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Marche pour la vie : « On restera le caillou dans la chaussure du gouvernement »

Les députés ont adopté la loi Gaillot en troisième lecture avec une très faible participation : seulement 61 votes (46 « pour » et 13 « non ») sur 577 députés. Que cela vous inspire-t-il ?

Malheureusement, les hommes politiques ne font pas comme l’ensemble des citoyens, c’est-à-dire qu’ils ne se lèvent pas chaque matin pour accomplir leur travail. C’est une grosse déception parce que certes on s’attendait à ce malheureux résultat, mais on ne pensait pas voir un hémicycle vide, avec seulement 61 députés présents. La conclusion est simple : payés par l’argent des citoyens, les députés n’assument pas leurs fonctions. Cette proposition de loi est quand même d’une extrême importance, elle concerne énormément de couples ou de femmes seules en difficulté ; elle concerne également les enfants, qui sont les grands oubliés de cette affaire. Ce manque de professionnalisme hallucinant est une grosse déception.

Parmi les 13 non, seulement 5 viennent du groupe Les Républicains, pourtant attendu sur ces questions sociétales. Est-ce une déception ?

Le problème, c’est qu’on ne peut pas dire que l’intégralité du groupe est à droite. Il est composé de très bons éléments, et de très mauvais. Parmi les bons éléments, on pourra citer Julien Aubert qui a un courage assez extraordinaire sur la question. Malheureusement, de manière plus générale, les députés qui soutiennent la vie à naître se font de plus en plus rare, quels que soient les partis. Je tiens quand même à préciser que c’est la droite qui a fait passer l’avortement en 1975, donc ce n’est pas quelque chose d’anodin. C’est en vérité assez révélateur de la droite d’aujourd’hui qui ne porte pas ses convictions, qui se dit conservatrice mais ne l’est pas, cette droite qui au fond a peur de s’affirmer. Malheureusement, ce sont les enfants qui en payent les conséquences. [...]

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Brigitte Kuster : la trahison de Notre-Dame par la ville de Paris

Où en est le don de 50 millions promis par la ville de Paris pour restaurer la cathédrale ?

Au moment de l’incendie, Anne Hidalgo et la ville de Paris ont annoncé un don de 50 millions d’euros pour la restauration de Notre Dame. Des collectivités territoriales de toute la France ont alors fait voter dans leur budget les dons promis. Concernant Paris, après cette annonce très médiatique, Anne Hidalgo s’est rétractée, expliquant que les 50 millions d’euros seraient finalement affectés aux travaux d’aménagement des abords de la cathédrale. Cette décision est inadmissible sachant que ces travaux étaient prévus avant même l’incendie : elle avait déjà fait travailler un cabinet d’architecte (Dominique Perrault), qui prévoyait d’ailleurs une galerie commerciale sous le parvis. Toujours est-il qu’il n’y a donc plus de dons, puisque ces dépenses vont passer sur le budget voirie. C’est un vrai recul et une forme de trahison car donner des dons pour la restauration ou réaménager les abords n’est pas du tout la même chose. C’est complètement dingue que la capitale ne mette même pas un centième d’euros sur la table pour la restauration !

En plus de ce premier recul, la ville compte désormais imposer l’établissement public. S’agit-il d’un acte de « droit commun » comme le dit la mairie ?

Effectivement, la ville de Paris réclame à l’établissement public qui est en charge du chantier une redevance d’occupation du domaine public à hauteur de 3,4 millions par an, soit au total plus de 20 millions ! C’est aberrant, parce que si l’établissement public paye, il payera avec l’argent des dons. La ville de Paris peut tout à fait ne pas lever cet impôt local, comme d’autres villes l’ont fait pour des chantiers de restauration, ou comme la ville l’a fait récemment pour les terrasses des restaurateurs lors de la crise Covid. En conférence de presse, le premier adjoint Emmanuel Grégoire a essayé d’évacuer la question en parlant de « droit commun ». C’est faux, car ils ont tout à fait le pouvoir d’exonérer l’établissement public. Non seulement la ville de Paris s’est rétractée sur le don initial, mais en plus elle réclame une partie de l’argent des dons ! [...]

