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Régler son compte au (néo)féminisme

La postmodernité, parmi les nombreuses monstruosités qu’elle a engendrées, a accouché du féminisme, sorte de lutte des classes appliquée aux rapports entre les sexes. Tout le mérite de l’essai de Julien Rochedy est de lui régler son compte. Définitivement.

Le féminisme idéologique, que l’auteur oppose à un féminisme pratique, trouve ses racines dans le refus nihiliste de la nature de la part des modernes. En effet, qu’on le veuille ou non, un homme est un homme en raison des caractéristiques biologiques et physiques qui sont les siennes. Idem pour la femme. Pour combattre ce nihilisme, Julien Rochedy utilise une discipline fort peu en vogue en France : la psychologie évolutionniste.

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Ouigo : un train d’enfer

Gare Montparnasse. Dimanche 24 octobre à 12 heures. Les ennuis commencent. Notre train prévu à 12h21 est donné avec trente minutes de retard, une rame devant être réparée. Étrangement, le panneau annonçant les départs de trains montre que le train va à Bordeaux alors que notre ticket indique toujours qu’il se rend à Toulouse en passant par la capitale girondine. Une première petite alerte qui aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. Nous avons réservé un train Ouigo SNCF. Une nuance importante pour les béotiens. Car, le personnel de Ouigo n’est pas le personnel de la SNCF. Inquiets pour notre voyage, nous nous adressons donc à un contrôleur portant une casquette rouge de la SNCF – la vraie – : « Je suis vraiment désolé mais j’ignore si votre train passe par Toulouse ou s’il s’arrête à Bordeaux. Je ne travaille pas chez Ouigo ».

Lire aussi : Transports publics des ploucs

C’est à ce moment-là que nous prenons conscience que nos trajets ne dépendent pas d’une seule entité mais de plusieurs. La SNCF, bien évidemment. Mais aussi des voyagistes comme Ouigo, ou encore des régions avec les TER. Nous réalisons aussi que ces différentes succursales sont incapables de se mettre d’accord pour assurer que tous les voyageurs arriveront à bon port ; elles se font tout simplement la guerre ! Pis encore, il est impossible de réserver un train pour assurer la liaison Bordeaux-Toulouse manquante : ils sont tous complets. Un véritable enfer qui commence alors à provoquer la colère des quelques voyageurs infortunés. [...]

Charles Prats : « Les fraudeurs nous volent 100 milliards d’euros chaque année »

Dans le premier tome, vous mettiez l'accent sur les fraudes aux prestations sociales, que vous estimiez à 50 milliards. Le « Cartel 2 » en rajoute une couche : à combien en sommes-nous ?

Je ne fais pas de réévaluation de l’enjeu de la fraude. En revanche, je fais découvrir aux lecteurs les arcanes de la fraude aux cotisations sociales, de la fraude douanière, de la fraude fiscale et aussi des fraudes Covid. On peut considérer qu’en globalité les fraudeurs nous volent 100 milliards d’euros d’argent public chaque année.

L’administration a-t-elle répondu à votre livre d'une façon ou d'autre ?

Il n’y a eu aucune réponse de l’administration : le projet de loi de financement de la sécurité sociale ne contient par exemple aucune mesure anti-fraude cette année.

Lire aussi : Charles Prats : passage en fraude

Vous révélez que nous comptons 75 millions d'assurés sociaux pour 67 millions d'habitants. Comment est-ce possible ?

Très exactement 75,3 millions d’assurés sociaux pour 67,1 millions d’habitants. Tout est dit. Comment est-ce possible ? La Cour des comptes l’avait demandé aux administrations. Elles n’ont pas répondu. [...]

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Jean-Frédéric Poisson : Redonnons de la valeur à la citoyenneté française

Il y a des évidences qu’il est parfois nécessaire de rappeler : mettre un frein à l’immigration massive est un préalable à toute réforme profonde contre le communautarisme, l’insécurité et l’Islam radical. Cela ne réglera pas toutes les difficultés induites par ces déplacements de populations sur le long terme, mais constituera une première action afin de recréer le ciment national durement ébranlé toutes ces dernières années. En effet, les vagues ininterrompues d’immigrés, quelles que soient leurs raisons de quitter leurs pays, alimentent constamment le territoire national d’une multitude d’individus de plus en plus difficiles à assimiler. Ce faisant, les flux incessants contribuent à la balkanisation du pays en important les coutumes et les mœurs de civilisations étrangères. Il est donc absolument nécessaire d’adopter des mesures fortes pour les interrompre.

