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Christophe Geffroy : « Le catholicisme est en voie de marginalisation »

On évoque sans cesse la lutte des pouvoirs, temporel et spirituel : y a-t-il cependant encore un pouvoir spirituel en France aujourd’hui, du point de vue catholique ?

Un pouvoir spirituel au sens où il s’est longtemps exercé tout au long de notre histoire, à savoir faisant peu ou prou jeu égal avec le pouvoir temporel dans un environnement qui demeurait culturellement chrétien, certes non ! Mais cela ne signifie pas qu’il n’y ait plus de pouvoir spirituel en France. Ce pouvoir, bien que fort diminué, existe toujours et l’État, au demeurant, entretient avec lui des relations officielles, montrant par-là que le terme de « séparation » est impropre : la République entretient les églises (après les avoir volées), reconnaît l’autorité spirituelle du pape sur ses fidèles, subventionne l’enseignement catholique sous contrat d’association (aide à double tranchant qui a largement contribué à faire perdre à nombre d’établissements concernés leur spécificité chrétienne), accueille des aumôniers militaires dans le cadre du diocèse aux Armées et, depuis 2002, a établi des contacts réguliers entre Matignon et les représentants qualifiés du Saint-Siège ; ajoutons que l’Église ne subit guère de pressions pour la nomination des évêques et qu’elle bénéficie d’une liberté réelle pour l’annonce de l’Évangile.

Lire aussi : Catholiques, enfin minoritaires !

Tout cela dessine une face plutôt positive du rapport Église-État, mais elle a sa contrepartie, lorsque la laïcité vire au laïcisme : on le voit lorsqu’un gouvernement méprise la religion rabaissée à un aspect secondaire de la vie, cherche à contrôler l’éducation des enfants ou lorsqu’il impose des transgressions anthropologiques sans précédent qui s’inscrivent dans une vision athée de l’homme alors que l’État est censé être « neutre » en la matière, ce qui est impossible

Si 65 à 70 % des Français sont encore baptisés, nombre d’entre eux ne connaissent plus grand[1]chose de leur religion et, surtout, les catholiques pratiquants (ceux qui vont à la messe tous les dimanches) ne représentent plus que 1,8 % de la population. Autrement dit, le catholicisme est en voie de marginalisation dans le pays qui fut la « fille aînée de l’Église » : difficile, dans ce contexte, espérer avoir un pouvoir spirituel très influent, surtout lorsqu’émerge dans ce domaine un « concurrent » agressif et sans complexe qui réussit à imposer ses vues par l’intimidation : l’islam. [...]

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Troisième lecture : l’Assemblée nationale adopte le projet de loi bioéthique

Pour la troisième fois, le projet de loi relatif à la bioéthique a été adopté au Palais Bourbon. Sur les 127 voix exprimées, 84 étaient favorables au texte contre 43. Trois députés se sont abstenus.

Sans surprise, LR a été particulièrement actif avec le dépôt de 850 amendements (sur 1590). Le groupe s’est prononcé à la très grande majorité contre le projet de loi, à l’instar de Julien Aubert, Éric Woerth, Guillaume Larrivé, Patrick Hetzel, Xavier Breton, Jean-Luc Reitzer ou Jean-Louis Thiériot. Trois députés du parti – Maxime Minot, Pierre Vatin et Laurence Trastour-Isnart – ont cependant voté pour la PMA aux couples de femmes. La hiérarchie du parti avait visiblement autre chose à faire : le Président général Christian Jacob, le Vice-président Guillaume Peltier et le Secrétaire général Aurélien Pradié n’ont pas participé au vote.

Si le RN a déposé six amendements, dont un n’a pas été soutenu, il a déserté les bancs de l’Assemblée lors du vote : aucun des six députés, parmi lesquels Marine Le Pen et Sébastien Chenu, n’étaient présents

Des 46 députés de la majorité présidentielle, seul Yves Daniel a résisté en votant contre.…

Vers un impôt mondial sur les sociétés ?

Le sommet du G7 qui s’est déroulé à Londres les 4 et 5 juin dernier a vu les sept pays participants – Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, les États-Unis, le Canada, le Japon et la France – conclure un accord sur la taxation des géants du numérique et sur un impôt minimal des sociétés. Bruno Le Maire s’est félicité de cet « accord historique » sur les réseaux sociaux immédiatement après sa signature.

