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Maurice Berger et le développement de l’enfant délinquant

S’il a recours à la psychanalyse, ses constats et recommandations sur le développement de l’enfant ont le mérite de ne pas épouser les thèses idéalisées et misérabilistes, et donc de sortir des sentiers battus du politiquement correct.

Le pédopsychiatre rapporte tout d’abord que les jeunes entre 13 et 17 ans, s’ils font preuve de plus de violence qu’auparavant, conservent cette attitude souvent toute leur vie, ce qui contribue à en faire des « incasables ». Ainsi, auparavant, 85 % des mineurs changeaient de comportement après une traduction en justice. En 2020, ce chiffre est tombé à 65 %.

C’est le cas de plusieurs terroristes bien connus : Mohamed Merah (attentats de 2012 à Toulouse), Medhi Nemmouche (le tueur de Bruxelles en 2014), les frères Kouachi (attentat de Charlie Hebdo, 2015) ou Hayet Boumeddienne (compagne d’Amedy Coulibaly, lui-même auteur des attentats ayant suivi celui de Charlie Hebdo), tous placés dans des centres adaptés.

Ces individus ont tous eu une enfance difficile : c’est le « constat de fabrique » de Maurice Berger. Ainsi, les jeunes dépourvus d’empathie et qui ne se reconnaissent que dans l’appartenance clanique à leur groupe ont bien souvent été exposés à des scènes de violence conjugale et à une forte instabilité de l’environnement dans leur plus jeune enfance, sans compter d’autres troubles (paranoïa, schizophrénie). Souvent, ils ont été dépourvus des interactions sociales essentielles durant la petite enfance : pas de jeu, pas de sourire des parents, incapacité de dire « non » à son père sans risques de représailles.

Lire aussi : Affaire Sarah Halimi : quand le haschich excuse le crime

Le docteur a suffisamment cerné ces individus – très largement d’origines maghrébines – pour affirmer que l’origine de leur violence n’est pas d’ordre économique : elle provient de leur environnement familial et culturel, où perdure une très large inégalité entre les sexes et un tempérament violent. Selon lui, moins une société est égalitaire en terme de relations homme-femme, plus l’enfant sera susceptible d’avoir un développement anormal et carencé, à cause notamment des violences conjugales commises devant lui. S’ensuit l’exclusion, le racisme, la ghettoïsation, qui sont plus de l’ordre la conséquence que de la cause.

Plus que d’une simple compréhension, Maurice Berger a vécu en immersion bien malgré lui avec ce type de personne. Dans son livre précédent, Sur la violence gratuite en France, une anecdote personnelle rapportait que durant son footing quotidien, de jeunes maghrébins lui lançaient des pierres grosses comme un poing fermé, le forçant finalement à déménager. Il n’hésite pas à fustiger dans ses ouvrages le laxisme post mai-68, qui se traduit par le réflexe parental de la « honte d’avoir honte » du comportement de son enfant en société. Or, la honte et la pression sociale sont des sentiments nécessaires afin que l’enfant et plus généralement n’importe quel individu se conforme à la société. Ce sont elles qui permettaient d’éviter les scènes devenues courantes de parents regardant béats leur enfant mal se comporter en société, et dont l’absence nuit au développement de l’enfant par manque ou absence de limites.

Dans son dernier rapport, le docteur peste contre la loi Belloubet, qui interdit la prison pour les peines ne dépassant pas 6 mois de détention, alors que c’est justement, selon lui et plusieurs magistrats, les courtes peines fermes de prison qui permettent les « électrochocs» de dernier recours pour l’enfant, afin de lui faire prendre conscience de la gravité de ses actes. [...]

