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C’i qui l’patron ?
L’homme blanc a cette particularité : il est capable d’améliorer à l’infini les performances d’un lave-vaisselle mais il est incapable de tirer les leçons qui protégeraient sa propre existence. Les Afrikaners blancs sécessionnistes d’Orania, en Afrique du Sud, préviennent les nouveaux arrivants dans leur Volkstaat (État populaire) du Karoo : « Ici, les blancs vident […]
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Carte noire pour Olivier Sebban : L’homme de l’art
Atelier du macaron, atelier du sourcil, atelier du vin, du veau et du café, artistes lunetiers, éditeurs de whisky, artiste tatoueur et autres créateurs de fromages, artistes coloristes, l’emphase s’empare, noblesse du contingent oblige, de tout ce qui semblait, en des temps pas si lointains, fastidieux et presque nécessaire. J’arpente le cœur des villes, autrefois centre-ville, excusez du peu, ici bat pour nous la systole et la diastole d’urbanistes avisés et préoccupés de nos déambulations inconséquentes, loin des banlieues, sur des dalles glissantes, entre des bornes métalliques interdisant toute circulation automobile, et ne saurait plus entrer dans une boutique, afin d’acheter un morceau de brie où de roquefort, sans subir l’expertise et la connaissance historique insigne, de ce que je pensais n’être autrefois, que le débonnaire fromager du coin. Appellations et généalogie de la vache et du terroir, traçabilité, heure de la traite et prénom du fermier, alpages ou riantes campagnes : là on est sur un brie affiné aux tanins prononcés, me dit-on. Ici les notes sont plus douces, moins corsées, et le tout laisse en bouche, un arrière-goût de graminées et de ferments. Oui le fromage finit dans la bouche, rarement sous le genou, et se tenir sur un morceau de brie, n’est pas chose aisée. [...]
Bertrand Saint-Germain : de la légitimité du droit aux armes

Pourquoi vous êtes-vous intéressé au sujet du port d’arme citoyen ?

C’est d’abord le constat que pratiquement personne ne s’est intéressé à cette question en France. On ne peut trouver en France qu’un seul ouvrage consacré au sujet – d’ailleurs ancien, mais écrit par un Québécois ! Et moins de cinq articles s’y rapportant – dont deux d’histoire du droit (relatifs à la Corse !). On trouve encore quelques ouvrages purement technique relatifs au port d’armes ou à la légitime-défense, mais rien sur le fondement théorique du droit d’avoir des armes, de les posséder ou de les porter. Comparativement, on a, outre atlantique, une littérature abondante de milliers d’ouvrage, d’articles, de billets, de notes de blog etc. C’est surprenant car, même en étant hostile à ce droit, il devrait y avoir une curiosité intellectuelle. Curiosité qui m’a donc poussé à écrire sur le sujet.

Pourquoi ce désintérêt ?

D’abord et de manière générale, force est de constater que les études ne forment pas à la curiosité, que ce soit à l’école et à l’université, le processus de formation est un processus de formatage et dans une large mesure, on met des œillères aux gens.…

Eugénie Bastié – Frédéric Beigbeder : Bye bye MeToo ?
L’affirmation littéraire des femmes est aujourd’hui limitée à la pose victimaire, pourtant, dans les années 2000, la mode était plutôt à la mode effrontée (Lolita Pille, Bénédicte Martin). Des jeunes femmes se mettaient en scène dans une attitude prédatrice, doublaient les hommes sur leur terrain, revendiquaient leur puissance et leur jouissance en plein règne « patriarcal ». Que sont-elles devenues ? Ce grand renversement symbolique, quand s’est-il produit ? Avez-vous été surpris ?

