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La liberté scolaire en campagne

Si l’on en croit Le Monde du 14 janvier, l’école serait revenue, en 24 heures, au centre de la vie politique. La voilà de nouveau, comme sous la IIIe République, la « mère des batailles des candidats à l’élection présidentielle 2022 ». La veille sans doute, la grève du 13 janvier aurait rappelé à la gauche qu’elle dispose encore dans l’Éducation nationale d’État d’un gros bataillon de cotisants et d’électeurs, et surtout de grévistes, mobilisés ce jour-là contre les désordres d’un protocole sanitaire de 54 pages.

Pendant quelque deux ans, l’opinion a subi le bombardement, volontairement anxiogène, de la communication gouvernementale prétendant mener une guerre contre le virus chinois. Pendant toute l’année 2021, le sujet éducatif était passé en demi-teinte. Tout juste le gouvernement l’avait-il envisagé sous l’angle de sa lutte contre le séparatisme. Prenant des mesures liberticides, dirigées contre l’islamisme, l’État pourrait même les retourner contre d’autres minorités. À moins de cent jours du scrutin présidentiel qui sera vite suivi de l’élection d’une nouvelle assemblée, cette évocation de l’école nous semble donc une sorte d’éclaircissement de l’horizon civique. On pourrait donc s’en féliciter.

Lire aussi : L’État veut-il vraiment des enfants handicapés à l’école ?

Pèlerinage aux sources

La question de l’éducation a presque toujours été mise en avant comme l’une des premières, sur le terrain des idées comme des réalités sociales. L’historique des déchirements de notre pays autour de ce sujet le prouve depuis plus de deux siècles. Les désordres et les destructions de l’époque révolutionnaire avaient été considérables. La loi Daunou de 1795, prétendant réorganiser l’instruction publique, avait écarté l’obligation scolaire et la gratuité. Les congrégations enseignantes avaient été interdites. Les universités avaient été fermées. [...]

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Louis Aliot : « Chasser les trafiquants de drogue »

Un article de Street Press [média en ligne apparenté à l’extrême gauche] prétend que la police municipale ferait régner la terreur dans le quartier Saint-Jacques, et que ce serait « pire depuis que Louis Aliot a pris la ville » selon un certain Kamel Belbekir cité comme le meneur d’un collectif d’habitants. Quelle est la réalité ? 

Ces propos sont purement mensongers. Ce qui est vrai en revanche, c’est que depuis mon élection, j’ai demandé à la police municipale de contribuer à faire régner l’État de droit. Depuis des années, le trafic de drogue s’implante à Perpignan, gangrène des quartiers comme Saint-Jacques sans que personne n’ait rien voulu faire. Ce temps-là est terminé. Les trafiquants sont indésirables à Perpignan : ce sont eux qui sèment la terreur dans nos quartiers, dans les familles et chez les habitants. Notre police municipale a toujours agi dans les règles et respecte parfaitement la loi. La population a d’ailleurs très bien compris notre action et nous soutient massivement. 

Street Press mentionne, comme si c’était parfaitement normal, l’histoire d’un jeune garçon qui se promenait avec une réplique réaliste de fusil à pompe que la police municipale aurait embarqué. Ne serait-ce pas justement une bonne leçon pour l’enfant que d’apprendre ce qu’on peut et ce qu’on ne peut pas faire dans l’espace public ? 

Cet épisode est caractéristique à la fois des dérives de comportement et de l’irresponsabilité de certains parents, mais aussi de la méthode grotesque que certains utilisent pour falsifier la réalité. Ce garçon a effectivement été conduit au commissariat sur demande de l’officier de police judiciaire et accompagné par un adulte membre de sa famille. Par ailleurs, ce jeune garçon a effectivement pointé une arme très ressemblante sur des passants, ce qui est tout simplement intolérable puisque cela constitue une menace avec arme. Donc, il est normal de faire comprendre à cet enfant que dans notre pays, à Perpignan comme partout en France, il y a des lois avec lesquelles on ne plaisante pas.

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Marche pour la vie : « On restera le caillou dans la chaussure du gouvernement »

Les députés ont adopté la loi Gaillot en troisième lecture avec une très faible participation : seulement 61 votes (46 « pour » et 13 « non ») sur 577 députés. Que cela vous inspire-t-il ?

