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[Cinéma] La Femme de Tchaïkovski : au cœur des ténèbres
La Femme de Tchaïkovski, sur le papier, a tout du projet agaçant. Parce qu’il se propose de porter sur un personnage historique, le compositeur Piotr Tchaïkovski, un point de vue « singulier », celui de sa femme Antonina Milioukova, qui a connu un destin tragique (Tchaïkovski, étant gay comme un pinson, s’en est essentiellement servi comme faire-valoir auprès de la haute-société). On s’attendait donc à un énième moratoire fustigeant la méchante classe dominante masculine (fût-elle homosexuelle) et s’attendrissant de manière pataude sur le tragique martyre des « femmes de ». Il n’en est rien. Car le réalisateur de cette œuvre dantesque n’est autre que Kirill Serebrennikov, l’homme qui défraya la critique avec La Fièvre de Petrov, hallucinante déambulation nocturne dans l’inconscient maladif de la Russie. Comme les maîtres dont il se réclame (et en particulier Alexeï Guerman, tsar du réalisme magique), Serebrennikov vient du théâtre et il en ramène cette fascination pour la pure mise en scène, pour le déploiement opératique des corps, pour la chair de ses acteurs. [...]
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[Cinéma] Domingo et la brume : joliesse soporifique
Dans le Costa Rica profond, un veuf pas commode résiste à l’expropriation menée par une société d’autoroutes, cependant qu’un brouillard fantastique doté d’une voix de femme s’insinue partout. Domingo et la brume ressemble à un modèle déposé de film d’auteur sud-américain sous double influence d’Apichatpong Weerasethakul (Memoria) et John Carpenter. La sauvagerie y est maintenue latente par la torpeur et une succession de plans qui guettent en vain quelque chose dans l’invisible. [...]
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Laibach / Damasio : l’art comme performance politique 
Le concert de Damasio s’articulait autour de la lecture d’un extrait de son roman Les Furtifs. Celui-ci narrait une émeute au cours de laquelle les habitants d’un Marseille privatisé reprenaient possession de leur ville. Malgré les belles compositions de Palo Alto, le spectacle versa rapidement dans la confusion. Nous comprîmes néanmoins que cette insurrection de néo- damnés de la terre était baroque et festive – une sorte de ballet où communiaient Marseillais de toutes origines, et que la violence des foules était belle et ludique (Damasio et ses amis ignorent sans doute que la révolution n’est pas un dîner de gala, ni ne savent, comme l’écrivait Baudelaire, qu’« elle a pour corollaire le massacre des innocents »). [...]
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[Cinéma] Pour la France : drame autobiographique
Le 30 octobre 2012, l’élève-officier Jallal Hami se noie à Saint-Cyr lors d’un bizutage qui ne dit pas son nom. De ce fait divers tragique, Rachid Hami va faire un film qui est aussi son histoire, puisque la victime n’est autre que son frère. S’il semble coller aux éléments biographiques, Pour la France opère un décalage malvenu vers son propre personnage, non plus acteur-réalisateur plein de promesses mais zonard sans avenir et maillon faible d’une famille déjà mise à mal par sa fuite de l’Algérie en pleine décennie noire. [...]
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[Cinéma] La Grande Magie : retour pénible et insubstantiel de l’être aimé 
Un illusionniste escamote une femme qui s’enfuit et ne réapparaît pas. Si La Grande Magie, pièce d’Eduardo de Filippo, proposait une réinvention de La Femme du boulanger de Pagnol penchant du côté de Pirandello, son adaptation par Noémie Lvovsky s’apparente plus à du Benny Hill en bout de course ou à une défense-illustration du statut des intermittents du spectacle (qui deviennent ici des permittents aux crochets d’une bonne poire abusée). [...]
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[Cinéma] Cœurs noirs : les soldats de l’ombre arrivent à l’écran

Ce jeudi 26 janvier, l’auditorium Austerlitz des Invalides accueille les invités venus assister à la projection en avant-première de la nouvelle série Cœurs Noirs, diffusée sur Amazon Prime. La salle se remplit et une poignée d’hommes en uniforme prennent place. Ces hommes charismatiques et aux physiques robustes sont coiffés d’un képi bleu clair et arborent sur la poitrine de nombreuses médailles. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une délégation d’officiers du légendaire 13e Régiment de Dragons Parachutistes, plus familièrement appelé 13e RDP. Ses membres viennent découvrir le travail du réalisateur Ziad Doueiri, qu’ils ont conseillé pour faire de sa série une véritable immersion au cœur de ces unités d’élites en activité sur le sol irakien.

Le 13e Régiment de Dragons Parachutistes, dont l’origine remonte au début du XVIIIe siècle, alimente tous les fantasmes. Spécialisé dans le renseignement humain, ses missions consistent à acquérir le renseignement, en tout temps et en tout lieu, au moyen de petites unités autonomes et discrètes capables de traverser les lignes ennemies sans être repérées. Cœurs noirs met incontestablement à l’honneur ces héros de l’ombre dont les exploits laissent bouche bée. [...]

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Éditorial culture de février : Restriction du domaine de la lutte

Mon confrère Ungemuth a tendu toute la débilosphère, parce qu’il s’est amusé à se demander dans Le Figaro qui était le plus nul entre Musso et Lévy. Musso évidemment. Sans quoi Lévy vendrait autant. Quand on vise la strate molle et massive du lectorat, plus c’est médiocre, plus ça prend. « Nos livres sont moins pathétiques que vos articles », a gazouillé l’auteur de La Fille de papier, dans un « c’est celui qui dit qui y est » démontrant encore combien il était le vainqueur légitime de ce duel. Même comme « twittos », il peine.

Lire aussi : Éditorial culture de janvier : Vœux

Ce qui est fascinant dans cette histoire, c’est qu’en 2023, Le Figaro parvient à devenir un journal subversif en se contentant de rappeler, non sans humour, ce qui eût paru une banalité partagée par tous dix ans plus tôt. Que messieurs Musso et Lévy soient des amuseurs publics, à la facilité un peu honteuse, et non des successeurs de Chateaubriand et Céline, il me semblait que la plupart des gens l’entendaient ainsi, y compris leurs lecteurs qui n’allaient pas chercher de fulgurances esthétiques ou de révélations existentielles dans Et si c’était vrai…, Où es-tu ?

Dimitri Naïditch : quand Liszt vire au jazz 
Avec sa collection New Time Classics, le pianiste ukrainien Dimitri Naïditch a décidé de revisiter les monuments de la musique classique avec les moyens du jazz et c’est au tour du pianiste hongrois Franz Liszt, aussi virtuose que prolifique, de passer par ce filtre, après Bach (Bach-Up) et Mozart (Ah ! Vous dirais-je... Mozart). SoLiszt célèbre ainsi l’héritage impressionniste du père de la technique pianistique moderne et du récital. On retrouve la contrebasse élégante et précise de Gilles Naturel, ainsi que l’espièglerie rythmique du batteur Arthur Alard, lesquels servent à merveille le piano follement libre et vivifiant de Dimitri Naïditch : technique époustouflante pour matériau sublime ! SoLiszt évoque le modèle de pianiste hors pair que fut Liszt et rappelle sa personnalité duale – mi-ange mi-démon, si éperdument romantique, à l’opposé de Mozart sous certains aspects, les multiples facettes de ce musicien également philosophe, écrivain et prêtre se révélant à travers le portrait en musique qu’en a brossé Naïditch. [...]
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L’Incorrect numéro 73

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