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Joy Division : Enquête sur un météore

Joy Division, c’est avant tout un décor, en l’occurrence celui de Manchester au détour des années 1970, ainsi que les banlieues de Macclesfield et Salford d’où étaient originaires les quatre membres : Bernard Sumner (guitare), Peter Hook (basse), Stephen Morris (batterie) et Ian Curtis (chant). Cette ville a été le cœur de la Révolution industrielle, à la pointe question innovation, mais également en première ligne en matière de déshumanisation des grands pôles urbains et de conditions de vie exécrables de la plèbe.

En 1975, c’est dans une ville crasseuse, polluée, tendue, minée par la pauvreté et la violence qu’évoluent les futurs Joy Division. Les usines désaffectées et les taudis côtoient les bâtiments en ruine, vestiges des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, bientôt remplacés par des barres en béton dystopiques. Au sujet de ce décor de rêve, Bernard Sumner déclare ne pas avoir vu un arbre avant ses neuf ans et ajoute : « De façon plus ou moins consciente, la laideur environnante te donnait une grande soif de beauté ». Il faut dire qu’entre les grands-parents traumatisés par la guerre, les proches malades ou alcooliques et les bagarres de rue, les disques de rock qu’on s’échangeait à l’époque étaient, pour ainsi dire, l’unique fenêtre sur autre chose que cet horizon sclérosé.

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Petit vampire : notre critique

Le prolifique Joann Sfar n’en est pas à sa première adaptation de BD : on sent avec Petit Vampire que son studio d’animation est une affaire qui roule, peut-être un peu trop proprement. On peut en effet regretter que sa frénésie graphique, son univers tout en esquisses chatoyantes et en hachures impressionnistes ne soit pas mieux rendu par l’animation. Ici, la direction artistique fait le choix d’une certaine convenance, sans doute pour ne pas effrayer les tous petits, qui sont la première cible de ce dessin-animé sans véritable surprise. On y trouve pourtant tout ce qu’il faut pour remplir le cahier des charges : monstres mignons, amitié inter-espèces, farandoles nocturnes et bateaux corsaires volants…

Lire aussi : Le Diable, tout le temps : notre critique [...]

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Le Diable, tout le temps : notre critique

On ne pensait pas Netflix capable de tant d’audace. Imaginez une Amérique d’après-guerre, dans un Sud becté par la médiocrité humaine, où l’on croise anciens combattants, dévots, tueurs en série, shérif véreux et pasteur douteux. Avec un scénario étalé sur vingt ans, Le Diable, tout le temps (adapté du roman du même nom de Donald Ray Pollock) entremêle plusieurs histoires multi-générationnelles dans une ambiance poisseuse sans mégoter sur la cruauté.

Lire aussi : Drunk : notre critique

[...]
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EC Comics : quand la BD se déchaîne

En 1942, Max Gaines lance Educational Comics qui édite principalement des bandes dessinées religieuses et historiques à destination des églises et des écoles. Cinq ans plus tard, il se noie lors d’un accident de bateau et c’est à son fils William de reprendre les rênes de l’entreprise paternelle. Celui que l’on n’attendait pas et qui se consacrait jusque-là à des études de chimie à l’université de New York, va transformer le « E » de EC en « Entertaining », et en passant de l’éducatif au divertissant, va bouleverser l’esprit de la maison.

Bill Gaines s’attaque au fantastique et à l’horreur avec des publications telles que Tales From The Crypt, The Haunt of Fear et The Vault of Horror, aux histoires de guerres avec Frontine Combat et Two-fisted tales au polar avec Schock Supenstories et à la science-fiction avec Weird Science et Weird Fantasy. Doté d’un grand sens de l’observation de ses contemporains et d’une imagination débridée, Bill Gaines offre des amorces d’histoires à ses deux scénaristes attitrés, Al Felstein et Harvey Kurtzman, qui développent. William Gaines en vient aussi à adapter les intrigues sophistiquées des nouvelles de Ray Bradbury à une époque où la concurrence en est toujours à publier les exploits de héros manichéens. [...]

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« La Révolution » sur Netflix, ou le totalitarisme en marche

Le catéchisme gauchiste nous rabat les oreilles avec la Révolution française, acte de naissance supposé de la Liberté : jusqu’alors, les rois avaient exercé une tyrannie sans limites sur le pauvre peuple français, esclave de la bigoterie religieuse et de l’égoïsme aristocratique, livré à l’ignorance et à la faim, à la superstition et au crime. Avant Robespierre le déluge, nous enseigne-t-on encore à l’école, avec le plus candide sentiment de vérité. Les communistes poussent la supercherie un cran plus loin encore : petite sœur de son illustre aînée, la Révolution d’octobre 1917 a rétabli l’égalité native entre tous les hommes, mis dans les fers par un complot des forces dominantes qui n’a que trop duré. Plus c’est gros, plus ça passe.

Dans Penser la Révolution, le brillant historien François Furet botte les fesses de toute l’historiographie marxiste, désinformatrice en chef, et nous appelle à sortir de la métaphysique révolutionnaire pour entrer dans un débat plus sérieux, et aux conséquences autrement plus importantes : la Révolution française est-elle véritablement une rupture d’avec l’Ancien Régime ? Ou couronne-t-elle des dynamiques politiques et sociales déjà à l’œuvre dans la France prérévolutionnaire ?

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Gaspar Noé est-il une lumière ?

NON. IL NOUS RESSORT TOUJOURS LE MÊME SPOT.

Gaspar Noé aime les situations de crise. Depuis au moins Irréversible, son écriture s’attache à élaborer des séquences critiques, des situations fatales, qui éclairent les pires aspects de l’humanité, avec toujours une explosion finale de violence morale et physique, le tout souligné par une mise en scène expressionniste qui se répand dans les camaïeux de rouge et dans l’ivresse opératique. Noé est un cinéaste de l’éprouvette et de l’installation : il crée un espace critique puis observe ses acteurs s’y débattre, entomologiste sadique et moral à la fois. Si la formule est efficace, elle semble piétiner un peu depuis Climax. Dans Lux Æterna, Noé botte en touche en invoquant le discours méta-filmique et en thésaurisant le septième art à la façon de Godard dans Histoires du Cinéma. Las, le film ne surprend pas vraiment et le procédé, cette fois-ci, paraît artificiel. Ses effets de manche habituels – stroboscope, jeu outré des acteurs, cartons révérencieux – paraissent maintenant un peu vains. MO [...]

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Sing me a song : notre critique
Le Bhoutan niché dans les hauteurs de l’Himalaya semblait encore il y a peu préservé du mondialisme. Une installation de réseau électrique plus tard, les smartphones sont dans toutes les mains, y compris celles des petits moines bouddhistes. Le documentariste Thomas Balmès filme ce sujet rebattu avec passion et s’attache notamment aux pas d’un jeune moine romantique qui, à distance, tombe amoureux d’une jeune chanteuse. Quittera-t-il son monastère pour céder aux lumières de la ville ? [...]
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Drunk : notre critique
Quatre professeurs de lycée se lancent un curieux défi afin de combattre la crise de la quarantaine : boire toute la journée, y compris pendant leurs cours, persuadés que maintenir une alcoolémie minimum leur permettra de tirer le meilleur d’eux-mêmes. Sur cette idée simple mais casse-gueule, Thomas Vinterberg tisse un joli conte social et excelle dans la peinture de l’intime. [...]
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