Skip to content

Politique européenne : la saison des feuilles mortes

Par

Publié le

25 juillet 2022

Partage

L’échec de Mario Draghi, après celui de Boris Jonhson, marque la fin d’une ère pour l’Europe. Mais la valse des ministères sur le Vieux Continent a commencé il y a un an avec la fin de l’ère Merkel. Depuis, les turbulences n’ont plus cessé de s’accroître à tous les niveaux en Europe.
g7

En automne, en Europe, les gouvernements se ramassent à la pelle, les souvenirs et les regrets aussi, pourrait-on dire en plagiant Jacques Prévert. L'an dernier à la même époque, c'est Angela Merkel qui, la première, s'est détachée de l'arbre parlementaire européen, après un règne de seize ans à la tête de la CDU et de l'Allemagne, marqué par l'austérité, le pragmatisme et, pour beaucoup, l'immobilisme. Ironiquement, son successeur, Olaf Scholz, n'aura pas eu à attendre six mois pour se retrouver confronté à la plus grave crise de l'après-guerre froide, avec l'agression russe en Ukraine, et pour faire face aux conséquences géopolitiques de l'une des décisions les plus controversées de la chancelière quand elle était au pouvoir : l'abandon du nucléaire. Soumis à la pression de l'UE pour adopter les sanctions vis-à-vis de la Russie, comme à celle des écolos pour réduire les gaz à effets de serre, Scholz paye aujourd'hui, dans un contexte bouleversé, le prix de la volte-face énergétique de Mutti.

Lire aussi : Démission de Boris Johnson : qui sont les candidats à sa succession ?

Un an plus tard, Scholz, toujours à la tête d'une coalition inédite entre sociaux-démocrates, Verts et libéraux, achève de balayer les dernières illusions du passé et de l'ère Merkel. « La politique commence par la contemplation de la réalité. Surtout quand celle-ci ne nous plaît pas. La réalité, c’est notamment le retour de l’impérialisme en Europe », proclame-t-il en juillet 2022, dans une tribune publiée par Le Monde. En conséquence, Scholz assume sa décision d'avoir bravé deux interdits majeurs de la politique allemande : 1) le réarmement allemand, 2) l'orthodoxie budgétaire. Le premier interdit a été levé quand Scholz a affirmé vouloir consacrer une enveloppe de cent milliards d'euros à la modernisation de la vieille et décrépite Bundeswehr, le second, presque d'ordre religieux tant le tabou de la rigueur pesait sur la politique allemande, a volé en éclats face aux nécessités géopolitiques et énergétiques : au réarmement s'est ajouté la nécessité de réduire les importations de gaz russe de 55 % à 30 %. En un an, Scholz aura été contraint de prendre des mesures bien plus drastiques et audacieuses qu'Angela Merkel en seize ans. Reste à savoir si le nouveau chancelier pourra tenir longtemps à ce rythme car, autour de lui, les gouvernements continuent de tomber et de se ramasser à la pelle. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile

EN KIOSQUE

Découvrez le numéro du mois - 6,90€

Soutenez l’incorrect

faites un don et défiscalisez !

En passant par notre partenaire

Credofunding, vous pouvez obtenir une

réduction d’impôts de 66% du montant de

votre don.

Retrouvez l’incorrect sur les réseaux sociaux

Les autres articles recommandés pour vous​

Restez informé, inscrivez-vous à notre Newsletter

Pin It on Pinterest