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Philibert Humm : Dérailler : méthode

Vous évoquez au début de Roman de gare, le succès de Roman fleuve, prix Interallié. Racontez-nous cette histoire intermédiaire entre les deux romans.

Le succès de Roman fleuve m’a complètement dépassé. Ce n’est pas de la fausse modestie : je n’étais pressé par rien, surtout pas par mon éditeur et j’ai écrit ce livre en pensant faire marrer les copains et deux cents types autour. Il s’est d’ailleurs très peu vendu durant les premiers mois, et quant à moi, le contraire m’eût étonné. Et puis soudain, il s’en est vendu des brouettes ! Aujourd’hui encore, je suis assez incrédule. S’il y a mille raisons pour expliquer un insuccès, un succès demeure toujours mystérieux. Fort de ce succès, je n’ai, en tout cas, plus foutu grand-chose. Et puis je me suis dit qu’il fallait que je tente de renouveler l’exploit et me suis donc mis en route durant l’été 2023, partant sur le rail avec l’ami Simon.…

SMASHING PUMPKINS : RIP
Billy Corgan, qui ne s’est jamais correctement habillé, est devenu la rock star la plus mal vêtue de tous les temps. Lorsqu’il veut passer inaperçu, il ressemble à un vilain vendeur de chez Darty secrètement membre d’une secte ratée ; le reste du temps, c’est au gourou de cette même secte d’illuminés déguisé avec les […]
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Céline Laurens récompensée par le troisième prix Jean-René Huguenin

Hier soir, dans le bel hôtel Swann hanté par le culte de Marcel Proust, Maxime Dalle, Pierre Arditi, Michka Assayas et les autres membres du jury d’un prix prolongeant celui, plus obscur, mais non moins ritualisé, de l’auteur de La Côte sauvage, a été décerné le troisième trophée de cette charmante petite secte. Et c’est donc la brillante et singulière Céline Laurens, déjà interviewée dans nos pages, qui a été justement récompensée pour La Maison Dieu, son dernier roman chroniqué chez nous. Bravo à elle et que l’esprit d’Huguenin continue de souffler sur les décombres de Saint-Germain-des-Prés.…

L’Amour ouf : la résurrection du grand cinéma populaire français
Un « épuisant fourre-tout », une « fresque naïve », un « brouet ostentatoire » Même pas sorti, le deuxième film de Gilles Lellouche est éreinté par la critique française, toujours au taquet lorsqu’il s’agit de tirer à boulets rouges sur le cinéma qui se donne les moyens de faire du cinéma. Comme si depuis la Nouvelle Vague, au fond, on n’avait plus le droit de faire du grand cinéma populaire, ambitieux, mythologique. Non, il faudrait se cantonner à ce qui nous condamne : un cinéma domestique, petit bourgeois, boulevardier, qui ne s’embarrasse pas de formalisme (laissons cela aux Américains). Pourtant le cinéma français n’a pas toujours été comme ça, pusillanime et condescendant, voûté sur ses mondanités et barricadé dans sa zone de confort. Pourtant, nous avons eu aussi notre grand cinéma populaire, à la fois puissamment maniériste et novateur : René Clair, René Clément, Pierre-Granier-Defferre, Gilles Grangier pour ne citer qu’eux : des réalisateurs aujourd’hui oubliés, considérés comme des « artisans honnêtes » mais que la critique aura volontiers escamotés au profit de l’avant-garde des années 60. Une avant-garde dont on subit encore l’héritage, puisque la Nouvelle Vague, si elle fut un formidable laboratoire de création, a également contribué à la construction d’un stéréotype du cinéma français qui allait vite devenir un piège : cérébral, destiné avant tout aux étudiants, forcément politisé. Le cinéma de papa était bel et bien enterré. [...]
L’histoire de Souleymane : Bidon et douteux
Certains films avancent bardés d’un storytelling tellement rôdé, tellement intimidant que les remettre en question s’avère délicat, comme parler de corde dans la maison d’un pendu ou cinéma sur le plateau de Yann Barthès. L’Histoire de Souleymane en est un bon exemple qui narre les heures difficiles d’un sans-papier guinéen, livreur Uber à vélo exploité […]
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Éditorial culture de Romaric Sangars : Défense et illustration

L’arrogance de cette petite hyène placide qu’est Laélia Véron a franchi un nouveau seuil le mois dernier. On avait eu vent de son existence en raison de ses laïus à la table de Charline Vanhoenacker sur France Inter, ces dernières années, où, au milieu d’un sabbat radiophonique empli de ricanements et de sentences, elle tentait d’humilier les académiciens, les déclinistes et les salauds qui refusent d’adouber aveuglément toute évolution nouvelle, défendant un progressisme obtus, linéaire et implacable. Avec ce sourire répugnant de matonne condescendante, la Véron jouait à l’experte soviétique, celle qui, plutôt que d’appeler à vous fusiller comme aux premiers temps de la Révolution, a pitié de votre ignorance des lois inéluctables du matérialisme historique, combien même l’éclatante déchéance du pays ne cesse de les contredire, et vous fait juste une petite leçon de marxisme afin de vous humilier, première étape à votre rééducation, une petite leçon qu’elle vous délivre avec une jubilation, une gourmandise, presque, qui trahit la part libidinale que cet exercice d’humiliation comporte pour elle.…

Joker, Folie à Deux : Embarrassante purge

Faire du « Joker », éternel némésis de Batman, une sorte de fils à maman geignard, la victime semi-autiste d’un monde forcément hostile et peuplé de tristes sires pas vraiment portés sur l’inclusivité, c’était le projet – grotesque – du premier opus de Todd Phillips, grosse surprise au box-office. Il faut dire que l’air du temps est effectivement à la victimisation, à la psychiatrisation et à l’éloge de la fragilité. Pas étonnant dans ces conditions que le personnage incarné par Joaquin Phoenix rencontre auprès du grand public un écho aussi passionné. Signe du temps navrant : aujourd’hui même les « super-vilains » sont de petites choses fragiles en quête de reconnaissance.

Lire aussi : Emmanuelle : L’ingénue réinventée

Là où le Joker de Tim Burton était une créature quasi-mythologique (le fameux « trickster » des Celtes), celui de Christopher Nolan une créature morale (qui d’ailleurs mentait constamment sur les origines de sa haine, preuve que les causes psychologiques du mal sont relatives et finalement peu intéressantes), celui de Todd Philips est une créature entièrement pathologique.…

© DR
Les critiques littéraires du mois de septembre
AMPHIGOURIQUE HOURIS, Kamel Daoud, Gallimard, 414 p., 23 € Rendu célèbre en France avec son Meursault contre-enquête en 2013 qui fait écho à L’Étranger de Camus d’un point de vue algérien autochtone et qui reçoit alors le Goncourt du premier roman, Kamel Daoud a depuis fait preuve d’un courage pour le moins remarquable, notamment par […]
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L’Incorrect numéro 82

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