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Service National Universel

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Publié le

24 juillet 2019

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Facultatif, le service national universel (SNU) s’adresse aux jeunes de 15 à 16 ans, élèves des classes de troisième et de seconde. L’objectif est de « revigorer » la journée d’appel du citoyen en lui donnant une coloration édulcorée empruntant au traditionnel service militaire suspendu en 97 par Jacques Chirac.

 

Sans formation militaire, les jeunes sont toutefois confrontés à de l’exercice plus ou moins physique, des épreuves de cohésion, d’orientation, ainsi que des activités relatives à la connaissance du territoire national, à travers des herbiers par exemple. La principale caractéristique du SNU est donc l’inculcation des valeurs républicaines, de la discipline, du sens de l’engagement, de la cohésion sociale. Cet ensemble, joliment présenté par Gabriel Attal, secrétaire d’État auprès de Jean-Michel Blanquer au ministère de l’Éducation Nationale, nous rappelle l’éclosion d’un scoutisme qui ne serait pas orienté par les valeurs religieuses, mais par les valeurs temporelles de la République. En effet on y perçoit au fond une tendre jeunesse dévouée à sa République, qui en devient presque cléricale, où l’on apprend à fièrement brandir ses principes universels. Ces jeunes sont les scouts de la République irénique telle que voulue par Emmanuel Macron.

 

Lire aussi : Et s’il n’en restait qu’une : la France du homard ou la France du kébab ?

 

Couplée à la puissante influence de l’Éducation Nationale sur les cerveaux des jeunes Français, le SNU est une arme servant à l’objectif éducatif du gouvernement au niveau social, permettant aux élèves de ne jamais oublier les bienfaits de la République et les valeurs qu’elle véhicule. Toutefois, les millenials sont-ils prêts à quitter leur confort ? Quitter leur smartphone pour une pierre à feu ? Oui, mais pas sous n’importe quelles conditions. Si le SNU est facultatif pour l’instant, il n’empêche que ces jeunes reçoivent par le biais qui leur est le plus propice, c’est-à-dire les réseaux sociaux, des avis clés en main et des invitations à se porter volontaire pour participer à celui-ci.

« Nous sommes de toute les couleurs, cultures mélangées pour une seule identité », c’est l’extrait d’un chant d’une compagnie présente en Guyane. Chantée dans un bus, en compagnie du youtubeur toulousain, et du secrétaire d’État, cette chanson est accordée par un responsable qui a visiblement fuit sa vocation de chef d’orchestre « 3… 4 ! ».

C’est aussi dans une logique de propagande que travaille le gouvernement pour parvenir à ses fins. Cette propagande est alors orchestrée par des « influenceurs », stars des réseaux comptant un nombre suffisant de « followers » pour pouvoir inspirer toute une communauté. Ils sont soigneusement choisis pour représenter les jeunes Français dans toute leur diversité. C’est le cas de Tibo InShape, célèbre Youtubeur toulousain qui s’est également prêté au jeu, et a influencé sa communauté sur demande du ministère de l’Éducation Nationale et de la jeunesse. Le nouvel influenceur a ainsi pris part au lancement du SNU en rejoignant une compagnie en Guyane et en partageant son expérience sur Youtube déjà visionnée par 1,3 millions de personnes en une semaine.

 

Lire aussi : François de Rugy : la gauche homard

 

« Nous sommes de toute les couleurs, cultures mélangées pour une seule identité », c’est l’extrait d’un chant d’une compagnie présente en Guyane. Chantée dans un bus, en compagnie du youtubeur toulousain, et du secrétaire d’État, cette chanson est accordée par un responsable qui a visiblement fuit sa vocation de chef d’orchestre « 3… 4 ! ». Les adultes préalablement formés par les instances gouvernementales ont le devoir de faire respecter une certaine discipline, basée sur la tolérance et le respect. Bien-sûr, interdiction de pouvoir la contester : les ordres sont les ordres ! En témoigne Héloïse, interrogée par Tibo in Shape :

 

– « Qu’est-ce que tu retiens de ton expérience ici ?

– Qu’on peut se faire des amis sans le téléphone. »

 

 

Bonne réponse, surtout lorsque l’on sait que le SNU qui pourrait coûter dans les 30 milliards d’euros sur 5 ans selon un rapport d’information sénatorial, est financé par nos impôts. Selon Gabriel Attal, le SNU est l’occasion pour les jeunes de se surpasser, et de vivre des aventures, dans un contexte différent, de celui qui leur est familier. Ils pourront ainsi se faire de nouveaux « copains » et peuvent sortir de leur zone de confort. Belle couverture qui renferme finalement un objectif bien plus grand : former une jeunesse au service de l’État. Une jeunesse ni militaire ni militante, mais assez souple pour se dévouer corps et âme pour les années à suivre. Demain : le SNU pour tous et toutes de manière obligatoire.

 

 

Etienne Ferracci

 

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