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CredoFunding : la finance au service du bien commun

« À l’économique préférer l’humain. Aux politiques préférer les Évangiles. À l’argent préférer la vie », nous invitait Henri Pourrat dans ses poétiques Vents de Mars, une petite trentaine d’années après que Charles Péguy eut superbement tonné contre la corruption des cœurs par l’argent. C’est que l’on ne peut absolument chérir deux maîtres, l’un prenant nécessairement le pas sur l’autre ainsi que nous l’enseignent les Saintes Écritures. Et c’est au nom même de cet enseignement que la plateforme CredoFunding entend mettre l’argent au service du seul vrai maître.

Fils d’officier et d’abord enclin à embrasser la carrière des armes, Éric Didio débute sa vie professionnelle dans l’audit avant de rejoindre le monde bancaire lyonnais. Catholique pratiquant devenu père de famille, et tiraillé par la question du sens, il décide en 2014 de plaquer quinze années pour lancer CredoFunding, un site de financement participatif de projets chrétiens, avec le soutien de son épouse Servane qui travaillait jusqu’alors dans l’aide aux personnes âgées. Leur idée : sortir du monopole des banques les 4 500 milliards d’euros d’épargne des ménages français pour les réorienter vers des projets au service du bien commun.

Lire aussi : Éric Didio : « CredoLending, c’est un peu le banquier des projets chrétiens ! »

Connaissant par ses engagements associatifs les difficultés qu’ont les porteurs de projets à ressembler les moyens nécessaires, Éric Didio met sa très bonne connaissance des mécanismes financiers au service de la bonne cause, « pour que l’argent reste un serviteur » ainsi que l’indique le slogan de l’association. « C’est l’occasion rêvée de mettre en harmonie nos compétences professionnelles et notre foi, par souci de cohérence », précise son site internet. Constructions d’écoles et de calvaires, restauration de chapelles ou d’abbayes, fondations de patronages ou d’antennes médicales : en seulement huit années, près de neuf cents projets ont été financés pour un total de plus de vingt millions d'euros ! [...]

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Le nouveau cléricalisme selon la CIASE

Le texte commence plutôt bien, pourtant. Bien qu’ils ne parviennent pas à cacher leur agacement, les auteurs semblent vouloir répondre aux questions soulevées et non régler des comptes avec ceux qui ont osé émettre des doutes sur leurs conclusions. Certes, la proclamation solennelle du choix de la « dignité » peut inquiéter un peu, tant le mot est plus souvent présent que la chose, mais la suite tend à rassurer. On lit des arguments précis et rigoureux, qui citent largement les reproches de l’Académie sans en déformer le sens. Tout ne convainc pas, bien sûr, et les chiffres assénés demeurent « fragiles », mais on est sur le point de se réjouir que la querelle ait rendu possible cette mise au point et que la CIASE ait enfin daigné répondre à tous ceux qui, depuis au moins deux ans, s’interrogeaient sur le sérieux historique de ses méthodes et sur sa neutralité idéologique.

On est même prêt à y croire, quand on lit : « Ni elle, ni aucune instance extérieure ne s’est érigée en juge de ce que l’Église fait, ne fait pas ou doit faire ».…

Joseph Thouvenel : revaloriser les corps intermédiaires

Êtes-vous consulté par certains candidats pendant cette campagne ?

Oui, mais ils ne sont pas nombreux : ils croient avoir la science infuse. J’essaie pour ma part de leur expliquer qu’au contraire, ils se plantent tous, ou presque, joyeusement.

Limitons-nous aux candidats de la droite : Marine Le Pen, Éric Zemmour, Valérie Pécresse.

Vous avez un spectre de la droite assez large! Tout dépend si l’on considère que la division gauche-droite se limite au champ économique, ce qui est pour moi complètement dépassé. À la CFTC, notre ligne de séparation gauche-droite se place sur le plan des valeurs, entre d’une part les matérialistes, et de l’autre ceux qui considèrent que l’être humain a une dimension matérielle et spirituelle, et que les deux doivent être prises en compte. Dès qu’on leur explique, les salariés – même ceux qui n’y connaissent rien – adhèrent à cette idée, et ça leur semble même une évidence. Malheureusement, ce n’est pas repris par les politiques.

