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Littérature jeunesse pour boomers décadents

Dans ses deux volumes du Déclin de l’Occident, Oswald Spengler radiographiait l’inéluctable décadence de notre civilisation après la première grande guerre mécanisée. Peut-être faudrait-il ajouter à ces deux tomes des suites, tant notre époque paraît s’effondrer sur elle-même dans un grand feu de joie malsaine. Un tour dans un rayon jeunesse d’une belle librairie française suffit à s’en convaincre.

Qu’est-ce que la littérature de jeunesse ? Qu’est-ce qu’un essai politique destiné aux bambins ? La vraie question sous-tendue par l’existence de bibliothèques entières consacrées aux esprits en formation est celle de leur édification. La construction de la personnalité d’adultes en devenir s’appuie sur des livres justement de plus en plus édifiants, théoriques, pompeux et verbeux. Ceux qu’on trouve présentement sur les étals des libraires n’ont d’ailleurs pas d’autre projet que de formater des jeunes déjà extrêmement sollicités par une propagande totalitaire protéiforme, en leur proposant des argumentaires clés en main sur les grands sujets du siècle : migrations, féminisme, pensée magique, et autres « valeurs de la République ».

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Il est difficile à l’amateur de belles lettres de l’admettre, mais les bibliothèques sont peut-être devenues l’un des endroits les plus dangereux pour la jeunesse – du moins celle qui s’y aventurera sans précautions, sans formation préalable prodiguée par un entourage cultivé. Au détour des rayons enfants des magasins les plus sérieux, on tombera ainsi sur Le Petit illustré de l’intimité de la vulve, du vagin, de l’utérus, des règles, etc., ouvrage de Mathilde Baudy et Tiphaine Dieumegard aux Atelier Belle. Le dessin de couverture ne fait pas mystère du programme : un vagin, grand ouvert et rubicond en son centre. « Regarde entre les jambes » : tu y trouveras chère enfant un anus, un pubis, un méat urinaire ou encore des glandes de Bartholi. Moi, moi et mon vagin. [...]

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Démographie : Zemmour rencontre Orban et vante le modèle hongrois

« Il n’y a presque que des Français ici », nous lance amusé l’ancien ambassadeur de Hongrie en France. Pourtant, seuls deux orateurs ont été invités au sommet démographique de Budapest organisé par le Premier ministre hongrois Viktor Orban : Marion Maréchal qui s’est exprimée jeudi dernier et Éric Zemmour dont l’intervention s’est déroulée vendredi après-midi. Comme l’ancienne parlementaire du Vaucluse, le journaliste a eu le droit à un long entretien avec le chef du gouvernement hongrois. Mais des Français, il y en avait beaucoup dans l’assistance : expatriés en Hongrie, invités du gouvernement hongrois et journalistes de grands médias venus couvrir l’événement. On notait par exemple dans l’assistance la présence discrète de la présidente de la « Manif pour tous », Ludovine de la Rochère.

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En rejoignant Budapest, Éric Zemmour terminait une semaine de fortes expositions médiatiques. Participant à une table ronde sur les rapports entre publicité et politique familiale, il s’est d’abord largement étendu sur la situation politique générale. Citant comme souvent Jacques Bainville, qui demeure l’un des meilleurs analystes de l’histoire des relations internationales françaises, il a d’abord témoigné sa compréhension du « ressentiment historique » des Hongrois vis-à-vis de Clémenceau et du Traité de Trianon, qui au lendemain de la Première Guerre mondiale a privé la Hongrie d’une partie significative de son territoire et de sa population. Il a également salué l’analyse de Milan Kundera sur le sentiment profond de vulnérabilité des petites nations d’Europe centrale, qui devrait être un modèle pour les grandes nations occidentales. Concernant la démographie, il a salué la politique nataliste mise en place en France aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, stimulée par l’universalité des allocations familiales. Il s’est inquiété de la « subversion et invasion migratoire » qui conduit à un « grand remplacement » dans certains endroits du territoire français. Il a conclu sur le fait qu’en France devait « beaucoup apprendre de la Hongrie ». [...]

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Ambroise Tournyol du Clos : « Nous devons en finir avec le collège unique »

Vous considérez que la libéralisation de la société a dégradé la transmission, en abolissant toute obligation et en transformant la liberté en indépendance. De là, la dégradation du niveau, la fabrique d’inégalités et la crise du recrutement. En réponse, vous proposez de « réunifier l’archipel français » par la valorisation d’une culture « commune, solide et exigeante ». Quelles mesures vous semblent nécessaires pour améliorer l’enseignement ?

