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La présidente du Collectif Némésis agressée dans le métro

Dimanche 13 juin, vous avez été victime d’une agression verbale dans le métro. Que s’est-il passé ?

Il était 20h et je faisais un changement à La Motte Picquet Grenelle pour rentrer chez moi. Écoutant un entretien de Sonia Mabrouk, j’étais très concentrée mais j’ai quand même remarqué qu’un homme s’excitait à côté de moi. Au début, je pensais qu’il faisait la manche mais en fait il m’a suivie pendant dix minutes. Une fois dans l’escalator, il s’est mis devant moi, a activé le mode selfie sur son smartphone et disait : « Regardez c’est Alice de Némésis, c’est la honte ». Il m’insultait et clamait que je devais avoir honte. Après avoir retiré mes écouteurs, je lui ai dit plusieurs fois d’arrêter et que je porterais plainte s’il continuait. Voyant la sécurité RATP qui se tenait en haut des escalators, cet homme a fui très rapidement.

Selon vous, son but était-il de diffuser la vidéo sur les réseaux sociaux ?

Oui. En revanche, je ne sais pas s’il a actionné le mode « live ». Je n’ai pas trouvé la vidéo et personne ne me l’a envoyée. Normalement, quand ces gens-là veulent narguer leur victime, ils envoient les vidéos. En tout cas, sa motivation était bien de m’intimider et de m’insulter pendant cinq bonnes minutes [ ...]

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L’éternelle guéguerre entre « tradis » et « modernistes » continue

Les églises célébrant la forme extraordinaire du rite romain regorgent aujourd’hui de fidèles de plus en plus jeunes et désireux de connaître cette messe longtemps oubliée. Pourtant à Dijon, l’archevêque semble décidé à ne pas laisser prospérer cette communauté. Ce que confirme le renvoi de deux prêtres de la FSSP en septembre prochain. Un petit courrier aux deux abbés et le tour est joué : la fraternité va devoir fermer ses portes. En effet, si l’un des deux devait théoriquement être remplacé, le diocèse a ignoré son remplaçant et par là n’a pas respecté le fonctionnement prévu pour les mutations. Mgr Roland Minnerath, l’archevêque de Dijon, affirme que le prêtre serait parti de son plein gré en abandonnant ses fidèles. Aucun des deux abbés ne sera donc remplacé.

Lire aussi : Le catholicisme est en voie de marginalisation

Si l’archevêché assure que plusieurs prêtres du diocèse sont « prêts » à assurer « la célébration de la messe selon la forme extraordinaire ainsi que les autres sacrements », ils ne pourront pas pour autant poursuivre toutes les activités de la communauté, comme catéchisme, patronage, scoutisme, aumônerie ou catéchuménat. Tous ces services étant réalisés par deux prêtres à plein temps depuis 23 ans, ils ne sauraient être comblés par des prêtres présents par intermittence. Dans un communiqué des amis de la Basilique Saint Bernard de Dijon où est encore installée la FSSP, les fidèles s’insurgent : « Comment des prêtres assumant déjà d’autres ministères pourront-ils répondre aux besoins grandissants de cette communauté [...] de fidèles ? ».

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Projet de loi bioéthique : la fête des pères

La si bien nommée Chambre des députés a adopté le projet de loi bioéthique. Si l’accouchement, en l’absence de père, fut difficile, c’est que la loi, selon l’expression consacrée « interrogeait l’intime de nous-mêmes ». Avec l’article 4, il s’agit de rien moins que de refondre entièrement le droit de la filiation qui consacre l’effacement du père de notre Code de la famille.

En créant une filiation à deux vitesses – la voie charnelle et celle de « la volonté » pour les couples de femmes –, la PMA ouvre à la contestation, par les hommes, de leur paternité, au motif qu’ils n’auraient pas eu « de projet » parental. Dans une tribune à Marianne, du 7 juin 2021, Aude Mirkovic, présidente de Juristes pour l’enfance, explique que, si cette loi de la PMA ne nie pas la recherche en paternité, elle fournit néanmoins des armes à sa contestation. Certains pères dénoncent même une « inégalité, accusant les mères d’être maîtresses de leur maternité, et eux, de se voir imposer une paternité ».

Lire aussi : Troisième lecture : l’Assemblée nationale adopte le projet de loi bioéthique

Coralie Dubost, rapporteur de la loi, répond que les situations sont différentes : dans un cas, on a une relation sexuelle, dans l’autre une PMA. Et alors ? objecte Aude Mirkovic. On dira que l’amant de passage est moins impliqué que le donneur de gamètes qui « donne » en connaissance de cause. Sauf que, pour madame Mécary dont la parole est toujours performative, « le donneur n’est jamais le père ». Même si le tiers donneur hétérosexuel (exceptionnel, rappelons-le) consacrait le désengagement entre le père et le donneur, l’ancien droit, dans tous les cas, protégeait l’enfant, conformément à l’adage : « Qui fait l’enfant doit le nourrir ». L’enfant, né hors mariage, n’était-il pas protégé ? En changeant la filiation de droit commun, on prie l’enfant de s’adapter aux désirs des adultes.

