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Sélectron : Le pire de Marc Lavoine

10. Manhattan

Manhattan, nous étions là
Par mille états d’âmes
C’était in America, once upon a time

9. Le Train

La vie est si belle quand elle veut
Quand elle veut, elle ressemble à Dieu

8. C’est ça la France

Ça avale son Vichy et ça Dreyfus la joie
Jean-Moulin rouge aussi Pierre Bérégovoy

7. Paris

Je marche dans tes rues
Qui me marchent sur les pieds

6. Chère amie

Je vous écris ces quelques fleurs
Avec mon cœur à l’intérieur

Lire aussi : Sélectron : les pires élucubrations d’Aymeric Caron

5. Reviens mon amour

D’abord, j’ai perdu ma langue et puis j’ai perdu mes clefs
Ensuite, j’ai perdu le nord, la tête un soir d’été

4. J’habite En Jalousie

Je vis en jalousie,
c’est un drôle de pays
entre le soleil et le gris

3. Je rêve de ton cul

Je rêve de ton cul, je l’adore
C’est la plus belle vue, elle vaut son pesant d’or

2.

La France et pas n’importe laquelle

Deux mille ans de labeur ont fait de cette terre

Un réservoir sans fin pour les âges nouveaux.

Mille ans de votre grâce ont fait de ces travaux

Un reposoir sans fin pour l’âme solitaire.

Chantait Péguy en marchant vers Chartres. La Beauce n’était pas encore française il y a deux mille ans, mais que sera la France dans quelques siècles? Un lointain souvenir? Un trésor enfoui sous les décombres laissés en héritage par nos post-modernes? Ni l’un, ni l’autre car les choses éternelles demeurent et doivent se célébrer, nous rappelait il y a peu Marc Obregon. Et qu’y a-t-il de plus éternel que la France?

Tout savoir sur le hors-série :https://lincorrect.org/hs0924/

Alors chers lecteurs, nous vous proposons un hors-série exceptionnel, un numéro à ragaillardir les eunuques et à faire bramer des pétasses qui nous refusent l’honneur des conquêtes. Si la France a illuminé le monde, ce n’est ni par sa force, ni par sa beauté, elle conjugue les deux, mais par sa grandeur.…

Jean-Pierre Montal : Talents multiples
Avant l’été, le groupe Les Mercuriales sortait un premier mini-album, Les Choses m’échappent, salué autant dans les colonnes séniles et inclusives des Inrocks que dans celles de L’Incorrect, où le sémillant Emmanuel Domont écrivait : « Le rock français m’a toujours semblé un vilain truc, mais quand il est ainsi, on ne peut qu’en être […]
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Patrice Jean : « Tout ce qui s’oppose à la modernité culturelle a ma sympathie »

Quelle place ce nouveau roman tient-il au sein de votre œuvre ?

Il est difficile pour moi de le savoir, dans la mesure où nous ignorons à quelle étape du chemin nous nous trouvons. J’ose espérer que ce n’est pas un bilan, même si la deuxième partie du roman développe ce thème. Je dirai que, l’âge aidant, la tentation du regard en arrière est plus forte. Le passé se perd dans la brume, on oublie beaucoup de ce qu’on a vécu, et pourtant, on commence à comprendre ce qui s’est passé – on établit le constat d’accident qu’a été notre existence.

Pensez-vous être l’auteur d’un seul livre, avec des motifs récurrents recomposés ?

Mes romans sont des variations autour des mêmes obsessions, la fuite du temps, le peu de réalité, le désir, le progressisme, etc., ce qui corrobore l’idée qu’ils ne représenteraient qu’un seul livre. Je ne peux pas faire autrement.…

Beetlejuice-Beetlejuice : Mange tes morts

De quand date le dernier bon film de Tim Burton ? Voilà bien 10 ans que le réalisateur star des années 90 enchaîne les projets embarrassants (Alice aux pays des merveilles, Dark Shadows) et les échecs cuisants (Dumbo). Autant dire qu’on n’attendait pas grand-chose de cette suite de Beetlejuice, on craignait même le come-back opportuniste,  dans cette vague de films hollywoodiens qui tentent lâchement de séduire les quadras nostalgiques avec des suites ou des préquelles convenues de leurs films-doudous.

