Skip to content
Paris 2024 : les ratés du marathon

Après le « mariage pour tous » et la « PMA pour toutes », la France inaugurera le « Marathon pour tous » en 2024. Lors des futurs Jeux Olympiques, la course de 42 km sera en effet ouverte aux sportifs amateurs, lesquels auront plusieurs opportunités de gagner leur place au cours des prochains mois. Les premiers dossards ont été mis en jeu le 31 octobre, à l’occasion d’une poursuite de 5000 mètres au protocole ubuesque. Chaque participant a d’abord dû communiquer sa vitesse prévisionnelle, évaluée de façon autonome et arbitraire. Des paliers de départ ont été prévus d’après les déclarations des aspirants, de sorte que les plus lents s’élancent en premier et les plus rapides en dernier. L’ultime coureur n’était autre que le champion olympique Eliud Kipchoge, et seuls les candidats ayant franchi la ligne d’arrivée avant l’athlète kenyan devaient obtenir leur ticket pour les JO. […]

Suite aux événements du 31 octobre, une pétition visant à « rétablir l’équité pour l’obtention du dossard » a été mise en ligne

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
De l’effacement irréversible de la langue française dans l’espace public

La polémique a éclaté instantanément. Laure Adler à Franz-Olivier Giesbert : « Vous êtes blanc. Et fier de l’être. Et y a pas assez de blancs autour de vous ». La raison de cette invective ? FOG, présent aux côtés d’Adler dans l’émission de Karim Rissouli, C politique, avait avoué « avoir le cœur serré » à Marseille, ville où il réside, car il n’entendait plus parler français lorsqu’il se rendait à pied à la gare Saint-Charles en passant par la Canebière… Pauvre Franz-Olivier Giesbert, qui a pourtant donné tous les gages nécessaires pour être classé dans le camp du bien : cosmopolite, amoureux de Marseille et de la diversité, opposant à Zemmour, mais qui n’est pas parvenu à montrer combien il pouvait être naturel d’entendre parler français lorsqu’on vit en France, et qui s’est vu taxer de suprématisme blanc par une demi-savante idéologiquement cadavérique.

Le français est la langue publique, impersonnelle, extra-communautaire, celle du boulot, des administrations, des inconnus

Que penser de Laure Adler ? Rien, si ce n’est ce qu’en pense le misogyne Schopenhauer dans L’Art de l’insulte, c’est-à-dire qu’elle fait partie de ces femmes « dont notre galanterie vieille France et notre vénération douteuse […] n’ont servi qu’à les rendre si arrogantes et brutales qu’elles nous rappellent parfois les singes sacrés de Bénarès qui, conscients d’être sacrés et invulnérables, se croient tout permis ». Le sujet n’est en effet ni Adler, ni le brave FOG qui peine tant et tant à s’extirper de l’emprise tyrannique du journalisme « bon teint ». Le sujet, le véritable sujet, c’est le constat qu’il pose : quand je me rends à la gare Saint-Charles, je n’entends presque plus parler français. Le français disparaît inexorablement, dans nos rues, sur les places de nos centres-villes, dans nos cafés, nos restaurants, nos boutiques. Qui n’a pas vécu pareille expérience ? Moi-même, la dernière fois que je me suis rendu chez H&M pour acheter un vêtement à ma fille, je n’ai pas entendu parler français. Pas un mot. Les langues et dialectes africains et maghrébins se mélangeaient harmonieusement, je dois en convenir, mais de langue française, il n’y avait point. Et là, une fois qu’on a dit cela, une fois qu’on a posé ce constat, et qu’on est passé sous les fourches caudines et moralisantes de l’homme de gauche, l’homme de droite est censé voler à notre secours et déclarer : il faut vérifier que les personnes désireuses d’entrer sur notre territoire maîtrisent correctement l’usage du français. Comment faire comprendre à ce brave homme de droite que ça ne résoudra pas le problème ? [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Divorcer sur les zéros sociaux

La footballeuse de 31 ans qui a eu pour particularité de jouer au FCF Hénin-Beaumont lors de la saison 2007-2008 a été la victime d’une agression ultra-violente le 4 novembre. Sa coéquipière Aminata Diallo a d’ailleurs failli y laisser la peau. Un temps soupçonnée d’avoir été le cerveau de cette opération pour se débarrasser d’une rivale elle a finalement été disculpée après la révélation des vraies raisons ayant présidé à cette agression. Au terme d’une intense polémique alimentée sur Twitter par le journaliste sportif spécialiste des embrouilles Romain Molina, la vérité a fini par éclater : Kheira Hamraoui était la maîtresse d’Éric Abidal et possédait un portable au nom du joueur ! [...]