En matière d’accueil de l’autre, la France n’a d’ailleurs plus rien à prouver si l’on prend le temps d’analyser la politique migratoire qu’elle poursuit depuis trop longtemps.…

Sciences Po Grenoble rétropédale et abandonne le 100% halal

La semaine dernière, « Cafet en Kit », association qui gère la cafétéria sur le campus de Sciences Po Grenoble et tenue par des étudiants très à gauche, annonçait sur Instagram le passage au 100% halal de ses produits, à cause d’un changement de fournisseur. Par la voix de son responsable Grenoble, Yvenn le Coz, l’UNI a rapidement lancé l’alerte sur cette menace pour la laïcité, et tous les médias nationaux se sont emparés de l’affaire.

Vendredi dernier, un communiqué émanant des hautes instances grenobloises a annoncé le retrait de la mesure. Victoire pour l’UNI ? Certes, mais l’administration, en partie soumise à l’islamo-gauchisme qui règne sur le campus et dans une partie de son corps professoral, n’a pas fini de mettre des bâtons dans les roues de l’association étudiante. La direction de Sciences Po est en effet très encline à attaquer tout ce qui pourrait s’apparenter à une critique de l’islam, et qu’on nomme « islamophobie » - les professeurs de l’institut harcelés par certains élèves sans que leurs supérieurs ne réagissent en sont témoins. […]

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Sexe : ce que veulent les femmes

Baisse de régime sous la ceinture

Si les Européennes s’ennuient de plus en plus dans la chambre à coucher (28 % en moyenne contre 27 % en 2016), ce sont les Françaises qui s’en plaignent le plus. 35 % d’entre elles se déclarent insatisfaites (31 % en 2016).

Le directeur de cette expertise, François Krauss, attribue ce résultat en grande partie à la pression sociale et la religion. Les anciens pays catholiques, comme la France, l’Espagne ou l’Italie, encore soumis à un jugement éculé, encadreraient davantage la sexualité féminine. […]

Plus les femmes s’estiment jolies, plus elles s’épanouissent dans la chambre à coucher

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Pierre Vermeren : « Nos dirigeants ont délibérément abandonné les secteurs productifs »

Dans un article du 14 septembre pour Le Figaro, vous expliquez que des millions de jeunes hommes sont laissés pour compte en France, et que cet abandon multifactoriel est en partie dû à la déliquescence de certains secteurs d’activité traditionnellement masculins. Est-ce la mondialisation et le libéralisme qui les ont sacrifiés ?

En partie oui, en partie non. D’abord, la Chine a capté à elle seule 40% des emplois industriels mondiaux en 40 ans, de sorte que de nombreuses activités ont quitté l’Europe et notre pays vers elle. Nous avons perdu 2,5 millions d’emplois industriels. Autre secteur très touché, l’agriculture, dont les effectifs se sont effondrés durant la même période, dans des proportions bien plus dramatiques encore, mais la Chine n’y est pour rien. Les États-Unis, le Brésil, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et les Pays-Bas ont compensé nos six millions d’hectares de terres agricoles perdus depuis 1950. Or l’industrie et l’agriculture occupaient encore 60% des actifs après-guerre en France. Ces métiers très masculins n’occupent plus qu’un travailleur sur huit de nos jours.

Lire aussi : Pierre Vermeren : La France au stade palliatif

Mais la mondialisation et le libéralisme n’expliquent pas tout : l’Allemagne et l’Italie ont gardé bien plus d’emplois industriels (et aussi agricoles en Italie) que nous ! Pourquoi ? Parce que nos dirigeants ont délibérément abandonné les secteurs productifs, n’y voyant plus d’intérêt, et considérant qu’il faut se concentrer sur des activités plus lucratives (assistance aux entreprises, finance, médias et communication etc.), et laisser le commerce mondial faire le reste. Résultat, on a supprimé bien plus d’emplois que ce qui était imposé par la compétitivité internationale. Au lieu de robotiser nos usines, on les a délocalisées. Et on a robotisé des emplois qui pouvaient être gardés sur place (caisses automatiques, gardiennage, pompistes etc.). On a voulu se passer de l’humain : cela a considérablement affaibli les syndicats, les partis de gauche et les revendications sociales ; mais la question sociale est intacte, elle est même aggravée.

