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Blasphème : lettre aux catholiques de France

Inutile de feindre de ne pas voir l’évidence : l’islam est engagé dans une entreprise de terrorisme intellectuel visant l’instauration d’une censure planétaire. La Grande Mosquée d’Al-Azhar, référence du sunnisme, appelle à l’adoption « d’une législation mondiale incriminant la diffamation des religions et de leurs symboles sacrés ». La Ligue Islamique Mondiale s’y emploie depuis longtemps au sein des instances internationales, à commencer par l’ONU. Le Pakistan, vindicatif et brutal, fait de même en ciblant tout spécialement la France. De soi-disant intellectuels, au nom d’un soi-disant « progrès » et d’une vision dévoyée de la « tolérance », s’en font les relais en Europe et Outre-Atlantique.

Pendant ce temps, en Algérie, un islamologue humaniste a été emprisonné pour avoir critiqué le mariage d’enfants pré-pubères – en clair, la pédophilie institutionnalisée – ce qui est assimilé à une critique du comportement du prophète de l’islam en raison de son mariage avec Aïcha, donc à un blasphème. Au Maroc, une Italo-marocaine de 23 ans vient d’être condamnée à trois ans et demi de prison parce qu’en avril 2019 elle avait partagé sur Facebook la parodie humoristique d’un verset du Coran.

Lire aussi : Mila, la liberté contre l’islamisme

C’est parce qu’elle était accusée de blasphème qu’Asia Bibi a passé dix années en prison, et que des foules ivres de haine ont appelé à sa mise à mort. C’est souvent l’accusation de blasphème qu’utilisent de nombreux pays musulmans à travers le monde pour persécuter les chrétiens, en particulier ceux qui répudient l’islam pour répondre à l’appel du Christ. C’est l’accusation de blasphème qui a été brandie contre Salman Rushdie et a conduit à la mort de Samuel Paty. C’est cette accusation qui vaut à Mila d’être prisonnière dans son propre pays. Et les arguments utilisés par ceux qui rêvent de faire interdire les caricatures de Charlie Hebdo sont très exactement les mêmes, et au nom du même islam, qu’ils utilisèrent contre Benoît XVI il y a quatorze ans après son discours de Ratisbonne.

Quelle est la réponse de l’Église catholique ? Le 15 juin, Mgr Aupetit, archevêque de Paris, s’est ému au micro de Jean-Jacques Bourdin de la situation tragique de Mila, tout en ajoutant aussitôt : « Mais en même temps il faut que chacun d’entre nous soit respectueux d’autrui. (….) On peut discuter en respectant aussi les gens, sans les enfoncer, sans les moquer. Blesser les gens, ça ne les aide pas à entrer dans un dialogue constructif ». Comme si le Christ avait « respecté » les marchands du Temple pour les « aider à entrer dans un dialogue constructif ». Comme si « respecter » les hordes hurlantes appelant à tuer Asia Bibi, et à violer et assassiner Mila, allait les convaincre « d’entrer dans un dialogue constructif ».... Que je sache, Benoît XVI avait été à Ratisbonne courtois et respectueux, d’une irréprochable correction, argumentant avec une parfaite rigueur, et pourtant ! Quel déferlement de haine et d’hypocrisie suite à son discours ! [...]

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Partout, les saints : Saint Louis Orione

Le petit Louis naît en Italie en 1872 dans une famille extrêmement humble. De vrais pécores sans le sou, mais avec la vraie foi et une bonne rasade de sagesse. Petit Louis apprend Dieu au biberon. À l’école, il est studieux, un peu bagarreur comme tous les jeunes garçons, et surtout déterminé. À 13 ans, il convainc papa et maman de le laisser intégrer les capucins. Pour faire bref, les capucins sont les clodos des ordres : aujourd’hui encore, ils ne possèdent même pas leur brosse à dents. Juste leur robe de bure et des sandales. Ils ne vivent pas cloîtrés, mais prêchent là où ils zonent, et vivent de la charité qui leur est dispensée.

Pas de bol pour frère Louis, qui tombe malade et chope une tuberculose bien agressive. On le renvoie dans sa famille peu après. Dès qu’il est pleinement remis, il se met au boulot : papa fait des chantiers, il va l’aider. Louis en gardera une solide connaissance du monde ouvrier, du sens du travail et de l’effort physique.

Son confesseur n’est autre que saint Don Bosco, avec qui il entretiendra une amitié sincère. Ça rattrape le reste. En effet, ses camarades étudiants se foutent de sa gueule allègrement

Sa vocation le rattrape : en 1886, il intègre un oratoire pour débuter ses études. Son confesseur n’est autre que saint Don Bosco, avec qui il entretiendra une amitié sincère. Ça rattrape le reste. En effet, ses camarades étudiants se foutent de sa gueule allègrement : il s’y croit trop, prie trop, pose trop de questions. En plus, comme il n’a pas un rond, il dort dans un coin du clocher et aide le sacristain pour payer ses études. [...]

