Skip to content
Thomas Baignères : « Avec OLVID, l’utilisateur est souverain sur ses propres données »

Votre communication présente Olvid comme « la messagerie la plus sûre du monde » ? Concrètement, qu’est-ce que ça signifie ?

Ce message peut en effet paraître outrancier, notamment auprès du monde de la recherche. Mais nous le défendons par un argumentaire technique. Tout comme sur WhatsApp, les messages échangés sur Olvid sont chiffrés de bout en bout : nous avons la capacité de chiffrer votre message avant qu’il ne quitte votre téléphone et de ne le déchiffrer que quand il arrive sur le téléphone de votre destinataire. Personne d’autre que lui ne doit pouvoir l’ouvrir, à l’inverse de ce qui se passe par exemple sur Telegram, où les messages sont déchiffrés et stockés en clair sur les serveurs par lesquels ils transitent. Mais là où Olvid se distingue, c’est en allant au-delà du simple chiffrement de bout en bout, en supprimant l’annuaire mondial sur lequel reposent toutes les messageries de ce type.

Celles-ci utilisent en effet l’identifiant numérique associé à votre numéro de téléphone ou à celui de vos interlocuteurs pour construire la clef de voûte de leur système. Cela pose deux problèmes : d’abord, un numéro de téléphone est un très mauvais identifiant car il dépend de votre opérateur ; ensuite, comment sécuriser les serveurs qui renferment les identifiants de milliards d’utilisateurs ? Si vous utilisez Olvid, vous verrez que, pour préserver la sécurité de vos identifiants, nous vous demandons un petit travail : vous mettre vous-même en relation avec votre interlocuteur par l’échange de codes. A aucun moment ne sont demandés ni votre numéro de téléphone, ni votre identité. Olvid ne conserve ainsi aucune donnée liée à un compte individuel. En ayant supprimé tout tiers, l’application vous offre de facto un canal à la fois authentique et confidentiel. L’utilisateur est donc souverain sur ses propres données, qui n’appartiennent à personne d’autre. Vous pouvez quitter Olvid quand vous voulez, il vous suffit de supprimer l’application, sans craindre de nous laisser des données ! [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
La France se défait sans roi

Des Capétiens aux Bourbons en passant par les Valois, la monarchie a construit et façonné la France. Ce magni­fique ouvrage illustré vous entraîne à la découverte des trésors de notre patrimoine national, dans les pas de nos rois et des grands personnages de l’état. Dimitri Casali, écrivain et essayiste, nous convie à un voyage dans le temps et nous fait pénétrer, pages après pages, dans l’intimité de cent monuments, cathédrales, châteaux-forts, donjons, villes fortifiées et autres palais qu’il a sélectionnés. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
L’Inconomiste – Les monnaies locales complémentaires, vers l’économie de demain

Elles fleurissent un peu partout sur le globe depuis la crise des subprimes et la disgrâce du capitalisme financier qui en fut la conséquence. Né en France au milieu des années 2000 avec le projet SOL, le mouvement a pris une vigueur particulière depuis la création de l’abeille à Villeneuve-sur-Lot au tournant de la décennie. De l’héol brestois au stück strasbourgeois, de l’agnel rouennaise aux roues provençales, les monnaies locales complémentaires (MLC) se sont incontestablement fait une place dans les complexes structures économiques de notre époque, et le phénomène n’en est qu’à ses balbutiements. À l’heure actuelle, on dénombrerait 82 monnaies locales, couvrant 37 % des communes et faisant de la France le pays qui en compte le plus, alors qu’une cinquantaine d’autres seraient en projet. Le nombre d’adhérents, de l’ordre de 35 000, reste pourtant faible.

Mais qu’est-ce qu’une monnaie locale ?