Une école de qualité suppose d’abord des professeurs bien formés et disposant d’une authentique liberté pédagogique. Le métier n’attire plus, ce qui a eu pour effet de réduire les seuils d’admission au concours du CAPES. Par ailleurs, plutôt que d’investir dans la formation, les gouvernements successifs ont fait le choix de multiplier les contractuels. Dépourvus de concours et d’une solide formation, ces enseignants précaires sont baladés d’un établissement à l’autre (un professeur sur cinq en Seine-Saint-Denis). Sous une apparente rationalité administrative, ce phénomène révèle le profond cynisme qui anime nos responsables politiques. L’autorité des contractuels, à peine installés, aussitôt déplacés, est facilement mise à mal par les élèves. Mais ces enseignants forment une réserve bon marché à laquelle on peut facilement imposer les contraintes d’un management technocratique (ex : l’évaluation par grille de compétences).

La note ne peut pas être un jouet affectif, le symptôme de l’excuse sociale, ou pire encore une manière d’obtenir la tranquillité dans sa classe

La formation théorique et pratique des enseignants est une autre nécessité. Elle devrait pouvoir s’appuyer sur les INSPE si ceux-là redeviennent des lieux de formation exigeants où l’on s’émancipe des modes pédagogiques. L’accompagnement des stagiaires par des tuteurs confirmés est une autre manière de fortifier les jeunes recrues. Enfin, si elle échappe à la mode du divertissement pédagogique, la formation continue pourrait redevenir un sérieux levier pour la refondation de l’école. Il faut reconnaître que le blocage des salaires participe au manque d’attractivité de la profession ; mais plutôt que de décréter une hausse généralisée et démagogique, sans doute faudrait-il redonner à l’institution les moyens de consolider les carrières enseignantes, sur les critères du sérieux et de l’application pédagogiques.

Vous parlez du pédagogisme, qui souvent a mené au laxisme. Le retour de l’exigence n’est-il pas une absolue nécessité ?

Le désir de transmettre devrait nous conduire à redéfinir les critères d’exigence scolaire. On s’étouffe parfois en conseil de classe des immenses écarts de notation d’une matière à l’autre, dans un même pôle, et pour un même élève. La note ne peut pas être un jouet affectif, le symptôme de l’excuse sociale, ou pire encore une manière d’obtenir la tranquillité dans sa classe. Nos élèves, dont l’infinie dignité ne tient pas aux résultats, doivent simplement y trouver l’épreuve du réel. Et nous devons réapprendre à l’assumer. Comment se fait-il que certains élèves passent d’une classe à l’autre avec de telles lacunes ? Combien de temps encore durera ce mensonge institutionnel ? [...]

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Censure préalable

Votre serviteur est dangereux. Il est suspecté, inspecté, ausculté, évalué, jugé par la police politique qui sévit sur les zéros sociaux. Quand on tente de se connecter à son compte, apparaît une cruelle mention : « Attention : ce profil pourrait comporter des contenus sensibles. Cet avertissement s’affiche car ce compte tweete des images ou propos potentiellement sensibles. Souhaitez-vous quand même le voir ? »

Que pourriez-vous découvrir de si dangereux sur mon compte twitter que vous ne sauriez pas déjà ? Que la France est un bordel à ciel ouvert ? Des extraits d’ouvrages des temps jadis ? Des relais d’articles de L’Incorrect ? De quoi sans aucun doute provoquer la subversion de la jeunesse, la radicalisation des boomers les plus respectueux de l’ordo macronius, ou, c’est bien plus grave, les pleurs des plus sensibles d’entre les victimes du patriarcat, traumatisés par les plaisanteries oppressives du grand phobe réactionnaire que je suis.

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Démographie : Viktor Orban mobilise le monde conservateur

La France connut sous l’impulsion de l’ingénieur polytechnicien Alfred Sauvy (1898-1990), statisticien et économiste non-conformiste, une politique démographique ambitieuse qui encouragea la psychologie nataliste de la société française au temps du baby-boom. C’est en ayant à l’esprit ces temps révolus que nous avons atterris à Budapest pour le sommet démographique international qui s’est ouvert jeudi 23 septembre. Une rencontre organisée par par le Premier ministre hongrois Viktor Orban et animée par sa très francophile ministre de la famille, Katalin Novak.

Lire aussi : La Hongrie, enclave conservatrice dans l’UE

Après la bénédiction du congrès par trois évêques (catholique, calviniste et luthérien) et le grand rabbin de Hongrie, le premier orateur du jour a été le président serbe Aleksandar Vucic qui s’est félicité du rapprochement récent entre la Hongrie et la Serbie. Il s’est inquiété du fait que le réchauffement climatique inquiète plus les dirigeants européens que la démographie de leurs pays. Il a salué les résultats des politiques natalistes évoquées lors de ce sommet. [...]

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L’Assemblée nationale passe au halal !

Qu’il est loin le temps où, s’opposant au menu de substitution, le candidat Nicolas Sarkozy pouvait déclarer : « Le petit qui ne prend pas de tranche de jambon, il prendra une double ration de frites. C’est la République. La même règle et le même menu pour tout le monde. C’est ça la République ! ». Depuis, le communautarisme a pénétré tous les pores de la société, et comble du comble, il fait désormais son entrée au Palais Bourbon, au plein cœur de la représentation nationale.

Lire aussi : Valérie Pécresse : une campagne avec les fonds publics ?

