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Profanations : Les ravages du laïcisme militant

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Publié le

15 février 2019

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Après la profanation de cinq églises en moins d’une semaine, Jean-Frédéric Poisson, président du parti chrétien démocrate, attire l’attention sur les ravages du laïcisme qui ignore ou tourne en dérision systématique la foi des croyants.

 

De manière régulière, c’est-à-dire en fait une fois par an, l’attention de l’opinion publique est attirée sur la recrudescence des violences commises contre les édifices religieux, mémoriels, ou culturels. La rareté de cette attention est complètement déconnectée de la densité quotidienne de ses actes. On en recense en effet, en moyenne, environ un par jour, ce qui devrait conduire à voir cet insupportable phénomène occuper davantage le fil de l’actualité. Mais cette indifférence – dont il faudrait pourtant interroger un jour les raisons… – si grave qu’elle soit, n’est pas l’aspect le plus inquiétant.

 

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Évidemment, les motivations de ceux qui mettent le feu aux églises, aux synagogues, ou aux mosquées, profanent des tombes, taguent les monuments aux morts, détruisent les objets sacrés ou profanent des hosties dans les églises catholiques, peuvent avoir des motivations très différentes. Et je veux bien entendre que tous ne soient pas complètement conscients de la portée des actes qu’ils posent. Pour autant, chacun de ses actes porte en lui-même une dimension qui dépasse de très loin la gravité d’un simple fait divers.

Chacun comprend en effet qu’il est bien plus grave de s’attaquer à un édifice religieux ou à une tombe que de détruire un abribus. Ou du moins, cette conscience devrait être unanimement et universellement partagée.

 

On ne doit pas s’étonner de constater une recrudescence des actes antireligieux lorsqu’on constate la manière dont l’immense majorité des responsables publics parle de la religion.

 

Malheureusement, notre société s’habitue peu à peu à la violence, à tous les étages et dans tous ses lieux de vie, sans que l’on voit réagir de manière particulière les pouvoirs publics, à part par la parole : c’est évidemment indispensable, mais bien loin d’être suffisant… Et encore faudrait-il que cette parole soit juste. On ne doit pas s’étonner de constater une recrudescence des actes antireligieux, ce dont toutes les communautés sont victimes, lorsqu’on constate la manière dont l’immense majorité des responsables publics parle de la religion, des organisations religieuses, voire des fidèles en général.

 

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Alors que la loi de 1905 a pour première fonction de garantir l’exercice du culte jusque dans l’espace public, pourvu que l’ordre ne soit pas troublé, on entend aujourd’hui, un certain nombre de leaders expliquer que ce sont les religions qui sont coupables de tous les maux de la terre, et qu’elles devraient être éradiquées comme naguère un certain nombre de maladies fâcheuses de la surface de la terre. Évidemment, chacun est libre de professer les opinions qu’il veut.

Pour autant, ce laïcisme militant, contraire au cœur même de la laïcité, est bien la première des causes des violences faites aux religions et à leurs fidèles. Il banalise l’idée qu’on pourrait s’attaquer légitimement aux religions puisqu’elles sont responsables des plus grands maux de notre temps. Il empêche les sociétés contemporaines de s’enraciner dans ce qui constitue leurs traditions les plus solides : l’héritage judéo-chrétien auquel nous devons l’esprit de nos institutions, notre conception de la personne humaine et de la vie en société.

 

Ce laïcisme militant, contraire au cœur même de la laïcité, est bien la première des causes des violences faites aux religions et à leurs fidèles.

 

Chacun de ces actes commis contre la présence des religions dans la société moderne est en fait un coup porté à notre vie et à notre mémoire collectives. Tout autant qu’à la possibilité de vivre pacifiquement à l’avenir. Pour toutes ces raisons, le gouvernement devrait consacrer une énergie sans faille à poursuivre, trouver et punir les auteurs de ses différents actes. Il y a quelques années encore, le taux d’élucidation autour de ces délits et de ces crimes était d’une faiblesse insigne.

 

 

Il faudrait voir ce que donnent les statistiques des deux dernières années mais la probabilité est faible qu’elles aient évolué favorablement. Ce gouvernement, comme ses prédécesseurs, se paye de mots : comme s’il suffisait de parler pour conjurer le sort, et comme si la protection des communautés n’appelait pas de sa part un changement radical de discours comme de perspective.

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