Comment cette double dimension matérielle et spirituelle peut-elle se traduire concrètement ?

C’est simple : ne pas aller dans les grandes surfaces le dimanche pour permettre aux gens de se retrouver en famille, d’animer des camps scouts, d’avoir une vie spirituelle. Un vrai matérialiste considère que l’on doit pouvoir acheter consommer et produire 7j/7, et pourquoi pas 24h/24. On le constate dans les pays de l’Est où l’ancienne nomenklatura communiste s’est parfaitement reconvertie en nomenklatura hyper-capitaliste. Rien d’étonnant puisque les fondamentaux ne sont pas si éloignés.

À la CFTC, notre ligne de séparation gauche-droite se place sur le plan des valeurs, entre d’une part les matérialistes, et de l’autre ceux qui considèrent que l’être humain a une dimension matérielle et spirituelle

Avec des exceptions comme la Hongrie ou la Pologne ?

Oui, on constate que les pays qui avaient gardé des racines fortes pendant la période communiste sont plus facilement sortis du matérialisme. En revanche, les pays les plus touchés par la corruption sont ceux qui ont le plus facilement basculé dans l’hyper-capitalisme. [...]

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Un SNU rénové : un argument de campagne électorale
Au moment où le gouvernement lance l’édition 2022 du Service national universel (SNU) limité à trois séjours de cohésion d’une quinzaine de jours possibles pour 50 000 jeunes, il faudrait s’interroger sur une forme plus dynamique, au regard de nos insuffisances en gestion de crise apparues lors de la pandémie et du formidable vecteur d’assimilation qu’il […]
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Wokes, indigénistes : pourquoi sont-ils racistes ?

Les théoriciens du wokisme, de l’indigénisme et consort savent très bien qu’il est absolument raciste d’organiser des réunions interdites aux blancs en raison de leur couleur de peau. Ils ont totalement conscience que le racisme antiblanc existe. Pour autant, et d’une manière parfaitement paradoxale, ils le légitiment au nom de l’antiracisme.

Contrairement à leurs discours officiels, ils ne croient pas que le racisme antiblanc est impossible. Certes ils déclarent distinguer d’un côté les propos antiblancs, qui ne seraient eux pas du racisme mais juste de la bêtise humaine, et d’un autre côté le racisme, qui serait un système de domination global s’exerçant uniquement au profit des blancs contre les déclarés racisés. Mais cette doctrine ne leur sert qu’à élever un écran de fumée destiné à masquer leurs convictions réelles auprès des gogos et autres bobos qui les soutiennent. Leur véritable intention est d’inférioriser l’homme blanc, en retournant contre lui les méthodes du racisme. Ils espèrent ainsi détruire ce qu’ils considèrent être la cause profonde du mal qui habiterait notre culture occidentale. [...]

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Convoi de la Liberté : la répression pour seule réponse

Place d’Italie, Champs-Élysées, Palais Royal, les manifestations allaient bon train à Paris ce samedi pour des revendications hybrides prenant avant tout la forme d’une opposition au gouvernement. Le fond restait la politique sanitaire d’Emmanuel Macron, vécue comme une véritable ode à l’autoritarisme. On les entendait ainsi attaquer le passe vaccinal, et le vaccin sur lequel « on n’a pas assez de recul ». Rien de très original a priori. Pourtant, en creusant un peu, on se rendait compte que le passe était loin d’être le seul problème soulevé par ces manifestants. La liberté, bien sûr, mais aussi l’inflation. L’un d’entre eux expliquait être là pour « le prix du gasoil, de l’alimentaire, de l’énergie ». On sentait que les Gilets jaunes n’étaient pas un vague souvenir pour eux.

Des Gilets jaunes d’ailleurs présents pour donner de la voix Place d’Italie. Allant jusqu’à faire reculer une fourgonnette de police, ils crient leur colère face au mépris du gouvernement qui répond par la répression. [...]

