Skip to content

Robert Ménard: «Autour du taureau, on renoue avec des traditions»

Par

Publié le

7 septembre 2018

Partage

Traditionnel_et_course_garçons_de_café-21

Le maire de Béziers, Robert Ménard, a accepté de nous parler de la ville de Béziers et de ses passions. Plus qu’une simple défense de la corrida ou des ferias, il livre sa vision de la culture d’une ville qu’il chérit. Union des droites, vivre-ensemble et tauromachie, ce végétarien atypique n’esquive aucun sujet délicat.

 

Quelle est l’importance culturelle des ferias dans la vie de Béziers ?

C’est l’évènement que les Biterrois attendent toute l’année ! C’est le grand rendez-vous. C’est une sorte de rite dans l’histoire de la ville. Il y a d’autres rendez-vous culturels ou populaires, mais là on est dans une autre dimension. C’est un moment festif où on renoue avec des traditions, autour du taureau. Même s’il y a un fort courant “anti-taureau” aujourd’hui en France. Ici c’est l’âme de la ville. Le coeur de la ville, c’est le rugby et le taureau. Là il y a le premier match de l’année de rugby, le match de la feria : on va pendant six jours vivre au rythme du taureau, au rythme de la fête, des traditions… Je ferais un pregòn tout à l’heure, le discours introductif de la feria. Il n’est pas seulement un mot de bienvenue, mais un mot identitaire sur ce que ça représente et pourquoi on tient à ce rituel.

 

 

Une feria est-elle un événement fédérateur ? Est-ce que le taureau arrive à rassembler des populations hétérogènes sur le plan identitaire ?

Je suis un peu dubitatif. L’an dernier il y avait sept cent mille personnes à la feria, un nombre considérable. Mais il y toute une partie quand même de la population, une partie issue de l’immigration, qui participe peu ou pas. C’est étonnant : d’autant qu’en dehors de la corrida et de la tauromachie, tout est gratuit. Et pourtant, il y a toute une partie de la population qui a du mal à se retrouver dans ça. Pourquoi ? Ça renvoie à un vrai débat. Est-ce que le vivre-ensemble dont on nous bassine les oreilles, est-ce que les gens ont vraiment envie de vivre ensemble ? Ma réponse à cette question est pour le moins sceptique.

 

Quel est l’impact économique des Ferias sur Béziers ?

La ville vit beaucoup du tourisme. C’est valable toute l’année et pas qu’au moment des ferias. Evidemment quand vous avez sept cent mille personnes dans une fête, vous n’avez qu’à imaginer le “panier moyen”, pour prendre un vocabulaire affreux de sociologue ou d’économiste, de plusieurs de dizaines d’euros par personne et par journée, et vous voyez la somme importante que ça fait pour la Béziers. La ville investit entre un million et un million deux rien qu’en dépenses en dehors personnel. Tout ça fait vivre l’économie locale. Tout est plein : bistrots, hôtels, etc. Cette cinquantième édition est encore plus importante que les autres, parce qu’elle va nous permettre de faire connaître, de faire revisiter la ville à des gens qui n’ont pas vu les travaux qu’on a fait, ce qui a changé. On a tout fait pour terminer les travaux dans le centre historique de la ville. Ici c’était un terrain vague avec des bagnoles quand même ! L’idée c’est de profiter de ces centaines de milliers de gens pour qu’ils voient la ville et qu’ils aient envie d’y revenir. Donc économiquement bien sûr que c’est essentiel. C’est le temps fort de toute l’actualité de l’année.

 

Lire aussi: Emmanuelle Ménard, Femme de droite 

 

Dans quelle situation étaient les ferias quand vous avez repris la mairie ? Qu’avez-vous cherché à changer ?

C’était une beuverie à ciel ouvert. Pour être plus gentil, une boite de nuit à ciel ouvert, mais boite de nuit rimant beaucoup avec beuverie… Ça avait très mauvaise réputation.

