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Alice Cordier : « Être féministe aujourd’hui, c’est être politiquement incorrect »

Quel message vouliez-vous faire passer avec cette affiche ? Et vous attendiez-vous à ce qu’une plainte soit déposée ?

C’est en fait un signalement qui a été fait à la préfecture de police de Paris par SOS Racisme en juillet dernier. Sur l’affiche étaient représentés deux hommes en tenue maghrébine et subsaharienne en train de pourchasser une femme de style européen, le tout accompagné de la légende « Rapefugees not welcome » (mot « rape » et « refugee » en anglais, les « violeurs étrangers »). Nous voulions dénoncer les violences faites aux femmes à cause de l’immigration, du fait du choc culturel entre civilisations qui a lieu en France et plus largement en Europe. Ce sont les violeurs étrangers qui sont visés. Les étrangers qui ne violent pas ne sont évidemment pas concernés par notre message. Nous désignons par cette affiche uniquement ceux qui passent à l’acte. Par exemple, 63% des agressions dans les transports en commun sont faites par des étrangers, et ce pourcentage aurait pu être évité.

En ce qui concerne, la plainte, nous ne nous y attendions pas dans la mesure où nous sommes dans notre bon droit. Nous dénonçons aussi les violeurs européens, en les représentant avec leur couleur de peau blanche et leurs habits traditionnels. Nous avons simplement fait la même chose pour des étrangers. Il n’y a rien de raciste ou de discriminant, nos affiches sont juste factuelles. Si elles ne sont pas considérées comme telles, c’est que nous sommes dans un pays qui refuse que l’on décrive la réalité, ce qui est bien grave. Nous ne nous sentons pas dans l’illégalité. […]

Nous avons lancé un #Touchepasàmonvioleur, puisque par cette plainte, les antiracistes invisibilisent un certain nombre de crimes faits aux femmes

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La gauche euthanasique
À l’initiative de l’Association du droit à mourir dans la dignité (ADMD), ils étaient quelques centaines réunis ce mardi 2 novembre place de la République. Aux côtés du président de l’association Jean-Luc Romero se trouvent toutes les nuances de progressisme, depuis Jean-Louis Touraine (LREM) jusqu’à Adrien Quatennens (LFI), en passant par Rémi Féraud (Socialiste), Laurent […]
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La croûte est-elle de droite ?

J’entends par croûte la partie extérieure du pain, durcie à la cuisson. Qu’il soit bien entendu que je ne méprise pas les autres croûtes, comme celles qui renferme des pâtés, mais je ne traiterai ici que de la croûte de la baguette, voire du bâtard. Celle qu’on casse, qui s’émiette, qui a parfois bruni au feu?; celle que nous n’aimions pas quand nous étions petits car elle était dure, craquante, elle concentrait les saveurs les plus amères, elle rendait la bouchée compliquée, nous sentions ses dents rentrer dans notre palais et scier nos gencives. Nous n’aimions pas la croûte car elle nous paraissait défendre la mie ou plutôt nous la refuser en nous opposant une résistance incongrue et mesquine. Nous nous vengions en rongeant le pain jusqu’à la croûte et en laissant celle-ci, amollie de salive et dédaignée, sur la table du goûter (à table, on nous forçait à la manger?: nous la détestions encore plus). […]

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Assistance vidéo à l’arbitrage : le football sous haute surveillance

« La VAR est une belle merde ! » tempête Michel Platini, alors que 80 % des amateurs de football français jugent qu’elle « permet de réduire significativement les erreurs d’arbitrage » depuis son introduction en 2018, un an après la plupart des championnats européens. C’est que, tel le politiquement correct, il paraît irrationnel de s’y opposer : pourquoi diantre ne voudrait-on pas, au nom de la justice, que chaque équipe soit récompensée pour ce qu’elle produit substantiellement sur le terrain ?

La rationalisation du football par cette totale transparence technologique participe finalement à son désenchantement

L’arbitrage sans revers est pourtant une pure impossibilité pratique : hormis dans quelques situations évidentes, l’homme en noir est, comme un juge pour le texte de loi, un interprète plutôt qu’un exécuteur. La vidéo n’est à ce titre qu’un outil dont il était illusoire de penser qu’elle règlerait tous les problèmes : les différences de perceptions demeurent, et la question ne se trouve que déplacée. Elle rend d’ailleurs l’erreur résiduelle encore plus insupportable du fait même qu’elle est supposée disparaître. Il faut encore dire à quel point les images au ralenti sont trompeuses en ce qu’elles trahissent l’intelligence du réel et de sa vitesse. Mille questions peuvent encore être soulevées sur les modalités de son utilisation. [...]