Quant à « l’effet domino », autre image en vogue, le professeur Touraine, toujours cohérent, et qui n’a pas les pudeurs de violette de monsieur Castaner, nous prévient : au nom de l’égalité, la PMA entraîne la GPA. Après la seringue et la lessiveuse, l’utérus artificiel. L’artefact existe depuis belle lurette – plaise à notre professeur, grand amateur de mythes – avec Athéna, déesse de l’intelligence, sortie toute armée de la tête de son papa. Et, bien sûr qu’on a raison d’aller vite en besogne ! Des contrats ont été passés avec les labos, les cliniques, les psys, les avocats. La garantie des « droits reproductifs », c’est une promesse faite en 2017 par le président de la Cour de cassation à la CEDH, qui impose la GPA en Europe, selon le rythme propre à la Cour. On comprend mieux le soupir de satisfaction d’Olivier Véran, à la Chambre : « Enfin ! »

Et Patrick Hetzel de conclure, en s’adressant aux députés : « Vous porterez désormais une tache indélébile » ; « L’enfant fut le grand oublié du débat, il a été chosifié, alors que vous auriez dû, lui le faible, le protéger »

Au terme de cette troisième lecture à l’Assemblée qui consacre, dans ce projet, l’effacement du père, le député LR, Patrick Hetzel, a insisté sur la lourde responsabilité du gouvernement, dénonçant une mascarade de débat démocratique, un simulacre et un mépris du dialogue parlementaire. Dans la presse, le professeur Didier Sicard avait eu des mots particulièrement durs : « Ce n’est pas de la bioéthique, c’est du théâtre ». Et Patrick Hetzel de conclure, en s’adressant aux députés : « Vous porterez désormais une tache indélébile » ; « L’enfant fut le grand oublié du débat, il a été chosifié, alors que vous auriez dû, lui le faible, le protéger ». [...]

Racisme, sexisme, violence et harcèlement : bienvenue à la mairie de Paris – Episode 2

Philippe Lasnier, « le monsieur gay de la mairie de Paris » à la manœuvre

Il, c’est Philippe Lasnier. « D’après son profil en ligne, c'est d’abord un conseiller de Delanoë qui fait partie du service numérique de la mairie de Paris, explique Alexandre, membre du bureau de l’association de défense des fonctionnaires. On nous a expliqué que quand quelqu'un accusait un élu, un fonctionnaire ou cadre qui appartenait au camp socialiste, une de ses missions consistait à ‘tailler’ une réputation au plaignant. Il semblerait que cet individu au rôle trouble a eu le dossier de Yanis entre les mains…». Celui que la revue ProChoix surnommait « le M. Gay de la mairie de Paris » est aussi connu sous le sobriquet de « Monsieur pack de lait » pour avoir envoyé par email une photo de son sexe en érection à côté d’une brique de lait à un jeune homme venu passer un entretien professionnel pour lui en montrer l’échelle. Soupçonné d’être derrière le fameux compte twitter anonyme et délateur « ParisPasRose », monsieur pack de lait inonde l’Inspection générale d’accusations contre Julien et défendant son « ami » Didier Conques. Une méthode qui avait déjà été mise à profit dans d’autres cadres que nous révélions dans un précédent article.

« Suite à la diffusion d’un tweet, de nombreuses personnes nous ont contactés au sujet de ce Monsieur pour se plaindre d’harcèlements en ligne ». L’enfer n’en finit plus d’être dévoilé au téléphone par cette association.« Selon des messages reçus en privé, il agissait sur twitter avec ‘sa petite bande de gauche’ qui se considère au sommet de la caste ». Immanquablement, certaines manies se dégagent : « Ils considèrent pouvoir mépriser les autres gays sans problème. Ils se pensent irréprochables parce que cachés derrière la défense de la cause gay. Ils savaient qu'ils ne pourraient pas être accusés ».

Au début de « l’affaire Conques et Yanis », beaucoup n’osent pas témoigner à découvert de ce qui se trame à la mairie du XXe. Malgré cette peur collective, un agent choisit de raconter à l’Inspection générale que Didier Conques est passé derrière lui dans le couloir pour mimer une sodomie puis qu’il l’a giflé sans raison. Conques l’a appris et l’a fait convoquer dans son bureau où il l’a menacé de poursuites pour avoir parlé. Aucune protection n’a été garantie à ce fonctionnaire, il a été jeté en pâture au tout puissant directeur général des services. Un autre homme officiant à la mairie raconte que bien avant l’arrivée de Yanis dans cette mairie, Didier Conques l’a agressé sexuellement « dans l’ascenseur », lui attrapant d’abord les fesses puis les testicules. Alors qu’il essaye de se défendre, Didier Conques lui assène : « Fais pas ta petite mijaurée ! ». Il faut savoir qu’au moment des faits, Didier Conques venait à peine de prendre ses fonctions, ce qui déjà donnait le ton pour les années à suivre. « Est-ce agréable de se faire tirer sur le pantalon au point que ça découvre la moitié des fesses ? Se faire palper les pectoraux accompagné d’un « ça va vous former les muscles ici ! », de sentir en plein travail une main entre les fesses ? Ça se passe à quelle époque et où ? » s’indigne à juste raison un ancien fonctionnaire de la mairie du 20ème.

