Skip to content
« Que Ma Volonté soit faite » : viscéral
Parmi les plus navrantes forfanteries qu’on nous sert comme des « nouveautés », il y a bien ce cinéma d’horreur féminin dont Julia Ducournau et Coralie Fargot et son nullissime Substance sont probablement les plus pénibles incarnations. Mais voici qu’une troisième entre en lice : Julia Kowalski. C’est la bonne. [...]
Sorties musique : critiques du meilleur et du pire
SUCRE GLACE
INDUSTRY PLANT, Miki, Structure, CD 13€99

La Franco-Coréenne Miki fait les choses bien. Quelques clips au buzz savamment dosé, un banger de fou (« Échec et mat »), une tournée estivale à guichets fermés et maintenant ce premier album roboratif – dont le titre moque gentiment ceux qui l’accusent d’être un « produit industriel ». Elle s’éloigne un peu plus du hip hop low fi des débuts pour une sorte de pop faussement indolente, version bellevilloise de la city pop japonaise, piquant ici et là dans le registre d’Angèle ou quelques arrangements vaporwave qui sonnent trop bien pour relever du home studio. L’écriture est ciselée, l’univers pastel menace toujours de s’écrouler – voire le glaçant « Roger Rabbit », récit d’une agression d’enfant quelque part entre Serge Gainsbourg et Marc Dutroux, ou encore le génial « BNF », envolée techno-lyrique sur fond de pulsions suicidaires. C’est sans doute la première qualité de Mki : évoquer les choses les plus graves sous une déferlante de sucre glace. On prend. Marc Obregon [...]
« Mektoub, My Love : Canto due » : que reste-t-il d’Abdellatif Kechiche ?
On ne l’aurait pas cru au départ, mais un roman de François Bégaudeau, La Blessure, la vraie, a occupé dix années de la vie créative d’un des cinéastes les plus reconnus en France, Abdellatif Kechiche. Avec un résultat plus que mitigé, bien que l’adaptation soit libre comme l’oiseau et étirée à n’en plus finir. Si le premier volet : Mektoub my love : canto uno (2018) redressait un peu la barre après deux très mauvais films volontaristes et épuisants, Venus noire (2010) et La Vie d’Adèle : chapitres 1 et 2 (2013), cette seconde partie, Canto due, s’avère le nadir absolu de sa carrière. [...]
Grands Prix de L’Incorrect : une nuit troublée par l’or du champagne et l’éclat du prestige

Avec une sélection finale qui redonnait espoir quant à la possibilité pour la nation française de prétendre à nouveau à l’hégémonie littéraire, le nom du vainqueur du grand prix littéraire de L’Incorrect défiait les pronostics. Mais c’est finalement le Lyonnais Fabio Viscogliosi, artiste polyvalent (on le connait aussi pour ses albums de bandes dessinées et sa musique) qui a remporté cette nouvelle distinction. Sans doute que le jury littéraire réuni par le magazine culturel corrosif cherchait lui-même à se distinguer avec un livre insolite à plus d’un titre. D’abord, parce qu’il s’agit d’un roman inventif et cocasse dans un temps où dominent les confessions acrimonieuses. Ensuite parce que son argument est pour le moins original : de jeunes chômeurs cambriolent une entreprise ayant humilié le narrateur et découvrent dans leur butin un assemblage de dessins de maîtres du XXe siècle supervisé par Marcel Duchamp, sans savoir si l’objet est authentique ni comment le revendre.…

© DR
Les critiques littéraires de novembre
HYPNOTIQUELES FORCES, Laura Vazquez,  Éditions du Sous-sol, 304 p., 22€50 Avec sa casquette indévissable et son piercing, Laura Vasquez, poétesse et romancière, a le charme d’une adolescente butée mais un style passé à maturité. Les Forces est un roman expérimental qui rappelle un peu les premiers Mehdi Belhaj Kacem, phrases perforatrices, exploration intérieure, ruminations décalées […]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Voir Naples et mourir
Gianfranco Rosi a toujours filmé les limbes, que ce soit le Gange à Benarès (Le Passeur, 1993), le périphérique romain (Sacro Gra, 2013) ou des non-lieux parsemés d’âmes errantes tentant de survivre entre deux conflits sans fin (Notturno, 2020). Avec Pompéi, Sotto le nuvole, il transforme Naples en antichambre d’un désastre imminent venu des tréfonds. Pas de bleu outremer à la Sorrentino ici ; le noir et blanc somptuaire, qui semble avoir congédié ses deux pôles au profit d’infinies valeurs de gris, ne parle que du passé dont les traces sont omniprésentes. Les champs Phlégréens, d’origine volcanique, travaillent depuis des millénaires à briser les constructions humaines. Les musées et chantiers archéologiques dessinent l’avenir de notre civilisation, et Rosi filme avec minutie le travail de leurs moines-soldats, avançant sous la pluie ou dans les ténèbres de réserves oubliées, conservateurs ou terrassiers. [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Les 10 commandements du sociétal maussade
1 - LA DIVERSITÉ TU CHÉRIRAS

Le CNC valorise la représentation des minorités, et le Sociétal maussade s’y emploie donc courageusement. Si ce début de saison est pauvre en films de banlieue, c’est le jackpot au niveau LGBT avec deux coming out lesbiens en milieu hostile, musulman – La Petite Dernière (Hafsia Herzi, 22/10) – ou grand-bourgeois – Love me tender (Anna Cazenave Cambet, 10/12), pour changer des gays dans le monde rural, tellement 2024 – La Pampa (Antoine Chevrollier). On peut y ajouter une comédie sérieuse sur les premières PMA post-loi Taubira – Des preuves d'amour (Alice Douard, 19/11). Au rayon des territoires investis pour siphonner l’argent des régions, notons le grand succès de Saint-Dizier qui, quoique honteusement désindustrialisé, voit péter dans son ciel les Mirage 2000 de la Base 113, Météors (Hubert Charuel, 08/10) s’y passe intégralement, ainsi qu’un petit tiers de Dossier 137 (Dominik Moll, 19/11). [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
« Six Jours, ce printemps-là » : minable
Joachim Lafosse s’est fait un petit nom sur une seule thématique éminemment cinégénique : la notion d’espace privé qui était au centre de Nue Propriété, avec Isabelle Huppert, huis clos wallon tutoyant Pialat et Chabrol dans ses meilleurs moments. Ici, le cinéaste belge continue d’explorer le sujet à travers l’histoire d’une mère de famille qui squatte la maison de ses beaux-parents sur la Côte d’Azur… [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile

L’Incorrect

Retrouvez le magazine de ce mois ci en format

numérique ou papier selon votre préférence.

Retrouvez les numéros précédents

Pin It on Pinterest