


La machine hollywoodienne sortira-t-elle un jour de la matrice des années 80 ? C’est toute la question que pose ce troisième opus de la franchise Tron, initiée en 1982 et déjà sous la houlette de Disney Pictures. Un film qui avait marqué les esprits, à l’époque où Disney se voulait encore prescripteur en matière d’audace visuelle et technologique. Presque vingt ans avant Matrix, Tron évoquait la « grille » (« the grid » en VO) soit un univers virtuel dans lequel les personnages étaient plongés, via des effets spéciaux révolutionnaires pour l’époque (et une D.A somptueuse en partie assurée par notre Jean Giraud-Moebius national). La suite, Tron : L’héritage, réalisée en 2010 par Joseph Kosinski, restera surtout dans les mémoires pour sa musique signée Daft Punk (et pour une Olivia Wilde tout à fait à son avantage dans l’uniforme moulant des spadassins numériques).
En lançant ce projet de 3ème volet, Disney mise beaucoup (près de 200 millions de dollars, tout de même, une paille) et compte sur cette éternelle nostalgie des années 80 qui semble encore gouverner toute l’industrie du divertissement.…

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En cette rentrée, on l’aura compris, le deuil est au sommet des dernières tendances. Le cours du viol ou de la manipulation en milieu familial a beaucoup baissé, même si Chloé Delaume a tenté une petite relance avec la variation « viol conjugal », mais on sent que Saint-Germain-des-Prés n’y croit plus trop. Non, la nouvelle saison porte haut les couleurs orange rouille, vert pistache et noir funéraire, piété familiale plutôt que vengeance publique et veillée mortuaire à la place de l’oncle enfin dénoncé. Plus d’ex toxique en stock, on sort son défunt, on l’embaume, on l’expose. Il faut croire que les écrivains à la mode, pour y rester, ont décidé de labourer cette parcelle bio du champ littéraire, garantie émotions authentiques et chagrin sincère, sujet en marbre, indubitable, majestueux, universel ; le sacré à la portée des corbeaux. Difficile de les traiter de poseurs quand ils débarquent le requiem à la bouche, regardez-les se presser sur la rampe, le crêpe noir d’Amélie Nothomb voile ses yeux perpétuellement effarés et fait ressortir sa peau livide, Emmanuel Carrère brandit ses chrysanthèmes le visage plus « cire fondue » que jamais, Rebeka Warrior suit en teeshirt noir, faire-part à la main, et on ne sait plus si elle fait la gueule après une nuit de défonce ou si c’est la pâleur des endeuillées qui l’affecte, mais la voici bousculée par le petit Paul Gasnier qui se précipite sur le devant de la scène avec son air grave et hautain de veuve de guerre ayant donné son mort à la cause du multiculturalisme.…

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