
Carlos Ghosn, et les médias officiels français, semblent surpris du traitement subi par l’ancien patron de Renault suite à son arrestation par les autorités japonaises. La réflexion la plus à la mode chez nos éditorialistes et nos présentateurs est de cet acabit : « Mais enfin le Japon est une démocratie, la défense n’a aucun droit je ne comprends pas ! », et Gérard Leclerc de « L’Heure des Pros » de s’émouvoir tout en laissant parfois son sentiment profond s’exprimer : « enfin quand même il est accusé de choses très graves », et puis sous-entendu il est riche, et les riches sont forcément coupables.
Au milieu de cette séquence médiatique, l’Empereur du pays Akihito décide de démissionner, chose que l’on n’avait pas vu depuis 202 ans. Ceci pourrait bien éclairer cela. Loin des raccourcis cathodiques, il faut articuler trois niveaux pour comprendre en quoi la violence du système judiciaire est tout sauf anormal, même si cela choque nos esprits fragiles.