Foutraque et régressive

La comparaison s’arrête là : il semble que Tim Burton, qui aurait de son propre aveu sombré dans la dépression après l’échec public de Dumbo, avait quelque chose à défendre en ressuscitant Beetlejuice. Cette suite n’est pas tant une “séquelle” qu’une sorte d’aggiornamento crépusculaire et forain, une manière de régler ses comptes une bonne fois pour toutes avec le monde des spectres et cette esthétique gothique qui l’a rendu célèbre – tout en l’enfermant dans une image forcément périssable.…

Thibault de Montaigu : La part de fils
Cœur peut être lu comme une suite de La Grâce, tant sa construction, une fiction avortée débouchant sur une enquête, est similaire, et son objet voisin. Vous êtes-vous converti à une nouvelle manière d’appréhender la littérature ? Ce qui est certain, c’est que Cœur s’inscrit dans le même genre du récit littéraire familial où tout est vrai, et que j’essaie d’écrire avec le plus de sincérité possible. Cela vient du fait que j’ai perdu foi dans le genre romanesque. Je n’arrive plus à adhérer à des romans où l’on me dit que le personnage principal s’appelle Sylvie alors que je sais que cette Sylvie n’a jamais existé ou n’a jamais été puéricultrice en Ardèche. Les seuls romans que j’arrive encore à lire sont ceux où, comme chez Houellebecq, le narrateur se confond avec l’auteur. Je me suis demandé pourquoi et j’en suis arrivé à la conclusion qu’on arrive à la fin du roman comme genre hégémonique, ce qu’il a été au XIXe avant que le XXe ait exploré tous les moyens possibles de sa déconstruction. Au XXIe, j’observe la tendance d’une littérature retournant au réel, ce que les Américains nomment la « narrative non-fiction ». Pourquoi est-ce en train de se développer comme un genre essentiel de notre époque ? Je crois que c’est parce qu’auparavant, quand on habitait dans son petit patelin, le roman représentait une fenêtre ouverte sur le monde. Aujourd’hui, où deux clics suffisent pour obtenir n’importe quelle information et n’importe quelle image, mais que ces informations se trouvent de plus en plus tordues, dans cette virtualité dévorante dans laquelle on vit, on a d’abord besoin de savoir ce qui est réel. [...]
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LE ROMAN FRANÇAIS EN CINQ PLAIES
Ici, Bellanger s’en prend au Printemps Républicain, que tout le monde, soyons honnête, avait oublié, et affuble quelques personnages publics de sobriquets grotesques. Voilà bien une des plaies majeures du roman français : le roman politique de petit malin. Enfin, malin, c’est vite dit : le style post-houellebecquien de Bellanger n’a jamais été aussi proche du zéro – on jurerait lire un rapport d’activité livré par un col blanc de Mc Kinsey. Sans craindre le ridicule l’auteur se place sous le patronage de Balzac. Las, son projet romanesque n’est qu’un vilain pansement boursouflé appliqué sur sa moraline de petit homme de gauche duplice et méchant.
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Éditorial de Romaric Sangars : LES ÉLUS, LES INCLUS ET LES ILLISIBLES

Jusqu’à la dernière décennie, dans une perspective encore parfaitement judéo-chrétienne, nous vivions dans un idéal d’élection. Chacun rêvait d’être élu et de passer à la droite du Christ lors du Jugement final, et semblablement, d’un point de vue amoureux, d’être élu par l’être que l’on voulait élire à l’exclusion des autres. Notre imaginaire, notre mécanique désirante, notre projection de nous-mêmes : tout fonctionnait sur cette logique. Était-elle discriminatoire ? Oui, évidemment, c’était son principe, et nous n’en concevions aucune apoplexie. Pour autant, il serait faux de penser qu’elle excluait des catégories d’êtres humains, vu que le champ de l’élection s’étendait à l’universel et que sa nature transcendante s’opposait aux logiques mondaines, voire les renversait. L’âme du pauvre avait plus de chance de passer le crible que celle du prince enviré de lui-même. Les lois de l’attraction amoureuse déjouaient celles de la reproduction sociale et du pouvoir, c’était même le sujet d’un roman et d’une comédie sur deux, et depuis une dizaine de siècles.…

L’Incorrect numéro 82

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