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Léon Bloy : dans les ténèbres

Pour s’y rendre, il faut emprunter l’infâme avenue Aristide Briand, gouttière verruqueuse qui traverse trois cités-dortoirs avachies dans leurs décombres : Montrouge et ses incubateurs familiaux sabordés par le périphérique, l’hostile Bagneux répandue en boucheries hallal et en forclusions communautaires, enfin Bourg-La-Reine, chancre lambrissé dans lequel corusquent encore quelques maisonnettes qui furent bourgeoises dans un autre millénaire. Heureusement, aucune avenue ici ne porte son nom, pas la moindre rue ni la plus petite échancrure boulevardière : Léon Bloy échappe encore aux hommages veules, les Saints comme les poux sont rarement solubles dans la boue mémorielle des cadastres.

On imagine sans peine le regard que poserait le mendiant ingrat sur l’actuelle banlieue sud : lui qui la trouvait déjà abjecte il y a plus de cent ans, il aurait sans doute le vertige aujourd’hui devant ces litières bétonnées où rien ne pousse si ce n’est la vérole d’un âge contrefait. Gargotes drosophiles où grincent des vents de viande viciée, cités hlm sans tain, maisons de retraite calfatées à coups de bétonnière, lampadaires où fleurissent ignominieusement les annonces d’épavistes et les CV de moukères, laitances sourdes et syncopes des néons qui brasillent dans la soue leur poudre d’insecte. Enfin, c’est le cimetière, coincé entre deux rangées de gingkos qui crachotent leur chlorophylle corrompue. Le gardien est un Furfur qui grasseye de pattes et de doigts contre les pierres tombales, miaulant son désarroi d’être le seul vivant dans ce jardin de macchabs. On s’avance, le soleil a des allures de glaive, il fauche la chienlit qui pousse au pied des sarcophages, il nous guide vers le tombeau du Tardigrade-Roi.

Lire aussi : Bernanos, le paratonnerre du XXe siècle

Le voici enfin ! béni d’un Dieu qui ventriloque sa douleur dans les veines du marbre, dans les veines des morts, dans les cors aux pieds des charognes. « Léon Bloy » nous dit-on, et pis c’est tout. Léon Bloy, le taquet du siècle, la meurtrière où s’épient les ordalies d’un Occident rebooté à chaque seconde de sa captieuse maturation. La tombe de Léon Bloy, c’est encore cette bouche du soleil, tombée dans le siècle pour partager les eaux du limon, les sueurs du sang, les sarments du prurit. La Salette de Brou est effondrée comme nous au pied du mausolée, ses larmes sont devenus un pétrin, l’âme du périgourdin s’y fixe, mille fois répétée par les ruches de l’atome. Le voilà, celui qui a sonné le glas de l’éternité ! Ramassé en ses loques, plus ne rien vibre ici-bas mais son verbe résonne encore sur la harpe des cieux, térébrant, comme si la lumière qui tutoyait Dieu ne pouvait que s’avouer malfaite, proximant les centaures et Son Visage Chromé. [...]

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Jérôme Rivière : « Le multiculturalisme, c’est une culture qui se fait remplacer par une autre »

Après avoir suscité une vive polémique, la campagne du Conseil de l’Europe pour le hijab a été supprimée. Quel regard portez-vous sur cette séquence politique ?

La campagne a été annulée mais était encore visible sur leur site internet aux dernières nouvelles, j’espère donc qu’elle sera complètement supprimée. Il faut préciser que le Conseil de l’Europe (47 membres) est distinct de l’Union européenne (27 membres) : il regroupe des pays comme la Turquie, l’Azerbaïdjan ou l’Albanie. Ce qui me choque, c’est que l’Union européenne (donc nous Français) finance le Conseil de l’Europe à hauteur de 500 millions d’euros pour financer ce genre de campagnes. Cette campagne pro-hijab a donc été co-financée par l’Union européenne, ce qui est choquant, scandaleux et invraisemblable. Cette publicité m’a mis dans une grande colère, car plus qu’une publicité, c’est un message de changement de société qui est envoyé par le Conseil de l’Europe. Ils font la promotion du hijab qui est un instrument de soumission de la femme : beaucoup sont persécutées, battues, emprisonnées dans des tas de pays à travers la planète parce qu’elles ne portent pas le voile. Ils tentent de nous perturber sur le plan des valeurs en faisant croire que le hijab est un choix de liberté, alors que ce n’est absolument pas le cas.

Que ce genre de campagne nous dit-elle des élites européennes ? Sont-elles acquises au multiculturalisme ?

C’est ce que nous dénonçons au Rassemblement national depuis des années – et personnellement même avant puisque j’avais écrit un article « Le multiculturalisme des imbéciles » il y a près de vingt ans. En fait, le multiculturalisme n’existe pas : le multiculturalisme, c’est une culture qui se fait remplacer par une autre. Aujourd’hui, il existe une volonté de saboter l’héritage grec, romain et chrétien de l’Europe. Certains ont pour projet de faire venir des populations qui ne viennent pas pour s’assimiler à notre culture, mais pour venir la remplacer en islamisant notre société. En tant qu’élu, je me battrais pour que cela n’arrive pas. [...]