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Lobby LGBT Centr’égaux : viser bien au milieu
Pile, pile, pile au milieu. C’est la ligne politique que s’est donnée l’association Centr’égaux qui cherche depuis quinze ans à influencer la politique par ses idées progressistes. Au centre du Camp du Bien, soutenant la majorité présidentielle. Avec des slogans comme « Protégez-vous des extrêmes, rejoignez le centre », on comprend la portée de ses Macron-compatibilité. En […]
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La Manif Pour Tous : « Les catégories modestes sont sensibles au bon sens que nous portons »
Vos sympathisants sont répartis entre quatre blocs presque égaux : Emmanuel Macron, Valérie Pécresse, Éric Zemmour et Marine Le Pen. Est-ce une surprise ? Nous avions déjà fait plusieurs sondages durant la dernière présidentielle. Nous ne sommes pas surpris pour la droite de l’échiquier politique. La part qui se situe chez Emmanuel Macron est plus étonnante au regard ce qui a été fait sous son mandat. À vrai dire, nous le sentions. Nous avons vécu l’échec de François-Xavier Bellamy aux Européennes. Les questions de sociétés sont un vrai sujet, mais que d’autres sujets prennent le pas. De fait, certains sympathisants comptent voter Emmanuel Macron alors qu’ils avaient voté François Fillon en 2017. Ils considèrent que Macron est très bon sur le plan économique, et ne voient pas l’intérêt de Valérie Pécresse par rapport à lui, étant donné qu’elle n’en est qu’une copie. Emmanuel Macron est très à gauche sur le plan sociétal, mais pas sur le plan économique. Chez les « très proches » de votre mouvement, les partisans d’Éric Zemmour sont surreprésentés. Est-ce le candidat avec le discours le plus ferme en la matière ? Il est certain que dans la manière de l’exprimer comme dans le contenu, Éric Zemmour est clairement le plus ferme. Il veut notamment supprimer la PMA sans père, alors que Marine Le Pen, qui est la plus proche de lui à bien des égards, ne compte pas revenir dessus. Par ailleurs, il parle très régulièrement de ces sujets. Il est extrêmement choqué par la transidentité par exemple. On voit très bien la correspondance chez Éric Zemmour avec l’ancien électorat de François Fillon, intéressé par l’idée de reconstruire ce qui a été détruit. Finalement, c’est un électorat conservateur. [...]
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C’est nous les Europafricains, qui revenons de loin…

C’est cool ! Depuis le début de cette pré-campagne présidentielle, on ne parle que du Grand Remplacement. J’avoue ne pas comprendre où est l’originalité de la pensée de Renaud Camus. Car ce Grand Remplacement, c’est très exactement ce que les puissances coloniales ont fait dans quantité d’endroits ! Cela s’est appelé les « colonisations de peuplement » en français et en anglais « the plantations ». Des colonisations de peuplement, la France en a mis en place en Algérie et en Nouvelle-Calédonie principalement. Elle a essayé plusieurs fois en Corse (la dernière fois en 62 avec les rapatriés d’Algérie, la célèbre clémentine corse est d’ailleurs le fruit de cette tentative) mais le Corse est décidément trop cagoulou. La Grande-Bretagne, de son côté, a commencé au XVIe siècle en Irlande et a fini par se retrouver acculée dans les six comtés du Nord.

Je n’aborde pas ici les colonies australiennes, sud-africaines, canadiennes, québécoises (les « Français d’Amérique du Nord » devenus « Francophones d’Amérique du Nord »), israéliennes, ottomanes, russes, caribéennes, etc.

Lire aussi : Bretagne : l’islam des abattoirs

Les colonies de peuplement exotiques ont été organisées par les gouvernements européens. Le Grand Remplacement, lui, n’est orchestré par personne. Il est juste un effet d’aubaine pour certaines organisations supra-étatiques genre Soros et surtout le fruit du laisser-aller, de l’impuissance, de l’akouabonisme et des erreurs calinourso-historiques genre regroupement familial de 76. En fait, le Grand Remplacement se rapprocherait plus des lentes colonisations de peuplement de l’Afrique du Sud par les Boers et du Kosovo et Métochie par les Albanais. Sans réelle organisation. Par poussées. « Tout doucement », comme dirait Bibi. Au début, il y en a un et puis hop on se retourne, il y en a mille ! [...]

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Les plus qu’humains
On pourra reprocher ce qu’on veut à Jean Baudrillard – notamment un héritage mal compris encouragé par des déclarations sibyllines et un certain goût de la provoc – le bougre a été plutôt visionnaire lorsqu’il prophétisa, dès le mitan des années 80, la fin du réel tel que nous le connaissons. Un réel crucifié sur l’autel de l’hyper-réalité, c’est-à-dire de cette réalité désormais séquencée en tronçons numériques et en simulations, propulsée dans l’ère du faux par des techniques de reproduction devenues folles. Bien avant l’avènement du net, Baudrillard avait compris comment le numérique, fatalement entrelacé à notre expérience du monde, allait désormais alimenter nos fantasmes, contrecarrer tout contenu informationnel. L’hyper-réalité, c’est donc ce moment particulier de la réalité où le vrai et le faux sont parfaitement indissociables, contenus l’un dans l’autre, imbriqués fatalement. À ce titre, la guerre du Golfe et sa mise en scène télévisuelle, l’attentat du 11 septembre entrevu comme une performance d’art moderne à grande échelle et ou encore la fuite rocambolesque d’un O.J Simpson captée par un hélicoptère de police devenu réalisateur de thriller, peuvent être vus comme des moments historiques d’hyper-réalité télévisuelle. [...]
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Conservateurs, vous êtes aussi coupables