Lire aussi : Racisme, sexisme, violence et harcèlement : bienvenue à la mairie de Paris – Episode 1

Mais les consignes de la mairie de Paris sont de ne pas parler. Gare à celle/celui qui se montrerait trop téméraire, du moins trop bavard ! On demande aux victimes ou aux potentiels témoins de se taire voire de contredire la version de Julien. Tout en haut de la pyramide, on veut protéger le DGS socialiste. Preuve de cette manigance dans une vidéo que ce dernier a filmé lors de sa première convocation à l’Inspection générale : « La Justice, c’est la Justice, nous c’est nous ! On n’aime pas les balances. Ne vous inquiétez pas, on vous fera passer en conseil de discipline, c'est à la demande de madame Hidalgo, c’est écrit là ! » selon les verbatims que nous avons pu consulter.

Le supérieur direct de Yanis, monsieur Sylvain Lebegue, témoigne contre Yanis et défend, plutôt maladroitement, Didier Conques en le décrivant comme un homme très tactile et aux blagues très grivoises, avec cette tendance à s’approcher très près des agents pour leur parler.

Un chef d’équipe qui défend le Directeur général des services au détriment de ses agents, rien de singulier. Mais cette « alliance » est plus que naturelle quand on sait que Didier Conques possède de sordides informations sur monsieur Lebegue qu’il ne manque pas d’utiliser comme pression. Toujours au téléphone avec un interlocuteur associatif, nous comprenons l’infernal attelage : « Selon des informations rapportées par plusieurs agents et les dires de Monsieur Conques lui-même, monsieur Sylvain Lebegue possède un logement de fonction à la mairie du XXe où il a été surpris au petit matin complètement ivre en slip maculé errant dans les couloirs avant de se réfugier dans les WC jouxtant son appartement. Toujours selon une source, monsieur Sylvain Lebegue s’était familièrement parlant « pris une cuite » et s’était déféqué dessus, avant de se réfugier derrière les hauts rideaux de la salle des mariages où trône la statue de Leon Gambetta. Conques va dire lorsqu'il sera auditionné en interne qu'il rappelait souvent à Lebegue cet épisode ». Drôle d’ambiance au 6 place Gambetta 75020 ! Mais ce n’est pas tout.

Des méthodes de barbouzes

Peu après l’arrivée de Yanis à la mairie du XXe, un certain Mohammed-Aresky Aknouche y est embauché, lui aussi par Didier Conques. Mohammed-Aresky Aknouche est un multi-récidiviste notamment impliqué dans un viol commis en réunion sur une fille de 18 ans en 2009, soit l’année de son recrutement. Cela n’empêche pas la mairie de Paris de lui offrir rapidement un appartement de fonction et pour commencer un poste à l’État-civil, ce qui est contraire à la loi.

« Sylvain Lebegue possède un logement de fonction à la mairie du XXe où il a été surpris au petit matin complètement ivre en slip maculé errant dans les couloirs avant de se réfugier dans les WC jouxtant son appartement. Il s’était déféqué dessus, avant de se réfugier derrière les hauts rideaux de la salle des mariages où trône la statue de Léon Gambetta »

Yanis se plaint plusieurs fois de Mohammed-Aresky Aknouche qu’il juge « homophobe et antisémite ». Selon un extrait de document que nous avons pu consulter, « Aknouche va mal le prendre, et Conques va le chauffer pour qu'il s'en prenne physiquement à Yanis. Un jour, Yanis a ainsi surpris Aknouche sortir du bureau de Conques lui disant ‘maintenant, vous savez à qui vous en prendre’ ». Yanis dépose des mains courantes contre Aknouche pour menaces de mort. Nous avons également eu accès à plusieurs enregistrements de ces menaces sur le répondeur téléphonique de Yanis. Lors de sa revue du personnel pour les vœux de nouvelle année, Didier Conques arrive à hauteur de Yanis : « Vous, je vous la souhaite longue et douloureuse… ». Deux heures plus tard, Mohammed-Aresky Aknouche tabasse Yanis, agression d’une violence inouïe sous les caméras de l’Hôtel de Ville central. Malgré la demande, la mairie ne transmettra jamais les images à l’avocat de Yanis. Pourquoi ? Yanis séjourne une semaine à l’hôpital. Il a plusieurs membres cassés et un traumatisme crânien. Il porte plainte dès sa sortie.

