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© Benjamin de Diesbach
[Reportage photo] Grève : oriflammes de la colère 
Le problème du syndicalisme, outre le désintérêt des Français, c’est sa laideur. La réforme des retraites et la forte mobilisation qu’elle provoque ne changent rien à l’affaire. Non seulement les classes populaires sont les grandes perdantes de la mondialisation mais il faut que la laideur vienne en rajouter une couche à l’humiliation. Les cortèges de la CGT ou de la CFDT sont constitués par des camionnettes utilitaires, coiffées d’ignobles ballons gonflés à l’hélium. Une invasion de signes et de couleurs criardes animées par une mer de drapeaux synthétiques « Made in China ». Heureusement, quoique fasse la modernité dégénérée, la main de l’homme persiste. Les pancartes faites maison surgissent dans la foule. Créatives, méchantes et parfois drôles. Dans le contexte actuel, c’est déjà ça!  Lire aussi : [Reportage] Journal d’un médecin de campagne [...]
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[Enquête] Convention citoyenne sur la fin de vie : la grande magouille
Depuis décembre, la Convention citoyenne sur la fin de vie réunit 184 citoyens tirés au sort et représentatif de la population française, pour plancher sur des questions aussi lourdes que les soins palliatifs, le suicide assisté et l’euthanasie. Certes, leur travail est purement consultatif. Mais primo, philosophiquement, cette Convention doit réaliser l’idéal de la démocratie égalitaire et délibérative tant rêvée par les progressistes, via le mythe du tirage au sort. Synonyme: faire trancher des questions très lourdes sur le plan éthique et moral à des citoyens d’excellente volonté mais absolument pas formés en la matière. Il faut donc les « éduquer » vitesse grand V. Secundo, plus pratiquement, leur travail permettra au gouvernement, si toutefois le résultat va dans son sens (suspens !), de vendre plus facilement son texte en se revendiquant du peuple éclairé. On y a jeté un œil et on n’a pas été déçu. Orienter l’opinion : méthode L’organisation de la Convention est chapeautée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), instance qui réclamait dès 2018 dans un rapport la « sédation profonde explicitement létale ». Mieux encore, son président actuel, Thierry Beaudet, est un ardent défenseur de l’euthanasie. Pour comprendre, il suffit de se pencher sur son CV : le bougre était patron de la Fédération nationale de la Mutualité française. Le cadre est posé. [...]
Éditorial d’Arthur de Watrigant : Le projet de la mort qui tue

Vous ignorez peut-être de le savoir, mais à l’initiative d’Emmanuel Macron, une Convention citoyenne planche depuis décembre sur la fin de vie. Vaste programme. Pour résumer, cent quatre-vingts citoyens sont tirés au sort pour discutailler des orientations du futur projet de loi sur « la fin de vie », jolie formule pour dire buter les vieillards et les malades trop indignes pour pomper notre oxygène et creuser un peu plus le trou de la sécu et de la couche d’ozone. Une promesse de notre Président faite à l’increvable Line Renaud qui nous enterrera tous.

Lire aussi : Éditorial d’Arthur de Watrigant : L’Empire du faux

On pourrait bien se demander de quelle légitimité se revendique la centaine de sbires choisie par téléphone pour savoir s’il faut seringuer les indignes deux ans après que la macronie a foutu la France sous cloche pour les protéger. Athènes le faisait bien rétorquent certains, oubliant que les dieux ne s’embarrassaient pas de scrupules pour bouger les dés avec l’assentiment des Grecs.…

Éditorial de Jacques de Guillebon : De l’indépendance

Il est compliqué en ce bas monde de demeurer indépendant. D’abord matériellement : l’argent est concentré en si peu de mains qu’il est presque toujours nécessaire que s’applique le fameux dicton paradoxal de Chesterton, pour qui le problème du capitalisme n’est pas qu’il y ait trop de capitalistes, mais qu’il n’y en ait pas assez.

Ainsi, à la fin, quoique vous fassiez de votre force de travail, de quelque façon que vous décidiez de l’utiliser, son emploi demeure toujours suspendu au bon vouloir du capital qui la rémunère. Et historiquement, la balance capital-travail penche dangereusement vers le premier – sauf dans les économies « sociales » telle la France.

