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Défense et illustration de l’enseignement du droit aujourd’hui

« Panthéon-Assas : plusieurs enseignants accusés de sexisme et de transphobie » titrait Mediapart, dans un article publié en ligne le 29 mars. Dans la continuité d’une précédente pige, y sont dénoncés, dans une première partie, « témoignages » à l’appui, un certain nombre de propos lestes tenus par deux universitaires – nommément jetés en pâture. Que ces assertions soient ou non de bon ton, ou même un tant soit peu amusantes, ne sera pas ici le propos. Nous avons peine à considérer que la grossièreté soit une forme de trait d’esprit, surtout lorsqu’il s’y trouve une connotation sexuelle et que la saillie est destinée à une jeune fille. Si certains veulent s’en offusquer publiquement, grand bien leur fasse, nous ne les bâillonnerons pas.

On pourra, en revanche, s’inquiéter de ce que des « journalistes » n’aient rien d’autre à faire que de réaliser une « enquête » – tel est l’intitulé pompeux – sur le sujet, plutôt que de se concentrer sur la moralité des candidats à la magistrature suprême – à commencer par celui à l’élection duquel ils ont contribué il y a cinq ans. Bref, Mediapart nous a habitués à s’apparenter à une certaine espèce de mouche – qui n’est évidemment pas la mouche truffière…

On pourrait, également, s’attrister de ce que l’université concernée a cru nécessaire de s’abaisser à répondre aux sollicitations du média. Mais la communication moderne oblige, au sens où elle asservit… De toute façon, l’institution ne cesse de se renier et de donner des gages à l’idéologie dominante : une « Commission des droits » y a été mise en place – dont on comprendra bien qu’elle ne protège que ceux des opprimés des temps modernes – et une « cellule » RéagirAssas, qui en est un démembrement, fait office de bureau des pleurs.

Lire aussi : François Sureau : le discours d’un moi

Passons ! C’est de la suite de l’article que nous aimerions parler. Après avoir appris que l’illustre université comptait de(ux) piètres blagueurs, nous apprenons qu’un troisième professeur ferait distribuer des énoncés « empreints de transphobie » et que ces « faits » ont été signalés aux instances « morales » précitées par « un enseignant, qui préfère rester anonyme » – alors que la victime de sa vindicte est bel et bien désignée… grand travers de notre temps. [...]

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Enquête : Macron et les progressistes contre la légitime défense

En déplacement ce jeudi 31 mars à Fouras (Charente-Maritime), et invité par Europe 1 à réagir sur le meurtre par un agriculteur d’un cambrioleur entré chez lui par effraction, le président de la République Emmanuel Macron a été on ne peut plus clair : « Je suis opposé à la légitime défense ». Et d’ajouter, pour étayer son propos : « C'est très clair et c'est intraitable parce que sinon, ça devient le Far West. Et je ne veux pas d'un pays où prolifèrent les armes et où l'on considère que c'est aux citoyens de se défendre ».

La légitime défense existe depuis l’Antiquité. On pouvait tuer pour se défendre ou défendre son bien. Puis elleest entrée dans le code Napoléon. Elle permettait de tout faire, y compris tuer, si c’était commandé « par la nécessité actuelle de la légitime défense de soi-même ou d’autrui ». On faisait difficilement plus napoléonien.

Mais c’était trop de liberté pour la gauche. Alors des juges s’en sont mêlés dès 1959. Des gens qui, sous la proie d’une émotion forte, avaient blessé ou tué d’autres gens qui venaient de les agresser, ont été condamnés. Puis, sont venues les années 70, période durant laquelle le taux de criminalité a été multiplié par quatre. Des gens se sont défendus. Ils ont tué. Ils se sont retrouvés au tribunal. Ils détonnaient car ils n’avaient aucun casier. Ils étaientdes gens honnêtes sur lesquels la gigantesque hausse de la délinquance s’était abattue. La gauche les a aussitôt qualifiés de racistes. Des gens comme Vanessa Codaccioni, maître de conférences en sciences politiques à l’université Paris VIII, qui a écrit plusieurs livres pour justifier le racisme à l’envers, se sont emparés des cours d’assises de l’époque. Des gens comme elle qui n’hésitaient pas à expliquer, jusqu’en 2018, qu’il a fallu restreindre les droits à la légitime défense des citoyens ordinaires. [...]

