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Marine Le Pen à Varsovie

Vendredi 3 décembre, dès son arrivée à Varsovie, Marine Le Pen a été se recueillir devant les monuments aux insurgés juifs du ghetto de Varsovie (1943) puis devant celui érigé en mémoire des milliers d’officiers polonais assassinés à Katyn au printemps 1940 par les Soviétiques. Elle a ensuite dîné avec le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, membre du PiS, le parti conservateur au pouvoir en Pologne. Les buts de ce déplacement ? Travailler à la construction d’un grand groupe souverainiste au Parlement européen, renforcer encore sa stature internationale après la réussite de son déplacement à Budapest et entretenir l’amitié franco-polonaise.

Lire aussi : Pologne, Hongrie : se défendre pour refuser d’être condamné

Le lendemain, elle a retrouvé Viktor Orban, Premier ministre hongrois lors d’un sommet organisé à Varsovie. Il s’agissait de progresser dans la réalisation de la fusion envisagée des groupes Identité et Démocratie (celui du RN, de l’AFD allemande et de la Lega italienne) et Europe des Conservateurs et des Réformistes (celui des Polonais du PiS, de Fratelli d’Italia et du Vox espagnol), sans oublier les députés hongrois siégeant parmi les non-inscrits.…

Villepinte : Éric Zemmour à la hauteur

Rarement meeting politique n’aura été aussi commenté, aussi disséqué, aussi polémique, que celui qu’a tenu Éric Zemmour le 5 décembre à Villepinte devant plus de 15 000 adorateurs chauffés à blanc. Il y aurait tant à dire sur le discours et ses à-côtés, mais tenons-nous à l’essentiel : Éric Zemmour tel que nous l’avons longtemps connu n’est plus, comme l’a souligné en introduction Paul-Marie Coûteaux en faisant référence à la célèbre théorie d’Ernst Kantorowicz relative aux « deux corps du roi ». Pour excessive que fut la comparaison, elle n’en revêt pas moins sa part de vérité. Éric Zemmour ne s’est pas dépouillé du corps terrestre et mortel de l’ancien journaliste, mais il doit maintenant incarner le corps politique et immortel du monarque républicain tel que pensé par le général de Gaulle sous la Vème République.

Ce discours simple et efficace a tout pour déplaire à une extrême gauche radicalisée, qui a renoué avec l’action violente dans la rue sous le quinquennat d’Emmanuel Macron

Il a d’ailleurs en partie réussi l’opération, se montrant à la hauteur du destin qu’il aimerait emprunter en avril prochain.…

Valérie Pécresse : souvent femme varie, fol celui qui s’y fie

Un « livre programme », comme on dit dans le jargon, dans lequel l’ancienne chiraquienne défendait sa droite, celle dont elle se voudrait l’incarnation ; « fière de ses valeurs » et défendant « l’autorité, le libéralisme, le social » mais appliqués à la « France d’aujourd’hui », un pays du général de Gaulle qui peut revendiquer sans rire être « écologiste, féministe, décentralisatrice, laïque ».

« Souvent femme varie, fol celui s’y fie », dit l’adage populaire. Car voilà désormais notre présidente de la région Île-de-France s’affirmer dans une posture droitière, évoquant les mânes de notre « civilisation millénaire » en compagnie du sudiste Eric Ciotti, heureux d’avoir créé la surprise lors de cette primaire populaire. Valérie Pécresse en rêvait – pas en se rasant tous les matins –, elle y est presque.

Valérie Pécresse a toujours incarné l’aile progressiste de LR, la droite qui s’est couchée depuis tant d’années face à la doxa dominante de la gauche bien-pensante

Un tiers Thatcher et deux tiers Merkel, elle va enfin pouvoir prétendre au trône tant convoité, et, mieux, être la première postulante au titre de grand Sachem pour la droite « de gouvernement ».…

L’Incorrect

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