C’était terrible ! Je me souviens, le soir, ça posait des problèmes très sérieux. Nous avons renforcé la police. En dehors des services de la ville il y a cinq cents hommes en armes toute la journée. J’ai interdit l’alcool : vous pouvez boire de l’alcool ici, mais acheté sur place. Avant les gens rentraient avec des litres d’alcool, parce que évidemment il est moins cher d’acheter trois litres de bière dans un supermarché, plutôt que de consommer dans un bistrot. Aujourd’hui si vous essayez d’entrer dans le périmètre de la feria, vous êtes fouillé et on jette l’alcool dans un container. Désormais on achète et on consomme dans le périmètre. On a multiplié les contrôles de sécurité. Résultat des courses, depuis trois ans on n’a pas eu un accident de voiture ! Mais on touche du bois, j’espère que cette année ne me fera pas mentir. Mais il n’y aura pas un soir où les gens ne se feront pas contrôler. Deux ans avant que je n’arrive il y a eu un mort et des viols ! C’est terminé ; la feria est sécurisée, elle est plus familiale, et on a combattu tous ses excès. On peut faire la fête, on peut boire, et sans être ivre mort et taper sur son voisin.

 

Je sais que 76% des Français sont contre les corridas (…) dès que je dis un mot favorable à la corrida, c’est une levée de boucliers

 

Quelle est l’importance du taureau dans la feria ? Peut-on imaginer une feria sans taureau ?

On ne peut pas faire de feria sans corrida. Elle y perdrait son âme. Je sais que 76% des Français sont contre les corridas. Il a à peu près cinquante mille personnes qui me suivent sur Twitter, qui sont plutôt des gens qui pensent comme moi, mais dès que je dis un mot favorable à la corrida, c’est une levée de boucliers de mes amis, pas de mes ennemis jurés ! Il y a un fort courant anti-taureau, animaliste, végan et tous ces mouvements-là… Mais c’est la tradition de cette ville. Même si j’étais personnellement contre la corrida, je me battrais pour qu’elle soit maintenue. La corrida c’est dans une enceinte, personne ne vous oblige à aller dans la corrida voir la mort d’un taureau. Je comprends qu’on puisse détester la corrida. En plus, je suis végétarien, donc je ne mange pas de viande : c’est une de mes contradictions que j’assume totalement. C’est essentiel à la mémoire de cette ville. Il faut la défendre précieusement, comme une relique, voire encore plus, puisque tout le monde veut en finir avec la corrida.

 

Les réseaux taurins ont-ils encore une influence sur la ville ?

Plus beaucoup, malheureusement. Je dis malheureusement parce que on a une quinzaine de cercles taurins, mais les gens y sont vieux, c’est un peu comme la messe. C’est aussi vieux que la messe le dimanche à la cathédrale en moyenne. Les jeunes n’aiment pas la tauromachie, n’y viennent pas beaucoup et c’est ce qui la fait mourir aussi. D’autre part ils sont de sensibilités très diverses. Il y a deux grands courants : ceux pour lesquels la corrida est d’abord une affaire de toréro, et ceux pour lesquels c’est d’abord une affaire de taureau. Je ne prends pas part à cette querelle Byzantine. Surtout qu’à l’heure où tout le monde tape sur la corrida, ils feraient mieux d’être côte à côte. Mais ce n’est pas parce qu’ils ne pèsent pas que je ne les défends pas.

 

 

Est-ce que vous investissez dans la défense et la promotion de la corrida ailleurs qu’à Béziers ?

On est un des piliers de l’union des villes taurines. On cotise chaque année, on finance… on est une des rares villes avec une école taurine. Sébastien Castella qui est un des plus grands toréros au monde, c’est un Biterrois qui a été formé à l’école ici, donc on n’en est pas peu fier. Donc oui on a une école dans laquelle on a investi. Je suis présent quand je le peux au conseil d’administration de Union des Villes Taurines de France, l’UVTF. Il y avait un grand colloque au Sénat autour de la Défense de toutes les pratiques du Sud, dont la tauromachie ; c’est un combat essentiel. Et c’est bien parce que au-delà des convergences politiques, les maires des grandes villes taurines, qui sont six ou sept, se retrouvent ensemble pour défendre tout ça.

