Skip to content
EELV et le burkini : contradictions, erreurs et mensonges

Les débats autour du port du burkini rendent très manifestes les dissensions au sein d’EELV. En août 2016, Cécile Duflot souhaitait que l’on abandonne la polémique sur le burkini : « Franchement, c’est exactement ça que je refuse. Je refuse que le débat politique soit pollué, pollué, je dis bien pollué par un sujet ultra marginal ». Et d’expliquer ensuite : « Il faut arrêter, je dis bien arrêter en permanence de taper sur la tête des musulmans de ce pays ». Selon elle, il y a un problème religieux que l’État devrait clore : « Qu’on nous foute la paix, globalement, un peu, avec la religion. Qu’on respecte la foi des uns et des autres ».

Ce positionnement ne semble pas être partagé par Yannick Jadot qui assure que « le burkini n’a rien à faire dans une piscine ». Il a, en affirmant cela, « braqué contre lui plusieurs cadres et militants de son propre parti, Europe Ecologie-les Verts (EELV) », selon L’Obs en septembre 2020. Yannick Jadot précise à ce propos que : « L’enjeu, c’est le vivre-ensemble ». Selon lui, la laïcité exige l’abandon de signes tels que le burkini. Jadot poursuit : « Mon seul sujet, ma seule ambition, c’est qu’on ait un projet partagé dans notre pays, qu’on ait la liberté de se choisir un dieu. Les groupes religieux qui veulent s’emparer de la politique, je les combats partout ».Jadot souhaite ainsi préciser ses positions : la question n’est pas le burkini en tant que vêtement, mais en tant que signe religieux à caractère politique.

Des propos qui ont déplu à la féministe Caroline de Haas qui a demandé, hors d’elle : « Le mec a vraiment ressorti le burkini ? » Elle demande aux militants d’EELV de « le sortir ». Pour Éric Piolle, maire de Grenoble, le burkini est un « progrès social ». Il n’y voit donc pas d’inconvénient comme le fait que les femmes puissent « se baigner les seins nus » car, dit-il, de toute façon « le burkini n’est rien d’autre qu’un bout de tissu ». Mais peut-être la civilisation est-elle née d’un bout de tissu. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Biocarburants : une fausse bonne idée ?

Fabriqués à partir de matières organiques, ils représentent actuellement 8,4 % de la production d’énergies renouvelables en France. Les biocarburants se divisent en deux grandes catégories: le biodiesel (produit à partir d’huiles issues de matière première d’origine végétale, animale ou de déchets) et la bioessence (dont l’éthanol, fabriqué à partir de betteraves à sucre, de céréales ou de marc de raisins), qui représentent respectivement 81 % et 19 % de la consommation de biocarburants en France. Cette consommation a été multipliée par cinq entre 2005 et 2016 grâce à une politique de soutien très actif de l’État. En ce qui concerne l’utilisation, ils doivent être mélangés à des carburants d’origine fossile : ainsi en 2019, 7,9 % de l’énergie contenue dans l’essence était d’origine renouvelable, contre 7,3 % dans le gazole.

Sur le papier, leurs avantages seraient nombreux. Ils permettraient de réduire les émissions en CO2 résultant de la combustion – celles-ci étant compensées par le CO2 absorbé par les plantes durant leur croissance –, de réduire les coûts du carburant (le superéthanol-E85 coûte actuellement 0,90 € le litre environ) et de retrouver pour partie notre souveraineté énergétique. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Raphaël Chauvancy : coach confiance

Courage, humilité, adaptabilité, excellence, humour, abnégation, joie et détermination, sont les qualités pour avoir un « esprit commando ». Les avons-nous au fond de nous ?

 Je ne le pense pas. Un des défauts de notre société est de vouloir « révéler » l’individu, comme s’il suffisait de trouver la bonne clef pour qu’il s’épanouisse sans travail. C’est une illusion. L’homme ne se révèle pas, il se construit péniblement. En revanche chacun porte généralement en soi la possibilité de développer ces qualités à force de volonté. L’esprit commando, ou l’esprit guerrier si l’on préfère, consiste avant toute chose à se contraindre et à accepter efforts et souffrances pour tirer le maximum du simple potentiel qu’est un individu. Si la volonté est essentielle, l’influence de l’environnement familial, éducatif ou culturel est aussi déterminante. D’où l’importance des structures éducatives et sociales pour permettre à un individu de s’épanouir. Si Bayard naissait aujourd’hui dans une famille de la bourgeoisie woke parisienne, il aurait plus de chance de se noyer dans ses complexes que de devenir « sans peur et sans reproche ». 

