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Emmanuelle Ménard : “Nous avons besoin d’un parti, plus européen, plus libéral que le Rassemblement national.”

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Publié le

4 juin 2019

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Emmanuelle Ménard, députée de l’Hérault, non-inscrite, élue en 2017, plaide depuis plusieurs années pour un rapprochement de toutes les différentes droites. Au moment où une grande recomposition politique est souhaitée par de nombreux acteurs, elle nous livre son analyse.

 

La journée du dimanche 2 juin a vu successivement l’intervention attendue de Marion Maréchal qui a affiché sa volonté de revenir dans le débat politique en prônant l’union des droites que vous appelez de vos vœux et l’annonce de Laurent Wauquiez de sa démission du parti Les Républicains mettant ces derniers dans une crise profonde. Quelle est votre analyse ?

Je ne crois pas que ce soit la démission de Laurent Wauquiez qui plonge Les Républicains dans une crise profonde… Elle est bien plus ancienne. Elle remonte probablement à la création de l’UMP, ce parti de droite qui s’est créé en faisant le grand écart entre centre droit et droite forte. Aujourd’hui tout cela vole en éclats sous la pression du réel – la crise des Gilets jaunes – et d’une immigration de masse qui met en jeu ce que nous sommes. Il n’y a plus d’ambiguïté possible. C’est ce que paient aujourd’hui les Républicains. Mais je serai la dernière à me réjouir de leurs malheurs. Nous avons besoin, à droite, d’un parti, plus européen, plus libéral que le Rassemblement national.

 

Lire aussi : Henri Guaino : « quand on fait trop souffrir les gens en abîmant leur vie, on a toujours la violence au bout. »

 

Pensez-vous que des LR s’affranchiront de la ligne du parti « pas d’alliance à droite » ? 

Les Républicains sont fragilisés mais ne sont pas morts. Rappelez-vous, il y a deux ans, après le débat de l’entre-deux-tours, personne n’aurait misé un centime sur Marine Le Pen ! Et pourtant, elle est toujours là et en pleine forme ! Ce que feront les Républicains ? Je crois que chacun fera selon sa sensibilité, son caractère ou son absence de caractère. Les Républicains de droite resteront à droite. Ceux qui sont centristes rejoindront probablement le parti d’Emmanuel Macron. D’une façon ou d’une autre, les choses vont se clarifier. Et tant mieux. “

 

Lire aussi : L’ «Alliance pour la France» sans Marion 

 

Soutenez-vous Marion Maréchal dans sa démarche ? Vous avez une expérience de ce genre de plate-forme (avec les Amoureux de la France), pourquoi ces tentatives ont-elles échoué et comment la prochaine pourrait-elle fonctionner ?

Bien sûr, je soutiens sa démarche puisque c’est celle que Robert Ménard, maire de Béziers, et moi prônons depuis plus de cinq ans maintenant… Une grande coalition de droite, c’est non seulement ce que nous souhaitons mais c’est ce que nous avons mis en place chez nous, à Béziers, et dans tout le Biterrois… Le mouvement des Amoureux de la France, dont nous faisions partie tous les deux, Robert et moi, participait de la même volonté, même s’il a été pollué en cours de route par des questions d’égo. Il reste à construire cette union des droites. Les élections municipales pourraient en être l’occasion. J’y apporterai mon concours.

 

Lire aussi : Un “rassemblement” entre isolement et division 

 

Selon-vous que doit-il se passer dans les trois prochains mois ?

Les droites doivent s’unir. C’est la seule voie si nous voulons arriver au pouvoir. Seul, le Rassemblement national ne peut gagner. Il lui faut des alliés. Qui ne soient pas pour autant des vassaux. Mais pour ce faire, les  représentants de la « droite classique » doivent s’affranchir des oukases du « parti médiatique », comme dirait le sociologue Mathieu Bock-Côté, nous expliquant que toute alliance avec le Rassemblement national serait infamante. Maintenant, s’ils veulent se suicider, libre à eux. Ils finiront comme l’UDI avec 2,5 % des voix aux européennes. Or, j’ai le souvenir que le RPR des années 1980 disaient, sur l’immigration par exemple, à peu près ce que proclament aujourd’hui les amis de Marine Le Pen…

 

Propos recueillis par Romain Demars

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