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Emmanuelle Ménard : « Il y a un droit d’antériorité de la religion chrétienne »

Quel était-le contenu de cet amendement qui a suscité la polémique ?

Par cet amendement, je souhaitais modifier l’article 1 de la loi de 1905 et réaffirmer que « l’Etat français, fort de son héritage chrétien, assure le libre exercice de culte et la liberté de conscience ».

Pourquoi avez-vous souhaité réécrire le premier article de la loi de 1905 ?

Je vous voulais réaffirmer ce qu’est notre pays : la France appartient à la civilisation chrétienne. Elle est pétrie de culture judéo-chrétienne. Son espace, ses paysages, ses monuments, ses musées ou encore sa littérature sont intimement liés à la civilisation judéo-chrétienne. Et, à ce titre, il ne saurait être question de mettre sur le même plan les différentes confessions pratiquées sur notre territoire. Oui, il y a un droit d’antériorité. Personne ne le conteste quand il s’agit de pays du Maghreb ou du Proche-Orient. Pourquoi ne le proclamerions-nous pas quand il s’agit de la France ? [...]

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Con comme Lalanne

France soir a, paraît-il, été un journal. Dans son ours se sont succédé Pierre Lazareff, Robert Hersant, Yves de Chaisemartin, Jean Dutourd, Max Gallo, Jean-Paul Sartre, ou encore Joseph Kessel. Désormais, ce nom qui ne manque pourtant pas d’élégance est celui d’un site spécialisé dans la génération de clics, via des papiers complotistes grotesques, dûment transformés en argent via des publicités qui invitent l’internaute à se faire agrandir le haricot grâce à un légume miracle, ressemblant généralement à une sorte d’aubergine.

La dernière trouvaille éditoriale de ce média a été la publication d’un manifeste titré « J’Appelle! », en référence au « J’accuse », et dont l’auteur n’est autre que Francis Lalanne. Cet amateur de costumes pirate des Caraïbes achetés à la foir’fouille fut particulièrement engagé avec les Gilets jaune, ne ménageant pas sa peine pour leur être ce que fut Lamartine à la révolution de Février. Dans ce texte qui ressemble à une forêt de majuscules sauvages, Francis Lalanne demande solennellement « aux hauts dignitaires » de l’armée française de mobiliser leurs moyens pour destituer Emmanuel Macron et son gouvernement, et les traduire pour « haute-trahison » devant une « Haute cour ». Pour assurer la transition entre ce coup d’État et la présidentielle de 2022, Francis Lalanne a prévu de confier la régence à Gérard Larcher.

Lire aussi : Thomas Baignères : « Avec OLVID, l’utilisateur est souverain sur ses propres données »

L’actuel président du Sénat étant l’incarnation exacte des caricatures de Louis-Philippe premier ce qui n’augure pas d’un avenir politique très long, il semblerait que Francis Lalanne fasse l’erreur classique consistant à déposer un roi pour récolter un empereur quelques temps plus tard. Enfin, ce serait le cas si « J’Appelle! » (sic pour la majuscule) avait une chance d’aboutir, ce qui n’est raisonnablement pas le cas dans notre espace-temps.

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Cathédrales de foot

Votre livre se présente comme une suite de chroniques de rencontres du RC Lens à l’extérieur ou de l’équipe de France, mais aussi de visites des plus grands stades européens. Quelle arène vous a le plus marqué pour son ambiance ?

En France, le Stade Geoffroy Guichard de Saint-Étienne et le Parc des Princes me paraissent assez largement au-dessus du lot, même si ce der­nier a pâti de l’évolution du PSG. À l’étranger, je retiens Croke Park, à Dublin. Le style y est très différent, plus anglo-saxon que latin, mais tout aussi fervent. Ce stade a par ailleurs une histoire très particulière puisque c’est là qu’eut lieu le « Bloody Sunday » en 1920.

Quelle église ou cathédrale vous a le plus marqué ? J’ai noté que vous ne ratiez jamais une messe en déplacement.