Pendant son absence, Didier Conques rédige une série de rapports l’incriminant. Et c'est à partir de là que Lasnier entre dans la boucle. Au départ, la mairie refuse de considérer ce tabassage « comme un accident de service ». Malgré la condamnation de Aknouche à un an de prison ferme et les huit mentions sur son casier judiciaire, la mairie de Paris continue d’accuser Yanis : « La mairie se présente aux audiences avec l’espoir de voir condamner Yanis, et dans le but de lui faire rembourser les salaires qu'il aurait perçus au titre d'accident de service » assure l’association.

« Conques s’est fendu de plusieurs rapports accablants sur mon compte pour me discréditer et me rendre responsable de l’agression qu’il appelle une ‘altercation’ : une façon de protéger l’autre et de m’empêcher d’être reconnu comme accidenté de travail ou d’obtenir la Protection fonctionnelle [une assistance juridique assurée prévue par l’administration afin de réparer les préjudices de l’agent, ndlr]». « Conques poussait le vice à dire que Mohamed A. m’avait agressé car je lui avais fait des avances ! » La Protection fonctionnelle est refusée à Yanis sauf que le tribunal administratif condamne la mairie de Paris à la lui accorder… Premier point pour Yanis ! Didier Conques ne voulait pas que le caractère professionnel soit imputé à l’agression dont a été victime Yanis. La Commission de réforme reconnaît à l’unanimité l’imputabilité au service… Deuxième point pour Yanis ! A la même période Mohamed-Aresky Aknouche est définitivement condamné par la justice, sa peine est assortie de l’interdiction d’approcher ou d’entrer en contact avec Yanis et de réparer l’intégralité du préjudice subit qui est estimé à plus de 150 000 euros.

Lire aussi : Enquête – Paris, la vie en rose

La mairie de Paris boucle rapidement leur enquête « faite-maison » contre Yanis pour l’envoyer au Parquet de Paris, accusant l’agent de catégorie C de « dénonciations calomnieuses », ce qui évidemment profite à Didier Conques. Anne Hidalgo paie généreusement les frais d’avocat de Didier Conques dans cette vaste affaire judiciaire encore en cours. Pourquoi la Maire de Paris pourtant informée des agissements de cet individu persiste à offrir les honoraires de Justice à Didier Conques au détriment de Yanis ? La mairie de Paris n’a pas fait valoir de créances auprès du tribunal contre Mohamed-Areski Aknouche en tant qu’auteur d’une agression, comme le fait d’usage un employeur ou la sécurité sociale. Il n’a pas non plus été visé par des sanctions disciplinaires. Au fil du temps, le dossier de défense de Yanis s’épaissit. Les témoignages affluent. Dans une attestation, quelqu’un écrit qu’à un retour d’arrêt maladie, Yanis subira encore les remarques de Conques : « Il n’est pas crevé celui-là ? Je vais le faire retourner en maladie ». Auditionné par la justice, Conques se met à pleurer, affirmant n’avoir jamais touché aucun agent. Il accuse Yanis d’être tantôt assoiffé d’une vengeance personnelle, tantôt à la tête d’un complot politique ou motivé par l’argent ! Quelle sera sa prochaine explication ?

Des comploteurs politiques

On ne sanctionne et n’abandonne visiblement jamais Didier Conques puisqu’il est finalement promu à la Direction municipale des espaces verts et de l’environnement en tant que « Chef de la mission sécurité et gestion de crise ». Lui devenu gestionnaire de crise, lui qui plus d’une fois aurait pu créer de sérieux remous dans les rangs de la majorité parisienne ! Mais heureusement, la mairie de Paris maîtrise soigneusement sa défense. Ou plutôt sa contre-attaque, puisqu’au moindre faux pas de l’un de ses soutiens, la machine municipale se met en marche pour détruire ses détracteurs. C’est ce qui arrive, semble-t-il, à Yanis, victime de harcèlement sexuel et moral de la part de Didier Conques selon ses dires et d’autres victimes présumées.

« On peut sérieusement s'interroger sur la probité de l’équipe dirigeante, l'intégrité de l'équipe socialiste de la Mairie de Paris. Quant au petit ‘lobby’ gay, il me semble qu'il commence à s'effriter ces derniers temps. La parole s’est libérée par le #MeTooGay et le tweet de l’association. Au sujet du dossier de Yanis, certains cadres proches de Hidalgo semblaient très agités car dans leur esprit, il était inadmissible qu’un petit agent de catégorie C ose accuser de harcèlement sexuel, d'agressions, et de harcèlement moral un haut fonctionnaire qui coche toutes les cases du ‘parfait socialiste’ : homosexuel revendiqué de gauche, militant pro ‘mariage pour tous’ sauf entre un noir et une blanche, soldat qui lutte contre les discriminations, anti-FN, etc. La panoplie du pacifiste ».

Lire aussi : Question d’hygiène : La peste aux portes de Paris ?