 

Comment est perçue la corrida par les Biterrois eux-mêmes ?

Je pourrais faire la réponse d’un démagogue en vous disant qu’ils aiment ça. Pour être honnête je ne m’amuserai pas à faire un référendum, parce que les Biterrois sont comme le reste de la France, c’est-à-dire massivement contre.  Il y a des moments où il ne faut pas dire oui avec tout le monde, je crois que ce serait une erreur terrible de supprimer la corrida. Ce serait toutefois une erreur de confondre ceux qui n’aiment pas la corrida avec ceux qui veulent l’interdire. Mais je préfère quand même ne pas leur poser la question. Je crains qu’ils soient encore une majorité à vouloir l’interdire.

 

Je crois qu’il va falloir pour faire survivre la corrida lui donner un caractère moins ‘boite de nuit’ et plus identitaire.

 

Comment voyez-vous l’avenir des corridas et des ferias ? Est-ce que ce sont des choses qui sont amenées à se développer ou resteront-elles sous leurs formes actuelles ?

Les corridas changeront, car une corrida c’est trop cher. C’est un des problèmes, et ici à Béziers on bat tous les records. La place la moins chère pour aller voir une corrida, c’est-à-dire en haut, en face du soleil, dans les gradins, c’est trente-sept euros ! Les places les plus chères sont à cent euros. Avec des chances de voir un mauvais spectacle, parce que l’on n’est pas à un opéra, car à un opéra si vous avez un bon chef d’orchestre et de belles voix vous avez toutes les chances que ce soit bien. A Béziers comme partout ailleurs, vous pouvez avoir les meilleurs toréros du monde, si les taureaux ne sont pas de la partie vous pouvez avoir de mauvais spectacles, et puis même les toréros ne sont pas toujours au top de leur forme. Donc c’est compliqué, il faudra changer un certain nombre de choses.

 

Lire aussi: A l’ombre des épées

 

C’est encore là des discussion byzantines, mais il y a un règlement taurin qui est une sorte de Bible de la tauromachie qui me semble doit évoluer. Il va falloir faire évoluer les férias. Aux férias les gens n’attendent pas la même chose. Je pense qu’il faut revenir aux racines. Je pense par exemple à l’idée des grands concerts gratuits de Variété Française. Nous on va en faire deux au début de la feria, et c’est quelque chose qui petit à petit change au profit de choses culturellement plus ancrées. On a par exemple beaucoup développé tout ce qui concerne le flamenco. C’est un genre que les gens ignorent, ils se disent souvent que le flamenco c’est les castagnettes et ‘espagnolade’. Ça n’a rien à voir avec ça le flamenco ! Le flamenco c’est une école de danse incroyable, et donc je crois qu’il va falloir pour faire survivre la corrida lui donner un caractère moins ‘boite de nuit’ et plus identitaire. C’est-à-dire qu’aujourd’hui par exemple chaque journée de la corrida est autour d’un thème. Il y a une journée autour des petits, une autour du taureau, une autour du Sud, une autour du Rugby et la journée de la banda et de la musique. La feria étant essentiellement le soir, et comme c’est une fête et une beuverie, on boit plutôt le soir. Là on essaie toute la journée de donner des rendez-vous pour que ce soit également familial, pour que tout le monde s’y retrouve, qu’il n’y ait pas simplement des couples qui picolent, mais que quand vous avez des enfants vous trouviez des choses à faire.

 

Est-ce que cet idée de la feria est partagée par d’autres maires ?

Oui, la crise de la tauromachie est partout, pas seulement à Béziers, du coup les interrogations sont partout. Je dis, par exemple, qu’il faut moins respecter à la lettre le règlement taurin, qui impose plein de trucs très compliqués, et qui rend le spectacle souvent très difficile à comprendre. J’en ai parlé à Simon Casas, qui est surement le plus grand organisateur de corrida de tous les temps, et le patron des arènes de Madrid et de Nîmes. Dans la tauromachie, personne ne s’appelle avec un nom Français. Vous pouvez vous appeler Jean Durand, on va vous appeler ‘Juan Duranito’ !

