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L’islamo-gauchisme, une alliance temporaire

Taguieff définit l'islamo-gauchisme comme étant une expression « qui autorise à rapprocher gauchistes et islamistes par des alliances stratégiques, des convergences idéologiques, des ennemis communs, des visées révolutionnaires partagées ». Ce concept, pour une fois proposé par le camp conservateur, fait la une des médias. Les uns arguant qu'il est scientifiquement faux, les autres qu'il est ancré dans la réalité.

Une alliance illogique

Du haut de leur bureau du CRNS, les chercheurs, en regardant les données, concluent que l'alliance de l'islam et de la gauche est impossible. L'un refuse la distinction entre le spirituel et le temporel, l'autre refuse le fait religieux dans l'espace public par un laïcisme exacerbé. Le premier élimine les avancées sociétales que le second promeut jusqu'à insulter ses adversaires de tous les « -ismes » imaginables. Il est vrai de dire que ce concept n'a pas de réalité scientifique. Nous avons face à nous deux ennemis inconciliables. [...]

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Sélectron : Les meilleurs confinés

1) L’étudiant dépressif

Un classique dont on nous rebat les oreilles depuis le début de la crise. Valentin est étudiant en troisième année de licence d’histoire. Il était tout content de quitter l’ambiance gauchisto-touriste et les locaux sales de Tolbiac pour enfin arriver cette année à la Sorbonne-mère, au cœur du Quartier latin. Le premier semestre fut une renaissance : des bibliothèques sans rats, des toilettes en non-mixité de genre, des profs vraiment agrégés, la possibilité de suivre deux jours de cours pleins sans intervention des CRS pour forcer un blocage de syndicalist.e.s à la chevelure orangée. Mais depuis février, on a parlé de plus en plus d’un petit mammifère à écaille dont les habitants d’une ville de Chine centrale raffoleraient un peu trop, le pangogolin de Ouazzane, non Wuhan. Sa consommation serait à l’origine du coronavirus, tous ses potes de fac disent « corona » (ce qui sera très beauf dans un mois). Et puis c’est tombé. Fermeture des bars le samedi 14 mars à minuit. Lundi, sur l’écran de son smartphone, depuis le lit de sa minuscule chambre de bonne de la rue Daubenton, il a vu le président annoncer le confinement, sans jamais en prononcer le nom. Il avait de toute façon reçu un mail de la fac dans la journée. Fermée jusqu’à nouvel ordre. Valentin se désespère. Doit-il rentrer chez ses parents, dans le Haut Béarn, à Lourdios-Ichère, village de Jean Lassalle ?

Lire aussi : Sélectron : les 10 films à voir pour relativiser son confinement

Il faut avouer qu’il n’y a pas grand-chose à y faire, le billet coûte cher et puis, si les cours reprennent, il sera immédiatement prêt à retrouver les bancs de l’amphithéâtre Richelieu… et les yeux de Camille, son crush. Il avait enfin réussi à s’associer à elle pour un exposé d’histoire médiévale, mais maintenant… Quelques apéros-Zoom. Des messages de Camille, pas assez, qui lui font trop souvent jeter des regards inquiets sur son téléphone quand il devrait réviser ses partiels. À part ça, il survit, il se force à se lever tôt le matin dans son 12 mètres carrés, c’est important pour ne pas sombrer dans l’oisiveté gluante de Netflix. Le temps libéré lui sert aussi à lire, il est tombé sur un ouvrage de Maurras à la bibliothèque de la Sorbonne en faisant des recherches sur le nationalisme sous la IIIe République. Mes Idées politiques que ça s’appelle. Bien moins facho que ce à quoi il s’attendait. Un ami lui a aussi parlé d’un concept formidable, l’incoronavirus, un web-quotidien lancé pour la crise par ces petits droitards de L’Incorrect. Il aime beaucoup, surtout la rubrique de cet illuminé d’Obregon. Il se surprend à insulter copieusement les dealeurs qui squattent le bas de son immeuble chaque soir en hurlant dans un drôle de sabir arabo-banlieusard, et il a même envie d’entrer à Saint-Étienne du Mont quand il y passe lors de ses balades d’aération d’esprit. Le soir, il se sent si seul qu’il parle à Dieu, il ne sait pas, ça l’aide, il a l’impression que ça donne le compagnon qui manquait à son âme. Il faudra vraiment qu’il passe à Saint-Étienne quand tout rouvrira, et qu’il s’abonne à L’Incorrect. [...]