Des méthodes organisées, des défenses bien ficelées par un groupe de parfaits « pacifistes » bien connus de la mairie. La ville lumière s’entache de mœurs obscures. « On nous les a décrits comme ‘fourbes et ne reculant devant rien pour nuire’ », termine notre interlocuteur de l’association. Une ambiance de fin d’empire à la mairie de Paris, entre violence et décadence. Yanis n’est qu’une petite victime de ces comploteurs politiques qui s’en prennent à tous ceux qui auraient l’audace de les mettre en cause. Dans le XVe arrondissement, ils s’en sont pris à une jeune directrice de crèche qui dénonçait la maltraitance de la part de certaines employées. Partie en congé maternité, trois hauts cadres, tous ensuite promus par Anne Hidalgo, écrivent à sujet de la future jeune maman : « À son retour de congé maternité, on la défonce. Il faut la défoncer ». Tous ces échanges sont consultables sur le site de l’association SOSFonctionnaireVictime. Pourquoi tant de haine ? À croire que les bonnes âmes de la gauche sont décidément de véritables monstres. [...]

Le gifleur Damien T, chevalier Gilet jaune

Le jugement qui a eu lieu au palais de justice de Valence était l’occasion d’en apprendre davantage sur ce curieux personnage masqué – Covid oblige – de 28 ans, aux cheveux longs et au t-shirt kaki, sans antécédent et dont la prestation a fait le tour du monde. Féru d’histoire médiévale, Damien T., chômeur de son état, a tout le temps de se consacrer à sa passion au sein de l’association « des chevaliers de la table carrée » qu’il a créée. Il fréquente aussi l’association des « arts martiaux historiques européens », qui donnent à cet incompris la possibilité de se mettre dans la peau de ses personnages favoris, inspirés des récits de Chrétien de Troyes et des aventures du roi Arthur, en participant à des jeux de rôle thématique.

L’accusé revient brièvement sur son parcours scolaire et détaille les difficultés qui l’empêcheront de poursuivre dans le supérieur. Dyslexique et dysorthographique, il est rapidement diagnostiqué à « haut potentiel intellectuel ». En privé, il doit encaisser le décès de son père, abandonne ses études en thanatopraxie, puis enchaîne les intérims jusqu’à il y a deux ans où il décide de tout arrêter pour s’adonner entièrement à sa passion. Fasciné par l’histoire de France et celle du Moyen Âge en particulier, Damien est très attaché aux valeurs défendues par les chevaliers, qu’il admire et imite fréquemment lors de ses représentations amatrices.

Mi-chevalier mi-gilet-jaune, le jeune homme avoue avoir agi sans réfléchir, comme provoqué par la venue du président vers lui

La question de ses orientations politiques a fait débat. La gauche accuse l’extrême-droite en invoquant les paroles prononcées au moment du passage à l’acte : « Montjoie Saint-Denis ! », paroles interprétées comme symbole d’allégeance au Roy. Finalement, quand bien même l’homme penche à droite, le cri de ralliement n’aurait pour écho que son inconditionnel attachement à une époque révolue. Fier de cet héritage historique et des valeurs qu’il défend, Damien Tarel se définit avant tout comme patriote et fait le lien entre son geste et le mouvement des Gilets jaunes, par qui il s’est par ailleurs « senti investi ». Un acte symbolique donc, pensé comme réponse au gouvernement, alors que le mouvement a été « repoussé violemment par Emmanuel Macron et son ministre de l’époque ». [...]

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Papacito : « Je prends un malin plaisir à aborder des sujets sensibles pour la gauche »

Ce mercredi 9 juin, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête contre vous pour « provocation publique non suivie deffet à la commission datteintes à la vie ou à lintégrité des personnes », après la publication d’une vidéo visant à « tester si le gauchisme est pare-balles ». Comment avez-vous réagi ?

Je sais pertinemment que c’est sous la pression médiatique que le parquet, pour montrer qu’il n’y a pas une immunité absolue, a décidé d’ouvrir une enquête. Je suis confiant sur le contenu de ma vidéo, je pense que ça n’ira pas plus loin. Si cela débouche sur une procédure pénale, je pense que ce serait un mauvais calcul : cela me donnerait beaucoup de visibilité, me permettrait de lever des cagnottes et d’attaquer à mon tour pour diffamation. Il y a la jurisprudence Dieudonné. Je pense qu’ils marchent sur des œufs, qu’ils doivent ménager la chèvre et le choux, et ils n’ont surtout pas envie de voir émerger une nouvelle figure qui soit le porte-parole de la « fachosphère ».

Aimeriez-vous justement devenir cette figure du conservatisme ? 

Je ne veux pas avoir le monopole, j’estime que le combat est multiple, et qu’il y a des gens qui sont bien plus performants que moi. Bien sûr, dans ce que je fais, j’aspire à avoir plus de visibilité, mais je ne veux pas devenir le représentant de ce courant parce que les défauts qui sont les miens deviendraient ceux de mon camp.

Je montre l’extrême dichotomie qu’il y a entre l’état d’esprit de la gauche souvent anti-armes et anti-police, et la réalité de la violence d’une attaque terroriste.

Vous attendiez-vous à un tel détournement de votre vidéo ?

