a un rôle institutionnel dans le gouvernement et représente toute l'Italie.
Michel Mujica, ambassadeur du Venezuela en France : « Nous sommes une épine dans le jardin latino-américain ».
Depuis la réélection contestée de Nicolas Maduro à la tête de l'Etat venezuelien, les États-Unis et leurs alliés tentent sans succès de placer l'opposant et Président de l'Assemblée nationale Nicolas Guaido à sa place. Tandis que ce dernier tente de rallier les fonctionnaires du pays, voici un entretien exclusif avec Michel Mujica, ambassadeur de la République Vénézuélienne à Paris. Plusieurs pays ont décidé d'appuyer Juan Gauidó contre Nicolás Maduro. Pensez-vous que cette décision soit conforme au droit international? Le Vénézuéla défend lidée que chaque État est souverain, suivant la Charte des Nations-Unies. Que je sache, le président du Vénézuéla est Nicolas Maduro, le continuateur de l'œuvre de Hugo Chávez. Notre Président défend les intérêts de notre pays et non les intérêts d'autres pays.
Terre-Neuve : rêverie au balcon de l’Atlantique nord
Un confetti, c’est tout ce qu’il nous reste du Canada français. La beauté sauvage de Saint-Pierre-et-Miquelon, nichée au large de Terre-Neuve, cache des intérêts maritimes et une lointaine rivalité entre la France et le monde anglo-saxon. Promenade historique et littéraire en eaux fraîches.
Le Québec contre la Reine
Le 4 décembre, en déposant une motion au parlement provincial, pour abolir la prestation de serment d’allégeance à la reine Elizabeth II, le parti québécois a rappelé que son objectif restait l’établissement d’une république indépendante de la monarchie britannique, « l’ennemi héréditaire ». Symboles du Québec, les fleurs de lys qui flottent fièrement le long du Saint-Laurent nous renvoient à la grande histoire de France, celle des explorations et des conquêtes. Ici on parle encore français et on le revendique. Pendant deux siècles, la Belle Province aura été une possession du royaume de France avant sa cession aux Britanniques en 1763, après la guerre de Sept ans, un événement illustré dans le roman de James Fenimore Cooper, Le dernier des Mohicans. « Je me souviens » : la devise est inscrite sur le blason officiel d’une province en perpétuelle rébellion contre l’occupant britannique. Cette méfiance à l’égard de Londres subsiste toujours dans le subconscient de nos cousins d’Amérique et puise sa source dans le « Grand dérangement », cet épisode marquant de l’histoire française au Canada quand des milliers d’Acadiens furent déportés par les Anglais au XVIIIe siècle. Pendant que la reine boit le thé… Le Québec est logiquement la province canadienne où la monarchie constitutionnelle compte le moins de partisans. Selon un sondage du 25 mai 2018, à peine 17 % des Québécois soutiennent le maintien du statut quo actuel contre 68 % d’entre eux qui veulent sa fin. « Plusieurs raisons peuvent expliquer cela », indique Kevin Guillot, administrateur d’un site sur la monarchie britannique. « D’abord Elizabeth II est seulement représentée par un gouverneur général. Vivant au Royaume-Uni, elle ne peut se déplacer régulièrement sur ses terres canadiennes. Les Québécois ressentent cette absence comme un abandon. Ils ne peuvent continuer à être gouvernés par un monarque lointain qui se contente de déléguer ses pouvoirs à une tierce personne. Et si la reine a accompli pas moins de 22 visites au Canada, pour les plus récalcitrants de ses sujets francophones, elle n’est simplement pas là, elle boit le thé à Londres. » « Ensuite l’avenir de la monarchie britannique ne réjouit pas les Québécois. Son fils, le prince Charles n’est pas très populaire. Beaucoup désirent voir le duc de Cambridge, William, succéder à sa grand-mère, ou mieux, que la monarchie canadienne tombe avec la mort de la reine. Pis, si la reine parle parfaitement le français, comme elle a encore su le démontrer lors du 150e anniversaire de la Confédération canadienne, ce n’est pas le cas de Charles ou de William. Et savoir que leur futur monarque ne parle pas la seconde langue nationale est intolérable pour les Québécois », renchérit Kevin Guillot. Des propos qui font écho à ceux de l’écrivain Luc Lavoie : « Je trouve que la monarchie britannique est une institution tellement dépassée qui s’est ridiculisée elle-même depuis 50 ans. On est dans une société moderne, on n’a pas d’attache avec l’Angleterre ». Au Québec, on préfère de loin honorer les révoltes des patriotes au XIXe siècle contre les tuniques rouges ou encore inviter le prince Jean d’Orléans en 2008 pour le 400e anniversaire de la fondation de la capitale quand le reste du Canada continue de festoyer en hommage à la reine Victoria. (...) À découvrir dans le dernier numéro de L’Incorrect et en ligne pour les abonnés.
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Mathieu Bock-Côté : « Il se pourrait bien que les Québécois redécouvrent l’idée d’indépendance »
Mathieu Bock-Côté s’est imposé ces dernières années comme une figure du conservatisme et du souverainisme québécois. Son essai Le multiculturalisme comme religion politique (Éd. du Cerf, 2016) a été particulièrement remarqué dans le débat public. En pleine recomposition politique, nous avons souhaité l’interroger sur l’identité québécoise dans un continent anglophone et son rapport à la France. Les Québequois ont souvent eu le sentiment d’être abandonnés par les Français, ils ont longtemps été seuls face à l’hégémonie britannique. Est-ce encore vrai aujourd’hui? Le rapport à la France dans l’imaginaire collectif n’est pas si simple. Si certains Québécois en ont longtemps voulu à la France de les avoir abandonnés, d’autres ont conservé une forme de piété pour un pays que l’on disait encore récemment être celui de leurs ancêtres. À partir des années 1960, il y a eu une période de retrouvailles entre la France et le Québec, d’autant qu’à travers la figure de de Gaulle, elle nous a accompagnés dans la plus grande aventure qui soit, la quête de l’indépendance politique, même si elle n’a pas abouti. Suite à lire dans le dernier L'Incorrect et en ligne pour les abonnés.
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