Quelles sont les applications concrètes qu’un individu normal peut tirer de votre livre ? 

En écrivant ce livre avec Nicolas Moinet, qui est sans doute aujourd’hui un des meilleurs praticiens-chercheurs francophones en intelligence économique, nous avons voulu opérer une fusion des cultures du combat civiles et militaires. A l’inverse des ouvrages stéréotypes dont raffolent les Anglo-Saxons, nous avons voulu nourrir la réflexion du lecteur plutôt que de lui donner une liste simpliste d’exhortations et de tâches à accomplir. 

Le bien-être n’est pas directement lié à la performance mais au sentiment de plénitude que ressent l’individu lorsqu’il atteint les objectifs qu’il s’est fixe.  La « voie commando » allie une méthodologie de l’action qui implique la boucle OODA (observer, orienter, décider, agir), a une véritable hygiène physique, intellectuelle et morale pour analyser, concevoir, agir, surprendre et dominer. Cette approche a fait ses preuves sur le terrain face à des ennemis déterminés dans le contexte extrême du combat létal. Elle est parfaitement transposable dans la guerre économique ou dans la compétition sociale.  [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Macron II : le retour de la violence politique ?

S’il existe un phénomène, autre que la haine et le mépris, qui semble accompagner Emmanuel Macron depuis le début de sa carrière politique, il s’agit bien de l’action violente. Il serait évidemment impossible de lui en attribuer intégralement le mérite, mais force est de constater que les relations entre citoyens et politiques n’ont fait que se durcir au fil de ses décisions : les manifestations contre sa loi Travail se sont avérées particulièrement violentes, et la tendance s’est par la suite confirmée. Le 1er Mai 2018, puis les Gilets Jaunes et enfin les manifestants contre le passe sanitaire ont accentué ce retour vers des moyens de revendication violents et symboliques.

Tout d’abord, il est important de noter qu’il s’agit bel et bien d’un « retour » de la violence en politique et non d’une nouveauté. Avant les années 80, il était monnaie courante pour les agriculteurs ou les ouvriers d’aller manifester leurs outils à la main face à des policiers sous-équipés. Sans parler de Mai 68, ou des dizaines de groupes terroristes des années 70. Il est évident que par le passé les relations entre le pouvoir politique et le peuple étaient caractérisées par une violence bien plus forte que la pire manifestation de Gilets Jaunes. Néanmoins, depuis les années 80 la tendance semblait aller vers une pacification des rapports sociaux : la police se protégeait toujours davantage et les manifestants, désarmés, tendaient à préférer des moyens d’action pacifiques.

Pourtant, depuis quelques années, un changement s’opère. La chute de la confiance envers les canaux politiques traditionnels et la déconnexion entre la classe dirigeante et la population, semblent s’être accompagnées d’un retour à d’autres moyens d’actions. Un changement politique majeur est en train d’avoir lieu : l’ère du dialogue touche à sa fin, l’avenir est à la confrontation politique. Les citoyens n’arrivant plus à influencer leurs « représentants », la situation tourne au rapport de force. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Andréa Furet : miss trans

On connaît tous le concours de beauté Miss France qui a lieu chaque année en décembre. Ce concours est censé élire une femme d'une grande beauté qui va représenter la France pendant un an. Les critères de sélection du concours sont extrêmement stricts, et font souvent polémique : il faut être une femme, mesurer au moins 1m70, avoir la nationalité française, ne pas avoir d'enfant, avoir un casier judiciaire vierge et ne pas avoir eu recours à la chirurgie esthétique.

Depuis la dernière édition, Sylvie Tellier, la directrice générale de la société Miss France a décidé de réunir le comité afin de réaliser un « aménagement des critères de sélection » qui sont considérés comme sexistes, notamment par miss France 2016 Iris Mittenaere et l’ex ministre déléguée à l'égalité hommes-femmes Élisabeth Moreno. Ces aménagements devraient avoir lieu dans les années à venir, pour autoriser les femmes mariées, mères, tatouées et/ou plus petites à concourir.

