Skip to content
La conjuration des imbéciles à l’assaut de 2022 : de l’idéologie woke au mouvement antivax

« Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on peut le reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui ». On ne saurait mieux décrire le comportement des 5,6 millions de Français non-vaccinés et de leurs porte-paroles vis-à-vis des vaccins contre le Covid-19 qu’à travers cette formule de Jonathan Swift. Face aux prouesses de la science et de la technologie développées et fabriquées en un temps record dans l’histoire de l’humanité, les imbéciles regardent l’aiguille et pensent à leur nombril. Leur défiance commune envers la vaccination a provoqué une autre prouesse : réunir les plus grands égoïstes de France dans une coalition qui mine l’intérêt général au nom d’une conception antisociale de la liberté individuelle.

Le mouvement antivax court-circuite la gestion de la pandémie. Le mois dernier, les non-vaccinés (8% des Français) représentaient 42% des admissions en hospitalisation, 54% des entrées en soins critiques et 39% des décès selon la DREES. « C’était leur choix de ne pas se vacciner » répondront les antivax. Un choix qui contribue encore à l’embolie des hôpitaux, à la déprogrammation de soins pour des milliers de patients et à la circulation du virus dans la population générale.

Lire aussi : Gettr, le seigneur des réseaux : entretien avec Jason Miller

Le mouvement antivax détermine la stratégie d’immunisation nationale : ce sera la sélection naturelle. Il y a deux manières de s’immuniser contre un virus : le contracter (et y survivre) et se faire vacciner. L’Institut Pasteur, où a été découvert l’ARN messager en 1961 (ce qui valut l’attribution du prix Nobel de médecine au biologiste François Jacob en 1965) a établi que la vaccination réduisait le risque d’hospitalisation de 95% et la transmission du virus de 50%. En refusant cette option, les antivax ne prennent pas seulement un risque pour eux-mêmes, ni pour les capacités des services de soins critiques de nos hôpitaux. Ils contribuent à exposer et à contaminer les Français catégorisés « à risques » en faisant circuler le virus parmi eux. Il y a dans notre pays 17 millions d’individus catégorisés « à risques », dont une large partie pour qui le vaccin n’a qu’un faible effet. Plus nombreux que les antivax, les immunodéprimés sont, eux aussi, surreprésentés dans les salles de réanimation. Combien d’entre eux seront-ils encore en vie à la fin de l’année ? Ils comptent sur la responsabilité collective pour sortir vivant de la pandémie, pas sur le darwinisme sanitaire des antivax. [...]

Sables-d’Olonne : la statue de saint Michel en suspens

Le 18 décembre 2021, le tribunal administratif de Nantes a ordonné à la ville des Sables-d’Olonne le déboulonnage de la statue de saint Michel se trouvant sur le parvis de l’église de la ville. Le tribunal était saisi par la fédération « La libre pensée », celle-ci jugeant la statue contraire à la « laïcité » en invoquant la loi de 1905.

À la suite de cette décision, le collectif « Touche pas à ma statue » s’est formé pour rassembler des habitants de la ville et autres citoyens qui s’indignent de pareille mesure. Le collectif prévoit d’ailleurs de se mobiliser dans chaque cas de figure similaire.

La statue avait été installée sur décision de Yannick Moreau, maire des Sables-d’Olonne depuis 2019. La population était majoritairement en accord avec son inauguration. La décision prise par le tribunal a donc été très mal accueillie par les habitants et a provoqué mécontentement et incompréhension. « C’est un petit groupe de militants laïcards qui veulent le déboulonnage de la statue, donc c’est étonnant que la justice leurs donne raison » affirme Baudoin Haulaf, le président du collectif. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Schiappa et ses influenceuses : les dindes de Noël

Marlène Schiappa est depuis longtemps présente sur les zéros sociaux. Elle est même une habituée de cette modeste chronique, une source d’inspiration intarissable. Mi-décembre, donc, la romancière érotique préférée des ménagères recevait une bande d’influenceuses connues pour vendre des culottes sur le temps de cerveau disponible des midinettes qui regardent moins la télévision et beaucoup plus leur téléphone mobile. Des images en « off », comme on dit dans le jargon, ont été diffusées par la célèbre Magali Berdah, éleveuse pimpante de dindes pas vraiment biologiques.

