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Lettre à la mère de la petite Mia

De son prénom Lola, la « maman de Mia » - comme on dit de nos jours – a dérivé mentalement au fil des ans. Une visite sur son compte Facebook, ouvert au public, suffira à s’en convaincre. Le 19 avril 2020, elle diffusait ainsi le post d’un homme faisant référence aux Beatles, vus comme « sataniques », qui écrivait fautes incluses, que « les musiques occultes n’ont pas commencé avec Rihanna, Lady Gaga, Imagine dragon… Mais elles ont toujours existé afin d’entraîné l’humanité à chanter à la gloire de Satan ». Le commentaire qu’en faisait Lola était éloquent : « Tous les artistes qui sont très connus ont tous pactisé avec le diable… L’industrie de la musique est corrompue ». Semble-t-il déjà gagnée au conspirationnisme le plus grossier, cette jeune femme n’attendait que d’être cueillie par l’air du temps pandémique, propice à l’égarement des esprits.

Il faut bien admettre que certains mots écrits par la susnommée Lola résonnent d’une brûlante et cruelle actualité, ainsi quand elle se confie sur les vicissitudes de notre post-modernité commune : « Depuis que je me suis réveillé, le fameux 'éveil', c’est dur … digérer tout ce que j’ai appris, ce que la télé et les politique nous cachent, tout ces mensonges, c’est pas facile, surtout les trucs monstrueux… J’ai voulu me battre pour nous défendre, je suis tombé malade. Toute cette vie n’est qu’une mascarade, une pièce de théâtre. J’avais confiance en ce système, je ne l’ai plus du tout cette confiance (sic) ».[...]

Épidémie : De la science avant toute chose

Au début de l’épidémie, il y a désormais un peu plus d’un an, quand j’admirais encore Raoult, parce qu’il me disait ce que j’avais envie d’entendre et qu’il s’attachait à correspondre à la figure du héros telle que nous autres, à droite, la fantasmons, je projetais d’écrire un article qui aurait vanté la revanche du littéraire sur le scientifique, le savoir humaniste contre la raison calculante, Hippocrate contre les robots.

Nul en science, je devinais bien qu’il n’était pas impossible que je me trompe et que mon emballement vis-à-vis de ce microbiologiste, youtubeur en devenir, ne soit rien d’autre que le fruit de mon ignorance en la matière

Dieu merci, ma pusillanimité et une pensée de derrière me prévinrent de l’erreur que je m’apprêtais à commettre. Moi-même nul en science, je devinais bien qu’il n’était pas impossible que je me trompe et que mon emballement vis-à-vis de ce microbiologiste, youtubeur en devenir, ne soit rien d’autre que le fruit de mon ignorance en la matière. Peu après, détrompé par les sottises de plus en plus énormes que le devin de Marseille racontait, toute honte bue, sottises évidentes, y compris pour un profane, qu’il présentait comme des preuves solides et tentant de rattraper à l’arrachée mes lacunes en épistémologie, lisant ceux que le professeur Raoult citaient mais aussi ceux qui s’y opposaient, comprenant les raisons des uns et des autres, je réalisais, un peu tard, devant les faits têtus que non seulement l’épidémie s’avérait grave, mais qu’elle ne pouvait pas être appréhendée à hauteur d’individu, qu’elle était somme toute principalement « contre-intuitive », et qu’elle déjouerait toute intelligence littéraire dans la mesure où celle-ci est une intelligence narrative, procédant par intuition, qui voit tout à la fois en avant et en arrière parce qu’elle est, dans sa nature primitive, un élan plutôt qu’une scrutation.

En fait, l’épidémie imposait tout à la fois l’humilité et de penser en dehors de soi en vertu d’une objectivité à laquelle tend la science dure, sans l’atteindre. C’est-à-dire qu’il ne s’agissait pas de choisir entre la science humaniste, pétrie de littérature et de philosophie, soucieuse de soigner plutôt que de comprendre, et une science statistique, pleine de froides études – habitées néanmoins de nombreux malades – et précautionneuse à l’excès. Il s’agissait, en réalité, de cesser de faire de la littérature pour rentrer dans la science jusqu’à son épuisement, pour en mesurer les limites et s’en effrayer, ces limites qui font que ni la science ni la littérature ne suffisent à dire l’ensemble du réel. Il s’agissait encore de cesser de penser en littéraire, c’est-à-dire par archétype, en convoquant les concepts faciles de « vie nue » ou de « biopolitique » qui ne résistent pas une seconde à révéler leur insuffisance à coller à cette gestion de l’épidémie pour peu qu’on ait fait l’effort de la considérer dans toute sa singularité. Que des intellectuels réputés, par ailleurs pertinents, aient pu se livrer à de tels sophismes doit interroger sur leurs capacités à penser par temps de crise, à penser quand il faut penser, et, peut-être même, à penser tout court. [...]