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Père Bernard Auville : où sont les intellectuels catholiques ?
Quel est le but de cette revue ?  Il y a cinq ans, j’avais proposé à Monseigneur Aupetit, qui était à l’époque notre évêque, de créer un service de relation entre l’Église et le monde politique pour les Hauts-de-Seine. J’ai donc organisé un accompagnement des élus catholiques et des formations. M’est venue ensuite l’idée de […]
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Quand l’UEFA la joue neutre
Ce mercredi 23 juin se jouera le match de l’Euro, opposant les Hongrois aux allemands. Sur demande de la municipalité de Munich, le stade Allianz Arena devait être éclairé aux couleurs arcs-en-ciel en soutien à la communauté LGBT. Une provocation à l’encontre de la Hongrie, en réaction aux lois votées par le Parlement hongrois pour […]
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Sélectron : florilège des thèses intersectionnelles

10 - L'expérience des étudiants autochtones à l'université : racisme systémique, stratégies d'adaptation et espoir de changement social. Thèse en Sciences de l'éducation soutenue à Nantes le 18/10/2019. Un peu de sérieux parce que le racisme systémique c'est mal.

9 - À la recherche de l’origine perdue. Identité et mémoire dans les documentaires autobiographiques diasporiques en France (thèse 2019). Parce que Proust n'a pas eu le temps de se pencher sur la question.

8 - Amphibiens ? : étude Queer et décoloniale de littérature irlandaise. Thèse en langues et littérature anglaise et anglo-saxonnes, en préparation à Lille 3 depuis le 1er décembre 2019. Parce que la question mérite bien d'être posée.

7 - Sous la dynamique non verbale des interactions didactiques, le genre (thèse 2013). Parce qu'on a besoin d'une traduction.

6 - Vers une théorie du roman postnormâle (thèse 2016). Parce qu’on aime les jeux de mots. [...]

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Islamo-gauchisme à l’université : un premier bilan

Emmanuel Macron avait déjà introduit le sujet en octobre 2020 dans le cadre de la loi sur le séparatisme. Lors de l’assassinat de Samuel Paty, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, avait pour lui pointé du doigt « l’islamo-gauchisme qui fait des ravages dans les universités ». Mais le lièvre a été vraiment levé quand Frédérique Vidal, ministre de l’Énseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, interrogée par CNews le 16 février sur le sort subi par les étudiants durant la crise sanitaire et au sein des universités françaises en général, fait une sortie de route remarquable en déclarant que « l’islamo-gauchisme gangrène la société dans son ensemble », et qu’elle s'apprête à lancer un « un bilan de l’ensemble des recherches » en vue de «distinguer ce qui relève de la recherche académique et ce qui relève du militantisme et de l’opinion » au sein des universités et auprès des chercheurs.

Soutenue par Jean-Michel Blanquer, elle est pourtant vite lâchée en rase campagne par le parti présidentiel. Emmanuel Macron déclare lui-même deux jours plus tard que la responsabilité de l’initiative n’était imputable qu’à la ministre. Si ce projet surprend a priori, il ne s’agit pourtant pas d’une grande première : depuis la prolifération des « critical studies » américaines dans les universités occidentales, nombre de gouvernements commencent à s’inquiéter des conséquences induites et les rapports et bilans d’enquêtes se multiplient comme au Canada où l’annonce du « dépôt d’un projet de loi garantissant la liberté académique du personnel enseignant universitaire » en mars 2021 a scandalisé la sphère intello-universitaire. Au Royaume-Uni, un rapport de la « Commission sur les disparités raciales et ethniques dans le milieu institutionnel », publié après les évènements Black Lives Matter a provoqué un tollé et une vive réaction de 429 universitaires signataires d’une lettre ouverte au gouvernement. De même, un projet de loi « garantissant la liberté d’expression dans le milieu universitaire », contre la « cancel culture » a été perçu comme une ingérence dans le fonctionnement des universités britanniques.

Lire aussi : Tony Sewell : « Ni la pauvreté, ni la race, ni le genre, ne sont des barrières à la réussite »

Le CNRS à qui a été confié le soin de mener l’enquête « condamne, en particulier, les tentatives de délégitimation de différents champs de la recherche, comme les études postcoloniales, les études intersectionnelles ou les travaux sur le terme de « race », ou tout autre champ de la connaissance ». Son directeur Antoine Petit, nommé en 2018 par la ministre, est connu pour son parti-pris progressiste dans la sphère de la recherche, en témoigne sa préface du livre Sexualité, identité & corps colonisés de Pascal Blanchard, dans laquelle il désigne la race comme nouvelle grille de lecture de l’étude historique et sociologique du monde, et proteste de son attachement à une organisation racialiste et sexiste du monde. Lui attribuer le soin d’enquêter dans ses propres universités sur un tel sujet n’était peut-être pas l’idée la plus pertinente. (...)

