Skip to content
Frédéric Casotti : à la recherche du cinquième hussard

À l’instar de Stephen Hecquet, vous êtes vous-même avocat. En quoi cela a-t-il importé dans votre décision d’écrire sa biographie ?

Ça m’a d’abord permis de le connaître puisqu’il est plutôt tombé dans l’oubli, mais qu’il subsiste la trace de sa légende au Palais, notamment chez certains avocats pénalistes qui ont en mémoire ses frasques et ses discours. C’est aussi plus facile d’écrire sur un avocat en l’étant soi-même. Connaissant bien les rouages de l’exercice, il m’était plus aisé de narrer ce qui faisait son unicité notamment sur le plan de la pratique professionnelle.

En quoi, d’après vous, est-il devenu durant l’Occupation un fonctionnaire vichyssois et non pas un collaborationniste comme Robert Brasillach, par exemple, qu’il admirait ?

Ce n’était pas quelqu’un d’extrême droite. Il se déclarait rétif au folklore vichyste et n’était pas royaliste d’Action Française. Ce qui est fondamental chez lui, c’est la débâcle de 1940. Il a considéré que cette défaite devait donner naissance à un sursaut qui pouvait passer par le régime de Vichy. [...]         

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Arcane : grandes intuitions, petites déceptions
Une série animée basée sur un jeu vidéo. Rien de très alléchant en apparence. Pourtant, très vite, on s’aperçoit que la série Arcane, réalisée par un studio français (Fortiche Production), dénote particulièrement sur les autres : excellent générique chanté par les Imagine Dragons, superbes dessins qu’on dirait tirés d’une belle bande dessinée dans un beau mélange dans un univers steampunk poussé par une colorimétrie superbe qui alterne entre nuances ternes et violet-bleu pétant, mais justement dosé. Les détails des dessins, d’un certain réalisme, jouent sur des effets visuels intelligents et une opposition médiévale-pop culture d’une grande beauté. [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
L’Histoire de ma femme : radiographie du couple
Un capitaine de navire nommé Jakob, fait le pari de se marier avec la première femme qui franchira la porte du restaurant. Par chance, une jeune femme ravissante entre dans la pièce. La mondaine, nommée Lizzy, est demandée en mariage par Jakob. Elle accepte la demande. Ce pari entraînera nos deux protagonistes dans une histoire d’époux et d’épouse explorant les problématiques du mariage. De la surprise, à la découverte, en passant par l’adultère et la solitude, la réalisatrice hongroise Ildiko Enyedi, au travers d’une radiographie du couple, revisite le périple douloureux du sentiment. [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Trois fois rien : pieds nickelés
Le cinéma français a autant de mal à nous regarder en face qu’à filmer les « SDF ». Surtout dans la comédie – on se souvient de l’assez touchant Une Époque formidable de Jugnot, mais c’est à peu près tout. Nadège Loiseau a au moins le mérite de s’emparer du sujet à bras le corps. Fût-ce avec un prétexte scénaristique vu et revu : les trois protagonistes du film, tous à la rue, gagnent subitement au loto. C’est là que le bât blesse, puisque la réalisatrice ne nous épargne aucun des passages obligés de la grosse comédie franchouillarde qui joue sur les rapports de classe, jusqu’à sombrer parfois dans un humour beauf qui se veut sûrement « fédérateur ». [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
La Lettre inachevée : les hommes-dieux
Ne croyez pas ceux qui vous disent le contraire : le cinéma soviétique est le plus grand, le plus beau, le plus miraculeux des cinémas. On ne fera jamais mieux. C’était comme si l’homo sovieticus avait été conçu pour cette forme particulière de l’enregistrement : pour le montage, pour le cadrage, pour la lumière, et même pour la direction d’acteurs. Les grands films soviétiques planent à quelques parsecs au-dessus du reste. Bizarre, quand on pense qu’ils ne sont rien d’autre que des films de propagande. Il faut croire que celle-ci à poussé les réalisateurs dans leurs retranchements, les a forcés à sortir le meilleur d’eux-mêmes en travaillant sur une base simpliste –en général, la glorification du parti communiste. Un film de commande Mikhaïl Kalatozov (1903-1973) partage avec ses coreligionnaires un profil de « savant », car tous les grands réalisateurs russes ne le sont souvent que par dépit, d’abord attiré par les sciences, la médecine, la poésie… c’était comme si le cinéma s’était finalement imposé à eux comme le seul moyen de calmer leur soif de beauté et de connaissances. Kalatozov, inspiré par l’avant-gardisme des années 30 et notamment le futurisme, se voit vite placardisé par le régime - un joli placard tout de même puisqu’il est attaché culturel à Los Angeles après la guerre. C’est sans doute là que son amour pour le cinéma se réveille : à son retour, il signera son plus grand succès, Quand Passent les Cigognes, mélodrame d’une force visuelle quasi-éprouvante relatant un amour impossible pendant la seconde guerre mondiale. Palme D’or au festival de Cannes, l’attention du monde entier se tourne alors vers le cinéma soviétique poststalinien, qui semble avoir trouvé la grâce. [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Le visage du Christ
On croirait qu’il a scruté lui-même, de près, dans la nuit du sépulcre, le visage du Crucifié. Les tableaux, huiles ou fusains, sont presque comme des instantanés en noir et blanc (le Saint Suaire et les photos de Secondo Pia ont dû être une source d’inspiration), et le visage évolue : traité là comme émergeant de la pénombre, avec un fondu qui évoque Rembrandt, ou ici comme un portrait anthropométrique pris à la morgue, le visage accusant tous les coups qui lui ont été portés. On sent une familiarité avec le gisant, une volonté de le contempler avant sa résurrection, dans le secret d’un tombeau où personne n’avait pénétré une fois la pierre roulée devant l’entrée. [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Yelena Popovic : le saint et les ténèbres