Frédéric Beigbeder : On peut remonter plus en arrière. Avant Lolita Pille, il y a eu la parution de Bonjour Tristesse de Françoise Sagan où il y a un rapport sexuel avant le mariage, un père playboy à Saint-Tropez qui trompe sa maîtresse avec une autre maîtresse qui est divorcée. Je rappelle que ce livre avait scandalisé François Mauriac. On peut citer l’œuvre d’une autre femme qui avait également fait scandale : Histoire d’O de Pauline Réage. Avec ces héroïnes libres, on pouvait penser que la question de la sexualité était réglée. Mais n’oublions pas que, parallèlement, il y avait également d'autres romancières qui étaient plus plaintives, comme Annie Ernaux, qui écrit La Place en 1984, même s’il y avait chez elle une certaine libération sexuelle comme dans Passion Simple. Alors pourquoi ce changement ? Peut-être parce que le roman victimaire se vend mieux. L’analyse des traumatismes intéresse peut-être plus le public. Vous savez, les éditeurs sont rarement désintéressés. Si un sujet fonctionne, ils ont tendance à encourager les auteurs à emprunter cette voie. [...]
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Paysans-chanteurs : la fin d’un monde…
Ayé. C’est fini. Henri était le dernier. L’ancienne Bretagne vient de disparaître… Le 12 avril dernier, le dernier des Frères Morvan est mort. 93 ans. Avec les trois autres, Henri avait parcouru les festoù-noz de la Bretagne entière. D’Ouessant à Ancenis. Ne chantant qu’en breton des chants à danser entendus de leurs parents. Durant plus de 60 ans ! Paysans bretonnants de Botcol en Saint-Nicodème dans le Kreiz Breizh, ils étaient connus pour leurs immanquables chemises à carreaux. N’ayant pas le permis, il fallait venir les chercher et les reconduire à chaque prestation. Et trouver quelqu’un pour la traite si le fest-noz était loin. Les Frères Morvan avaient participé à l’occupation de gares SNCF pour demander la signalétique en breton, avaient chanté avec les Tambours du Bronx aux Vieilles Charrues de Carhaix devant des milliers de personnes. Et d’autres, et d’autres. Sur 60 ans, ils s’étaient arrêtés de compter à 3 000 fest-noz où ils avaient chanté plus de 80 chansons comportant parfois des centaines de strophes. [...]
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Camping : terre des naufragés
On pense d’abord qu’on s’est trompé de lieu ou de jour. C’est un dimanche de mai, le genre de dimanche qu’on aimerait passer en terrasse, entre amis, car la chaleur n’est pas encore trop caniculaire et qu’une petite brise rafraîchit ponctuellement l’atmosphère. Pourtant, le Camping de La Garenne semble désert. Ici, c’est un campement mixte, croit-on savoir : on y trouve à la fois des sédentaires et des saisonniers, des proprios et des locataires. Tous vivent dans la cinquantaine de bungalows qui occupent cette langue de terre dans les hauteurs de Villers-Saint-Paul, juste derrière la forêt d’Halatte, une région encore verdoyante, pas loin du Vexin, chantée par Nerval en son temps. [...]
Aide sociale à l’enfance : maisons closes pour mineurs
C’est un scandale récent qui est relativement passé sous silence, comme à peu près tout ce qui touche à l’enfance. C’est pourtant une situation inédite puisque ce sont les départements eux-mêmes, ainsi que les présidents de régions, qui sont visés par plusieurs plaintes pour avoir failli à leur mission de protection vis-à-vis de certains enfants et adolescents hébergés dans les ASE (Aide sociale à l’enfance, ex-DDASS). En cause, des faits de prostitution avérés qui deviennent la norme, avec des réseaux mafieux ou semi-amateurs qui voient dans ces centres des viviers de jeunes personnes égarées, facilement exploitables dans des conditions parfois inhumaines. [...]
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Doxa éducative, un projet totalitaire : entretien avec Marie-Estelle Dupont
Y a-t-il selon vous un désir de l’État français de s’interposer entre les enfants et leurs parents ? Peut-on parler de dérive républicaine ?

Ce n’est pas du tout républicain. C’est d’inspiration communiste, soviétique, spartiate éventuellement. Alors que les sources de la République, notamment romaine, ont été fondamentales pour l’instauration de la figure paternelle, justement. Le pater familias, c’est la République romaine. Faire de notre progéniture les pupilles de la nation, c’est un projet totalitaire qui ne dit pas son nom, puisque l’idée, c’est d’arracher l’homme à ses attaches familiales pour le recréer selon un programme qui se serait autoproclamé vertueux. Cette intrusion dans l’intime est une manière de mettre un écran de fumée pour masquer l’échec de l’État sur des missions régaliennes, à commencer par l’instruction. Plus l’État veut nous expliquer à notre place ce que nous devons faire sur le plan affectif ou émotionnel, plus il veut nous supplanter sur des sphères qui relèvent de la sensibilité et de la culture familiale. [...]
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