Lire aussi : Les réseaux sociaux ouverts sont-ils morts ? Le cas Twitter en question.

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Agression de Thaïs d’Escufon : « Il m’a demandé une fellation »

Pour lire la suite de L’Incotidien et pour continuer à le recevoir chaque soir : abonnez-vous


Alors que vous rentriez de votre séance de sport, un homme que vous ne connaissez pas s’est introduit à votre domicile et s’y est enfermé avec vous. Pouvez-vous raconter brièvement ce qu’il vous est arrivé ?

Alors que je revenais chez moi, je me suis arrêtée devant l’entrée pour passer un coup de fil. Concentrée sur mon appel, et alors que je m’apprêtais à refermer la porte, je vois l’espace d’un instant une ombre, qui se dirige très rapidement vers moi. L’individu me pousse et s’introduit dans mon appartement. Sidérée, j’ai un court moment de flottement dont profite l’homme en question pour m’arracher mon téléphone que j’avais dans les mains. Il referme alors la porte.

Me regardant, il m’interpelle : « N’aie pas peur, je ne vais pas te faire de mal, je veux simplement me cacher parce que je suis poursuivi ».…

Fête de la liberté : on moissonne les morts

Il ne leur a pas fallu longtemps : on sait à quel point nos valeurs séculaires sont solubles dans les cadavres empilés, dans la terreur agglomérée au sol, dans les menstrues d’une histoire qui bégaie. Ce sera donc la « Fête de la Liberté », un concert annoncé en grande pompe sur France 2 et diffusé en prime quelques jours après l’anniversaire de l’attentat du 13 novembre. Pas une cérémonie pour pleurer nos morts, non : une fête pour célébrer nos valeurs au contraire, pour applaudir la liberté à l’intérieur d’un mausolée, à coups de stimuli compassionnels et de chansonnettes miteuses. Une vraie fête de fin d’année d’école communale aux dimensions d’un pays, histoire de rappeler aux Français qu’ils sont le « peuple de la Liberté », au cas où les énucléations de Gilets jaunes le leur auraient fait oublier. La « Fête de la Liberté » : rien qu’à voir ces deux mots ensemble, on tremble : des images de guillotines, de carmagnoles sanglantes, de danses barbares autour de tabernacles crevés nous viennent en tête. Et on n’est pas loin du compte : la maîtresse de cérémonie n’est autre que la lugubre Daphné Burki, qui a fait du chemin depuis ses chroniques bobo-chic au Grand Journal de Canal +. […]

Lire aussi : Quotidien : la conjuration des avortons

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Affaire Pinot-Schmitt : toutes victimes, tous coupables !

Pendant plusieurs jours, nos médias ont commenté le doigt d’honneur d’Éric Zemmour ! Pensez-donc : qui fait un doigt d’honneur dans un moment d’énervement prouve par là-même qu’il ne maîtrise pas ses mains, et qui ne maîtrise pas ses mains court le risque d’appuyer par mégarde sur le bouton nucléaire (qui, comme chacun le sait, est sur le bureau du président de la République, à côté du bol de fraises Tagada). La conséquence est imparable et fut énoncée bravement par Gilles Bouleau. Le présentateur de TF1 a bien mérité de la patrie.

Tout cela est bel et bon. En revanche, je n’ai entendu aucun de ces mêmes commentateurs piper mot au sujet de l’agression sauvage dont s’est rendue coupable la ministre des Sports, Roxana Maracineanu envers la présomption d’innocence. Une agression qui, pourtant, devrait tous nous faire froid dans le dos. De quoi s’agit-il ?