On en a parlé avec Simon Casas, et lui aussi il dit qu’il faut qu’on change des choses. La tauromachie c’est long. Ça dure trop longtemps, il faut trouver autre chose que ça. Il faut changer, car si on ne change pas… C’est compliqué, parce qu’il faut changer, tout en gardant les racines de la fête, tout en la rendant plus acceptable à un jeune public. C’est la quadrature du cercle.

 

 

La mairie possède-t-elle un vrai levier pour faire évoluer les évènements où est-elle un peu spectatrice ?

On a tous les leviers. On donne toutes les autorisations, on décide de ce qui s’y passe. Vous savez la tauromachie, les courses taurines, c’est le maire qui les interdit où les autorise personnellement. Donc on a tous les leviers en main, mais il y a des problèmes aussi financiers. Rien que la sécurité ça nous coûte 770 000€ ! L’autre jour, il y a le sous-préfet qui nous dis, « attention, on va tout vous faire payer ». Mais nous faire payer comment ? On va payer cinq cent journées tous les jours de fonctionnaire de police ?  Ça n’a pas de sens.

 

Plus concrètement qu’avez-vous changé ?

C’est l’état d’esprit qu’on a changé. Ce n’est pas moi qui avait fait le premier programme, on l’avait déjà décidé. On me dit « Monsieur le Maire, est-ce que vous viendrez à la messe des arènes ? » J’ai dit « Je ne savais pas qu’il y avait une messe aux arènes ». On me dit « Oui monsieur le maire, bien sûr il y a une messe aux arènes, il y a une messe de VIP dans la chapelle des arènes ». Ils sont ‘cathos’ jusqu’au bout des dents et des doigts. Ils se signent dix-huit fois, ils touchent la terre, ils ont un autel à l’endroit où ils s’habillent, c’est très ritualisé. J’ai dit « mais moi je ne veux pas venir à une messe de VIP dans la chapelle des arènes ». Cette année il n’y aura plus de messe dans la chapelle des arènes, il y aura une messe dans les arènes, et on met 300 chaises dans les arènes elles-mêmes, sur le sable. On m’appelle une demi-heure avant en me disant, « monsieur le maire, il y a quatre mille personnes dans les arènes ». L’année d’après il y a eu huit mille personnes dans les arènes ! Quand on récitait le Notre Père, vous sentiez qu’il y avait les gens pour lesquels ce n’était pas hier ou avant-hier qu’ils récitaient le Notre Père. C’était bouleversant d’entendre tous ces gens hésiter sur le Notre Père et le dire ensemble. Et vous savez se remémorer quelque chose que personne n’a oublié…

C’est pour cela que j’ai fait la crèche ! Et c’est ça la tradition, même si vous n’allez plus à l’Eglise, ou que vous y allez pour le mariage de vos enfants ou l’enterrement de vos amis, ça reste quelque chose, et la messe est faite pour ça. Les pires problèmes que j’ai eus, c’est avec l’Église, avec « l’archiprêtre » de l’époque, qui était contre et qui m’a dit :  « Ah, mais qu’est-ce que vous voulez ? ils viennent là comme à un spectacle ». Je lui ai répondu : « Mais mon père, votre job, c’est de leur parler pendant le quart d’heure où vous les avez avec vous pendant l’homélie, avec des mots suffisamment forts pour les toucher. » Le problème c’est que l’archiprêtre en question était bien incapable de parler au cœur des hommes. Il parle pour lui-même ; Il tue l’église. Je le dis à vous parce que je vous connais, je lis L’incorrect et je ne suis pas en terrain ennemi. Quand on a fait la crèche la première année, à l’hôtel de ville, il y avait les représentants de la communauté Juive, les représentants de la communauté musulmane, mais pas de curé parce que l’archiprêtre avait demandé aux curés de ne pas venir. Pour la crèche ! C’est ma génération ça, j’ai 65 ans et il doit en avoir 60 ; c’est cette génération post-68. 68 ça a d’abord fait du mal à l’Eglise. Ça a tué l’Eglise !

