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L’Alliance des États du Sahel est-elle viable ?

Les trois dernières années auront vu des bouleversements dans la géopolitique sahélienne. D’abord, avec trois coups d’État au Mali, Burkina Faso et Niger, en lien avec un rejet de la présence française et encouragés par une subversion russe que notre pays n’a pas su anticiper. S’en est suivi l’annonce, le 28 janvier 2024, d’une sortie de ces trois pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui avait condamné les trois putschs et pris des sanctions en réaction. En substitution, ces trois pays ont créé l’Alliance des États du Sahel (AES), nouvelle organisation sous-régionale. Ils ont également décidé de quitter le G5 Sahel, destiné à lutter contre le djihadisme et tenu à bout de bras par la France, ce qui a fait éclater cette organisation.

Lire aussi : Dissolution du G5 Sahel : nouvel échec pour la politique africaine d’Emmanuel Macron

Alors que le Sénégal voisin, que l’on croyait stable, est aussi en crise institutionnelle violente, que les rebellions touareg refont surface au Mali, que l’État islamique continue à gagner du terrain, que la solidarité régionale est en déliquescence, on peut se poser la question de la durabilité de cette nouvelle alliance, issue d’une solidarité révolutionnaire de circonstance.…

Patrick Forestier : « La Russie de Poutine est certainement plus dangereuse que celle de Brejnev »
La France est-elle visée en particulier par la Russie de Vladimir Poutine ? Pour Poutine, l’ennemi principal reste les États-Unis. En Europe, la France est une cible de choix du fait de sa place au Conseil de sécurité de l’ONU et de son poids géopolitique et militaire, surtout en Afrique. On vient de le voir
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[Tribune] Programme Erasmus : chantage politique, la nouvelle valeur européenne ?

Rodrigo Ballester est directeur du centre d’études européennes du Mathias Corvinus Collegium à Budapest, ancien fonctionnaire européen et membre de cabinet à la Commission européenne.


Ce n’est même plus un secret de polichinelle : en filtrant sans le démentir un document interne dans le Financial Times dans lequel il menaçait de « couler » l’économie hongroise si Budapest s’opposait à l’aide financière à l’Ukraine, Bruxelles a fait son coming out et a admis suffisamment haut ce que beaucoup pensent tout bas : ses cris d’orfraie sur l’État de droit et la protection du budget européen ne sont qu’un mauvais prétexte pour se livrer à un chantage politique contre les gouvernements récalcitrants.

Ou plutôt, contre le seul pays qui reste désormais dans son collimateur, la Hongrie. Car depuis qu’une coalition aussi hétéroclite que pro-européenne dirige la Pologne, il semble que les problèmes « systémiques » d’État de droit y aient miraculeusement disparu et que rien n’empêche désormais les 137 milliards confisqués jusqu’à présent de couler en direction de Varsovie.…

Ukraine : deux ans de guerre pour quoi faire ?
À l’heure du bilan d’une guerre, les historiens ont l’habitude se demander en premier lieu qui en est responsable. Ici, la réponse évidente est: la Russie, puissance impérialiste qui tyrannise un petit frère en quête d’indépendance selon des motifs manifestement délirants, comme celui de la dénazification. Cette réponse est aussi correcte qu’incomplète. La vague de […]
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Sanctions contre la Russie : un bilan contrasté
Depuis l’invasion de l’Ukraine sur ordre de Vladimir Poutine en février 2022, l’Union européenne a adopté douze trains de mesures restrictives à l’encontre de l’économie russe avec l’objectif légitime de contrecarrer l’effort de guerre du Kremlin tout en pénalisant le moins possible les citoyens et entreprises européennes. Ces sanctions sont venues s’ajouter à celles déjà […]
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[Reportage] L’insoutenable légèreté de Kiev
Quoi que tu imagines, ton voyage en Ukraine n’y ressemblera pas. » Dans le train de nuit qui m’emmenait de la gare polonaise au nom imprononçable de Przemy?l vers Kyiv, cette phrase que m’avait lancée une amie avant mon départ me revenait en tête. Alors que j’imaginais une locomotive avançant prudemment, les lumières éteintes à […]
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Emmanuel Macron en Inde : le prix de la liberté
Macron et Modi s’adorent. En quelques mois, les deux dirigeants se sont rencontrés six fois. La plus marquante de ces entrevues a été celle du 14 juillet dernier, où le Premier ministre indien était l’invité d’honneur du défilé, auquel des troupes de son pays ont participé. À cette occasion, il a signé de juteux contrats […]
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Brics + : le Sud contre-attaque

Les BRICS grandissent. Le club des pays émergents a officiellement doublé le nombre de ses membres le premier janvier de cette année, passant de cinq à dix pays. L’organisation avait d’abord rassemblé à partir de 2009 le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, avant d’inclure l’Afrique du Sud en 2011. C’est dans la nation arc-en-ciel que la décision de l’élargissement actuel a été prise, lors du sommet de Johannesburg fin août dernier. Aux cinq historiques s’ajoutent trois pays du Moyen-Orient, l’Iran, l’Arabie saoudite, et les Émirats
arabes unis, et deux pays africains, l’Égypte et l’Éthiopie. Les BRICS, désormais BRICS+, passent avec cet élargissement du quart à près du tiers du PIB mondial et dépassent désormais la moitié de la population du globe. La force principale de ses nouveaux membres est pétrolière : les BRICS+ produisent désormais plus de 40 % de l’or noir du monde.

Lire aussi : Patricia Chagnon :« La “Stratégie” prévoit en réalité la constitution de

Ces cinq nouveaux membres, qui auraient dû être six avant que l’Argentin Javier Milei tout juste élu n’annule son adhésion pour rester proche des États-Unis, renforcent donc substantivement le poids des émergents face au bloc occidental.…

L’Incorrect numéro 79

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