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Violences dans le foot : « En cas d’agression groupée, l’arbitre est seul et démuni »

Un arbitre a été agressé ce week-end à Melun. La violence dans le foot amateur est-elle un phénomène récurrent, ou n’était-ce qu’un simple fait isolé ?

La violence est fréquente. La plupart des agressions sont verbales, et elles sont presque devenues banales. Malheureusement, elles sont aussi physiques, surtout dans divisions les plus basses. Le phénomène est le même dans l’arbitrage et dans l’enseignement : les moins expérimentés commencent à arbitrer dans les divisions les plus basses. Or, ce sont ceux qui sont les plus susceptibles d’être mis à mal au cours du match, parce qu’ils mettent du temps à acquérir un certain niveau de charisme, de discipline, de technique. Les responsables ne sont cependant pas les arbitres, mais bien les joueurs. Au niveau professionnel, semi-professionnel ou même régional, les joueurs touchent des primes et sont donc impliqués financièrement, ce qui n’est pas le cas à bas niveau. Ajoutons qu’une suspension de deux ans par exemple n’a pas véritablement de conséquences étant donné que le football est au mieux un passe-temps, au pire un défouloir. À partir de ce moment-là, des situations chaudes entre les joueurs sur le terrain sont plus fréquentes et très souvent, la situation peut se retourner y compris contre l’arbitre qui peut être un bouc émissaire à partir du moment où le match est tendu.

Observez-vous une augmentation de ces violences au temps long ?

Beaucoup d’arbitres ressentent une augmentation des incivilités, mais il est difficile de dire s’il s’agit d’une hausse effective, ou plutôt si la trêve imposée par la Covid nous a fait oublier ce qu’il en était avant. Sur le temps long, il est difficile de quantifier la dynamique des agressions physiques d'officiels. Les statistiques judiciaires ne reflètent qu'en partie la réalité du terrain : un arbitre violenté ne porte pas toujours plainte. La loi Lamour de 2006 a offert aux arbitres un statut de protection particulier mais dans les faits, les sanctions prononcées contre les agresseurs sont bien souvent faibles et les peines de prison rarement assorties d'un mandat de dépôt. Par ailleurs, il faut parfois s'épuiser en procédures ultérieures pour récupérer des dommages et intérêts, par exemple lorsque le condamné est insolvable. Ainsi, par pure lassitude, bon nombre d'arbitres violentés renoncent tout simplement à saisir la justice. [...]

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Partout, les saints : Saint Kentigern

Rome est tombée. Au milieu des ruines de sa gloire, l’Église prend la relève, conquiert les cœurs des fils d’Europe, au rythme des prêches et du fracas des armes. La carapace du vieux monde se morcelle et de petits royaumes aux noms imprononçables émergent timidement.

Dans la lointaine Brittania, riche en légendes et en bouffe dégueulasse, vit un seigneur de guerre aux mœurs discutables. Owain mab Urien se démerde mieux sur un champ de bataille qu’au plumard. Penarwen, sa rombière à la jambe légère, lui fout la honte en faisant la tournée des couches. Lassé de son mariage pourrave, Owain préfère loucher sur la jeune Thanew que consulter un conseiller matrimonial. Il se faufile chez elle et la séduit.