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Bioéthique : l’Union européenne contre les pères
S’il est une loi dont aucun de nos candidats aux élections ne parle, a viso aperto, c’est bien de la loi de bioéthique qui touche pourtant à l’avenir de notre pays avec la PMA, mère (sans jeu de mots) de toutes les propositions. À part Nicolas Forissier et Laurent Wauquiez, opposés à la PMA, et Xavier Bertrand et Aurélien Pradié qui restent neutres, Jordan Bardella, inquiet de la pente glissante vers la GPA, et Sébastien Chenu, à l’avis caméléon, personne ne s’exprime frontalement, en particulier la présidente du FN, sur cette loi fondamentale qui touche la famille. Selon des sondages – mal conçus puisque les Français seraient « pour la PMA » et, en même temps, « contre la privation de père » pour un enfant –, aucun prétendant ne parle de la mariée qui fait le deuil de la paternité. Ce n’est pas faute, pour Aude Mirkovic et Madame de la Rochère, d’avoir essayé : il suffit d’entendre, lors d'une émission de Sud Radio du 8 juin 2021, le bégaiement de l’argumentaire de l’avocate Aude Denardaud, membre de la Commission juridique et de « l’Association des futurs parents gays et lesbiens », face à Aude Mirkovic, maître de conférence en droit privé et porte-parole de l’Association Juristes pour l’enfance [ ...]
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Qui était vraiment le général Lecointre ?

Un article de Challenges du 17 juin laisse entendre que, contrairement à tant d’autres avant lui qui ont été aspirés par le secteur privé (le général de Villiers avait rejoint le Boston Consulting Group) ou de hautes fonctions honorifiques (le général Puga est Grand chancelier de la Légion d’honneur, il a présenté à Emmanuel Macron les insignes de sa fonction et en semblait tout émoustillé), le général Lecointre aurait décidé de consacrer une partie de son temps enfin libre à devenir visiteur de prison. Ce point est peut-être emblématique de ce qu’est en profondeur François Lecointre. Issu d’une longue lignée de militaires, fils d’officier de marine, Saint-Cyrien (surnommé Coin-Coin par ses camarades de promo), partagé toute sa vie entre un redoutable désir de parvenir au sommet de la carrière et une certaine idée de l’honneur, de l’homme et du métier des armes, le général est une personnalité ambivalente.

La grande affaire de sa vie est l’assaut qu’il mène pour reprendre le pont de Verbanja en 1995 en Bosnie-Herzégovine

Ses expériences opérationnelles sont multiples : Côte d’Ivoire, Bosnie-Herzégovine, guerre du Golfe, Mali, Somalie… et Rwanda qui le marquera fortement (il a publiquement défendu l’honneur de l’armée française encore très récemment). Les expériences les plus violentes, les plus marquantes, il les vit dans ses années de lieutenant et de capitaine. Ses affectations parisiennes sont partagées essentiellement entre l’état-major de l’armée de Terre et les cabinets ministériels (Brienne et Matignon) ; très peu en interarmées, ce qui l’aura probablement pénalisé dans sa conduite des armées.

La grande affaire de sa vie est l’assaut qu’il mène pour reprendre le pont de Verbanja en 1995 en Bosnie-Herzégovine. François Lecointre est toujours très ému au souvenir de ses deux Marsouins tués au combat ; nombreux sont ceux qui peuvent témoigner l’avoir vu l’œil humide en évoquant le sujet grave du rapport du soldat et de la mort.

