Société
Vous ignorez peut-être de le savoir, mais à l’initiative d’Emmanuel Macron, une Convention citoyenne planche depuis décembre sur la fin de vie. Vaste programme. Pour résumer, cent quatre-vingts citoyens sont tirés au sort pour discutailler des orientations du futur projet de loi sur « la fin de vie », jolie formule pour dire buter les vieillards et les malades trop indignes pour pomper notre oxygène et creuser un peu plus le trou de la sécu et de la couche d’ozone. Une promesse de notre Président faite à l’increvable Line Renaud qui nous enterrera tous.
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On pourrait bien se demander de quelle légitimité se revendique la centaine de sbires choisie par téléphone pour savoir s’il faut seringuer les indignes deux ans après que la macronie a foutu la France sous cloche pour les protéger. Athènes le faisait bien rétorquent certains, oubliant que les dieux ne s’embarrassaient pas de scrupules pour bouger les dés avec l’assentiment des Grecs.…
Il est compliqué en ce bas monde de demeurer indépendant. D’abord matériellement : l’argent est concentré en si peu de mains qu’il est presque toujours nécessaire que s’applique le fameux dicton paradoxal de Chesterton, pour qui le problème du capitalisme n’est pas qu’il y ait trop de capitalistes, mais qu’il n’y en ait pas assez.
Ainsi, à la fin, quoique vous fassiez de votre force de travail, de quelque façon que vous décidiez de l’utiliser, son emploi demeure toujours suspendu au bon vouloir du capital qui la rémunère. Et historiquement, la balance capital-travail penche dangereusement vers le premier – sauf dans les économies « sociales » telle la France.
Mais il serait naïf de croire que le capital désarme jamais : l’offensive menée contre le système de retraite des Français, où derrière le gouvernement s’agitent sans déguisement des officines pour qui la capitalisation de nos retraites constituerait un bonheur sans mélange (enfin mettre main sur le magot), cette offensive a peu fait réagir les catholiques par exemple, en tant que catholiques.…
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Ce que le pape Benoît XVI avait imaginé d’appeler la « forme ordinaire » du rite latin, a été conçu, dès l’origine, pour se substituer à ce qu’il avait qualifié de « forme extraordinaire ». Le pape Paul VI y avait insisté : « Le nouvel Ordo Missae a été promulgué pour prendre la place de l’ancien, après mûre délibération et afin d’exécuter les décisions du Concile » (Discours du consistoire, 24 mars 1976).
Que l’on puisse se dire dès lors, intellectuellement, que cette substitution doive devenir effective, c’est une chose normale et compréhensible puisqu’elle entre dans ce projet de réforme initial, ainsi énoncé sans aucune ambiguïté.
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Cependant, entre l’intention de cette substitution et sa réalisation, trois faits se sont historiquement interposés, dont il n’est pas possible de faire abstraction :
Premier fait : une application abusive quasi généralisée et normalisée de la nouvelle « forme ordinaire », accompagnée d’une perte entretenue de transcendance qui, en vidant souvent le mystère eucharistique et l’enseignement doctrinal de leur substance, ont exercé une influence majeure sur l’ouverture des catholiques, clercs et laïques, au naturalisme et au relativisme, c’est-à-dire, en définitive, à la dénaturation du catholicisme.…
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L’Incorrect numéro 73
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