EELV boit (encore) la tasse

Tempête au conseil municipal de Vincennes jeudi dernier : un vote avait lieu afin de décider de subventionner ou non un club nautique. Rien de particulièrement hilarant ne se produit au long du suffrage, jusqu’à ce que sorte de l’ombre un certain Quentin Bernier-Gravat, jeune conseiller municipal et territorial EELV. Ce dernier s’est abstenu de voter, et ce à l’étonnement de tous, en particulier du maire UDI, Charlotte Libert-Albanel, laquelle lui demande d’expliquer les raisons de sa retenue pour le moins… surprenante. Retour sur un bref dialogue de l’absurde :

La maire : « Est-ce que vous pourriez nous donner un élément d’explication pour le Yacht-Club ? »

Le jeune élu (fier et sûr de lui) : « Je pense que vous savez très bien la raison de notre vote. Nous ne subventionnons pas les sports qui émettent des polluants ». (Ici, il éteint théâtralement son micro, persuadé sans doute de faire mouche, tandis que toutes les têtes se tournent vers lui).

La maire (abasourdie) : « Des ? Des quoi ? Des polluants ? Je n’ai pas bien entendu. »

Le jeune élu : « Le Yacht Club.. C’est des bateaux ! » (Rires discrets de l’assemblée).

La maire : « A voile ! »

(À ce moment de l’intrigue, on ne saisit plus très bien la cohérence des propos. Le jeune élu semble essayer de se sortir de la situation dans laquelle il se trouve en consultant ses écrans : il a devant lui un ordinateur portable, une table, et son smartphone, ce qui au passage n’est guère écologique. Le providentiel « deus ex machina » ne venant pas, sa réplique porte vaguement sur une histoire de convention avec un port en Irlande.)

La maire (qui n’a pas l’air d’apprécier du tout la plaisanterie) : « C’est de la voile, ça avance avec le vent un bateau. On est à peu près sur le même niveau de polémique que les aviateurs quoi ! »

Certes, tout le monde ne peut pas être au courant qu’un bateau à voile avance grâce au vent et non à l’énergie nucléaire. Néanmoins, l’affaire a beaucoup fait réagir, notamment sur Twitter où l’on peut lire des internautes moqueurs : « Quentin Bernier-Gravat, l’une des lumières qui éclairent l’idéologie EELV, des écolos islamistes, s’est surpassé, refusant le financement d’un club de bateaux à voile. S’il s’agissait de voile islamique, il aurait voté à deux mains ». Cécile Duflot devait, elle, être dans tous ses états et commentait sur Twitter « Si on veut y arriver (…) il faudra être organisé, radical, pro, sérieux, engagé et efficace (…) mais là certains n’ont plus aucune dignité[...]».

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Manifestations au Pakistan : le soulèvement anti-France

Appel au rapatriement provisoire

Dimanche dernier, des mouvements agressifs ont été orchestrés dans les rues à travers tout le pays, par le groupe Tehreek-e-Labbaik Pakistan (TLP). Il s’agit d’une organisation islamiste radicale créée il y a une demi-douzaine d’années, et dont une des principales revendications n’est autre que la peine de mort en cas de blasphème. À plusieurs reprises, le parti qui entend faire respecter la charia par toutes les frontières a eu l’occasion de faire parler de lui, en délivrant plusieurs messages radicaux et autres appels à la haine. Il avait fortement œuvré pour la mise à mort d’Assia Bibi, mais également à celle du juge qui l’avait acquittée. Le mouvement avait tenté en 2018 de participer aux législatives pakistanaises.

En raison des menaces sérieuses qui pèsent sur les intérêts français au Pakistan, il est recommandé aux ressortissants français et aux entreprises françaises de quitter provisoirement le pays 

L’ambassade de France a dû inciter ce jeudi les expatriés Français à rejoindre l’hexagone, suite à ces manifestations violentes au sein des grandes villes du pays, notamment Lahore, Karachi, et Islambad la capitale. Voici les termes employés par la diplomatie française au Pakistan, dans un mail adressé personnellement aux résidents français : « En raison des menaces sérieuses qui pèsent sur les intérêts français au Pakistan, il est recommandé aux ressortissants français et aux entreprises françaises de quitter provisoirement le pays ».