Lire aussi : Sélectron : les dix déclarations méprisantes d’Emmanuel Macron

Magali Berdah se trouve être le principal « agent de personnalités de la téléréalité ». Une vraie mère maquerelle d’un nouveau genre résidant une partie de l’année aux Émirats arabes unis. Ancienne vendeuse du sud de la France, puis courtière en assurances et mutuelles, finalement en interdit bancaire, elle a eu l’idée de créer Shauna Events en traînant dans les bars avec les stars et starlettes de la télé-réalité. Notre Rastignac 2.0 a donc su séduire la macronie triomphante avec sa start-up multinationale qui réalise plusieurs dizaines de millions d’euros de chiffres d’affaires à l’année. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
La Nouvelle-Calédonie, c’est la France

Le net succès du « non » à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie (96,50 %) le 12 décembre a mis fin au processus de Nouméa élaboré aux temps déjà anciens du gouvernement Jospin. Alors que les deux premiers référendums prévus par ces accords avaient vu un rétrécissement de l’écart séparant les loyalistes, essentiellement d’origine caldoche (métropolitaine) ou wallisienne, et indépendantistes, presque tous kanaks, en faveur de ces derniers, ce troisième scrutin a bénéficié de la non-participation au vote des séparatistes. Même si ces derniers ont invoqué leurs deuils (280 morts) dûs à la pandémie, ils avaient surtout compris que s’ils perdaient ce référendum à la loyale, ils n’auraient plus de moyens de recours devant la commission de décolonisation de l’ONU. Cette victoire du camp loyaliste avec seulement 43,9 % de participation implique néanmoins de nouvelles négociations pour parvenir à un accord institutionnel conciliant souveraineté française et large autonomie locale pour cet archipel, riche en nickel, de 280 000 habitants. 

Ce sont les États-Unis qui ont fini par exiger des autorités françaises qu’elles mobilisent localement l’électorat loyaliste par peur de voir la Nouvelle-Calédonie, possession française depuis 1853, tomber dans l’escarcelle chinoise

Si le dossier néo-calédonien avait été bien traité par l’équipe d’Édouard Philippe, il n’en a pas été de même par celle de Jean Castex qui semble s’être personnellement désintéressé du dossier malgré l’insistance des élus loyalistes de Nouméa à être entendus en haut-lieu. La seule préoccupation de l’Élysée avant le troisième référendum, à quelques mois de l’élection présidentielle, semble bien n’avoir été de ne déplorer aucun mort. Ce qu’on nomme le syndrome d’Ouvéa – du nom de la grotte prise d’assaut en mai 1988 par les gendarmes français dans les îles Loyauté, dépendances de la Nouvelle- Calédonie, et qui pesa sur la défaite de Jacques Chirac lors de l’élection présidentielle. Maintenant que ce scrutin s’est déroulé sans encombre, le Président de la République peut bien se féliciter du maintien de la Nouvelle-Calédonie sous pavillon français. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Génération Z : au revoir les Zenfants

Vous lisez L’Incorrect. Vous ouvrez un dossier consacré à la génération Z. Pas celle de Zemmour, non, mais bien la génération qui suit la génération Y, celle des millenials. Vous en possédez probablement vous-mêmes quelques spécimens dans votre foyer. Vous êtes peut-être abattu ou décontenancé par leurs mœurs, mais quel parent ne l’est pas face au comportement amibien d’un adolescent ? Vous espérez trouver un peu de réconfort dans votre magazine conservateur préféré : avec nous, c’est sûr que cette génération de gosses séborrhéiques vaincus par le wokisme et gangrenés par les réseaux sociaux va en prendre pour son grade. Mais ce serait trop facile. Pour la simple et bonne raison que, s’il existe une génération de sales gosses, de Peter Pan éternellement insatisfaits, c’est bien la nôtre, c’est bien la vôtre.