À vrai dire, c’est à partir de 2012 que j’ai effectivement commencé à assister à la messe chaque dimanche, y com­pris en déplacement. En dehors de la cathédrale de Beauvais que j’ai vue quinze années durant depuis la fenêtre de ma cuisine, je dirais que celle de Milan m’a beaucoup impressionné, même si les écrans publicitaires pré­sents sur les côtés de l’édifice font tache. La cathédrale de Reims, décou­verte à l’occasion d’un match en 2012, a pris une autre dimension dans mon esprit quelques années plus tard après la lecture du roman Sire, de Jean Ras­pail. [...]

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Thaïs d’Escufon : « Il n’y a aucune raison acceptable pour une dissolution »

Y a-t-il déjà eu des tentatives de dissolution de Génération identitaire ?

Oui, et récemment. Fin 2020, notre dissolution a été étudiée par le gouvernement. Cependant, il n’avait pas trouvé de motifs valables pour notre dissolution, ce qui est normal car nous n’enfreignons pas la loi. Le sujet revient sur la table car nous avons mis en lumière le laxisme migratoire qui règne à la frontière. Notre opération dans les Pyrénées démontre que les positions fermes de Gérald Darmanin n’ont aucune réalité. Il n’a pu empêcher l’attentat de Nice et l’égorgement de Samuel Patty. Nous attendons qu’il agisse contre l’immigration et l’islamisation. Je pense que les Français l’attendent sur ces sujets-là. Nous avons donc pointé son incompétence et son impuissance. Si sa priorité est de fermer Génération identitaire, cela montre bien que le ministre de l’Intérieur fait seulement de la communication.

Quels sont les motifs juridique de cette potentielle dissolution ?

Pour l’instant, je ne crois pas qu’il y ait de motif précis. À mon avis, ce sera une soi-disant incitation à la haine ou bien immixtion dans la fonction publique. Pourtant, nous avions été poursuivis pour action similaire dans les Alpes, laquelle était encore plus spectaculaire, et nous avions été relaxés. Donc cela montre qu’ils n’ont absolument rien dans le dossier, et qu’ils cèdent à la pression de la gauche et l’extrême gauche.[...]

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Instruction en famille : quand Macron plagie Viktor Orbán !

De fait, on présente rarement Viktor Orbán et Emmanuel Macron en bons amis ou compères. L’un fait de l’autre un épouvantail, un repoussoir et vice-versa. Pourtant, s’il y a bien un terrain où ils semblent devoir se réconcilier, et où l’Élysée se montre objectivement liberticide, c’est celui de l’enseignement : le gouvernement français est tout simplement en train de concrétiser pour septembre 2021 ce que son homologue hongrois a réalisé à l’été 2019.

En octobre 2020, Emmanuel Macron a surpris tout son monde en faisant part de son intention de mettre fin à l’instruction en famille – ou « école à la maison » – au détour d’un discours sur le « séparatisme islamique ». Logiquement, les honnêtes gens ont eu du mal à trouver un rapport entre les deux. Leur surprise sera plus grande encore en apprenant que le régime d’autorisation préalable prévu en France a été instauré en Hongrie un an plus tôt, sous la houlette de Viktor Orbán. En vigueur depuis la rentrée de septembre 2019, cette réforme hongroise soumet l’instruction en famille à une très stricte et limitée autorisation préalable, ce qui vaut aussi bien pour les nationaux que pour les étrangers résidant en Hongrie. [...]

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Âge du consentement à 15 ans, une impossibilité légale ?

Jeudi dernier, le Sénat a voté à la quasi-unanimité la proposition de loi portée par la sénatrice Annick Billon (UDI) visant à protéger les jeunes mineurs des crimes sexuels. Ce texte propose de créer une nouvelle infraction criminalisant tout rapport sexuel entre un majeur et un mineur de moins de 13 ans en le punissant de 20 ans de réclusion criminelle. En clair, par ce texte, les sénateurs considèrent qu’il est impossible qu’un pré-adolescent ait un consentement éclairé et dénué d’emprise. Il s’agit d’une incontestable avancée : actuellement, la loi qualifie d’atteinte sexuelle sur mineur toute relation sexuelle consentie entre un majeur et un mineur sexuel. Ce délit est passible de sept ans d’emprisonnement et de 100 000 euros d’amende. Lorsqu’il n’y a pas consentement, il s’agit alors d’agression sexuelle ou de viol, s’il y a pénétration.