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Avortement : souffre et tais-toi !

Derrière l’étiquette « féministe » et « pro-choix », les pro-IVG nient et discréditent la parole des femmes traumatisées par l’avortement. Ainsi, ils cherchent à soumettre celles qui témoignent, quitte à les harceler jusqu’à ce qu’elles se taisent. Auteur du livre Pardon les enfants, Rose Delattre avait témoigné dans notre dossier de mars – « Avortement, le grand tabou » – sur l’enfer vécu après avoir avorté. Aujourd’hui elle nous raconte comment le Planning familial et les pro-IVG ont méprisé sa détresse, et lui ont dénié le droit d’en témoigner.

En mars, vous nous aviez raconté ce qu’avait été pour vous l’avortement. Pouvez-vous nous rappeler les séquelles post-IVG que vous avez subies ?

À la suite de mon IVG, j’ai commencé à souffrir atrocement sur les plans physique et psychologique. J’avais des idées noires. Je m’allongeais le soir et je voyais des mouches sortir de ma tête. J’étais rongé par une douleur psychologique intense, quelque chose d’horrible qui me dépassait complètement.…

Mila, la liberté contre l’islamisme

La tristement célèbre « affaire Mila » peut se résumer en quelques lignes : une adolescente très active sur les réseaux sociaux est prise à partie par des musulmans haineux en ligne. Courageusement, elle ne se laisse pas faire et leur répond par une vidéo – provoquante mais qui répondait à des menaces de viol : « Votre religion, c’est de la merde, votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul. Merci, au revoir ». Déchainement de violence, menaces de viols et de mort par milliers, plaintes multiples : Mila se retrouve malgré elle au cœur d’un Maelström qui bouleverse sa vie. Elle vit depuis en demi-teinte, sous protection policière, obligée de se déguiser pour ne pas être reconnue. Insupportable histoire où la victime voit sa vie s’effondrer, alors que la meute peut continuer à hurler en toute impunité. Insupportable histoire qui révèle la lâcheté d’une grande partie de la population, déjà prise à la gorge par la peur soigneusement installée par les coupeurs de langues et de têtes, cette peur si bien décrite par Alexandre Del Valle.

La réalité de la menace islamiste

Le livre se dévore en quelques minutes. Il glace le sang et laisse pantois. Il est aussi porteur d’espoir, car l’effort de Mila et de sa famille, soutenus par le remarquable Richard Malka, pour tenter de retrouver une vie, est d’une grande dignité. Dans ce témoignage très personnel où elle se permet d’aborder d’autres sujets, Mila fait preuve d’une grande lucidité sur l’époque, marquée par le conformisme, la peur et le rejet du réel. [...]

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Procréation, la loi du marché

À force du vivre-ensemble, du politiquement correct, du rire de tout, nous ne voyons pas que l’État vient de prendre en main, il y a deux jours, « les droits reproductifs » des femmes françaises, conformément à une politique imposée par la CEDH. Le 29 juin, en la fête de saint Pierre et saint Paul, Mesdames Taubira, Buzyn, Belloubet et Mécary ont exulté de joie sous l’action de l’Esprit saint. Comme l’avait annoncé Maîtresse Mécary : « Les forces réactionnaires ont cédé le pas au jour où tout est permis… pour notre bonheur….puisque l’absence de père est institutionnalisé par l’anonymat du donneur qui lui évite d’être père ». Ainsi s’accomplit la prophétie du Président Dean Spielmann, lors de son discours d’audience solennelle à la CEDH le 30 janvier 2015 : « L’arrêt de la Cour réduit à néant non seulement la faculté pour les États d’interdire la GPA mais aussi la légitimité d’un tel choix législatif ». Le passage en force de la PMA était prévu à l’Assemblée. À demain, la GPA.

Le progressisme en marche

Si j’en juge par des amis courageux, personne n’a osé dire son avis sur le mariage et la procréation gay, de peur de passer pour homophobe. Personne n’a voulu voir le marché de la procréation mis en place, en Europe, depuis 20 ans. Le marché prospérait : restait à le légaliser. Le droit français étant rigoureux en matière de filiation – l’Allemagne, par exemple, reconnaît le père et le donneur – il a fallu du temps mais le résultat est là. Vote consensuel, a-t-on dit à la télé. Faux ! On s’est assis sur l’avis du CCNE, on a méprisé les avis contraires, on a fait un procès d’intention aux opposants. On a fait des sondages truqués : les Français sont « pour » la PMA et « contre » les enfants sans père ! Aucune promotion des livres sur le business procréatif.