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Ligue du LOL : Histoire d’une cabale

Février 2019 : des journalistes de grands médias français se trouvent pris au cœur d’une immense polémique. L’émission « Arrêts sur Images » évoque même rapidement un « MeToo des journalistes », condamnant d’avance les porcs de ce « boy’s club de harceleurs tirant les ficelles des médias dans l’ombre » au bûcher médiatique. Fantasmant sur une armée de mâles faussement progressistes hantant les rédactions pour se coopter et empêcher l’ascension sociale des jeunes femmes, voire des minorités dans leur ensemble, des internautes se ruent sur Twitter pour donner des listes et sommer les médias qui emploient des membres de la Ligue de les virer manu militari, sans même respecter les procédures légales ou le simple principe du contradictoire.

Une hystérie qui a même fait dire à la pourtant peu mesurée Alice Coffin dans L’Express : « En ce qui concerne le traitement médiatique, il y a eu une focalisation sans doute excessive. Ce serait dommage que l’histoire de la ligue du LOL empêche la presse française de faire davantage son MeToo. On s’est concentré sur ce groupe, alors que je pense que les générations précédentes sont loin d’être exemplaires ». Les parallèles les plus osés ont été établis lors de ces quelques mois délirants. France Culture fera un parallèle direct entre la Ligue du LOL et la tuerie de Christchurch. Toute honte bue, un rédacteur du Monde ose comparer les trolls de la Ligue au véritable violeur et producteur de cinéma américain, Harvey Weinstein. Fausse nouvelle à grande échelle qui a brisé des vies, dont celle de David Doucet qui a dû écrire un livre pour s’en remettre, cette affaire a fait la démonstration que le tribunal populaire est devenu plus efficace que le tribunal judiciaire. À l’ère numérique, rien ne se perd et ne s’efface jamais. [...]

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IVG, mode d’emploi

Il existe deux pratiques d’IVG. La plus courante aujourd’hui est l’IVG dite médicamenteuse qui peut se pratiquer à domicile jusqu’à 9 semaines de grossesse. Deux comprimés sont nécessaires. Le premier, la Mifegyne, un antiprogestatif, arrête la grossesse et permet de décoller l’embryon qui meurt d’anoxie, puis favorise l’ouverture et le ramollissement du col de l’utérus. Le second, la Prostaglandine, avalée 36 à 48 heures plus tard, donne des contractions utérines et provoque une fausse couche. [...]  

Lire aussi : Le fantasme du droit menacé

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Julien Aubert : « Pour moi, le cinéma c’est l’élégance »

Qu’avez-vous pensé de la cérémonie des Césars ?

Je n’ai pas regardée la cérémonie. Je n’ai vu que des extraits le lendemain, et surtout les réactions à propos de la femme nue. Pour ainsi dire, j’ai été catastrophé par ce que j’ai vu.

L’exhibition de Corinne Masiero n’était-elle pas utile pour alerter les spectateurs et les politiques sur la situation des artistes ?

Ce sera aux juges d’en décider. Si demain vous faites la même chose, vous serez verbalisé. Là, c’est ce que je considère être de l’exhibitionnisme. Il y avait des enfants devant la télévision. Mais j’attends d’avoir l’avis du procureur.

Vous avez interpellé le procureur de la République pour « exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui ». Quel est l’objectif de votre démarche ?

L’objectif de la démarche est d’obliger la justice à faire son travail. Elle était prompte à s’auto-saisir mais ne l’a pas fait. Nous étions sur une heure de grande écoute, il y avait une femme qui se baladait nue devant beaucoup de gens. Donc de manière rigolote, nous avons pointé le fait que Canal+ s’était trompé dans la grille horaire et que normalement ces programmes étaient plus tard en crypté. Je serai heureux d’avoir l’interprétation des juges. S’ils considèrent que ce n’est pas de l’exhibitionnisme alors il ne reste plus grand-chose à faire. [...]