Le gouvernement pakistanais à cheval

Ces manifestations qui ont soulevé des milliers de manifestants dans les rues pakistanaises, ont fait deux morts parmi les forces de l’ordre pakistanaises. Les militants TLP en déclarent trois autres dans leur camp, bien que cela n’ait pas été confirmé par la police. Le journal Atalayar annonce pas moins de 340 blessés dans la région du Punja.

Mais ces effusions brutales ne sont malheureusement pas le fruit d’un réveil soudain de la haine anti-France. Depuis plusieurs mois, les tensions se font largement sentir à l’égard des Français, qui semblent tantôt être réprimées, tantôt attisées par le gouvernement. Le week-end dernier, la police a énergiquement tenté de mettre fin à la colère qui se déchaînait dans les rues. Le ministre de l’Intérieur Sheikh Rashid a également exprimé son souhait d’en finir avec TLP en saisissant la cour suprême écrit Le Monde. Le Premier ministre aurait appuyé cette décision, afin de « protéger la population », et ce au titre de la loi contre le terrorisme.

Lire aussi : Pakistan et Turquie : Les réseaux de l’islamisme en France

Paradoxalement, une partie des dirigeants de la république islamique pakistanaise encourage le peuple à nourrir une hostilité grandissante à l’égard de la France. En témoigne ce tweet godwinien de la ministre des droits de l’Homme Shireen Mazari : « Macron fait aux musulmans ce que les nazis infligeaient aux Juifs », ajoutant ensuite : « les enfants musulmans devront avoir un numéro d’identification, comme les Juifs étaient forcés à porter l’étoile jaune sur leurs vêtements pour être identifiés ». Des propos émis en réaction à la prise de parole du président français, alors qu’il défendait la liberté d’expression lors d’un hommage à Samuel Patty. Le pays pakistanais s’était alors amassé devant l’ambassade Française, dénonçant Charlie Hebdo, tandis que le Premier ministre twittait, que Macron n’avait pas joué la carte de l’apaisement mais plutôt contribué à une « marginalisation supplémentaire qui conduise inévitablement à la radicalisation[...]».

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Pour l’amour du gin

La renaissance commence par les chiffres. Il existe plus de 6 000 marques de gin dans le monde dont 500 en Angleterre. Cette multitude surgit dans les années 2000. En Oregon et en Californie, des indépendants se lancent dans la production de gin. Contrairement à d’autres spiritueux comme le whisky (trois ans de vieillissement minimum en fûts pour obtenir l’appellation), le gin, une fois produit, est rapidement rémunérateur. Ces entrepreneurs américains du gin se libèrent des recettes traditionnelles à base de baies de genièvre et ajoutent à l’alcool neutre d’autres aromates comme l’amande, le fenouil, le réglisse, l’anis, le cassis et les zestes d’orange. C’est la naissance aux États-Unis des « gins kraft » (gins artisanaux) qui bousculent les grandes marques et offrent une plus grande palette aromatique. Chaque année, la consommation mondiale de gin augmente de 10 %, une croissance tirée par la Grande-Bretagne dont la consommation augmente de 30 %. En temps de pandémie, le consommateur est désireux de nouveauté, et en quête de nouvelles saveurs, il trouve dans le gin un univers innovant et convivial.

En France, 5 millions de litres de gin sont vendus tous les ans. Un renouveau lié à une nouvelle passion pour les cocktails. Guillaume Ferroni, qui se présente comme « barman, distillateur et historien », est propriétaire de deux bars à Marseille, et collectionne les ouvrages anciens sur les spiritueux : « Le cocktail a connu trois époques. L’âge d’or aux États-Unis entre 1850 et 1920, quand le cocktail est positionné très haut de gamme. Il prend la place du vin à table, on le consomme durant les repas et les barmen sont l’équivalent des grands chefs cuisiniers ». C’est l’époque du Dry Martini (gin et vermouth), du Gimlet (gin et citron vert) ou du Tom Collins (gin, citron jaune et sirop de sucre). Des breuvages que l’on déguste dans les bars à cocktails, lieux élitistes qui s’opposent aux bars populaires, les saloons. [...]

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Le tweet déviant

« La jeunesse n’est pas une question d’âge, mais d’attitude ». Tel est le mantra d’Evian. La marque bien-aimée des Français avait obtenu son heure de gloire en 2009 avec les « Rollers Babies », puis en 2016. L’on pouvait voir à la télévision des bébés-danseurs-de-hip-hop, rajeunissant les plus vieux et amusant les plus jeunes.

