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Réponse au député Antoine Léaument (LFI) : en finir avec la vulgate révolutionnaire

Le 21 janvier 1793, Paris est balayé d’un vent glacial. Le ciel est couvert. Aucun rayon de soleil ne perce sur l’actuelle place de la Concorde. Jour funeste pour l’histoire de France. Louis XVI, roi de France, est conduit à l’échafaud après avoir été condamné lors d’un procès inique, constellé de plaidoiries qui laissaient peu de doute quant à l’issue du jugement. À une voix près, le monarque a été condamné à mort. Quelques minutes avant d’être allongé sur la planche, il s’écrie : « Peuple, je meurs innocent ! » Sa voix est rapidement couverte par le bruit des tambours. Le bourreau Sanson jette un dernier regard sur l’infortuné souverain, puis actionne la guillotine. La lame tombe et signe la fin de la monarchie dans le sang.

Depuis, la France ne cesse de panser ses plaies et ne s’est toujours pas remise de ce régicide, prélude à toutes les horreurs à venir, nées des excès de la Révolution française.…

Marche pour la vie 2023 : protéger le faible, c’est fort !

Ce dimanche 22 janvier, le froid glacial n’a pas dissuadé les manifestants pro-vie de se mobiliser à Paris pour montrer leur opposition à la constitutionnalisation de l’IVG et à la légalisation d’une « aide active à mourir », en clair l’euthanasie.

Le rendez-vous est donné au pied de la Tour Montparnasse à 14h. Le cortège doit rejoindre la place Vauban où est installée une grande scène qui accueillera les intervenants comme Guillaume Bernard, professeur d’université, Nicolas Tardy-Joubert, président de MPLV ou encore le docteur Hubert Tesson. C’est aussi sur cette scène que le groupe de rock FTP donnera un concert en plein air.

Lire aussi : La Flotte-en-Ré : il faut sauver la statue de la Vierge Marie !

On dénombre près de 20 000 marcheurs aux profils hétéroclites, même si le style bon chic bon genre reste de rigueur pour la plupart des manifestants. Ce qui est frappant, c’est que toutes les générations sont représentées.…

Dora Moutot et Marguerite Stern : ovaire et contre tous·tes

Vous avez troqué le terme bien connu de « féministe » pour celui de « femelliste ». Que signifie ce néologisme ? Voulez-vous ainsi vous distinguer d’un mouvement féministe devenu parapluie et dont les luttes sont finalement de plus en plus indéfinissables ?

Marguerite Stern : Nous n’avons pas inventé le terme femelliste, il a déjà été utilisé par le passé dans la sphère animaliste, ainsi que par des personnalités comme la psychologue Nicole Roelens ou la militante féministe anglaise Posie Parker qui utilise le terme femalism.

Lire aussi : Dora Moutot : femelliste de gauche

Dora Moutot : Mais effectivement, nous souhaitons nous distinguer d’un mouvement féministe devenu fourre-tout qui est actuellement parasité par le transgenrisme. Sous prétexte d’inclusivité et d’intersectionnalité, le féminisme est devenu le réceptacle de toutes les autres luttes. Nous pensons que c’est une erreur et que cela va à l’encontre de la défense des droits des femmes. …

Romain Molina : « C’est un système qu’il faut changer, pas des personnes »

Avez-vous été surpris par les déclarations de Noël Le Graët ?

Cela fait des années qu’il tient des déclarations hors-sol, lunaires. Il faut rappeler le simple « coup de pinceau » nécessaire pour masquer les taudis de travailleurs au Qatar qu’il avait évoqué, ou ses propos surréalistes sur l’émission d’Élise Lucet, selon lesquels Jean-Pierre Bernes, un agent de joueur avec un casier judiciaire, était en mesure d’exercer son métier, ce qui entre en pleine contradiction avec les statuts de la FFF. Ce n’est donc pas la première déclaration surprenante qu’il prononce, et dans le privé c’est encore pire. Les gens sont choqués car il touche à la figure de Zidane, mais il a été odieux, depuis des années, avec tout le monde.

Par exemple ?

C’est assez léger ce qu’il a dit là, par rapport à ce dont il est capable. Mais ce n’est pas le seul ! Dans les réunions du Comité Exécutif, le Directeur juridique avait crié à Laura Georges : « Toi, ta gueule ! » Dans cette fédération, il n’existe aucun respect pour l’être humain. À une époque, le grand truc de Noël Le Graët était de se vanter devant les journalistes d’appeler directement François Hollande et de court-circuiter son ministre de tutelle, pour montrer qu’il avait l’oreille des puissants.