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Sciences Po : feu vert pour le progressisme

Sciences Po est généralement connue comme étant l’école des politiciens, véritable relais de l’idéologie dominante : Emmanuel Macron, Édouard Philippe et Jean Castex en sont d’ailleurs tous les trois issus, le nouveau directeur Mathias Vicherat est un ami du Président de la République et il existe même à l’IEP de Paris un cours de 24 heures intitulé « Macron » sur le parcours de leur ancien élève : « un phénomène intrigant et insuffisamment exploré ».

Il existe donc ce Sciences Po là, celui qui semble irrémédiablement lié au pouvoir et qui veut être sa caisse de résonance, un Sciences Po bien connu de tous et généralement représenté par l’administration des établissements. Néanmoins, ces dernières années, une autre tendance semble voir le jour au gré de nombreuses polémiques : annulations de conférences, montée en puissance d’associations et de dégradations d’extrême-gauche, scandales sexuels en tout genres (Sciencesporcs, affaire Duhamel), ou encore la récente affaire Klaus Kinzler.

Ce mouvement d’extrême-gauche provient d’une minorité d’élèves actifs qui imposent leur volonté à une majorité de centristes sans grandes convictions. C’est là une bataille des volontés qui se joue, et ces élèves – accompagnés de quelques enseignants – la remportent haut-la-main par leur persistance, mais surtout grâce à la mollesse de leurs opposants. On trouve en effet à Sciences Po une majorité d’élèves peu intéressés par la politique, une administration centriste qui n’ose guère lever la voix, et une minorité d’étudiants de droite peinant à s’affirmer. Il n'est dès lors guère étonnant que les seuls étudiants ne craignant pas la confrontation s’affirment comme principale force politique de l’école. Le principal problème causé par cette situation, c’est qu’ils seront les politiciens de demain. Cependant, à court-terme, leur omniprésence est déjà à l’origine de nombreuses difficultés. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Taxonomie verte : l’Allemagne joue contre la France

L’Allemagne a voté contre la reconnaissance du nucléaire dans la « taxonomie » verte européenne. Le ministre de l'Économie et du Climat Robert Habeck a justifié sa position : «?En tant que gouvernement fédéral, nous avons une fois de plus clairement exprimé notre rejet de l’inclusion de l’énergie nucléaire. Elle est risquée et coûteuse ». Cette position est un coup très dur porté à la France qui souhaitait bénéficier d’une reconnaissance dans le cadre du Green Deal. Le Green Deal a pour objectif de faire de l’Europe le premier continent neutre en carbone à l’horizon 2050. Pour se faire, 1 000 milliards d’euros sont prévus pour aider les projets entrant dans les critères du projet écologique, d’où l’intérêt français.

Cette décision allemande est d’autant plus difficile à encaisser pour la France qu’Emmanuel Macron vient d’annoncer la création de six nouveaux réacteurs nucléaires EPR d'ici 2050. Huit autres sont envisagés ainsi que plusieurs petits réacteurs. Pour ce faire, le président compte déployer des « financements publics massifs de plusieurs dizaines de milliards d'euros ». D'où l’importance économique cruciale pour la France que le nucléaire figure au sein de la taxonomie. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Nucléaire, le retour en grâce
Le contexte géopolitique, avec la guerre en Ukraine, refait du nucléaire une énergie fréquentable, au point qu’Emmanuel Macron, qui avait peu manifesté jusqu’à présent son soutien pour la filière, a changé son fusil atomique d’épaule et annoncé la construction de 14 nouveaux réacteurs EPR d’ici à 2050. Pour Charles Thimon, auteur et réalisateur du documentaire Nucléaire, une énergie qui dérange (après Eoliennes, du rêve aux réalités), « le retour en grâce du nucléaire est intimement lié à la découverte du réchauffement climatique : le nucléaire produit à la demande une électricité bas carbone exigeant peu de matériaux et d’espace. Après avoir été un peu partout réévalué à cette aune, le nucléaire est revenu sur le devant de la scène, sauf en Europe où le lénifiant discours sur la “transition écologique” et l’influence allemande ont longtemps anesthésié tout sens critique. Ainsi sous le prétexte de faire baisser les prix et de nous affranchir des énergies fossiles, s’est construit un grand marché de l’électricité européen qui, couplé au développement massif d’énergies intermittentes, a fait flamber les factures et rendu l’UE plus dépendante du gaz ». [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile

L’Incorrect numéro 73

Retrouvez le magazine de ce mois ci en format

numérique ou papier selon votre préférence.

Retrouvez les numéros précédents

Pin It on Pinterest