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Les budgets genrés, dernière lubie verte

C’est la dernière trouvaille des écologistes – qui décidément n’ont d’écologistes que le nom –, après le Tour de France, les sapins de Noël et les repas sans viande. Grégory Doucet et Nathalie Appéré, maires respectifs de Lyon et Rennes, ont annoncé qu’ils allaient établir pour l’exercice à venir un budget genré. En clair, chaque ligne du budget respectera l’égalité entre les hommes et les femmes afin que les deux sexes soient financés de la même manière par la municipalité. Si le principe était déjà appliqué par les mairies de Brest pour la politique culturelle depuis 2017 ou par celle de Montreuil pour les sports et la jeunesse depuis 2019, ce sera une première en France pour des budgets complets de grandes villes.

La ville bretonne a défendu sa mesure par la voix de l’adjointe aux finances, Nadège Noisette : « La première étape est de travailler sur les aides aux associations en mettant en place des indicateurs sur le nombre d'hommes et de femmes visés par ces subventions. [L’objectif est de] mieux identifier la part de la dépense publique sur l’égalité et la manière dont telle ou telle action bénéficie assez inégalement aux hommes ou aux femmes. Il ne s’agit pas de conditionner l’aide budgétaire, mais d’avoir une mesure de l’impact de la dépense sur les différentes catégories. » Pourtant, sauf à avoir des budgets extensibles, il paraît assez clair que l’argent sera retiré quelque part pour être envoyé ailleurs, à savoir, de quelque manière que ce soit, des hommes vers les femmes. [...]

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Le fantasme du droit menacé

« On pensait qu’il était inattaquable. Sanctuarisé. Et pourtant. Au XXIe  siècle, presque quarante ans après la loi Veil, le droit à l’avortement fait encore descendre dans la rue des milliers de femmes et d’hommes, comme ce 1er février ». La plume de la journaliste Catherine Robin sévissant dans Elle est inquiète, angoissée même. Les pro-vie français sont dans la rue et manifestent leur opposition à l’avortement. Une foule qui, à la lire, menacerait les fondements de la loi Veil. Alors l’avortement, un droit menacé ? On serait tenté de le croire, tant l’alarmisme est systématique dès qu’il en est question. Meutes de chiennes de garde, plannings familiaux, politiques, journalistes, philosophes et intellectuels saisissent la moindre occasion de sortir de ce chenil géant qu’est le lobby pro-avortement pour aboyer de concert.

Lire aussi : IVG : D’une loi d’exception à un droit fondamental

Cette année encore, l’Assemblée Nationale s’est saisie du sujet en repoussant le délai légal d’avortement de douze à quatorze semaines. En sus, la clause de conscience dont jouissent les médecins peu enclins à donner la mort pour soulager une vie est destinée à être abrogée. « C’est un progrès », affirment-ils, « un droit fondamental » qu’il faut chaque jour un peu plus renforcer, même en temps de crise, même si la France est sous cloche. Le scénario est écrit et tous sont priés de s’y tenir. Peu importe l’omerta sur les traumatismes que laisse une telle opération, peu importe que 92 % des Français considèrent que l’avortement laisse des séquelles psychologiques, peu importe qu’à quatorze semaines, la calcification ait commencé et qu’il faille fracasser le crâne du foetus avant de l’éjecter. L’IVG, on n’y touche pas. À tel point que certains utilisent même salement l’argument pour flinguer leur adversaire. [...] 

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L’IncoDico – Le mot du mois : Télétravail

« Ce matin, je pars télétravailler. Un trajet rapide entre la chambre à coucher et le salon » deviendra un jour une phrase banale. Avec l’épidémie et le développement numérique, le télétravail est désormais une norme à laquelle se plient les Français. Nous avons « un fil à la patte ». Nous sommes perpétuellement joignables, à toute heure et où que nous nous trouvions sur cette fichue petite planète bleue. Le réseau internet nous retrouvera partout, même au fin fond de la Sibérie. Chômer est donc impossible puisque le « télétravail existe ». [...]

Lire aussi : L’IncoDico – le mot du mois : Dans la sauce

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