Lire aussi : L’Inconomiste : Les monnaies locales complémentaires, vers l’économie de demain

Depuis nombreuses années, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) travaille à la mise en place d’un impôt mondial sur les sociétés, mais aucun accord n’avait été sérieusement envisagé du fait de l’opposition des États-Unis et surtout de l’administration Trump. L’élection de Joe Biden a changé la donne : il s’est rapidement déclaré favorable à une telle réglementation, en proposant d’abord un taux d’imposition de 21%, avant d’accepter un seuil minimal de 15% qui donnait bons espoirs aux autres grandes puissances occidentales avant le sommet. La veille de la rencontre, le Guardian publiait d’ailleurs une tribune dans laquelle Bruno Le Maire et ses homologues allemands et espagnols manifestaient leur unité et leur ambition.

L’objectif est de stopper l’optimisation fiscale en mettant fin aux paradis fiscaux, de freiner la concurrence fiscale entre États qui incite au dumping.

L’accord qui a été conclu retient un taux minimal de 15%, quand bien même les acteurs s’accordent sur la nécessité d’un taux plus élevé par la suite. L’objectif est de stopper l’optimisation fiscale en mettant fin aux paradis fiscaux, de freiner la concurrence fiscale entre États qui incite au dumping. Les paradis fiscaux perdraient tout leur intérêt puisque leurs taux d’imposition augmenteraient drastiquement, et que les entreprises seraient obligées de payer cet impôt dans les pays où elles réalisent leurs bénéfices.

Renouveau du capitalisme 

Si cet accord est « historique », c’est à la fois parce qu’il n’y en a pas eu d’une telle ampleur depuis Bretton Woods, parce qu’il marque le retour du multilatéralisme et parce qu’il représente une rupture économique importante. Depuis les années 80, le modèle de concurrence fiscale s’est imposé comme moteur de l’économie. L’optimisation fiscale légale s’est alors répandue, les entreprises se domiciliant dans les pays à faible imposition. Les États à fort taux d’imposition, donc au système social développé, y perdent des recettes conséquentes, ce qui crée une incitation au dumping social. Ce phénomène d’optimisation fiscale a été très largement aggravé par la délocalisation et la digitalisation, et favorise les entreprises les plus puissantes : cinquante entreprises parmi les plus riches des États-Unis ne payeraient pas d’impôt depuis trois ans. [...]

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Léna Lazare, la Greta Thunberg made in France

À 23 ans, avec ses longs cheveux châtains, ses traits fins et sa taille longiligne, Léna Lazare donne un nouveau souffle à la cause environnementale. Après avoir fondé le collectif inter-faculté « Désobéissance écolo Paris », elle est devenue la porte-parole de « Youth for Climate », mouvement français prétendument apolitique qui œuvre pour la défense de l’environnement, et lancé en février 2019 sur le modèle de « Fridays for Future » dirigé par Greta Thunberg.

Léna Lazare a quitté les bancs de l’université et ses leçons de mathématique et de physique pour consacrer toute son énergie à l’horticulture, qu’elle étudie à l’école de Breuil. Elle espère devenir responsable d’exploitation agricole et ainsi, selon ses mots, « être la plus utile possible » pour sauver la planète. Politisée à la Sorbonne, la demoiselle qui a lancé il y a deux ans le mouvement de grève internationale pour une société écologique et sociale souhaite allier lutte écologique et "combat sociétal".

En parfaite héritière de la pensée thunbergienne, Léna Lazare appelle à rejoindre les rangs de la manifestation pour les libertés et contre les idées d’extrême droite samedi prochain

Il pourrait sembler réconfortant de voir une jeune femme promouvoir à corps perdu le localisme et dénoncer les conséquences du capitalisme mondialisé. Mais cette Léna Lazare sert un gauchisme progressiste qui n’a rien d’écolo.

[ ...]
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Liberté d’expression : à chacun son maccarthysme

Andréa Kotarac, le candidat dirigeant la liste du Rassemblement national aux élections régionales en Auvergne-Rhône-Alpes, a proposé de supprimer les subventions publiques aux artistes qui insultent la France. Aussitôt Najat Vallaud-Belkacem, son adversaire socialiste, a crié à la haine et dénonce les menaces contre « la liberté de pensée, d’expression et de création ».

Il faudrait simplement rappeler ici à notre ancienne ministre de l’Éducation le sens des mots. Andréa Kotarac n’exige pas d’interdire à ceux qui injurient notre pays de s’exprimer. Il réclame uniquement qu’ils ne vitupèrent pas aux frais des contribuables. Une nouvelle fois, Najat Vallaud-Belkacem confond tout à dessein. Mais il s’avère facile de comprendre les raisons de sa prise de position. Depuis de nombreuses années, la gauche s’assure la domination de l’espace culturel grâce à l’argent public. En subventionnant largement les artistes de son bord, la gauche a constitué un puissant outil de propagande qu’elle entend bien conserver. Ce système repose désormais essentiellement sur les financements provenant des mairies ou des régions. Or tout cet univers clientéliste, bâti par le parti socialiste, risque de s’effondrer si cette formation politique en déliquescence continue à s’enfoncer dans des bérézina électorales successives. Il lui faut par conséquent mobiliser les peurs pour tenter de sauver ce qui pourrait encore l’être.