En la faisant, je savais qu’il y avait des ingrédients qui feraient réagir la gauche. Je pensais qu’il y aurait des articles de presse et c’est un peu ce que je visais, parce que j’aime la provocation. En revanche, je ne m’attendais pas à ce que ce soit repris idiotement par Mélenchon, puis à la télévision. Un stade a été dépassé, mais qui il m’offre plus de visibilité. Si on s’attache à ce qui est dit et à ce qui est montré, bien sûr qu’il y a de la provocation. Mais je montre l’extrême dichotomie qu’il y a entre l’état d’esprit de la gauche souvent anti-armes et anti-police, et la réalité de la violence d’une attaque terroriste. Je voulais montrer ce que c’est que de vivre quelque chose d’extrêmement violent comme une attaque terroriste, et c’est ce qui les a vexés. Je prends un malin plaisir à aborder des sujets sensibles pour la gauche, à savoir la sécurité, et non pas celle des autres mais la leur. Habituellement, c’est caché, on l’apprend par les médias, les mots sont choisis : il y a un « camion fou » plutôt qu’un mec qui roule sur des gens. [...]

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Un samedi contre les idées d’extrême-droite

Le 4 mai 2021, Libération publiait une tribune appelant à une grande manifestation au printemps contre les idées d’eXtReMe DrOiTe. Écrit par un collectif de militants politiques, d’associations, de syndicalistes et de quelques personnalités de la société civile, ce texte rédigé en écriture inclusive a tout pour exciter les plus hautes sphères étudiantes, allant du département d’archéologie à celui d’histoire de l’art.

Les signataires espèrent que ce rassemblement organisé dans plusieurs villes permettra un « sursaut démocratique et citoyen». La complaisance des médias, des partis politiques et des dirigeants, notamment de Jean-Michel Blanquer, de Gérald Darmanin et Marlène Schiappa selon les signataires, à l’égard des idées nauséabondes doit cesser. [...]

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Racisme, sexisme, violence et harcèlement : bienvenue à la mairie de Paris – Episode 1

L’affaire du jeune Guillaume et de Maxime Cochard, conseiller municipal, a révélé l’ampleur et la perversité d’un vaste réseau « d’amis » de la mairie de Paris. Certains agresseurs semblent jouir d’une impunité et d’une bienveillance qui interrogent. « SosFonctionnaireVictime », une association qui comme son nom et son objet l’indiquent vient en aide aux fonctionnaires victimes de souffrance au travail, a recueilli nombre d’histoires relatant la descente aux enfers de fonctionnaires, hommes ou femmes, pour avoir désigné un supérieur hiérarchique ou un élu comme étant source de leurs tourments.

À propos de Guillaume Tran Tahnh, cet étudiant de 20 ans qui s’est suicidé le 9 février dernier après avoir accusé Maxime Cochard et son compagnon Victor Laby – tous deux militants PCF proches de Ian Brossat – de l'avoir abusé sexuellement en 2018, l’association, contactée par L’Incorrect, explique : « On trouve à travers cet exemple le schéma typique de ces dernières années. Une personne se signale comme victime, aussitôt l’auteur présumé fait savoir publiquement qu’il la poursuit pour « dénonciation calomnieuse ». On note un déséquilibre dans les moyens à dispositions des protagonistes. D’un côté, un jeune en rupture familiale, isolé, sans emploi en pleine période de confinement ; de l’autre un couple plutôt à l’aise financièrement qui publie les SMS de Guillaume dans Le Parisien laissant entendre que sa démarche serait vénale ou répondrait à un désir de vengeance. Le choix de la photo de l’article en question est en soi un parti pris puisqu’elle a été fournie par Maxime Cochard. Est-ce cette démonstration de force qui a conduit Guillaume au suicide ? C’est probable. Dans les dossiers qu’on traite, le « supérieur » bénéficie assez souvent de la prise en charge par la mairie de Paris des frais d’avocats pour poursuivre le plaignant démuni  ».

Mais il se pourrait que cette affaire – qui est encore en cours d’instruction judiciaire – ne soit que la pointe émergée de l’iceberg. D’autres révélations mettent en lumière des pratiques et des méthodes de harcèlement, de sexisme mais aussi de racisme courantes chez certains cadres de la mairie de Paris. La chape de plomb qui recouvrait ces habitudes commence à s’effriter au point de gêner dans les plus hautes sphères de l’Hôtel de Ville. Parmi les différentes affaires, un nom revient de façon récurrente, celui de Didier Conques.

Lire aussi : Racisme, sexisme, violence et harcèlement : bienvenue à la mairie de Paris – Episode 2

Qui est-il ? L’homme se définit comme un « Béarnais », et ne manque pas d’être folklorique. Ce haut fonctionnaire de 62 ans a gravi les échelons de la Poste avant d’intégrer la mairie de Paris. Une ascension non dénuée d’éclaboussures : en effet, ces dix dernières années, son nom apparaît défavorablement dans diverses polémiques. Proche de la maire du XXe arrondissement Frédérique Calandra, et protégé d’Anne Hidalgo, il a semblé jusqu’à maintenant intouchable, comme s’il bénéficiait d’une protection particulière.