Problème: Tanew avait fait vœu de chasteté. Autre problème : Thanew commence à ne plus rentrer dans ses robes. Pire problème : Thanew est une princesse, fille du roi Loth de Goddodin. De nos jours, on aurait envoyé Thanew en maison de repos en Suisse. À l’époque en 518, papa Loth file un croûton de pain à sa fille enceinte jusqu’aux yeux, et la colle sur une barcasse en hurlant de manière fort impolie. La jeune Thanew accoste à Cuilean Ros juste à temps pour donner naissance à Kentigern, le fils illégitime d’Owain Mab Urien, qui oubliera scrupuleusement de payer la pension alimentaire et sèchera les visites d’un week-end sur deux. L’évêque Servanus, un Celte ainsi que ne l’indique pas son nom, recueille la mère et l’enfant dans son abbaye naissante et éduquera le petit dans la foi chrétienne. Cet enfant joyeux et confiant grandit dans la grâce sans faire aucun cas de ses royales ascendances. Il n’aspire qu’à servir Jésus. [...]

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À la fondation Louis Vuitton : l’art mis à sac

À ceux qui n’auraient pas eu le privilège de visiter la Fondation Louis Vuitton, à ceux qui l’ont visitée et ont fini en quasi syncope comme moi, salut. L’immeuble ? On se rappelle qu’à sa construction la Tour Eiffel n’a pas fait l’unanimité. Au contraire ici, un certain consensus. Dans le bois le plus glauque de France, cette masse de fer et de verre blancs, griffée Frank Gehry et conçue comme un vaisseau, que dis-je, une arche, supporte bien la comparaison avec le bazar voisin de La Défense. Toutes voiles dehors, elle nous entraîne dans son sillage, loin des conventions architecturales et du goût du jour. Cette sorte de Bateau ivre destiné aux dérades du consommateur de beau est même commode, à quelques encablures du jardin d’Acclimatation: le parc d’attraction des papas et des mamans tout près de celui, plus habituel mais tout aussi amusant, des petits enfants, c’est bien pensé. On y croise aussi force femmes voilées et leurs bambins vêtus à l’américaine, au jardin d’Acclimatation! En provenance directe d’un Orient lointain et mystérieux, elles portent des sacs Vuitton, Christian Dior – fées des Mille et Une Nuits qu’aurait choisies pour son illustration l’élégance « à la française » portée au monde par LVMH.

C’est dire l’harmonie qui règne dans ce coin de Paris, placé sous le signe de la création et du mécénat! Ici les amateurs d’art, les familles, la diversité sont à l’honneur, et un peu mieux traités que par madame Hidalgo qui n’a à son actif que les salles de shoot, la valse des drogués Porte de La Chapelle, les pistes cyclables défoncées, le mobilier urbain biodégradable. Et un bouquet, certes inoubliable, de « Tulipes ». Bref, la Fondation et l’Acclimatation sont parfaitement assorties, elles forment système, et on est là pour en profiter.

On sait aussi qu’à la « FLV », la Russie et les Russes ne sont pas mal vus. Vladimir Poutine est quand même un autocrate sanguinaire. Il a des ambitions hégémoniques, il s’exhibe torse nu à la chasse aux ours, il envoie les femmes libérées en prison. Mais rien de tout cela n’est mis sur le tapis à la FLV, ici point de débat fâcheux et galvaudé, et même on se félicite, de l’exposition Chtoukine à l’exposition Morozov, du long compagnonnage entre nos histoires, nos cultures, allant jusqu’à les faire « dialoguer ». Reconnaissance éternelle pour cela. [...]

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Femmes à poil

L’Incorrect devrait quintupler mon maigre salaire au regard des horreurs que je me coltine chaque jour dans le monde progressiste pour la plus grande gloire de la cause. Car j’ai une obsession: connaître à l’avance les prochaines dingueries disponibles sur le marché. Or l’infra-monde gauchiste ne nous déçoit jamais!