Conservateurs, qui vous pensez du côté de la vérité, de l’histoire et de la patrie, il faut dissiper vos illusions. Vous n’avez jamais été, vous ne serez jamais l’antidote à la tumeur qui enserre notre Nation. Plus encore, vous constituez avec les progressistes, les deux faces d’une même pièce qui porte sur elle le sceau de la décadence.

Que souhaitez-vous conserver au juste ? Le rap ? Mai 68 ? L’occupation allemande ? Après tout, eux aussi ont désormais leur place dans l’histoire. Votre œuvre se résume à chercher inexorablement dans le passé une date, un évènement, un personnage diabolique coupable de la tournure actuelle des choses. Vous oubliez que la décadence commence dès lors qu’un peuple cesse de croire en son destin, se dérobe à son élan vital. Notre pays ne périclite pas parce que les progressistes dérivent, mais parce que vous avez cessé de vouloir créer et conquérir. En somme, vous êtes victimes d’une lâcheté qui fera votre perte. Celle de ne se définir qu’en opposition au progrès. Le progrès refuse toute racine, alors vous, vous misérables cloportes, aimez les racines jusqu’au point de préférer rester sous terre.

Lire aussi : Le progrès, pour quoi faire ?

Vous faites un piètre hommage au passé. Vous le voulez un tableau achevé, un roman qui a refermé sur lui-même sa dernière page, un chant qui a épuisé toutes ses notes. Vous admirez l’ère monarchique, et vous ignorez que l’Etat royal est sans doute le régime qui a le plus prodigieusement réformé le pays. En vérité, ce que vous admirez du passé est précisément ce à quoi vous vous refusez aujourd’hui, à savoir d’être tourné vers l’avenir. Portée par une pensée conservatrice, Notre-Dame n’aurait pas même été couchée sur un papier, Jeanne d’Arc serait encore blottie sous son édredon, et Péguy n’aurait jamais vu Chartres. Vous blâmez aujourd’hui au nom d’hier, les modernes blâment hier au nom d’aujourd‘hui, mais aucun n’aura de lendemain. Vous par incapacité à vous projeter, eux par inaptitude à prendre racine. La bataille aberrante que vous livrez à vos miroirs de médiocrité, ferait dire à Saint-Augustin : « Deux haines ont bâti deux déserts. La haine d’hier jusqu’à la caricature d’aujourd’hui, le désert du Ciel. La haine d’aujourd’hui jusqu’à la caricature d’hier, le désert du sol ». En définitive, vous êtes très exactement semblables à ceux que vous fustigez, seulement capables d’indignation. Une civilisation ne se conserve jamais. Elle persiste dans son être, ou s’éteint. [...]

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La guerre des chiffres n’a pas eu lieu

La mathématisation du monde et le règne des chiffres qui soi-disant permettraient au gouvernement d’extrapoler une épidémie que le simple bon sens saurait résoudre et qui ne serait en définitive pas si grave : voici encore un bon gros slogan maquillé en pensée solide censée défaire les idoles de la modernité, la version pédante du fameux et beaufissime « les chiffres, on leur fait dire ce qu’on veut », chose vraie dans la seule mesure où on se refuse à les lire ; car si les chiffres peuvent être sujet à diverses interprétations, comme tout ce que l’homme saisit et comme tout ce qu’il éprouve, on ne peut pas non plus leur faire dire absolument n’importe quoi.

Mais pour cela il importe de faire preuve d’un minimum de probité et de se garder d’être trop assuré face à une discipline que l’on ne comprend pas ou que l’on maîtrise mal, et par extension de savoir que si les chiffres sont discutés, cela implique qu’on les discute pour de bon, en d’autres termes de les soumettre au critère de réfutabilité de Karl Popper qui fait de chaque réfutation franchie la condition de la valeur d’une analyse. En d’autres termes : plus une hypothèse a été réfutée et plus on a à chaque fois répondu à ces réfutations, plus l’hypothèse s’avère solide. [...]

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