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Une histoire d’amour et de désir : notre critique
Une histoire d’amour et de désir suit la passion naissante de deux étudiants d’origine maghrébine en première année de littérature arabe à la Sorbonne, avec toutes les difficultés qui l’accompagnent. Ne vous fiez pas à ce synopsis inquiétant ; Leyla Bouzid nous livre avec son deuxième long-métrage un film d’apprentissage sensible et profond. En plus d’éviter les clichés victimaires sur l’immigration et de montrer le désastre du déracinement auquel elle aboutit, l’œuvre se hisse à la hauteur de son titre ambitieux et suscite une réflexion riche sur les rapports complexes entre amour passion et désir charnel. [...]
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Chers camarades : notre critique
Après un Michel Ange d’une rigueur esthétique éblouissante mais manquant sans doute un peu de fibres, Konchalovski livre enfin son film-somme, l’aboutissement d’une carrière d’outsider du grand cinéma russe. Frère de Nikita Mikhalkov et élève de Tarkovski, Andreï Konchalovski est toujours resté à l’ombre de ses maîtres : il n’a pourtant jamais cessé de tourner depuis les années 60, avec une régularité presque métronomique, aussi prolifique que touche-à-tout. On lui connaît même un curieux passage à l’ouest (Runaway Train et Tango & Cash, pur buddy movie avec Stallone et Kurt Russell !) [...]
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Pour l’éternité : notre critique
Roy Andersson fait du Roy Andersson, et c’est ce qui continue de nous plaire film après film. Cette succession de vignettes entièrement filmées en studio, qui mélange habilement les trucages numériques et les vieilles techniques éprouvées est d’une contemporanéité à toute épreuve. En quelques minutes, Andersson opérant comme une lucarne ouverte sur un monde parallèle, reflet déformé de notre réalité, fonctionnant à vide comme un mécanisme d’horloge qui continuerait de cliqueter même après la fin des temps. [...]
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La Terre des hommes : notre critique
Constance veut sauver la ferme de son père et pour cela, elle a besoin du soutien d’un homme influent du monde agricole bourguignon, qui profite de la vulnérabilité de la jeune femme pour abuser d’elle sexuellement. La Terre des hommes est un film poignant et subtil. La ruralité y est dépeinte avec une grande justesse, sans aucun parisianisme, dans la complexité des rapports de pouvoirs qui la déchirent, mais aussi dans sa beauté profonde. [...]
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Éditorial culture de septembre : Rendez-vous sur l’embarcadère

Cet été, j’eus la surprise de lire une citation de Virginie Despentes. C’était à Genève, dans un bar conquis par les « idéaux » néo-progressistes, à l’étage, j’avais d’abord emprunté la porte de droite pour me rendre aux toilettes, ayant croisé deux jeunes femmes qui étaient sorties par la porte de gauche, mais, découvrant, interdit, une fois dans la pièce de droite, que sur la porte centrale, dont je m’apprêtais à tirer la poignée, il était inscrit en capitales menaçantes que l’endroit était « RÉSERVÉ AUX FEMMES », j’avais fait demi-tour, m’étais retrouvé à nouveau dans le couloir où une serveuse m’avait désigné la pièce dont je sortais avec un froncement de sourcil réprobateur, pour m’avertir que c’était bien là la direction à prendre lors - qu’on était de sexe masculin, alors j’avais opéré un nouveau revirement, assez déboussolé, pour admettre que les responsables de l’établissement avaient voulu réserver un WC aux femmes au milieu de l’espace alloué aux hommes afin que ceux-ci comprissent que leur règne appartenait bien au passé, au point même que les femmes, désormais, auraient loisir d’aller pisser au milieu de leurs espaces d’intimité si cela leur chantait – marque archaïque de domination territoriale –, et sans qu’eux, en revanche, ne pussent jamais fouler le sol du sanctuaire des commodités féminines, alors, résigné et me faisant la réflexion qu’on choisissait les terrains de lutte qu’on pouvait, j’avais poussé la porte du WC non réservé aux femmes dans les toilettes hommes, et c’est donc là, à peine débraillé, que j’étais tombé sur une citation de Virginie Despentes couvrant tout le gauche du lieu d’aisance, rassuré de constater qu’au moins, ces bistrotiers helvètes aux engagements farouches avaient saisi quelle était la place adéquate pour l’autrice française de King Kong Théorie : aux chiottes. Après que je me fus soulagé, la méditation de collégienne nerveuse rédigée en blanc sur le mur noir n’était pourtant plus signée que par « GIN E TE ».