Et la grande tendance actuelle est à la femme à barbe. Dans la mouvance « body positive », les femmes qui ont des poilounets doivent s’accepter ainsi. Dans le patois progressiste, ça s’appelle le « SOPK » qui fait largement plus cool que « syndrome des ovaires polykystiques ». Cet hirsutisme, car c’est le vrai nom français, n’est plus un dérèglement hormonal ou je ne sais quoi de fâcheux mais une fierté, une « identité ». Ces dames ont même entrepris de créer un drapeau dédié et se revendiquent comme minorité opprimée. On peut même l’assimiler à un nouveau « genre » parmi les 67 millions déjà recensés. Bien entendu, eu égard à la transectionnalité, cette nouvelle oppression peut s’ajouter à toutes les autres disponibles dans le catalogue: femme, lesbienne, trans, racisé-e et autres pédés de la bite.

Le wokisme étant une nouvelle religion, l’église SOPK a déjà ses prophétesses: une Indienne dotée d’une barbe de papa Noël avec plein de poils aux pattes qui fait le mannequin dans la mode woke et surtout la bassiste d’un obscur groupe de wack n’woll cyber-punk du nom de Shaârghot : Clémence Dufieux. La grosse dondon aux tétasses pendouillantes (elle joue torse nu sur scène) a une vieille barbe dégueulasse et la revendique fièrement. En quelques années, elle est devenue l’écœurante icône de la communauté SOPK hexagonale. [...]

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Football : l’empire de la statistique

Depuis les premiers décomptes du britannique Charles Reep – qui théorisa dans les années 1950 le kick & rush après avoir calculé que 80 % des buts étaient marqués sur des actions de moins de trois passes – jusqu’à la révolution opérée par l’entraîneur français Arsène Wenger à Arsenal au tournant des années 2000, la pieuvre statistique déploie inlassablement ses tentacules sur le monde du ballon rond. Recrutement des joueurs, élaboration du style de jeu, analyse des performances, gestion de l’entraînement et des blessures: rien ne se fait plus désormais sans le concours d’études chiffrées à la Moneyball, du nom de ce célèbre ouvrage retraçant le succès des Athletics d’Oakland en baseball grâce à l’emploi des statistiques avancées.

Capitalisme, paris sportifs et starification

Cet empire nouveau est intimement lié à la logique capitaliste qui s’est adjugé le football. Au vu des engagements financiers très lourds consentis par investisseurs et sponsors, tout doit être mis en œuvre pour minimiser les aléas sportifs. L’extension du marché des joueurs à l’international alimente encore cette course à l’armement mathématique : foisonnement de talents à repérer avant les autres mais que l’œil humain ne peut matériellement embrasser, la planète doit être maillée par la statistique. Les paris sportifs, autre marché lucratif, ne pourraient désormais plus vivre sans elle, signe supplémentaire d’aliénation du sport par l’encodage. [...]

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Nantes : justice politique pour les ex-gudards ?

Du 21 au 25 mars se déroulait le procès de quatre jeunes hommes se réclamant du groupe union défense (GUD). Le 7 mai 2017 ils avaient passé à tabac deux jeunes garçons à l’arrêt de tramway du Chaffault à Nantes. Les gudards expliquaient cette violente par un règlement de compte politique. Les victimes sont Erwan D, qui souffrirait d’une infirmité permanente, et Steven D.

Sur le bancs des accusés, François M, Antoine D, Joyce B et Matthieu G se tiennent droit, ni fiers ni penauds, ni énervés ni apaisés, ni accablés ni confiants. Ils ont refoulé toute émotion sur le conseil de leurs avocats. Il faut intérioriser. Ne rien laisser paraître de peur de donner une mauvaise réaction. Sur ce banc, il manque le cinquième accusé, Tanguy M, décédé accidentellement pendant l’été 2020. L’alarme sonne, l’assemblée se lève, la procédure commence. Ils vont être jugés pour avoir, le soir du 7 mai 2017, lynché deux militants qu’ils savaient être des antifascistes. Tir au sort des jurés, déclination d’identité des accusés. Vient le récit des faits, de la bagarre à l’arrestation en préventive, puis la qualification du crime commis. Il s’agit de violences ayant entraîné une infirmité permanente avec trois causes aggravantes à savoir la réunion, le guet-apens ou la préméditation, et l’usage d’une arme.

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L’Incorrect numéro 73

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