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La liberté scolaire en campagne

Si l’on en croit Le Monde du 14 janvier, l’école serait revenue, en 24 heures, au centre de la vie politique. La voilà de nouveau, comme sous la IIIe République, la « mère des batailles des candidats à l’élection présidentielle 2022 ». La veille sans doute, la grève du 13 janvier aurait rappelé à la gauche qu’elle dispose encore dans l’Éducation nationale d’État d’un gros bataillon de cotisants et d’électeurs, et surtout de grévistes, mobilisés ce jour-là contre les désordres d’un protocole sanitaire de 54 pages.

Pendant quelque deux ans, l’opinion a subi le bombardement, volontairement anxiogène, de la communication gouvernementale prétendant mener une guerre contre le virus chinois. Pendant toute l’année 2021, le sujet éducatif était passé en demi-teinte. Tout juste le gouvernement l’avait-il envisagé sous l’angle de sa lutte contre le séparatisme. Prenant des mesures liberticides, dirigées contre l’islamisme, l’État pourrait même les retourner contre d’autres minorités. À moins de cent jours du scrutin présidentiel qui sera vite suivi de l’élection d’une nouvelle assemblée, cette évocation de l’école nous semble donc une sorte d’éclaircissement de l’horizon civique. On pourrait donc s’en féliciter.

Lire aussi : L’État veut-il vraiment des enfants handicapés à l’école ?

Pèlerinage aux sources

La question de l’éducation a presque toujours été mise en avant comme l’une des premières, sur le terrain des idées comme des réalités sociales. L’historique des déchirements de notre pays autour de ce sujet le prouve depuis plus de deux siècles. Les désordres et les destructions de l’époque révolutionnaire avaient été considérables. La loi Daunou de 1795, prétendant réorganiser l’instruction publique, avait écarté l’obligation scolaire et la gratuité. Les congrégations enseignantes avaient été interdites. Les universités avaient été fermées. [...]

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Louis Aliot : « Chasser les trafiquants de drogue »

Un article de Street Press [média en ligne apparenté à l’extrême gauche] prétend que la police municipale ferait régner la terreur dans le quartier Saint-Jacques, et que ce serait « pire depuis que Louis Aliot a pris la ville » selon un certain Kamel Belbekir cité comme le meneur d’un collectif d’habitants. Quelle est la réalité ? 

Ces propos sont purement mensongers. Ce qui est vrai en revanche, c’est que depuis mon élection, j’ai demandé à la police municipale de contribuer à faire régner l’État de droit. Depuis des années, le trafic de drogue s’implante à Perpignan, gangrène des quartiers comme Saint-Jacques sans que personne n’ait rien voulu faire. Ce temps-là est terminé. Les trafiquants sont indésirables à Perpignan : ce sont eux qui sèment la terreur dans nos quartiers, dans les familles et chez les habitants. Notre police municipale a toujours agi dans les règles et respecte parfaitement la loi. La population a d’ailleurs très bien compris notre action et nous soutient massivement. 

Street Press mentionne, comme si c’était parfaitement normal, l’histoire d’un jeune garçon qui se promenait avec une réplique réaliste de fusil à pompe que la police municipale aurait embarqué. Ne serait-ce pas justement une bonne leçon pour l’enfant que d’apprendre ce qu’on peut et ce qu’on ne peut pas faire dans l’espace public ? 

Cet épisode est caractéristique à la fois des dérives de comportement et de l’irresponsabilité de certains parents, mais aussi de la méthode grotesque que certains utilisent pour falsifier la réalité. Ce garçon a effectivement été conduit au commissariat sur demande de l’officier de police judiciaire et accompagné par un adulte membre de sa famille. Par ailleurs, ce jeune garçon a effectivement pointé une arme très ressemblante sur des passants, ce qui est tout simplement intolérable puisque cela constitue une menace avec arme. Donc, il est normal de faire comprendre à cet enfant que dans notre pays, à Perpignan comme partout en France, il y a des lois avec lesquelles on ne plaisante pas.

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