Les boomers furent sans doute les premiers à accéder à un monde de divertissement entièrement conçus pour eux, et leurs enfants n’ont fait que suivre le même sillage : celle d’une place préméditée dans un monde de confort, dans un univers cloisonné protégé des remous de l’Histoire.…

Tirez sur le Filali… et l’antisémitisme viendra

C’est un portrait du quotidien Libération publié début janvier 2021 qui serait presque passé inaperçu. Une « youtubeuse » marocaine et son mari y sont mis en valeurs indument après avoir demandé l’asile politique en France. Selon l’organe de presse de la gauche bien-pensante, ils seraient menacés dans leur pays pour leurs critiques répétées à l’encontre du régime politique marocain et plus précisément du chef de l’État, le roi Mohammed VI dont on connait par ailleurs l’esprit réformateur et modernisateur avec lequel il règne sur la Maroc depuis son avènement en 1999 (décentralisation, développement du sud marocain et de la région de Tanger, etc.).

Le couple en question répond au nom de Dounia et Adnane Filali. On passera sur sa critique idiote de Louis XIV, à qui ils comparent Mohammed VI, tant nous pensons qu’elle se retourne contre eux : le Roi Soleil est admiré dans le monde entier pour avoir créé Versailles et il est apprécié en France pour avoir achevé la mise au pas de la noblesse féodale et parachevé la monarchie absolue, c’est-à-dire non pas toute puissante mais indépendante des intérêts particuliers. [...]

Gettr, le seigneur des réseaux : entretien avec Jason Miller
Quel a été votre parcours avant Gettr ? J’ai fait carrière dans la communication en entreprise et en politique. J’ai dirigé des campagnes électorales pour des sénateurs, des gouverneurs. Et en 2016 et 2020, j’ai été directeur de campagne du président Trump. J’étais aux premières loges et, en particulier en 2020, j’ai pu voir de […]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Qui est allé à la messe de minuit ?

En ce début d’année 2022, lorsque nous nous interrogeons ainsi : « qui est allé à la messe de minuit ? » nous ne nous demandons pas : combien de catholiques sont allés à la messe, la nuit de Noël, mais : combien de Français de toutes confessions, catholiques, protestants, orthodoxes, juifs, musulmans, bouddhistes, et même, et surtout, combien d’athées – désormais majoritaires en France – se sont rendus à la messe de minuit cette année ? La question que nous posons n’est pas religieuse. Elle n’est pas politique. Elle est civilisationnelle. Combien se souviennent que cette terre que nous foulons chaque jour et que nous croyons être neutre, « laïque », est une terre chrétienne, culturellement chrétienne ?

En perdant le sens de l’église, le corps politique français a perdu à la fois son socle, son lien, et son destin 

Pourquoi une telle interrogation ? Est-ce à cause des incidents violents qui resurgissent régulièrement, tels que celui qui est survenu au début de la période de l’Avent, le 8 décembre, à Nanterre, où une procession a été prise à partie par une dizaine de racailles islamisées qui ont menacé d’égorgement le prêtre et agressé les fidèles en prière, leur criant : « Ici c’est la terre d’Allah, cassez-vous ! » Est-ce parce qu’il convient de rappeler aux musulmans que s’ils sont les bienvenus en terre chrétienne, ils ne sont cependant pas chez eux, culturellement parlant ? Comprendre : si leur foi est la bienvenue, et si elle devrait se limiter à l’expression d’une spiritualité restreinte au cadre privé, la culture islamique n’a pas sa place en terre chrétienne et devrait en être expulsée ? Pas seulement. C’est surtout parce que le niveau de fréquentation de la messe de minuit est le cardio-fréquence mètre de notre civilisation. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile

L’Incorrect numéro 73

Retrouvez le magazine de ce mois ci en format

numérique ou papier selon votre préférence.

Retrouvez les numéros précédents

Pin It on Pinterest