Après le vote, certains journalistes et politiques ont fait une moue de rigueur : n’y avait-il pas d’autres « priorités » que cette loi bioéthique ? Eh bien, non, justement ! Car le gouvernement a des promesses à tenir et des contrats à honorer avec des laboratoires et des officines de tout genre. L’idéologie progressiste dont la Chambre a donné, par la bouche de Coralie Dubost, rapporteur de la loi et porte-voix de Jean-Louis Touraine, un échantillon éclatant, veillera à la mise en pratique de ces lois reproductives. Et demain, – cela dit sans rire – il ne sera plus question de donner des textes sur l’amour paternel et hétérosexuel. Il sera interdit de dire « faire l’amour » car trop connoté hétéro. « Faire catleya » sera recyclé dans un contexte moins élitiste et discriminant, même si le mot ressemble à une marque, parmi d’autres, de serviettes périodiques dont madame Schiappa inaugurera la distribution, en septembre, dans les établissements scolaires. [...]

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France, que reste-t-il de ton baptême ?

Une messe pour la France a été célébrée en la basilique Saint-Pierre de Rome le 31 mai 2021, fête de la Visitation de la Sainte Vierge Marie à sa cousine Elisabeth et aussi fête de Sainte Pétronille. Elle l’est chaque année, le jour de la fête de Sainte Pétronille, dans cette basilique. Cette année, elle a été célébrée par Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, Archevêque de Reims et Président de la Conférence des Evêques de France. Pourquoi une messe pour la France ce jour-là ?

Sainte Pétronille, vierge et martyre romaine fut baptisée par l’apôtre Saint Pierre, dont elle fut dès lors considérée comme la fille spirituelle, d’après une tradition. C’est le roi franc Pépin le Bref qui a demandé au Pape que le corps de Pétronille soit porté au Vatican, qu’un sanctuaire y perpétue son culte et qu’on y prie pour la nation franque. Le 28 juillet 754, Pépin devint « Fils de l’Eglise » et Sainte Pétronille la patronne des Francs, ce qui vaudra à la France, par analogie, son titre de « Fille ainée de l’Eglise ». Sainte Pétronille est restée patronne nationale de la France jusqu’au XVIIème siècle.

Lire aussi : Père Bernard Auville : où sont les intellectuels catholiques ?

Le 10 février 1638, le roi Louis XIII a consacré officiellement la France à Marie. En 1922, le Pape Pie XI a proclamé Notre Dame de l’Assomption patronne principale de la France. Il reconnait Sainte Jeanne d’Arc seconde patronne de la France. En mai 1944, le Pape Pie XII a déclaré Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus patronne secondaire de la France, à l’égale de Jeanne d’Arc. Le Pape Saint Jean-Paul II, lors de son voyage en France, à l’aéroport du Bourget, le dimanche 1er juin 1980 déclara : « Alors permettez-moi, pour conclure, de vous interroger : France, Fille ainée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? Permettez-moi de vous demander : France, Fille de l’Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme, à l’alliance avec la Sagesse Eternelle ? Pardonnez-moi cette question. Je l’ai posée comme le fait le ministre au moment du baptême ».

France, qu’as-tu fais de ton baptême ?

On considère que le baptême de la France est symbolisé par le baptême de Clovis, roi des Francs, le 25 décembre 496 à Reims par Saint Rémi avec 3 000 de ses soldats. Cet évènement marque leur entrée dans le monde chrétien. Ils ont renoncé explicitement à Satan. Ils ont confessé la foi de l’Eglise. Le baptême concerne aussi la communauté toute entière. Fille ainée de l’Eglise, la France a une vocation spéciale de défense, de conservation et de propagation de la foi en Jésus-Christ, fils de Dieu, le Chemin, la Vérité et la Vie. La France a été fidèle à sa vocation par son dynamisme. [...]

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Confession d’une catéchumène

J’ai toujours eu la foi. Comme tout le monde, vous me direz : la foi est aussi naturelle chez l’homme que sa capacité à respirer. Tout enfant est profondément croyant mais notre société sécularisée lui intime bien souvent de détricoter ses croyances. Comme beaucoup de soixante-huitards, mes parents se voyaient plutôt comme des chrétiens, mais ils avaient troqué les rites de l’Église pour un œcuménisme indolent. Imbibés sans doute par les théories de Dolto et de Bettelheim, ils ne m’ont pas fait baptiser, estimant que cela relevait de mon choix. J’ai mis du temps à comprendre l’absence en moi du baptême, à la verbaliser. Je fréquentais les églises comme une voleuse, comme une espionne. Si possible en dehors des heures de messe. J'observais le Christ et les saints à la dérobée, je leur subtilisais quelques moments de grâce que j’enfermais immédiatement dans un missel secret au fond de mon cœur, presque dans la honte.