Lire aussi : Moyen-Orient : sport à balles réelles

L’affaire Le Graët arrive dans un contexte de révélation des dysfonctionnements de la FFF ? Est-il un bouc-émissaire ?

Aujourd’hui, la Fédération Française de Football a l’image désastreuse qu’elle mérite en tous points. Et encore, elle mériterait pire. En touchant à Zidane, une icône pour des millions de gens, il se retrouve seul contre tous. C’est assez rare de voir des politiciens, des joueurs, des anciens joueurs et l’ensemble médiatico-populaire s’offusquer d’une même voix. Mais ils sont beaucoup plus silencieux sur d’autres scandales comme les prestations sexuelles tarifées pour mineurs dans le monde de l’arbitrage couvertes par la Fédération (1). [...]

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Joseph Thouvenel : « Le gouvernement agit sous l’effet de l’idéologie qui lui masque la réalité »

Que pensez-vous de la réforme des retraites ?

L’angle mort le plus regrettable de cette réforme est l’emploi des seniors. Beaucoup de gens ne trouvent plus de travail après 50 ans. J’avais tout à l’heure dans mon bureau quelqu’un dans cette tranche d’âge qui n’obtient plus que des petites missions, ce qui ne lui permet plus que de vivoter. Tant qu’on n’a pas réglé le problème de l’emploi des seniors, c’est une aberration de demander aux gens de travailler plus longtemps. Pour travailler plus longtemps, il faut avoir un travail.

Le fond de ce projet de loi consiste par ailleurs pour l’État à réduire son déficit. Ce sont les caisses de la fonction publique qui manquent d’argent, pas celles du privé. On vient demander aux salariés du privé de fournir encore des efforts alors que leurs caisses ne sont pas du tout en danger.

Lire aussi : Familles nombreuses, réversion : la réforme des retraites est mal partie

Contestez-vous le fait qu’il existe une urgence à rééquilibrer les comptes, et peut-on les rééquilibrer sans augmenter l’âge de départ à la retraite ?

Ils sont déjà équilibrés. Il faut regarder le dernier rapport du COR (Conseil d’orientation des retraites) où l’on voit que, pour le dernier trimestre de 2021, les chiffres les plus récents dont on dispose, il y a un excédent de neuf cents millions d’euros. Rien d’un déficit donc. Pour l’année 2022, cet excédent sera probablement autour de deux milliards. Il y a cependant des caisses qui sont structurellement déficitaires, comme celles de la SNCF et d’autres liées à des structures administratives. Là, il y a sûrement des efforts à faire. Les salariés du privé ont deux systèmes obligatoires. Le principal est celui de la CNAV, la Caisse nationale d’allocation vieillesse, qui en 2020 avait un déficit de 3 %, c’est-à-dire négligeable. [...]

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La Flotte-en-Ré : il faut sauver la statue de la Vierge Marie !

En hiver dernier, c’était la statue de saint Michel des Sables d’Olonne qui devait être déboulonnée à la suite d’une décision de justice de la Cour administrative d’appel de Nantes. La cause de l’archange avait mobilisé de nombreuses personnalités politiques (Éric Zemmour, Philippe de Villiers, Patrick Buisson, etc) et associations comme Touche pas à ma statue ou encore SOS Calvaires.

Aujourd’hui, c’est la statue de la Vierge de la Flotte-en-Ré qui est menacée de disparition. En effet, la Cour administrative d’appel de Bordeaux vient de confirmer la décision de justice de mars 2022 du tribunal administratif de Poitiers, qui ordonnait à la commune le retrait de la statue de la Vierge dans un délai de six mois. C’est l’association laïcarde et soixante-huitarde de la Fédération Nationale de la Libre Pensée qui a intenté une action en justice au nom de la défense de la laïcité, sur le motif de la violation de la loi de 1905 de séparation de l’Église et de l’État. C’est cette même association qui s’était opposée à l’ajout d’une croix sur la statue du pape Jean-Paul II à Ploërmel, et avait milité pour le déboulonnage de saint Michel.