Une politique de relocalisation et le retour du service militaire obligatoire, par exemple, seraient-ils susceptibles de renverser la vapeur ?

Il faut réindustrialiser, mais aussi recréer un secteur primaire qui embauche. Le bio et la protection des animaux, l’économie circulaire et la stimulation des productions locales militent en ce sens. Concernant l’industrie, rapatrier les secteurs stratégiques s’impose. Un pays comme la France ne peut pas sous-traiter sa production industrielle et ses technologies auprès d’une puissance totalitaire à l’autre bout du monde. Il est normal qu’on ne produise pas tout notre textile ni tous nos médicaments. Mais ne rien produire nous condamne à une catastrophe en cas de crise comme on l’a vu avec la crise du covid-19. En revanche, pour les produits les plus technologiques, comme l’industrie militaire et l’aéronautique, nous devons être auto-suffisants, au moins à l’échelle européenne. Cela vaut pour l’électronique et l’informatique. Autant dire que les investissements et les efforts à fournir sont considérables. Les Chinois qui ont engagé ce travail il y a trente ans rivalisent avec les États-Unis : nous en sommes loin. Cela commence par l’école, car ce n’est pas en produisant des diplômés a-chiffrés qu’on va s’en sortir en ce domaine. Il faut donc sélectionner précocement les 20 ou 30% d’enfants qui ont les meilleures aptitudes scientifiques et les pousser dans cette direction avec des instituteurs et des professeurs compétents et donc mieux payés. [...]

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La cité athénienne, un modèle en crise ?

Le modèle de la cité athénienne a été utilisé parfois à tort et à travers pour justifier les égarements de la démocratie. De fait, il porte en germe dès ses débuts cette injonction à entrer dans le temps du progrès, dans une circulation historique qui mettrait de côté l’âme et la notion de divin. Comme le dira Foucault, « toute l’antiquité me paraît avoir été une erreur ». Erreur fondamentale sur laquelle le monde des Lumières verrouille sa pensée, place les pions d’un égalitarisme qui lentement s’impose comme modèle unique. En effet, la conscience politique ne se réalise dans la polis qu’au prix d’une évacuation de l’invisible, d’un lent éloignement du monde des morts (illustré par le passage de l’inhumation à la crémation dans les rites mortuaires) et de la prise en compte d’un passé désormais identifiable, qui valorise le présent comme seule expérience possible. « Une délimitation plus rigoureuse des différents plans du réel », selon Jean-Pierre Vernant, qui intervient notamment après la chute de la puissance mycénienne et la crise de la souveraineté qui en découle.

La conscience spatiale de soi remplace peu à peu l’appréhension cosmique de l’âme, c’est un tournant décisif qui augure une intrication désormais irréversible du religieux, du juridique et du social

L’installation du langage comme ferment du politique est la conséquence immédiate de cette prise de distance. Il faut rappeler que la polis grecque a d’abord été fondée sur les premiers rituels de sédentarisation, qui ont cristallisé l’imaginaire politique et religieux autour de ce que Julien Coupat appelle la « comédie de l’innocence », visible à travers les premières tragédies et les sacrifices animaux. Tragédie et sacrifice procèdent par ailleurs du même soin purgatif destiné à contrôler l’hubris et permettant à la « meute des égalitaires » (Coupat) de taire et d’adoucir le crime collectif qui est à la base du consentement citadin. Si la parole est devenue l’élément qui a supplanté toutes les autres formes de pouvoir, c’est parce qu’elle était avant tout liée à ce nouveau mode d’existence qu’était la vie circonscrite à un espace de production – et donc à un temps qui devenait de plus en plus « causal » et de moins en moins cyclique. La démocratie de la polis, c’est la parole comme figuration du politique et neutralisation symbolique de la violence. Le sophisme et la rhétorique mènent bientôt à un art oratoire qui sera la chair de l’entreprise politique athénienne : tout peut se discourir, tout peut s’argumenter parmi le peuple, à condition qu’il se meuve dans l’espace de la nouvelle cité grecque. Non plus construite autour d’un temple et d’un palais, mais autour d’une agora et désormais pourvue de fortifications pour elle-même. [...]

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L’Incorrect numéro 73

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