Malheureusement, les hommes politiques ne font pas comme l’ensemble des citoyens, c’est-à-dire qu’ils ne se lèvent pas chaque matin pour accomplir leur travail. C’est une grosse déception parce que certes on s’attendait à ce malheureux résultat, mais on ne pensait pas voir un hémicycle vide, avec seulement 61 députés présents. La conclusion est simple : payés par l’argent des citoyens, les députés n’assument pas leurs fonctions. Cette proposition de loi est quand même d’une extrême importance, elle concerne énormément de couples ou de femmes seules en difficulté ; elle concerne également les enfants, qui sont les grands oubliés de cette affaire. Ce manque de professionnalisme hallucinant est une grosse déception.

Parmi les 13 non, seulement 5 viennent du groupe Les Républicains, pourtant attendu sur ces questions sociétales. Est-ce une déception ?

Le problème, c’est qu’on ne peut pas dire que l’intégralité du groupe est à droite. Il est composé de très bons éléments, et de très mauvais. Parmi les bons éléments, on pourra citer Julien Aubert qui a un courage assez extraordinaire sur la question. Malheureusement, de manière plus générale, les députés qui soutiennent la vie à naître se font de plus en plus rare, quels que soient les partis. Je tiens quand même à préciser que c’est la droite qui a fait passer l’avortement en 1975, donc ce n’est pas quelque chose d’anodin. C’est en vérité assez révélateur de la droite d’aujourd’hui qui ne porte pas ses convictions, qui se dit conservatrice mais ne l’est pas, cette droite qui au fond a peur de s’affirmer. Malheureusement, ce sont les enfants qui en payent les conséquences. [...]

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Brigitte Kuster : la trahison de Notre-Dame par la ville de Paris

Où en est le don de 50 millions promis par la ville de Paris pour restaurer la cathédrale ?

Au moment de l’incendie, Anne Hidalgo et la ville de Paris ont annoncé un don de 50 millions d’euros pour la restauration de Notre Dame. Des collectivités territoriales de toute la France ont alors fait voter dans leur budget les dons promis. Concernant Paris, après cette annonce très médiatique, Anne Hidalgo s’est rétractée, expliquant que les 50 millions d’euros seraient finalement affectés aux travaux d’aménagement des abords de la cathédrale. Cette décision est inadmissible sachant que ces travaux étaient prévus avant même l’incendie : elle avait déjà fait travailler un cabinet d’architecte (Dominique Perrault), qui prévoyait d’ailleurs une galerie commerciale sous le parvis. Toujours est-il qu’il n’y a donc plus de dons, puisque ces dépenses vont passer sur le budget voirie. C’est un vrai recul et une forme de trahison car donner des dons pour la restauration ou réaménager les abords n’est pas du tout la même chose. C’est complètement dingue que la capitale ne mette même pas un centième d’euros sur la table pour la restauration !

En plus de ce premier recul, la ville compte désormais imposer l’établissement public. S’agit-il d’un acte de « droit commun » comme le dit la mairie ?

Effectivement, la ville de Paris réclame à l’établissement public qui est en charge du chantier une redevance d’occupation du domaine public à hauteur de 3,4 millions par an, soit au total plus de 20 millions ! C’est aberrant, parce que si l’établissement public paye, il payera avec l’argent des dons. La ville de Paris peut tout à fait ne pas lever cet impôt local, comme d’autres villes l’ont fait pour des chantiers de restauration, ou comme la ville l’a fait récemment pour les terrasses des restaurateurs lors de la crise Covid. En conférence de presse, le premier adjoint Emmanuel Grégoire a essayé d’évacuer la question en parlant de « droit commun ». C’est faux, car ils ont tout à fait le pouvoir d’exonérer l’établissement public. Non seulement la ville de Paris s’est rétractée sur le don initial, mais en plus elle réclame une partie de l’argent des dons ! [...]