Mais il serait naïf de croire que le capital désarme jamais : l’offensive menée contre le système de retraite des Français, où derrière le gouvernement s’agitent sans déguisement des officines pour qui la capitalisation de nos retraites constituerait un bonheur sans mélange (enfin mettre main sur le magot), cette offensive a peu fait réagir les catholiques par exemple, en tant que catholiques.…

Transition de genre : la clinique Tavistock dans la tourmente
La cause de la transidentité a subi de nombreux revers ces derniers mois en Grande-Bretagne, où paraît s’opérer un véritable réveil des consciences face aux drames causés par les transitions de genre de centaines d’enfants et d’adolescents. Alors que la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon démissionnait récemment à cause du débat sur l’identité de la femme transgenre Isla Bryson et de son projet de loi controversé autorisant la transition de genre chez les adolescents de 16 ans (texte bloqué par Westminster), la journaliste de la BBC Hannah Barnes vient de publier Time to Think, livre dans lequel elle pointe du doigt les graves déficiences du traitement et de l’accompagnement des patients mineurs dans la Gender Identity Development Service (GIDS) de la clinique londonienne Tavistock. Patients autistes et dépressifs La première et sans doute la plus sérieuse révélation faite par Hannah Barnes porte sur la santé et le profil des enfants. Après avoir discuté avec soixante psychologues, psychothérapeutes, infirmières et fonctionnaires, Hannah Barnes en est venue à une conclusion effroyable : plus d’un tiers des enfants traités pour une transition de genre étaient autistes, et bon nombre des autres étaient des dépressifs. Certains étaient des adolescents victimes d’abus sexuels. Enfin, parmi les cas relevés, on trouve des jeunes qui s’automutilaient. En clair, la question de la transition de genre n’était que l’un des problèmes auxquels ces enfants faisaient face, et peut-être un faux problème. [...]
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[Reportage] Journal d’un médecin de campagne
« Vous ne connaissez pas le chêne millénaire de notre village ? C’est pourtant le plus vieux d’Europe… Un monument historique vivant. Il est comme moi, il a vu le monde changer mais il tient bon ». Un vrai pince-sans-rire le docteur Hurtebize, au nom qui sonne comme un personnage de Courteline. Aux murs de la salle d’attente, installée face au clocher-porche de l’église Saint-Quentin et à portée de corbeau du fameux chêne qui a vu naître Charlemagne, des photos de Doisneau en noir et blanc, souvenir d’un temps où Jouvet triomphait sous les traits de Knock : « Ne confondons pas : est-ce que ça vous gratouille ou est-ce que ça vous chatouille ? » [...]
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Le légalisme liturgique ou le crépuscule de la sagesse

Ce que le pape Benoît XVI avait imaginé d’appeler la « forme ordinaire » du rite latin, a été conçu, dès l’origine, pour se substituer à ce qu’il avait qualifié de « forme extraordinaire ». Le pape Paul VI y avait insisté : « Le nouvel Ordo Missae a été promulgué pour prendre la place de l’ancien, après mûre délibération et afin d’exécuter les décisions du Concile » (Discours du consistoire, 24 mars 1976).

Que l’on puisse se dire dès lors, intellectuellement, que cette substitution doive devenir effective, c’est une chose normale et compréhensible puisqu’elle entre dans ce projet de réforme initial, ainsi énoncé sans aucune ambiguïté.

Lire aussi : Le pape François, l’homosexualité et le lobby LGBT

Cependant, entre l’intention de cette substitution et sa réalisation, trois faits se sont historiquement interposés, dont il n’est pas possible de faire abstraction :

Premier fait : une application abusive quasi généralisée et normalisée de la nouvelle « forme ordinaire », accompagnée d’une perte entretenue de transcendance qui, en vidant souvent le mystère eucharistique et l’enseignement doctrinal de leur substance, ont exercé une influence majeure sur l’ouverture des catholiques, clercs et laïques, au naturalisme et au relativisme, c’est-à-dire, en définitive, à la dénaturation du catholicisme.…

Pierre Vermeren : « La plupart de nos élites semblent oublier le sort du plus grand nombre »
La crise du Covid a révélé le délabrement spectaculaire de l’hôpital public français. Quels sont les choix politiques qui, selon vous, marquent les principales étapes de ce délitement ? C’est la conséquence de décisions politiques et de lois plus ou moins inapplicables de la fin des années 1990 (Plan Juppé, création des ARS, loi des 35 heures, etc.), mais aussi un symptôme de l’affaissement de notre société, et de son secteur public dont l’hôpital et la santé sont un centre névralgique. Revenir au plan Juppé de 1996 est un repère commode et justifié, car il consacre la fin de l’insouciance. Les Français ont acté la fin de la grande croissance d’après- guerre : l’espoir de renouer avec elle prédominait jusqu’alors. L’ampleur des manifestations de l’automne 1996 illustre la « fracture sociale » évoquée par Jacques Chirac lors de la campagne de 1995 qui l’a porté à l’Élysée. Cette grande grève post- guerre froide conteste la réunification des élites bourgeoises de gauche et de droite autour du libéralisme (certes à la française puisque l’État demeure le payeur en dernier ressort). Dès lors, l’État social français est dans une crise structurelle. Faute de sursaut, rien n’y pourra remédier. Or le sursaut n’est jamais venu pour expliquer aux Français qu’il n’y a pas de santé publique ni de système de retraite sans auto-financement, ni que la citoyenneté donne des droits mais impose des devoirs (et qu’il en va de même pour les étrangers immigrés en France). [...]
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L’Incorrect numéro 73

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