Une monnaie locale est une monnaie complémentaire à la monnaie institutionnelle, portée par des acteurs associatifs et restreinte à un territoire limité. Elle permet d’y payer des achats de biens et de services aux microentreprises et PME locales dans le cadre d’une économie de circuits-courts. Loin de se retrouver en un modèle unitaire, les monnaies locales diffèrent très largement par leur superficie de circulation, leurs rapports à la monnaie institutionnelle, leur volume d’utilisation et leurs caractéristiques monétaires.

Elles partagent un objectif commun : dynamiser l’économie locale et enrayer le processus de désertification des zones rurales et des villes moyennes, cette hémorragie française qui ne cesse de s’amplifier depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale

Mais elles partagent toutes un objectif commun : dynamiser l’économie locale et enrayer le processus de désertification des zones rurales et des villes moyennes, cette hémorragie française qui ne cesse de s’amplifier depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Leur émergence spontanée a été reconnue juridiquement par la loi du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire. Toute monnaie locale doit s’échanger avec l’euro au taux d’un pour un, et doit respecter quelques règles édictées par la Banque de France, telles la constitution d’un compte de réserve, l’interdiction de rachat de MLC en euros (sauf pour les professionnels) et la tenue à jour de liste d’utilisateurs. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Le féminicide est-il de droite ?

Je me suis rappelé ces femmes abattues à Nice, le 29 octobre, toutes les deux frappées dans une église. J’ai tapé « Nice, féminicide ». Nice-Matin m’a révélé qu’il y avait bien eu un féminicide à Nice, en 2017. Les victimes du terrorisme ne sont pas des fémini­cides. Ou pas encore. Il va falloir encore un peu de temps aux féministes pour réclamer qu’on distingue, dans les victimes du terrorisme, les femmes des hommes. Ou peut-être ces deux femmes ne sont-elles pas assez femmes parce qu’elles ont été assassinées dans une église ?

On savait déjà qu’elles valaient politiquement peu de choses, comparées à Samuel Paty, à en juger par la seule mesure de l’intensité des réactions politiques, parce qu’elles étaient catholiques, ou supposées telles, et que s’émouvoir du sort d’un catholique, en France, même assassiné par un terroriste, même s’il s’agit d’une femme, est quand même très périlleux. C’est attenter à la laïcité que de prétendre mettre sur un pied d’égalité le catholique et le citoyen lambda. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Affaire Yuriy, cachez cet ensauvagement que nous ne saurions voir

Alors que la question que tout le monde se pose est de savoir quel est le meilleur choix entre masques en tissus et masques FFP2, alors que Cyril Hanouna demandait vendredi soir à la jeune Thaïs d'Escufon, venue mettre en garde contre le risque terroriste et migratoire dans les Pyrénées : « Vous voyez ce qu'il se passe dans le monde ou vous êtes dans votre truc ? » ; l'affaire Yuriy a frappé avec fracas à la porte du tribunal médiatique, l'affaire Yuriy est venue rappeler à certains la réalité de ce qu'il se passe effectivement dans notre pays.

Vendredi 15 janvier, Yuriy et l’un de ses amis se font accoster, sur la dalle Beaugrenelle dans le XVe arrondissement de Paris, par une dizaine de racailles, vraisemblablement à la recherche d'une bande rivale. Rapidement, le jeune homme de 15 ans se retrouve à terre, lynché par la meute, chacun y allant de son coup de pied, de son coup de poing, s'acharnant sur le corps déjà inanimé. Laissé pour mort, il est resté une semaine dans le coma et est encore, à l'heure où ces lignes sont écrites, entre la vie et la mort. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
L’âge du consentement sexuel divise le Sénat

Par une quasi-unanimité – les deux sénatrices LR Christine Bonfanti-Dossat et Muriel Jourda se sont abstenues – les locataires du Palais du Luxembourg ont adopté la proposition de loi portée par la sénatrice Annick Billon (UDI), qui vise à lutter contre la pédophilie. Le texte propose la création d’une nouvelle infraction criminalisant tous rapports sexuels entre un adulte et un mineur de moins de 13 ans – considérant de facto que le consentement est impossible, alors que la loi actuellement en vigueur punie faiblement ces actes, requalifiés en atteinte sexuel s’il est jugé que le mineur était consentant. En d’autres termes, tout acte sexuel de pénétration serait dès lors rendu impossible entre majeurs et mineurs de moins de 13 ans. Du fait des révélations tardives dans les affaires de pédophilie, le texte prévoit également un allongement du délai de prescription pour non-dénonciation de violences sexuelles à dix ans à compter de la majorité de la victime en cas de délit et à vingt ans en cas de crime.