Pourtant, le buzz d’hier est d’une toute autre envergure et ne semble pas faire partie de la stratégie commerciale de la marque. Sur sa page Twitter et comme à son habitude, Evian France publiait en début d’après-midi un post parmi tant d’autres, incitant à s’hydrater régulièrement : « RT si vous avez déjà bu 1L aujourd’hui » écrivait le numéro deux mondial des volumes d’eau en bouteille. La chose paraît encore à peu près cohérente pour une société d’eau minérale, qui est, qui plus est, très active sur les réseaux sociaux.

https://twitter.com/evianFrance/status/1382049640380530693?s=20

Pour la communauté musulmane qui débutait son premier jour de ramadan, ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Nous savions déjà que le manque d’hydratation et la faim avaient une tendance à rendre agressif et à accroître la divagation, mais ne pouvions nous douter - et Evian non plus - que la stupidité ferait, elle, effet dès le premier jour. Alors que nos amis sont contraints de respecter le jeûne en journée, Evian se fait incendier par les internautes pratiquants en pleine privation et en quête d’auto-victimisation, déclarant le coup de communication « raciste » et « islamophobe », dénonçant un propos malvenu en ce jour béni. A les en croire, Evian aurait presque mieux fait de ravaler sa salive. [...]

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Perpignan, capitale de l’anti-repentance

Depuis Toulon, conquis en 1995 par l’ancien giscardien Jean-Marie Le Chevallier, le FN-RN n’avait plus gouverné de ville de plus de 100 000 habitants. La conquête de Perpignan par Louis Aliot, l’an dernier, avec 53 % des voix grâce à une dynamique d’union des droites, constitue donc un événement majeur. Il s’agit désormais de gouverner la ville de façon sereine et ambitieuse, tout en composant avec une intercommunalité dans les mains de LR.

Ville chargée d’histoire, Perpignan abrite des trésors architecturaux, à commencer par la cathédrale et le palais médiéval des rois de Majorque, enserré dans la forteresse Vauban. Le musée municipal est dédié à Hyacinthe Rigaud (1659-1743), l’un des maîtres picturaux de la cour de Louis XIV, et les statues d’Aristide Maillol (1861-1944) ornent plusieurs points de la ville. Louis Aliot a confié la délégation de la Culture à André Bonet, ancien colistier de Jean-Marc Pujol, le maire battu, et président du Centre méditerranéen de littérature. Bonet est aussi le fondateur du prix Méditerranée, qui a couronné les oeuvres de Jules Roy, Philippe Le Guillou, Albert Cossery, François Sureau ou encore Kamel Daoud. [...]

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Avion volé : système de combat aérien du futur

Le SCAF n’est pas un simple avion de combat mais un système de systèmes qui devra connecter plusieurs types de vecteurs aériens (drones, ravitaillement, transport, commandement et contrôle, renseignement mais aussi satellites). Il répond à une anticipation des exigences opérationnelles de demain probablement marquées par des conflits symétriques de haute intensité. Les programmes comme le SCAF, le MGCS (Main Ground Combat System – chars de combat) ou le MAWS (Maritime Airborne Warfare System – patrouille maritime) emportent donc des enjeux stratégiques, opérationnels et industriels particulièrement lourds pour la France, qu’elle voudrait voir intégrés par l’ensemble de l’Europe. Mais ici elle bute contre Berlin et le fort courant atlantiste de l’UE.

Dans la mesure où seule la France a la capacité de développer un aéronef de combat en toute autonomie, il s’agit là d’une véritable tentative de ponction industrielle qui aboutirait in fine au renforcement de l’Allemagne au détriment des opérateurs français


Les programmes internationaux nécessitent des partages industriels, qui dans le cas du SCAF s’avèrent de plus en plus désavantageux pour la France. Berlin voudrait développer son propre prototype via Airbus, parallèlement à Dassault, pourtant maître d’œuvre naturel. En outre, pour des raisons de propriétés intellectuelles propres à l’Allemagne, l’industrie française devrait partager ses savoirs-faire technologiques via une nouvelle répartition des programmes de développement et une collaboration égalitaire sur l’ensemble des briques industrielles du projet. Dans la mesure où seule la France a la capacité de développer un aéronef de combat en toute autonomie, il s’agit là d’une véritable tentative de ponction industrielle qui aboutirait in fine au renforcement de l’Allemagne au détriment des opérateurs français[...] 

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