Le juge administratif a conclu que « la statue se trouve sur un emplacement public au sens des dispositions de l’article de loi concernant la séparation des Églises et de l’État, dès lors que le terrain d’implantation de l’édifice relève du domaine de la commune. Or, ces dispositions législatives s’opposent en principe à l’installation, par les personnes publiques, d’un signe ou emblème manifestant la reconnaissance d’un culte ou marquant une préférence religieuse dans un emplacement public ».[...]

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Identité : chouineur

C’est marrant comme certaines terres sont faites pour boire le sang. Les lieux sur lesquels se déroulent actuellement les combats en Ukraine sont ceux où sont tombés le plus d’hommes, au mètre carré, durant la Seconde Guerre mondiale (7 millions). Avant cela les ploucs du coin avaient subi l’Holodomor (entre 2,5 et 6 millions de morts) ainsi que différentes merveilles de l’esprit si inventif des communistes pour assassiner leur prochain. Aujourd’hui, dans les mêmes lieux, la guerre contre Poutine aurait déjà fait 45 000 victimes. Pas mal ! C’est même un très bon début ! 

En France, la guerre en Ukraine aura fracturé certains pans de la société. Aux « extrêmes » notamment, droite et gauche. Pro- Russes contre pro-Ukrainiens. Mais là où les deux camps se rejoignent, c’est sur la fascination pour ces hommes de l’Est. Pour la dévastation et le sens du tragique des Slaves. Chaque intervention de Zelensky s’achève sur un « Gloire à l’Ukraine ! » qui fait gonfler du slip alors que le calme et la virilité poutiniens hypnotisent tout autant le camp d’en face. Ce soudain éblouissement pour le monde slave s’explique par le négatif que ce conflit renvoie à nos sociétés occidentales. Car là où les Ukrainiens et les Russes ne rêvent que de gloire et de conquêtes, nos enfants, nos femmes sont, eux, fascinés par le statut de victime. [...]

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Pierre Téqui, aumônier de prison : « Les détenus finissent par former une Église »

Vous êtes aumônier de prison, une mission difficile. Est-elle aussi enrichissante ? Qu’avez-vous appris sur les hommes, sur notre société ?

Je ne dirais pas que cette mission est difficile. La prison est bien sûr un univers difficile, où l’on purge sa peine – expression éloquente – mais être aumônier n’est pas plus difficile que d’autres missions d’Église auprès des malades ou des pauvres. Tout est une question de charisme. Il me serait bien plus difficile de m’occuper du catéchisme. Mais, évidemment, tout le monde ne peut pas être aumônier de prison. L’univers carcéral fait peur. La prison charrie un imaginaire qui rebute les gens. La prison où je me rends le week-end est entourée d’un mur, nu, austère, pensé par l’architecte pour être une rupture au cœur de la ville. Ce sont ces murs qui sont la première difficulté : ils constituent une barrière entre le monde du dedans et le nôtre, celui du dehors. La mission de l’aumônier rejoint l’étymologie de « religion ». Il s’agit de « relier » ces deux mondes. Au cœur de la détention, nous sommes « signe d’Évangile » ; c’est-à-dire que nous venons rappeler à ces hommes retranchés de la société qu’ils n’ont pas été retranchés de l’amour et de la miséricorde de Dieu.

Au cœur de la détention, nous sommes « signe d’Évangile » ; c’est-à-dire que nous venons rappeler à ces hommes retranchés de la société qu’ils n’ont pas été retranchés de l’amour et de la miséricorde de Dieu.

Vous avez en revanche bien raison de sous-entendre que cette mission est enrichissante. Je me dis très souvent que les détenus m’évangélisent bien davantage que je le fais. Lorsque l’un d’eux demande le baptême la cérémonie me bouleverse. Étant le témoin de leur parcours de foi, je suis aussi le témoin de l’action de Dieu au cœur de leur vie brisée. Chaque semaine, j’ai à l’esprit ce passage du Psaume 50 : « Tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé ».

À gauche, on entend souvent la petite musique abolitionniste. De l’autre côté, à droite, on décrit souvent les prisons comme des « hôtels ». Qu’en est-il réellement ?

 Effectivement. C’est assez rare d’entendre une parole politique pertinente au sujet des prisons. Mais c’est assez normal : encore une fois, la prison est un repoussoir. Dès lors, la plupart des personnes qui parlent de cet univers n’en savent rien. Depuis la loi du 15 juin 2000, les députés et sénateurs sont autorisés à visiter les prisons à tout moment. Il serait bon qu’ils usent de ce droit. [...]

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L’Incorrect numéro 73

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