La proposition de loi n’a pas moins suscité de violentes réactions sur les réseaux sociaux, et pour cause : en adoptant le seuil de 13 ans, les sénateurs ont laissé entendre en creux qu’à partir de cet âge, le consentement d’un jeune adolescent est jugé recevable. Or, Alain Finkielkraut a été écarté de LCI pour avoir sous-entendu que cette question du consentement était effectivement envisageable dès 13 ans. Associé à la région Île-de-France, le Centre régional d’information et de prévention du sida (CRIPS) fait lui-même la promotion sur son site internet du consentement dès cet âge, via des jeux pédagogiques. L’affaire Duhamel ne s’inscrirait pas même dans le cadre du texte voté, la victime ayant plus de 13 ans à l’époque des faits. [...]

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Raisins solaires

Le vin est présent dans le Languedoc depuis vingt-huit siècles. Avec 320 jours d’ensoleillement par an, ce terroir est idéal pour la culture de la vigne. Chaque année, 15 millions d’hectolitres sont produits par 227 coopératives et 1 350 caves particulières. À l’échelle mondiale, le Languedoc est le plus grand vignoble d’un seul tenant. Gage de qualité, l’appellation d’origine contrôlée (AOC) se développe en Languedoc. L’AOC est un label permettant de certifier qu’un vin a été réalisé dans une même zone géographique et selon un savoir-faire reconnu. Présente depuis les années 30 dans le Bordelais et en Bourgogne, l’AOC est récente dans le Languedoc, mais prend de l’ampleur. Il existe aujourd’hui 23 AOC en Occitanie.

Plus de qualité, c’est aussi davantage d’éco­logie. En France, le Languedoc est la première région viticole en agriculture biologique. Un exemple parlant : les vignerons regroupés autour de l’appellation « Terrasses du Larzac » (Nord-Ouest de Montpellier), sont à 85 % des producteurs bio. La mondialisa­tion du marché du vin constitue à la fois une menace et une opportunité pour les vigne­rons. Se battre contre des vins chiliens, austra­liens ou californiens n’est pas chose facile pour une exploitation familiale. Toutefois des trésors sont cachés dans les vignes du Languedoc : un terroir, une histoire, des hommes. [...]

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Baudelaire, Haussmann et Hidalgo : l’urbanisme parisien sous Covid

L’urbanisme parisien a toujours obéi à deux impératifs : l’hygiène et le logement. Dans les années 60, le fer remplace la pierre, la tour, le toit. Un mouvement de grande ampleur naît de l’urbanisme sur dalle, freiné, dans les années 70 et 80, par un retour à l’urbanisme haussmannien. A partir de 1974, les tours sont abandonnées. On réhabilite l’îlot ouvert. Notre-Dame du Travail et sa charpente originale de fer (datant de 1902 !) fait bon voisinage avec la rue des Thermopyles fleurant la glycine. L’élan vert se poursuit. Paris respire, s’aère de squares, on plante des arbres. En 2000, Bertrand Delanoë veut relancer les tours : sans succès. La Petite Ceinture devient une promenade champêtre avec coquelicots et boutons d’or.

Madame Hidalgo, elle, voue Paris aux vélos, aux piétons et aux chantiers. La vague verte submerge tout. De là, des rues rétrécies et des places encombrées, comme celle du Panthéon, jonchée de lattes de bois, de pierres brutes en guise de bancs, d’arbres prisonniers. En été on s’y vautre, on y apporte son manger, les canettes vides jonchent le sol. Impossible de dormir pour les riverains. La maire, en revanche, ne soutient pas l’inscription des toits de Paris au patrimoine mondial de l’UNESCO, supprime les kiosques à journaux à l’ancienne ainsi que les colonnes Morris et privilégie, à la saison, les arcs-en-ciel sur les passages piétons. Paris est aux mains des bobos qui font pousser de la ciboulette sur leurs terrasses. [...]

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