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Lobby LGBT Centr’égaux : viser bien au milieu
Pile, pile, pile au milieu. C’est la ligne politique que s’est donnée l’association Centr’égaux qui cherche depuis quinze ans à influencer la politique par ses idées progressistes. Au centre du Camp du Bien, soutenant la majorité présidentielle. Avec des slogans comme « Protégez-vous des extrêmes, rejoignez le centre », on comprend la portée de ses Macron-compatibilité. En […]
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La Manif Pour Tous : « Les catégories modestes sont sensibles au bon sens que nous portons »
Vos sympathisants sont répartis entre quatre blocs presque égaux : Emmanuel Macron, Valérie Pécresse, Éric Zemmour et Marine Le Pen. Est-ce une surprise ? Nous avions déjà fait plusieurs sondages durant la dernière présidentielle. Nous ne sommes pas surpris pour la droite de l’échiquier politique. La part qui se situe chez Emmanuel Macron est plus étonnante au regard ce qui a été fait sous son mandat. À vrai dire, nous le sentions. Nous avons vécu l’échec de François-Xavier Bellamy aux Européennes. Les questions de sociétés sont un vrai sujet, mais que d’autres sujets prennent le pas. De fait, certains sympathisants comptent voter Emmanuel Macron alors qu’ils avaient voté François Fillon en 2017. Ils considèrent que Macron est très bon sur le plan économique, et ne voient pas l’intérêt de Valérie Pécresse par rapport à lui, étant donné qu’elle n’en est qu’une copie. Emmanuel Macron est très à gauche sur le plan sociétal, mais pas sur le plan économique. Chez les « très proches » de votre mouvement, les partisans d’Éric Zemmour sont surreprésentés. Est-ce le candidat avec le discours le plus ferme en la matière ? Il est certain que dans la manière de l’exprimer comme dans le contenu, Éric Zemmour est clairement le plus ferme. Il veut notamment supprimer la PMA sans père, alors que Marine Le Pen, qui est la plus proche de lui à bien des égards, ne compte pas revenir dessus. Par ailleurs, il parle très régulièrement de ces sujets. Il est extrêmement choqué par la transidentité par exemple. On voit très bien la correspondance chez Éric Zemmour avec l’ancien électorat de François Fillon, intéressé par l’idée de reconstruire ce qui a été détruit. Finalement, c’est un électorat conservateur. [...]
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C’est nous les Europafricains, qui revenons de loin…

C’est cool ! Depuis le début de cette pré-campagne présidentielle, on ne parle que du Grand Remplacement. J’avoue ne pas comprendre où est l’originalité de la pensée de Renaud Camus. Car ce Grand Remplacement, c’est très exactement ce que les puissances coloniales ont fait dans quantité d’endroits ! Cela s’est appelé les « colonisations de peuplement » en français et en anglais « the plantations ». Des colonisations de peuplement, la France en a mis en place en Algérie et en Nouvelle-Calédonie principalement. Elle a essayé plusieurs fois en Corse (la dernière fois en 62 avec les rapatriés d’Algérie, la célèbre clémentine corse est d’ailleurs le fruit de cette tentative) mais le Corse est décidément trop cagoulou. La Grande-Bretagne, de son côté, a commencé au XVIe siècle en Irlande et a fini par se retrouver acculée dans les six comtés du Nord.

Je n’aborde pas ici les colonies australiennes, sud-africaines, canadiennes, québécoises (les « Français d’Amérique du Nord » devenus « Francophones d’Amérique du Nord »), israéliennes, ottomanes, russes, caribéennes, etc.

Lire aussi : Bretagne : l’islam des abattoirs

Les colonies de peuplement exotiques ont été organisées par les gouvernements européens. Le Grand Remplacement, lui, n’est orchestré par personne. Il est juste un effet d’aubaine pour certaines organisations supra-étatiques genre Soros et surtout le fruit du laisser-aller, de l’impuissance, de l’akouabonisme et des erreurs calinourso-historiques genre regroupement familial de 76. En fait, le Grand Remplacement se rapprocherait plus des lentes colonisations de peuplement de l’Afrique du Sud par les Boers et du Kosovo et Métochie par les Albanais. Sans réelle organisation. Par poussées. « Tout doucement », comme dirait Bibi. Au début, il y en a un et puis hop on se retourne, il y en a mille ! [...]

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Les plus qu’humains
On pourra reprocher ce qu’on veut à Jean Baudrillard – notamment un héritage mal compris encouragé par des déclarations sibyllines et un certain goût de la provoc – le bougre a été plutôt visionnaire lorsqu’il prophétisa, dès le mitan des années 80, la fin du réel tel que nous le connaissons. Un réel crucifié sur l’autel de l’hyper-réalité, c’est-à-dire de cette réalité désormais séquencée en tronçons numériques et en simulations, propulsée dans l’ère du faux par des techniques de reproduction devenues folles. Bien avant l’avènement du net, Baudrillard avait compris comment le numérique, fatalement entrelacé à notre expérience du monde, allait désormais alimenter nos fantasmes, contrecarrer tout contenu informationnel. L’hyper-réalité, c’est donc ce moment particulier de la réalité où le vrai et le faux sont parfaitement indissociables, contenus l’un dans l’autre, imbriqués fatalement. À ce titre, la guerre du Golfe et sa mise en scène télévisuelle, l’attentat du 11 septembre entrevu comme une performance d’art moderne à grande échelle et ou encore la fuite rocambolesque d’un O.J Simpson captée par un hélicoptère de police devenu réalisateur de thriller, peuvent être vus comme des moments historiques d’hyper-réalité télévisuelle. [...]
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L’Incorrect numéro 73

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