La judoka Margaux Pinot a accusé son compagnon, Alain Schmitt, également judoka professionnel, de l’avoir tabassé. « Dans la nuit de samedi à dimanche, j’ai été victime d’une agression à mon domicile par mon compagnon et entraîneur. J’ai été insultée, rouée de coups de poings, ma tête a été frappée au sol à plusieurs reprises. Et finalement étranglée », a-t-elle affirmé sur Twitter, en exhibant son visage tuméfié.

Le tribunal correctionnel de Bobigny a donc jugé Alain Schmitt en comparution immédiate, mais a relaxé ce dernier en estimant n'avoir pas assez de preuves de sa culpabilité. Le parquet a fait appel de cette relaxe. Le lendemain, Roxana Maracineanu a déclaré : «  Vu la procédure qui est en cours et l'indépendance de la justice, dans ma position de ministre je ne peux pas m'exprimer sur la procédure qui est en cours », tout en ajoutant qu’elle apportait son soutien à « Margaux qui, pour moi, est clairement victime dans ce qui s'est passé. » [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Les lichens sont-ils de droite ?

Il y a peu de temps, j’étais dans un cimetière. Nous enterrions un mari, un père, un frère, un ami… Le cimetière était petit, villageois et familier?: vieilles tombes au bord de la ruine, marbres modernes luisants et froids, inscriptions lisibles, à moitié effacées ou même fondues, et toutes ces plaques, aux poèmes convenus et navrants.

Alors que nous nous dirigions vers la fosse, nos pas marquant un sol sableux, je regardai les vieilles croix de pierre grise, mate et comme adoucie par le temps. Les lichens jaunes, verts et gris les constellaient discrètement, minuscules galaxies végétales apposées sur un symbole qui défie le temps et l’espace. Elles croissent aussi lentement que la lumière des étoiles lointaines réussit à nous atteindre. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Woke sive natura

Au fond, le wokisme, et par là les théories du genre et autres études postcoloniales, révèle moins un réarrangement de la notion de norme déterminé par le postmodernisme et l’éclatement kaléidoscopique de la vérité sous les coups de marteau de Nietzsche que leur détournement au profit d’une nature hypostasiée à laquelle les wokes laissent libre cours, car, prisonniers d’un naturalisme foncier excluant la morale de la Faute et tout surplomb qui ne soit pas déjà le chaînon d’une causalité infinie, tout à la fin ne peut que se réordonner ici-bas. Tout change et se redéfinit sans cesse, identité, sexualité, race, genre, tout peut changer puisque tout s’équivaut à hauteur de soi. S’il n’y a de nature que ce que nous en faisons, alors il faut admettre que la nature ne peut être abîmée, qu’elle est en son for inaltérable et que rien ne se perd quand tout se transforme.

On pourrait prendre les wokes pour les prolégomènes du post humain, ils sont simplement l'homme réduit à sa dimension d'espèce

C’est une banalité de dire que les wokes refusent le tragique de la condition humaine et qu’ils sont simplement des volontaristes purs asservis par leur ego, tant ce refus par son affirmation grotesque et bruyante ressemble en tout point au refoulement et au déni révélant qu’ils y succombent peut-être plus qu’aucun autre. Le tragique est un ordre païen, l’acceptation que nos actes ne changent jamais rien au destin, qu’il n’existe pas de catastrophes, de crimes, ni de scandales qui ne soient déjà prévus, infoutus de dérouter le fleuve de son cours. Dire que la nature d’un humain est ce qu’il en fait, sans que ce qu’il en fasse puisse l’altérer et la menacer de telle sorte qu’elle puisse être annihilée pour toujours et à jamais, revient à faire de la nature un premier moteur susceptible de n’être appréhendé qu’au travers d’un vocabulaire emprunté à la théologie négative : la nature n’est pas définissable, elle n’est pas mortelle, elle n’est pas circonscrite, elle est infinie, elle ne commence pas ni ne s’achève, la nature c’est Dieu, et ce dieu c’est le monde qui se comprend lui-même et possède ses propres lumières, comme le fou possède sa propre raison qu’il ne peut communiquer à personne, mais dont la logique interne le convainc de n’en être pas dépourvu. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile

L’Incorrect numéro 73

Retrouvez le magazine de ce mois ci en format

numérique ou papier selon votre préférence.

Retrouvez les numéros précédents

Pin It on Pinterest