François Lecointre est devenu un phénomène de cirque, on le montrait partout, on le promenait de conférences en témoignages

Cette affaire de Verbanja a eu un grand retentissement à l’époque, elle marquait le refus de la France de se laisser neutraliser par les règles ubuesques de l’ONU. Il faut rendre justice en cela à Jacques Chirac qui a eu la volonté d’utiliser l’armée française… comme une armée. « La reprise du pont de Verbanja restera dans la mémoire de nos armées comme un symbole, celui de la dignité retrouvée, du refus de toutes les humiliations » dira le président de la République lors des obsèques militaires. Et comme ce combat servait la haute politique de l’Élysée, François Lecointre est devenu un phénomène de cirque, on le montrait partout, on le promenait de conférences en témoignages. Les élèves officiers de plusieurs promotions à Coëtquidan ont été biberonnés par ce récit. Il n’est probablement pas simple d’être un héros. Remarquons en passant que cet assaut et le nom de Lecointre sont les seuls connus par les Français ; pourtant beaucoup de soldats ont combattu, parfois au corps à corps, en particulier en Afghanistan et partout en Afrique depuis plus de 30 ans[...]

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Jean-Pierre Denis : « Êtes-vous capables de dire “Je crois” ? »

Pourquoi « les catholiques, c’est pas automatique » ?

C’est une boutade empruntée à une campagne de communication contre l’usage excessif d’antibiotiques, justifiée par le fait que je m’intéresse à un sujet d’ordre médical, la pandémie, et ce qu’elle a pu changer d’un point de vue spirituel. C’est une tentative de faire un lien entre la foi, la place des catholiques dans la société et la pandémie comme expérience spirituelle, puisque si tout le monde a un avis sur les réponses techniques, une seule chose est laissée de côté : ce que cette pandémie peut changer sur le plan culturel et, de là, civilisationnel. Les églises ont été fermées durant le confinement, parce que la foi n’est pas considérée comme un bien de première nécessité. En cela on voit qu’être catholique n’est plus automatique dans une société complètement sécularisée. Un ministre de l’Intérieur a pu affirmer au sujet de la foi que « s’il s’agissait de prier on pouvait très bien faire ça chez soi ». Bref, on voit que comprendre ce qu’est la foi n’est plus automatique ni pour les pouvoirs publics, ni pour la société en général, ni pour les catholiques eux-mêmes qui ont été à la fois très engagés dans le service à la personne (distribution de repas) et relativement peu dans l’interprétation des événements.

Vous vous inscrivez dans le sillage de Vatican II qui dit que l’Église doit distinguer les signes des temps.

Depuis quelques années on observe une succession d’événements traumatiques (Notre-Dame, Arnaud Beltrame, le père Hamel), lors de moments clés d’ailleurs, comme la Semaine sainte : ce sont des chocs mais d’un point de vue chrétien ce sont surtout des invitations à la conversion.

Un ministre de l’Intérieur a pu affirmer au sujet de la foi que « s’il s’agissait de prier on pouvait très bien faire ça chez soi »

Si Jésus s’énerve quand on lui demande des signes et qu’il répond qu’il n’y en aura pas d’autres que celui de Jonas, c’est qu’il comprend bien que ses interlocuteurs demandent du grand spectacle et n’ont pas l’intention de se convertir.

Les catholiques ont déserté leurs églises même lorsqu’elles ont rouvert : que pensez-vous de cette relation à l’eucharistie qui apparaît soudain comme superficielle ?

Je suis catholique pratiquant, très attaché à l’eucharistie, j’ai besoin de me rendre à la messe le dimanche, j’ai vécu cette privation du sacrement comme quelque chose d’intense, et me suis précipité lors de la réouverture : je m’attendais à ce que les églises soient pleines, or il s’est avéré que beaucoup de gens ont purement et simplement disparu de la circulation. Le modèle sur lequel l’Église est orientée depuis le concile de Trente, celui de la communion pour tous par opposition au protestantisme, arrive à une forme d’épuisement. La question posée est celle de l ’Église « attestataire » : la succession des derniers évènements est une invitation urgente à un christianisme missionnaire. [...]

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