L’exigence de neutralité devrait s’imposer. À défaut, l’art s’expose à devenir une propagande plus ou moins officieuse au service de nos gouvernants.

Les effarouchements de Najat Vallaud-Belkacem s’expliquent donc par des considérations politiciennes. Cependant, ces déclarations révèlent aussi d’une conception très étrange de la notion de liberté d’expression. [...]

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La Commune de Paris, par-delà les lieux communs

Chaque année, le dernier samedi de mai, un cortège bigarré vient se masser au Père-Lachaise. Les drapeaux volent au vent, et sous le ciel de Paris ondulent des nuances de rouge, de noir, de rose, parfois même de vert. Frappées d'acronymes et de logos divers, ces bannières partisanes se pressent autour du Mur des Fédérés. Au milieu des tombes des anciens communeux, les chants résonnent en chœur. Aux pieds des vieilles pierres, gerbes d'œillets rouges et autres couronnes de fleurs s'entassent pêle-mêle. Sur chacune de ces couronnes, les mêmes logos, les mêmes acronymes. Solennellement, chaque syndicat, chaque parti de gauche, chaque édile communiste s'oint du sang versé par les derniers fusillés.

Voilà cent cinquante ans que la gauche rend hommage à la Commune en y inoculant tous ses fantasmes. Cent cinquante ans que les milliers de Parisiens massacrés sur ordre de monsieur Thiers forment le martyrologe des vulgates marxiste et gauchiste. Cent cinquante ans que la gauche prétend trouver dans la Commune ses racines et son acte fondateur. Par inculture ou par malhonnêteté, cette gauche se fourvoie.

Lire aussi : Procession catholique attaquée à Paris

La droite bourgeoise n'est pas en reste dans l'erreur : elle aussi méconnaît la Commune en se contentant de jeter l'opprobre sur ce que la gauche révère. Cette convergente ignorance germe et prospère sur une foultitude de mythes et de clichés.

Lieu commun de gauche et de droite : « La Commune est une révolution marxiste (ou proto-marxiste) »

Voici l'une des plus fumeuses bêtises sans cesse ressassées sur le sujet. À gauche, l'on s'en félicite ; à droite, l'on s'en émeut ! Ce mythe est le pur produit de la propagande bolchévique et d'une partie de l'historiographie marxiste mais qu'importe, il y aura toujours un journaliste de droite pour tomber dans le panneau.

En réalité, sur les 92 élus du scrutin du 26 mars 1871, l'on ne compte guère que deux marxistes convaincus : Léo Frankel et Charles Longuet. Pour le reste, deux pôles idéologiques émergent : l'un est acquis aux idées de Proudhon, l'autre est d'inspiration blanquiste. Ces deux tendances majoritaires de la Commune s'opposeront parfois avec virulence : d'un côté, des anarchistes nourris par les théories mutuellistes et fédéralistes, de l'autre des putschistes centralisateurs, des professionnels du coup d'État dévoués à leur chef charismatique.

Et pourtant, une hostilité commune et tenace oppose ces deux traditions au marxisme. L'aversion réciproque entretenue par Marx et Proudhon est proverbiale ; celle qui oppose blanquistes et marxistes est moins connue. Théoricien du matérialisme historique, Marx prétend que c'est la révolution capitaliste qui, arrivée au terme de son processus, mourra sous le poids de ses propres contradictions : elle sera renversée par la masse des travailleurs ayant forgé leur conscience de classe dans les hauts fourneaux de la grande industrie. En bon carbonaro, Blanqui délaisse cette récupération matérialiste de la dialectique hégélienne, préférant fonder ses projets politiques sur le vitalisme, l'élitisme, la discipline paramilitaire, bref : le coup d'État. Pour Blanqui, l'ordre bourgeois ne peut être renversé que grâce au courage d'une élite révolutionnaire regroupée en armée secrète et toujours prête à l'action. Patriote exalté, admirateur de l'Antiquité gréco-latine, le natif du pays niçois méprise l'esprit germanique qu'incarne Marx.

Patriote exalté, admirateur de l'Antiquité gréco-latine, le natif du pays niçois méprise l'esprit germanique qu'incarne Marx.

Chez bon nombre de disciples de « L'Enfermé » – surnom dû à ses trente-six années d'incarcération, ce mépris sera avivé par la guerre de 1870 jusqu'à se muer en véritable haine qui perdurera bien après l'écrasement de la Commune. [...]

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Loyer des commerçants en temps de Covid : qui va payer la note ?

