
Les récentes agressions de policiers à Champigny, diffusées sur les réseaux sociaux par des « observateurs » qui filmèrent, notamment, les brutalités infligées à une policière jetée à terre, ont attiré l’attention sur un phénomène qui a depuis des années une ampleur effrayante : les outrages et violences à dépositaires de l’autorité. Aux raisons invoquées couramment pour sévir plus sévèrement contre ces crimes et délits, l’économiste peut en ajouter une : les dégâts économiques provoqués par ces actes sont considérables, et engager des moyens accrus pour en diminuer la fréquence et la gravité constituerait en quelque sorte un investissement très rentable. Je m’appuierai pour le montrer sur la partie ad hoc d’une étude sur le coût du crime et de la délinquance réalisée par mes soins en 2016 à la demande de l’Institut pour la justice, et actualisée sur ce point pour tenir compte des dernières données disponibles.