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Grégor Puppinck : « La CEDH verse dans le militantisme idéologique »

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) était depuis plusieurs années au centre de conflits d’intérêts, puisque certains des juges qui la composent étaient issus d’ONG. Que s’est-il très concrètement passé ?

La CEDH est composée de juges qui sont nommés par l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe sur recommandation des gouvernements. Les membres de la CEDH doivent avoir une formation juridique mais n’ont pas forcément exercé dans la magistrature. Le fait est qu’une bonne proportion de ces gens-là est issue d’ONG ou de fondations, et en particulier celles de Georges Soros. Il y a une présence massive parmi les juges de Strasbourg de collaborateurs ou de responsables, militants, activistes de ce type de fondation, et forcément cela pose plusieurs problèmes.

D’une part, ces organisations ont une vision politique et militante des droits de l’homme, et elles appliquent leurs idéologies notamment grâce aux juges avec lesquels elles ont eu des rapports avant qu’ils ne deviennent magistrats. D’autre part, ces groupes agissent aussi à la Cour comme requérant ou comme avocat de requérant : nous avons ainsi constaté que, bien souvent, ces juges ont été saisis d’affaires introduites par leurs anciennes organisations. Entre 2009 et 2019, nous avons constaté pas moins de 88 cas de ce genre.

La conception du libéralisme inclusif, communautariste et multiculturel que l’on trouve à la Cour est digne de l’héritage idéologique de Soros

On remarque aussi de nombreux conflits d’intérêts indirects, par exemple lorsqu’un juge issu de l’Open Society juge une affaire introduite par une ONG financée par la société de Soros. Il y a encore un problème plus profond, qui s’apparente à une forme de symbiose fonctionnelle et idéologique entre l’institution elle-même et ces grandes fondations, puisqu’elles en arrivent à partager une même vision très militante des droits de l’homme. C’est ce qui explique que la CEDH verse dans le militantisme idéologique depuis plusieurs années.

L’influence de Georges Soros était notable à la Cour, puisqu’au moins douze juges officiant à Strasbourg avaient été des dirigeants ou des salariés de l’Open Society. Cette mainmise sur la justice européenne s’est-elle traduite par des décisions partiales ?

Oui, évidemment. Je pense actuellement à la polémique sur le hijab, qui est typique de l’idéologie de Soros. On se rend compte que la conception du libéralisme inclusif, communautariste et multiculturel que l’on trouve à la Cour est digne de l’héritage idéologique du milliardaire. De fait, à la CEDH, on ressent cette influence sur toutes les questions relatives à la liberté d’expression, au blasphème, à l’islam ou aux réfugiés. Il règne une espèce de consensus de la part de toutes les instances. Je pense que le cas de la Pologne est assez représentatif de cette situation : en prônant une gouvernance nationale, les Polonais ont déclenché la colère des institutions puisque ce pays conservateur ne se plie pas au progressisme supranational de la Cour. [...]

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Métavers : de fantasmes en baudruches

Vous avez remarqué comme Mark Zuckerberg ressemble de plus en plus à H.P Lovecraft ? Visage émacié, pâleur de cadavre, front légèrement proéminent, regard hanté par quelques abîmes lointains. Sauf que les abominations qui sortent de la tête du patron de Facebook sont bien réelles, ou en passe de le devenir. Confronté à une polémique douloureuse depuis la publication des Facebook Files qui ont mis en lumière des pratiques pour le moins litigieuses et un certain goût pour la dissimulation, la firme botte en touche et surfe sur la tendance qu’elle a elle-même initiée. En se rebaptisant « Meta », elle place au centre des attentions médiatiques le graal des gamers et technolâtres de tout poil : la création d’un univers virtuel persistant dans lequel les usagers pourront interagir, sans « autre limite que leur imagination » et les outils mis à disposition par les sorciers du web. Car un univers tout aussi virtuel qu’il soit sera toujours « manufacturé ».

La vidéo d’entreprise publiée par Zuckerberg la semaine dernière pour lancer le projet « Meta » en grande pompe a quelque chose de presque suranné, en tout cas pour un amateur de SF : le « métavers » n’est jamais qu’une énième déclinaison de la matrice, une vieille lubie cyberpunk inventée par les pionniers du genre au début des années 80 et popularisé tardivement par le film Matrix. La matrice, le méta-univers, la technosphère, appelez-la comme vous voulez, pourrait donc « enfin » devenir une réalité. On crédite souvent l’invention du métavers à Neal Stephenson et son roman Snow Crash (1992), mais c’est oublier que dès 1988 le jeu de rôle Cyberpunk 2020 offre la possibilité à des « netrunners » de voyager à travers une représentation polygonale du réseau informatique mondial. C’est oublier également que les univers-gigogne de Philip K. Dick regorgent de mondes factices entièrement générés par des entités démiurgiques (Le Dieu revenu du Centaure) ou par des programmes (Au bout du labyrinthe). [...]

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