Lire aussi : Éditorial culture de l’été : contre la culture

C’est la rentrée, il est temps de redescendre en salle, et nous qui sommes également des restaurateurs, quoique dans une autre acception du terme, nous qui nous soucions également de réorganiser l’espace, nous avons pris quelques bonnes résolutions, comme de continuer à tirer dans le tas. S’il faut définir des « tendances », on peut remarquer qu’en ce beau mois de septembre 2021 la redécouverte de la France périphérique comme lieu littéraire se poursuit, que le cinéma français est pris en otage par les fiottes victimaires et que l’obsession de l’apocalypse ne nous quitte pas. Belle nouvelle, pour une fois, aucune progéniture célèbre n’est venue régler ses comptes à coups de navet littéraire, on respire un peu... Il se pourrait aussi que d’anciennes transes reviennent nous hanter et que Louis XVI soit toujours vivant. Voici, en somme, l’essentiel des actualités.

Alors taillez vos crayons, aiguisez vos lames, réglez vos montres sur minuit moins deux, de grands défis nous attendent et beaucoup d’œuvres méritent d’être inspectées avec attention pour ce qu’elles traduisent de l’esprit du temps ou parce qu’elles immunisent contre sa vulgarité. Gardez votre air insolent, votre œil tragique, et rendez-vous sur l’embarcadère. [...]

Station opéra : Camille Saint-Saëns, un génie français
Tous les grands esprits n’ont pas droit aux célébrations. Le centenaire de Camille Saint-Saëns, mort en 1921, était l’occasion de faire revivre une œuvre foisonnante : de ses six cents titres, seule une vingtaine sont régulièrement à l’affiche. Mais la commémoration sera bien mince, surtout en matière de musique vocale, pour l’auteur de treize opéras qui déclarait : « La véritable vie musicale est au théâtre ». Samson et Dalila est au programme du Festival d’Orange cet été. L’Opéra de Rouen prévoit une version concert de Phryné. Quelques théâtres européens ont dû annuler les représentations prévues de Frédégonde, Les Barbares et Henry VIII. [...]
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La France truquée de Bruno Dumont

La plus grande méprise qu’on puisse faire sur France de Bruno Dumont, c’est sûrement de croire son dossier de presse : non, Dumont ne s’intéresse pas à la télévision, ni aux chaînes d’info en continu et encore moins à notre politique contemporaine. Non, Dumont ne brosse pas un portrait des médias « au vitriol ». Dumont s’en fout. Dumont fait du Dumont. Il n’a pas probablement pas allumé sa télévision depuis les années 80, comme le prouve sa vision candide et complètement surannée d’une journaliste « star » : France de Meurs, incarnée par Léa Seydoux, n’est jamais qu’une poupée de chiffon, sans aucune vraisemblance, dont le cinéaste s’amuse à changer les toilettes presque à chaque plan avec un fétichisme maniaque.

Qui peut croire un seul instant à cette présentatrice en total look Dior qui passe son temps entre les studios de télévision et les scènes de guerre au Maghreb ? C’est sans doute là la principale qualité et la principale faiblesse du film : Dumont envoie balader toute vraisemblance dès les premières minutes de son film (grotesque scène avec Macron) et nous emmène dans son « Dumont-verse », un univers truqué, conçu pour la parabole, au surréalisme parfois truculent et parfois extrêmement paresseux. [...]

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La pop contemporaine est-elle transgressive ? De Grimes à Halsey

La pop est devenue plus totalitaire que jamais. Connu pour sa critique radicale de la musique populaire, et même plus largement de la culture populaire, Theodor Adorno aurait probablement viscéralement haï notre époque, où non seulement ces formes d’expression sont estimées de la même manière que la culture savante, mais atteignent aussi une qualité de plus en plus discutable. À propos des « tubes » de la pop qu’il estime enfermés dans des « schèmes standards » et des « modèles stéréotypés », l’auteur de La Dialectique de la raison écrivait que « la musique populaire prive l’auditeur de sa spontanéité et provoque des réflexes conditionnés (…) La construction schématique impose la façon dont il doit écouter en même temps qu’il rend tout effort pour écouter inutile ».

Paradoxalement, ce que nous dit Adorno est précisément ce que Trent Reznor a expliqué à la jeune Hasley avant de produire son album If I Cant Have Love, I Want Power, ainsi qu’elle a expliqué au célèbre magazine britannique New Musical Express :

« Il m’a d’abord dit qu’il serait peut-être préférable qu’il ne soit pas impliqué dans la conception de mon album quand il a écouté les premières maquettes, car il le trouvait bien en l’état.

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