Une réflexion sur le consentement sexuel des mineurs avait déjà été menée en 2018 avec la loi du 3 août renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, dite loi Schiappa. Avec cette loi, tout acte sexuel sur un mineur de moins de 15 ans devait être qualifié de viol, mais le gouvernement avait rétropédalé après que le Conseil d’État l’avait mis en garde sur la possible inconstitutionnalité de cette présomption de culpabilité. Les quelques modifications apportées par le texte final « n’ont pas apporté de solutions satisfaisantes en matière de protection des mineurs » pour Annick Billon, d’où la nécessité de cette proposition de loi. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Jean Sévillia : « Il faut craindre l’instrumentalisation et la mise en accusation du passé de la France »

Quel regard portez-vous sur le processus politique ayant mené à ce rapport, déclenché notamment par les propos d’Emmanuel Macron affirmant que « la colonisation est un crime contre l'humanité » ?

Cette histoire a commencé de manière biaisée parce que je considère qu’il y a un vrai travail à faire sur l’histoire authentique de la présence française en Algérie, de ce que nous Français nommons guerre d’Algérie et que les Algériens nomment guerre d’Indépendance. Dans la mesure où cette séquence a commencé, d’après les propos d’Emmanuel Macron, sous l’angle de la repentance, d’une condamnation de principe sous le terme diabolisant de « crime contre l’humanité » de l’œuvre coloniale française, ça partait mal car sous les auspices de présupposés idéologiques qui ne sont pas fondés historiquement, ou qui du moins sont le contraire d’une démarche historique et scientifique. D’emblée, la logique politique qui a poussé Emmanuel Macron à demander un rapport sur notre histoire était biaisée.

Pour ce rapport, que penser du choix de Benjamin Stora, historien marqué politiquement, et particulièrement sur la question algérienne ?

Benjamin Stora est extrêmement marqué : il a eu un engagement radical dans sa jeunesse, il était militant troskyste et même permanent de l’OCI (Organisation communiste internationaliste). Je ne crois pas du tout que Stora soit aujourd’hui un sous-marin trotskyste comme on peut le lire parfois : ce sont des propos délirants. Il a changé et ça se voit dans ses écrits. Cela étant, il reste un homme engagé à gauche et surtout il y a un parti-pris chez lui qui traverse son discours et son œuvre historique : premièrement, la condamnation de principe de la présence française outre-mer – ce qu’il appelle le colonialisme – et deuxièmement dans le cas algérien une empathie naturelle qu’il dissimule à peine envers le nationalisme algérien. Il est donc tout sauf un témoin objectif, bien que l’objectivité parfaite n’existe pas en histoire. Il est un témoin engagé, ce qui fait craindre chez lui des réflexes militants dans son travail historique. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Le Monde s’excuse au nom de la liberté d’expression
Xavier Gorce s’en va. Le dessinateur quitte Le Monde. « J’annonce que je décide immédiatement de cesser de travailler pour Le Monde. Décision personnelle, unilatérale et définitive. La liberté ne se négocie pas. Mes dessins continueront. D’autres annonces à suivre » a-t-il déclaré sur son compte Twitter mercredi. L’objet du scandale ? Un dessin publié dans une newsletter […]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile

L’Incorrect

Retrouvez le magazine de ce mois ci en format

numérique ou papier selon votre préférence.

Retrouvez les numéros précédents

Pin It on Pinterest