Dans ma chambre d’enfant, j’adorais une statue de la Vierge avec une candeur dévote. L’adolescence forcément a transformé cette foi en poussée de fièvre prométhéenne, puis en désespoir. Il fallait faire quelque chose pour combler ce vide, ce trou béant venu du fond de l’enfance. J’ai donc entrepris tardivement les démarches pour me faire baptiser. J’ai d’abord rencontré le recteur du Sacré-Cœur, un homme d’une grande culture à qui j’ai fait part de mes doutes, de mes tentations parfois hérésiarques. Je lui concédais que je tenais le concile Vatican II pour une entreprise luciférienne. Il m’a répondu avec sagesse que l’Église n’était pas une entité monolithique, qu’elle était organique et qu’il fallait accepter ses mutations comme on accepte celle de notre corps et de notre âme. Pourtant ses yeux semblaient dire quelque chose d’autre.(...)

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PMA GPA, ou la Taqiya progressiste

Jusqu’à présent, les partisans du « progrès » dissimulaient leurs intentions réelles, en jurant la main sur le cœur que « non la PMA pour toutes n’amènerait certainement pas la GPA ! ». En réalité, la PMA sans père n’en était que le cheval de Troie. Les portes sont désormais grandes ouvertes et le camp du Bien s’est mis en marche.

Un certain Luc Le Vaillant n’a même pas pu attendre l’adoption du projet de loi, pour réclamer dans Libération l’avènement de la GPA : « Chronique “Ré/jouissances” : Après la PMA, que vienne la GPA ! ». Non content de se vanter de savoir « parfois déguiser [ses] pensées afin d’aboutir à un gain intermédiaire », tel un « rusé goupil qui camoufle ses frustrations de chasseur caché dans l’ombre, sans perdre la proie de vue », l’auteur ne voit plus l’intérêt de camoufler le but ultime des progressistes : la légalisation de la GPA,  « ceci afin que le désir d’enfant puisse être universellement satisfait ». L’enfant n’est plus qu’un objet de désir, un droit opposable, une chose que l’on exige, commande et revendique.

Du PACS en 1999, à la PMA pour toutes en 2021, en passant par le Mariage pour tous en 2012, c’est toujours la même tactique : celle du mensonge permanent. Dans un entretien accordé au journal Le Point le 3 juillet 2019, Jean-Louis Touraine rapporteur de la loi bioéthique, prétendait ceci : « J'insiste sur le fait qu'il n'existe pas de droit à l'enfant […] Il peut y avoir un désir d'enfant, mais il ne faut pas donner satisfaction à tous les couples sous prétexte qu'il y aurait un prétendu droit à l'enfant ».

« À partir du moment où l’on sacrifie les droits de l’enfant au profit du désir des adultes, et du profit des industries pharmaceutiques, on instaure le droit à l’enfant »

Aude Mirkovic

C’était bien évidement un mensonge, puisque la mention « Il n’existe pas de droit à l’enfant » ajoutée en première puis en deuxième lecture par le Sénat, a été supprimée à chaque fois. Lors de la deuxième lecture à l’Assemblée nationale le 29 juillet 2020, la rapporteur Coralie Dubost défendait la suppression de cette mention : « L’idée même d’un “droit à l’enfant” est absurde. Aucune raison d’inscrire son interdiction dans la loi. Évoquer un “droit à l’enfant”, même par la négative, serait en creux le rendre objet, non sujet. L’enfant est une personne, aucun “droit à” ne peut s’exercer sur lui ! ».

Pour Aude Mirkovic, porte-parole de l’association Juristes pour l’enfance, cette suppression prouve encore la volonté du gouvernement d’amener la légalisation de la GPA : « De nombreuses choses inutiles sont précisées dans la loi, mais là ce n’était pas inutile. Dans la mesure où une évidence est en danger face à des revendications, il devient nécessaire de l’y inscrire. Le fait d’inscrire qu’il n’existe pas de droit à l’enfant était très significatif. Si l’Assemblée n’a même pas été capable d’accepter cela, c’est parce qu’en réalité cette loi consacre déjà le droit à l’enfant. À partir du moment où l’on sacrifie les droits de l’enfant au profit du désir des adultes, et du profit des industries pharmaceutiques, on instaure le droit à l’enfant  » [...]      

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