La plupart des commerçants, du moins dans les grandes villes, ne sont pas propriétaires des locaux où ils exercent mais les louent à des propriétaires, les bailleurs, en vertu d’un bailcommercial. Le local doit être conforme à une activité et à l’activité spécialement projetée. Il ne doit être utilisé que pour l’activité commerciale décrite au contrat. En théorie, le volume de clientèle n’est pas du ressort du bailleur qui se contente de fournir un local ; à charge pour le commerçant d’assurer la prospérité de son affaire.

C’est alors que survient un évènement qui pousse cette simplicité théorique dans ses retranchements : une loi qui, temporairement, interdit purement et simplement l’exercice de l’activité commerciale si elle n’a pas été jugée essentielle par l’Elysée ? Cette situation crée un paradoxe juridique : le commerçant dispose bien d’un local conforme à l’exercice de l’activité prévue au bail, mais qui ne peut plus servir à l’exercice de la dite activité. Dans ces conditions, doit-il continuer à payer le loyer ?

Lire aussi : Société post-Covid : imaginer la prison de demain

Cette question a donné lieu à une véritable tempête judiciaire, qui dure depuis la fin du premier confinement de 2020 et continuera jusqu’à ce que la Cour de cassation ne se prononce. Les bailleurs protestent de leur bon droit, alors que les preneurs brandissent le caractère exceptionnel des circonstances. Deux de leurs arguments ont particulièrement intéressé les juges.

La force majeure : l’argument star

Le premier argument à avoir effleuré l’esprit des juristes est le très fameux « cas de force majeure », qui exonère le débiteur d’une obligation lorsque celle-ci est rendue impossible par un évènement « imprévisible, irrésistible et extérieur aux parties », selon la célèbre formule que tout juriste connaît par cœur. L’exemple type est le constructeur d’une maison ne pouvant la livrer à temps à cause d’une catastrophe naturelle. En somme, « à l’impossible nul n’est tenu », notion star du droit, et du bon sens.

Les preneurs se sont appuyés sur la force majeure (l’épidémie elle-même) et le Fait du prince en particulier (la fermeture des commerces « non-essentiels »). Et de fait, qu’y a-t-il de plus irrésistible aux yeux de la loi que la loi elle-même ? De plus extérieur aux parties qu’une ordonnance tombée toute prête depuis le perron de l’Hôtel Matignon ? De plus imprévisible qu’un nouveau virus ? L’affaire parait entendue.

Mais aussi curieux que cela puisse paraître, l’accueil de cet argument a été mitigé. La raison tient en une seule phrase aussi claire qu’assassine : « le débiteur d'une obligation contractuelle de somme d'argent inexécutée ne peut s'exonérer de cette obligation en invoquant un cas de force majeure », nous dit une jurisprudence constante de la Cour de cassation (ici, Com. 16 sept. 2014 n° 13-20.306). [...]

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L’Alvarium perquisitionné : l’État tape sur la droite identitaire

Pour ceux qui ne connaissent pas l’Alvarium, ce centre communautaire d’actions sociales et culturelles angevin se définit sur son site comme une « communauté et un lieu de réunion convivial et militant ». Cette association résolument identitaire promeut la « défense du patrimoine et redécouverte de la culture locale, française et européenne, distributions hebdomadaires de vêtements et de nourriture, organisation de conférences, activités sportives, initiatives communautaires (potager, bons plans, emplois), activisme politique pour l’éveil des consciences, pèlerinages enracinés, etc ».

Après s’en être pris aux associations islamistes il y a quelques mois, Gérald Darmanin veut montrer patte blanche à la gauche et tape du poing sur la droite identitaire, établissant par là un parallèle des plus scandaleux entre les deux

Depuis quelques jours, l’association fait parler d’elle. Mercredi 2 juin, des policiers débarquent au local au motif que des militants ont volé des drapeaux français et européens il y a de cela six mois dans des mairies ou gendarmeries. Sept jeunes hommes subissent le même sort à leur domicile et sont placés en garde à vue. Dans un contexte d’offensive générale contre les mouvements identitaires, cela n’a rien d’une surprise : après s’en être pris aux associations islamistes il y a quelques mois, Gérald Darmanin veut montrer patte blanche à la gauche et tape sur poing sur la droite identitaire, établissant par là un parallèle des plus scandaleux entre les deux. Pourtant, le local a été plusieurs fois attaqué par les antifas. Tags, menaces d’incendie, tentatives de cambriolage : le groupe a été obligé de mettre en place des gardes, de quoi faire perdre aux jeunes militants quelques heures de sommeil. Ses membres ont notamment dû se défendre contre des antifascistes venus attaquer le local pendant une garde. [...]

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