Revenons en arrière : pourtant bien installé depuis 2008 à la mairie du XXe en qualité de Directeur général des services, Didier Conques a été démis de ses fonctions à l’issue d’un ultime scandale en octobre 2018. Depuis son arrivée, son comportement avait été mis en cause dans trois enquêtes internes dirigée par l’Inspection générale des services. Pourquoi l’Inspection de la Ville de Paris, pourtant informée, n’a pas mis un terme plus tôt au management qu’orchestre monsieur Conques « par la terreur et le racisme » selon le Comité justice et liberté pour tous (CJL) ? Candidate de la France insoumise dans le XXe arrondissement aux dernières municipales, Danielle Simonnet avait relayé au Conseil de Paris « plusieurs échos d’agents se plaignant de l’autoritarisme du DGS de la mairie, certains songeant même à entamer des démarches devant les tribunaux pour discrimination ». Mais qu’a donc bien pu commettre Didier Conques ?

Le racisme en commun

Ils sont légions les employés de cette mairie de l’Est parisien et les délégués syndicaux qui rapportent les propos surréalistes tenus par le soutien et proche d’Anne Hidalgo. Cet homme fièrement socialiste cacherait-il un grand raciste dans l’âme ? C’est ce que laisse penser un ensemble de témoignages répandus à travers les médias : ainsi, Metronews titrait-il : « À la mairie du XXe, les agents priés de ne plus "parler arabe"» ; dans Le Parisien, on découvre que lors du mariage entre une femme blanche et un homme noir, Didier Conques se serait fendu d’un : « C’est contre-nature ». Dans 20Minutes, à propos de Roms recueillis à la mairie après un incendie : « Ils sentent fort ces gens-là », avant d’ordonner aux employés de « surveiller qu’ils ne volent rien ». Un employé est noir ? « Il a estimé qu’Abdou avait le profil d’un videur. Parce qu’il était noir et costaud ». Lorsque le CJL dévoile son enquête, Didier Conques s’indigne d’être « comparé au sénateur RN Stéphane Ravier », pourtant jamais condamné pour racisme. Le Directeur général des « sévices », comme le surnomment en son absence certains agents, porte plainte contre le CJL pour « atteinte à son honneur ».

Harcèlement et drôles de mœurs

En 2018, Sabine Vorin, une femme de ménage originaire d’Afrique et des Antilles, est retrouvée morte dans une bibliothèque de l’arrondissement. Elle avait été mutée ici, quittant son poste et sa « famille » de collègues de la mairie du XXe où elle aurait été victime, selon plusieurs associations et syndicats, de « remarques racistes, sexistes et grossophobes, proférées par le directeur général des services », autrement dit Didier Conques. Danielle Simonnet avait alors lancé un appel à témoigner pour briser l’omerta : d’après certains employés dont son chef direct, monsieur Conques l’aurait surnommée « la grosse noire qui pue ». Sabine Vorin racontait elle-même subir les remarques sur son poids, sa couleur de peau de la part de l’ancien DGS chaque fois qu’elle se rendait à nouveau dans la mairie. Lors des funérailles de madame Vorin, Didier Conques était présent, présence qualifiée de « honteuse » par les collègues et le chef de la défunte.

« Quand Didier Conques, DGS du XXe me demandait au sein de la mairie si sous ma robe je portais « des bas ou des collants », Calandra [la maire du XXe, Ndlr] n’a pas réagi comme il se devait. Une fois de plus elle montre que la lutte contre toutes les violences contre les femmes ne l’intéresse pas. »

Côté Hôtel de Ville, aucune réaction. Pourtant, c’est exactement à cette même période qu’une intervenante extérieure à la mairie de Paris, Sophia Hocini, décide d’accuser publiquement l’ancien DGS depuis son compte Twitter en ces termes : « Quand Didier Conques, DGS du XXe me demandait au sein de la mairie si sous ma robe je portais 'des bas ou des collants', Calandra [la maire du XXe, ndlr] n’a pas réagi comme il se devait. Une fois de plus elle montre que la lutte contre toutes les violences contre les femmes ne l’intéresse pas. « Shame ! ». Mais avant elle, Didier Conques a déjà attaqué d’autres cibles : « J’ai en effet eu droit à la carte Premium de la souffrance au travail, la totale sans avoir rien commandé ! » déclare Yanis [le prénom a été modifié], victime supposée de Conques. Que s’est-il donc passé ?