 

Il ne faut pas être contre l’Europe. Il faut être pour l’Europe, mais pour changer l’Europe

 

Vous savez, les gens se retrouvent dans ce que l’on dit là. L’élection d’Emmanuelle – facilement, tout compte fait – dans un contexte politiquement terrible, l’an dernier, nous permet de voir que les gens se retrouvent dans ce discours. Nous on n’est pas d’extrême droite et on est pas au Front National. On avait des désaccords avec eux extrêmement importants, mais on n’est pas loin de ce courant-là; d’un courant qui a envie de se retrouver, d’aller à la messe, qui aime ça. Pourquoi ce courant-là a t-il autant de mal à se mettre en place ? Mais à cause du Front National ! Il ne faut pas être contre l’Europe. Il faut être pour l’Europe, mais pour changer l’Europe. Commencer à dire aux gens qu’on va sortir de l’Europe, sortir de l’Euro… mais il faut être fou furieux monsieur ! Ça fait peur à tout le monde ! Pour quoi faire ? Pour quoi faire ?

 

L’ancrage territorial est-il la clef de la victoire de la droite ?

Le nombre de gens qui n’ont pas voté pour moi et qui voteront pour moi vous savez… D’abord parce qu’ils s’aperçoivent qu’on ne marche pas au pas de l’oie et qu’on n’a pas des chemises brunes ; qu’on ne détruit pas le théâtre mais qu’on le refait, ce qui est quand même mieux. Bien sûr que l’ancrage local est essentiel, parce que c’est d’abord à ce niveau-là que vous faites vos preuves. Nous on a fait l’union des droites ici. Ce matin j’ai eu un problème de santé qui fait suite à l’agression que j’ai subie il y a trois mois. J’ai été accompagné par un adjoint à la santé, un médecin, que vous verrez avec moi parce qu’elle m’accompagne tout le temps. Elle, elle est aux Républicains. Elle y était, elle y est, et ils ne l’ont jamais virée ! Et ici il y en a d’autre dans ma liste qui sont aux Républicains qu’ils n’ont jamais virés. Comment pourraient-ils leur expliquer qu’ils sont contres ce que l’on fait ? Sur quoi ? Il faudrait être suicidaire.

 

Lire aussi: Robert Ménard: «La Droite dont je rêve est libérale identitaire»

 

Finalement avoir le pouvoir n’est pas une si mauvaise idée !

Mais bien sûr ! Et surtout arrêtons de se comporter au niveau national comme une opposition stupide ! Ne soyons pas aussi cons (sic) que Mélenchon. Il y a une partie de ce que fait monsieur Macron qui est une bonne chose. Moi en tant que maire, je ne souhaite qu’une chose : Ce qu’a fait monsieur Macron, à la SNCF. Il a dit que l’on gardait le statut pour ceux qui y sont, mais que les nouveaux n’en bénéficieraient plus. On devrait faire pareil dans toutes les collectivités territoriales ! Je ne demande pas d’argent au gouvernement, je demande d’en finir avec le statut des fonctionnaires. Que ceux qui l’ont le garde, mais quand aux autres, c’est fini. Ça nous plombe. Ici on a deux mille deux cents personnes. Ce qui protège quelqu’un c’est son savoir-faire, sa qualité, sa conscience professionnelle. Pas son statut ! Vous vous rendez compte qu’il y a ici des gens que je ne peux pas virer, alors qu’à n’importe quelle boîte on les aurait sortis à grands coups de pied aux fesses.

 

EN KIOSQUE

Découvrez le numéro du mois - 6,90€

Soutenez l’incorrect

faites un don et défiscalisez !

En passant par notre partenaire

Credofunding, vous pouvez obtenir une

réduction d’impôts de 66% du montant de

votre don.

Retrouvez l’incorrect sur les réseaux sociaux

Les autres articles recommandés pour vous​

Restez informé, inscrivez-vous à notre Newsletter

Pin It on Pinterest