Pourquoi avoir choisi Nectaire d’Égine comme sujet de ce film ?

Même si je n’allais pas à la messe enfant, le destin a joué un rôle important dans ma vie. Quand je suis arrivée aux États-Unis, je suis restée dix-huit ans à Los Angeles. J’ai commencé comme top-modèle, puis j’ai été actrice, scénariste, metteuse en scène, c’était une vie de lutte. La foi a été l’ancre de cette vie. À 26 ans, j’ai rejoint une Église serbe, parce que mon cheminement spirituel personnel m’y menait. À partir de ce moment, j’ai lu des biographies de saints, mais je n’aurais jamais pensé en faire un film à l’époque, jamais. 

Quel a été le déclencheur ? 

Tout a changé quand mon père est décédé en Serbie, en 2011. Je n’ai pas pu assister aux funérailles parce que si je quittais les États-Unis, je ne pouvais plus y revenir n’ayant toujours pas régularisé mon statut. Or je n’avais plus vu mon père depuis dix ans, ç’a été donc particulièrement douloureux. S’il n’allait pas à l’église, mon père était un homme très droit, aimé des gens simples, d’une probité qui lui attira l’hostilité de beaucoup de personnes de pouvoir corrompues. Ces personnes montèrent une cabale contre lui et produisirent plusieurs faux témoignages. L’histoire de Nectaire m’a alors touchée très personnellement, je le comprenais. Si je faisais un film dessus, je savais que je pourrais donc y apporter de l’authenticité, m’adresser au cœur des gens, moins pour leur imposer un dogme que pour les aider dans leur chemin de vie, puisque la vie de la plupart des gens est tissée de souffrance. Il n’y a personne qui ne ressente pas dans sa chair la calomnie, l’injustice, les faux procès. Ce film parle de ça, d’un homme qui a combattu l’establishment toute sa vie. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
L’Homme de Dieu : orthodoxie
Nectaire d’Égine, évêque orthodoxe au tournant des XIXe et XXe siècles, fut reconnu partout pour ses talents de théologien, sa piété édifiante et son humilité. Il sera toute sa vie jalousé et persécuté par son haut-clergé, et cherchera une attitude chrétienne à opposer à ces souffrances. Ce biografilm, réalisé par une Serbe, Yelena Popovic, et réunissant des acteur de pays orthodoxes, Russie et Grèce principalement, s’attaque à une figure devenue majeure dans cette branche du christianisme, et canonisée depuis une vingtaine d’années. [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile

L’Incorrect numéro 73

Retrouvez le magazine de ce mois ci en format

numérique ou papier selon votre préférence.

Retrouvez les numéros précédents

Pin It on Pinterest