D’après une photo que L’Incorrect s’est procurée, les produits halal viendraient de faire leur apparition dans la cafétéria de l’Assemblée nationale. En l’occurrence, il s’agit d’un succulent cheeseburger au bœuf et au cheddar de la marque Réghalal. Pour l’heure, aucun élu n’a réagi sur les réseaux sociaux. Cette information risque de faire grand bruit, alors que la pression des familles musulmanes se fait de plus en plus forte pour réclamer de la nourriture halal dans les cantines scolaires.…

Triggernometry : l’anglospère sous tous les angles

« L’humilité est l’antichambre de toutes les perfections ». Ce mot de Marcel Aymé résume le principe de Triggernometry, le podcast qui casse la baraque en Angleterre. Francis Foster et Konstantin Kisin, en toute humilité, reçoivent les personnalités les plus susceptibles d’éclairer leur auditoire sur les sujets du moment, l’OMS, le populisme, les drogues, l’intelligence artificielle, l’impérialisme chinois, le post-modernisme, le progrès, la notion de privilège et toutes sortes de thèmes de société à mesure qu’ils surgissent dans l’actualité. Une heure d’interview pendant laquelle le temps de parole de l’invité n’est pas compté. Pas d’interruptions intempestives pour paraphraser ce qui vient d’être dit, ça n’est pas le genre de la maison. Les personnalités peuvent à loisir nuancer leur propos, dérouler leur pensée, revenir sur leur parcours.

Triggernometry est un jeu de mots – un peu alambiqué, convenons-en – entre trigonométrie (l’étude des angles : comprendre de tous les angles de vue, de toutes les opinions) et trigger-warning (expression issue des universités anglo-saxonnes, où un trigger-warning est une alerte qui prévient les étudiants sensibles lorsque des chefs-d’œuvre risquent de heurter leur « identité sexuelle ou raciale », ou les deux). C’est entendu, Francis Foster et Konstantin Kisin se tiennent à distance de l’utopie progressiste. Leur idée du podcast : « Des conversations honnêtes avec des gens fascinants ».

Lire aussi : GB News : au Royaume-Uni, l’écran plat prend du relief

Le décor du studio d’enregistrement, dans l’Est de Londres, est bien connu de leurs 300 000 aficionados (dont 260 000 abonnés à la chaîne Youtube, le nombre a plus que doublé en un an). Sur une affiche, les profils volontaristes des deux hôtes, tournés vers des lendemains qui chantent, surplombent une composition dans le plus pur style du réalisme socialiste. Un autre photo-montage figure Staline, main levée vers le slogan contemporain : « Cancel culture is a myth ». [...]

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Saïd Oujibou, un pasteur qui a la rage

Quelle est la situation des musulmans qui se convertissent au christianisme en France ?

« Coraniquement », un musulman n’a pas le droit d’abjurer sa foi, et encore moins de se convertir à une autre religion. Cela relève de la loi islamique sur l’apostasie, la « rida ». Chaque musulman se voit inculquer cette notion théologique, qui est appliquée selon le degré d’islamité des familles, mais de manière générale la conversion d’un fils ou d’une fille au christianisme est un scandale. Le converti subit alors une persécution qui peut être mentale, psychologique voire physique, même en France. La plupart du temps, ces persécutions concernent les femmes, qui représentent 70 % des conversions : ce sont elles qui subissent le plus de violences physiques. On peut aller jusqu’à les ramener en Afrique du Nord, confisquer leurs papiers et les marier de force. Rien de neuf, puisque la loi islamique se considère au-dessus des lois de la République. Et la loi « contre le séparatisme » n’y changera rien : les musulmans mettent en place une stratégie d’adaptation, de grignotage et un double discours.

J’aide par exemple la fille d’un imam qui s’est convertie et qui est tétanisée à l’idée de l’annoncer à son père. Elle a malgré tout fait part de sa conversion à sa mère, aux yeux de qui elle n’est désormais plus qu’une traînée, une moins que rien. Elle a reçu le message suivant : « Tes vêtements sont dans un sac en plastique et ils sont humides ». Traduction : « On se débarrasse de toi et on s’en lave les mains ».

Lire aussi : Quitter l’islam, risquer la mort

Jusqu’où peuvent aller ces violences physiques, notamment envers les filles ?

Elles sont défigurées, en ressortent avec des fractures, des bleus apparents. Avec toute la culture nord-africaine et la pression communautaire, elles subissent un déchaînement de violence. Sans parler des mariages forcés au pays qui aboutissent évidemment à des viols. Ce sont les filles qui subissent le plus, parce qu’elles sont moins bien traitées de manière générale dans l’islam – ce qui explique d’ailleurs qu’elles se convertissent plus. Un homme musulman aura toujours plus de liberté qu’une femme, même si ça ne le protège pas complètement des persécutions. J’ai en tête le cas d’un jeune homme que l’on a drogué, et qui s’est réveillé au Maroc avec des marabouts et des sorciers essayant de le « sortir » du christianisme. [...]

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