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On peut aussi l’appeler saint Janvier, évidemment, mais c’est un peu moins stylé. Gennaro, fils d’une vieille famille de patriciens romains, est né à Naples vers 270. En 302, il est évêque de Bénévent, au sud de l’Italie, un endroit dont Talleyrand sera nommé prince sous Napoléon. Au début des années 300, il y a d’ailleurs déjà une sorte de Talleyrand italien face à notre Gennaro : un certain Timothée, proconsul de Campanie. Soucieux de bien faire, comme souvent les hauts fonctionnaires face aux complotistes, Timothée fait arrêter puis interroger Gennaro, qui est d’abord jeté au feu (sans résultat), puis envoyé dans l’arène avec ses compagnons de cellule.
San Gennaro protègera les Napolitains des maladies, mais aussi des éruptions du Vésuve
Hélas pour le plaisir des spectateurs, les fauves, et notamment les hyènes, se couchent face aux élus. On se croirait sur le service public. Le bon Timothée en perd la vue de rage. Gennaro la lui rend prestissimo, mais cela ne le sauve pas, puisqu’il est finalement décapité avec trois de ses frères chrétiens, après qu’il a lui-même encouragé le bourreau, qui n’avait plus trop le cœur à accomplir sa sinistre besogne. Lorsque le bourreau et ses aides vont rendre compte au proconsul, ils le trouvent mort, dans un état de putréfaction avancée – et eux-mêmes meurent asphyxiés par l’odeur pestilentielle de la charogne. Spettacolare.[...]
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La France a perdu en dix ans 100 000 agriculteurs. Ils ne sont plus que 389 000 en 2020. Une réduction qui va de pair avec la disparition de 100 000 exploitations. Cette hémorragie touche particulièrement les fermes spécialisées dans la production de lait et de viande. Les éleveurs sont aujourd’hui minoritaires face aux céréaliers, arboriculteurs et viticulteurs.
La France est devenue une nation de grandes cultures (céréales, oléagineux, betteraves, pommes de terre), qui nourrissent les hommes mais aussi les bêtes. L’augmentation de la consommation de viande a provoqué l’extension des cultures intensives de soja et de maïs. Une vache produisant trente litres de lait peut consommer vingt kilos d’herbe et de compléments alimentaires par jour. LaFrancecompteaujourd’hui112000 exploitations de grandes cultures pour seulement 48 000 producteurs de viande.
Lire aussi : Casse-Pipe : le tour de main des artisans pipiers
L’affaiblissement des éleveurs s’accompagne d’un sentiment de révolte. Une carcasse est vendue 3,80 euros le kilo après trois ans de travail. La viande de bœuf est vendue en supermarché entre 15 euros le kg (steak haché) et 40 euros le kg (tournedos, entrecôte). La différence est empochée par les intermédiaires : abattoirs, bouchers et supermarchés. La marge des éleveurs est modeste, elle devient de plus en plus dérisoire. Car si les prix d’achat ne bougent pas, le coût des matières premières explose : électricité, carburant et compléments alimentaires. Une hausse estimée à 270 euros de charges supplémentaires par bête. Une hausse qui pousse certains exploitants à réduire leurs troupeaux pour se lancer dans la production plus rémunératrice de céréales.
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Pour l’Allemagne, tout commence par la France. À partir du choc d’Iéna, un nationalisme construit à la fois contre et par imitation du nôtre émerge en Allemagne. Les élites intellectuelles allemandes comprennent la nécessité de la modernisation de l’État et de l’unification de leur nation si elle veut jouer un rôle de premier plan.
Au fur et à mesure que le siècle avance et que la volonté nationale allemande s’affirme, la persistance du statu quo paraît de plus en plus improbable
Seulement, l’ordre qui émerge du congrès de Vienne est conservateur. L’Allemagne reste divisée en 39 États. La Prusse et l’Autriche s’y disputent la prééminence, pour- suivant une rivalité séculaire. Au fur et à mesure que le siècle avance et que la volonté nationale allemande s’affirme, la persistance du statu quo paraît de plus en plus improbable. Deux solutions se dessinent : la solution grande-allemande, qui verrait l’unification réalisée sous l’égide de l’Autriche, et intégrerait tous les territoires germanophones, et la petite-allemande, qui la verrait faite par la Prusse, et exclurait l’Autriche. En effet, celle-ci possède un certain nombre de territoires non germaniques, comme la Hongrie, impossibles à fondre dans une nation allemande. [...]
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Je contemplais l’autre jour une carte de France des plus belles couleurs d’automne, incomplète mais aimable. On pouvait rêver aux aiguilles jaunes des mélèzes du Mercantour ou au bel orange des châtaigniers pyrénéens. Mon automne s’annonçait feuillu et déjà je songeais à des bouquets sans fleurs et à des feuilles égarées dans les livres, petites banquises du souvenir dérivant dans le futur où surgiraient alors de lointains automnes.
Mais voilà que BFM me révèle l’atroce vérité : les arbres perdent leurs feuilles et c’est un « véritable danger » pour les cyclistes, ces gens vertueux qui se dévouent sans compter pour sauver la planète. Comme « véritable danger » risquait de ne pas être bien compris, le journaliste enfonçait le clou : « Les feuilles mortes sont un calvaire pour les cyclistes en Ile-de-France ». Un calvaire, rien de moins. Ces malheureux vivent un chemin de croix quotidien dès octobre. J’avais déjà lu il y a quelques années un prospectus de la SNCF qui expliquait que les feuilles mortes accumulées entravaient la circulation des trains plus sûrement qu’une grève de cheminots, une absence de conducteurs ou la décision de fermer des lignes. [...]
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