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Ils ont marché ensemble

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Publié le

10 octobre 2020

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Ce samedi 10 octobre, le collectif Marchons Enfants organisait une nouvelle grande mobilisation contre le projet de loi bioéthique. Covid oblige, il n’y avait pas un unique cortège, mais des manifestations dans soixante villes de France.
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Ils étaient toujours là, droits comme des phares dans cette nuit froide du 9 octobre. Ces « Sentinelles » comme ils se nomment veillaient place Vendôme, ainsi qu’ils le font depuis 2013 et la loi du mariage dit pour tous, pour « témoigner de leur opposition au projet de loi bioéthique qui bafoue la dignité de l’homme », à la veille de la nouvelle grande mobilisation du collectif Marchons Enfants.

Mobilisé depuis de longs mois contre un projet « ni bio, ni éthique », ce collectif qui rassemble 22 associations comme La Manif Pour Tous ou Alliance Vita, appelait les français à descendre une nouvelle fois dans la rue pour « provoquer une prise de conscience chez les sénateurs, les députés et l’ensemble de leurs concitoyens, sur le contenu d’un texte encore méconnu par beaucoup de personnes ». Il est vrai que si l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples lesbiens et aux femmes seules, instaurant de fait un droit à l’enfant sans père, apparaît comme la proue du projet de loi de révision bioéthique voté en deuxième lecture  en août dernier, les autres mesures révèlent un changement de civilisation profond. Entre la possibilité de fabriquer des embryons transgéniques (génétiquement modifiés) et chimériques (introduction de cellules humaines dans des embryons animaux) et l’interruption médicale de grossesse jusqu’à neuf mois pour cause de « détresse psycho-sociale », qui médicalement veut tout et ne rien dire, l’enjeu était de taille, suffisamment pour faire sortir du bois la Conférence des évêques de France trois jours plus tôt.

Lire aussi : Que révèle l’ignominie de la loi de « bioéthique » ?

« Une société peut-elle être fraternelle lorsqu’elle organise la naissance d’enfants qui n’auront pas de père, tout au plus un géniteur ? Une société peut-elle être fraternelle lorsqu’elle renonce à reconnaître les rôles de la mère et du père ?» interrogeait la CEF. Le lendemain son président, Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort rencontrait officiellement les organisateurs de la mobilisation, une première, puisque jamais l’épiscopat français ne le fit avant lui : « La situation s’est aggravée avec la révision des lois de bioéthique ; nous avons aussi changé de génération. Entendre et connaître les associations qui sont engagées dans ce combat pour voir comment agir utilement et, surtout, comment intéresser l’opinion publique aux enjeux bioéthiques, est une nécessité », expliquait-il au Figaro. Adopté en catimini le 1er août, le projet de loi doit maintenant revenir au Sénat en 2ème lecture dans quelques semaines. « Rien n’est donc fait car le projet peut être rejeté ou, au moins, largement modifié », expliquent les organisateurs.

La nouvelle génération était là, présente en nombre et prête à battre à nouveau le pavé.

Une nouvelle fois, les Français ont répondu présent et ce malgré un contexte sanitaire compliqué. Il n’y a pas eu ce samedi un grand cortège dans les rues de Paris, mais des manifestations partout en France : Lille, Toulon, Bayonne, Strasbourg, Lyon, Nantes et même Fort-de-France, plus de 60 villes ont vu des drapeaux verts et roses flotter sur leurs centres villes. Parmi les élus, le sénateur RN Stéphane Ravier était présent à Aix-en-Provence, Emmanuelle et Robert Ménard à Toulouse, le député européen LR François-Xavier Bellamy à Versailles, le député UDI Agnès Thill à Compiègne, ainsi qu’une centaine d’autres maires et conseillers un peu partout en France.

À Paris, la jeunesse était présente en nombre Place Vendôme comme pour répondre à Damien Abad, président du groupe LR à l’Assemblée, et silencieux sur ces sujets, et qui déclarait cette semaine que « les Français veulent une droite qui n’est plus l’antichambre de combats d’arrière-garde mais l’avant-garde des combats de la nouvelle génération ». La nouvelle génération était là, présente en nombre et prête à battre à nouveau le pavé. « Oui, la jeunesse a décidé d’assumer ses responsabilités en s’engageant durablement pour une société plus juste et plus fraternelle. Oui, la jeunesse s’est levée et entend prendre la tête d’un grand mouvement social pour la famille », expliquait Albéric Dumont, vice-président de La Manif Pour Tous. « Nous avons un message clair à adresser aux députés et aux sénateurs : nous ne voulons pas de ce texte », ajoutait l’un des organisateurs. Avec les élections régionales de mars 2021 qui lanceront les présidentielles de 2022, les Français une nouvelle descendus en nombre dans les rues scruteront avec précision les prises de positions et les votes de leurs élus.

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