En 2009, Yanis est recruté par la mairie du XXe arrondissement pour devenir agent de logistique générale catégorie C, c’est-à-dire un petit fonctionnaire au bas de l’échelle. Très vite, Didier Conques semble s’intéresser de trop près à lui. Ces propos nous sont encore rapportés par l’association SosFonctionnaireVictime : si M. Conques refuse de serrer la main à la plupart des agents, il ne rechigne cependant pas à « caresser le bras, le dos, palper le haut du buste et à se montrer très tactile » avec Yanis. Si bien que l’employé fraîchement embauché décide de quitter la mairie du XXe pour se soustraire à ses gestes. Et c’est là le début des problèmes administratifs : Yanis, qui était pigiste dans différents médias en sus de son emploi de fonctionnaire, a des réflexes journalistiques : il enregistre quasi-systématiquement et secrètement les échanges qu’il peut avoir avec son DGS en tête-à-tête quand ce dernier le convoque. L’Incorrect a eu accès à certaines retranscriptions d’enregistrements : « Pourquoi vous voulez me quitter ? » entend-on Conques le supplier.

Dans une relation à sens unique, Didier répand la rumeur selon laquelle Yanis serait homosexuel après que sa compagne de l’époque a appelé à la mairie pour signaler l’arrêt maladie de Yanis. Malveillance ou jalousie ? Un soir alors que Yanis range le mobilier d’une salle de la mairie, il se produit ce qui suit : « J’achève de ranger les chaises sur un chariot (…) M. Conques essaie d’empoigner mes testicules en disant ‘votre pantalon tombe, il faut le remonter’ », tout en dirigeant sa main vers les parties intimes de l’agent qui excédé jette la chaise au sol. Selon la plainte dont a pris connaissance l’association chargée du dossier : « Conques a multiplié les gestes de ce type, lui a tiré avec force sur son pantalon au point d’en déchirer la poche arrière, il lui a glissé la main entre les fesses... Toujours par surprise ! ». D’autres témoignages viennent corroborer les dires de Yanis concernant les agressions de Conques. Damien [le prénom a été changé, Ndlr ], un collègue jusque-là resté discret raconte comment le DGS a mimé une sodomie sur lui alors qu’il poussait un charriot de matériel. Un autre jour, alors qu’ils sont seuls dans une pièce de cette vaste mairie, Didier Conques le gifle par deux fois. Mais toujours en l’absence de témoins, lequel des deux, le cadre ou le manutentionnaire, serait-on censé croire ?

La folle mafia d’Anne Hidalgo

Car Didier Conques peut compter sur une défense en béton. Un important dispositif mis est en place par la mairie. Yanis l’affirme : « Malgré la multiplication des alertes, les signalements de syndicats, des articles, Conques n'a jamais été sanctionné alors qu’en tant que DGS il a détruit la carrière de beaucoup d'agents en ayant recours à la calomnie et au mensonge ».

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Yanis dépose plainte contre Didier Conques pour harcèlement moral, sexuel, agressions sexuelles et incitation à la violence en mars 2012. Au Parquet de Paris, il précise ne pas vouloir être interrogé au commissariat du XXe, connaissant la proximité de la police avec la mairie. Des accusations graves qui se retournent contre lui. Toujours selon SosFonctionnaireVictime : « Anne Hidalgo aussitôt informée du dépôt de plainte est entrée dans la boucle : elle a ouvertement essayé de prendre de court l'enquête officielle par une pseudo enquête « faite maison » portant sur le comportement de Conques et surtout du plaignant. On nage en plein délire. L’inspection générale a auditionné une quarantaine de personnes dont une trentaine ne connaissait pas Yanis. Lui a été convoqué et y est allé en toute confiance. Sur place, on lui a demandé d'éteindre son portable et de poser ses affaires dans un coin de la pièce, comme s'il s'agissait de Mohammed Merah, d’un terroriste alors que c'est lui qui avait porté plainte ».

Une situation surréaliste qui perdure. Rien n’est épargné à la victime : « On est revenu longuement sur ses origines, sa religion et sa sexualité. Pendant quatre heures, il est resté enfermé et accablé, pressé de questions dans une pièce au septième étage d’une tour », toujours selon l’association. Une fois de plus, Danielle Simonnet interpelle Anne Hidalgo au Conseil de Paris qui laisse entendre que Yanis est un menteur malgré une plainte très circonstanciée.  

« Madame Hidalgo a demandé une enquête sur Yanis, sur ses activités journalistiques et a voulu le faire passer en conseil de discipline pour le révoquer. Ils se sont déchainés contre lui », poursuit Alexandre, membre de l’association. Ce que confirme l’intéressé : « Didier Conques et la mairie de Paris ont tenté de me faire passer pour un mythomane animé d'une soif de vengeance auprès du Parquet de Paris. Je relate des faits précis qu’il nie de son côté. Plus tard, la mairie de Paris, en découvrant l'existence de ces preuves sans en savoir exactement le contenu, va chercher à me faire passer en Conseil de discipline pour avoir... enregistré et filmé ! » Par trois fois, la mairie cherchera à faire traduire Yanis en Conseil de discipline et ce, avec l’aval d’Anne Hidalgo. Au début des évènements, un cadre l’avait mis en garde : « Fais très attention ! En ce moment, il parle de toi au cabinet, il monte un dossier ». Mais qui est cet « il » ? [...]

L’Incorrect numéro 73

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