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[Cinéma] La Passagère : long soleil d’été
Antoine et Chiara, heureux couple de pêcheurs vivant sur une île du rivage atlantique, embauchent Maxence comme apprenti, un jeune homme de vingt-cinq ans leur cadet. Entre ce dernier et Chiara naît bientôt une attirance inextinguible qui bouleversera son existence. Un bien curieux objet que ce premier long-métrage d’Héloïse Pelloquet, qui a derrière elle une belle carrière de monteuse. La réalité semble n’avoir aucune prise sur ses personnages et leur amour. Dans l’adultère, ils font bien semblant cinq minutes d’avoir des remords ou de subir les foudres du conformisme, mais on sent bien que ce n’est pas ça qui intéresse la réalisatrice. [...]
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[Cinéma] Corsage : désolante Sissi
En explorant la face sombre et la période déclinante d’Élisabeth d’Autriche, « Sissi » pour les intimes, la réalisatrice Marie Kreutzer sert la soupe à la doxa du moment : néo-féminisme désagréable et pleurnicheries sur la méchante monarchie patriarcale qui cantonne les reines à un rôle décoratif. Dur d’être impliqué dans cette succession de saynètes censées nous dépeindre l’envers du décor, mais qui ne font que démontrer l’indigence du propos : Sissi insulte ses domestiques, Sissi se prend des shoots d’héroïne, Sissi tombe de cheval… [...]
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[Cinéma] Sight and Sound 2022 : un top qui n’a pas la patate

Depuis le 1er décembre, le monde ne tourne plus tout à fait sur son axe : la palme, parfaitement officieuse, de meilleur film de tous les temps est devenue belge. Tous les 10 ans, la revue britannique Sight and Sound organise un grand sondage pour élire les 100 Meilleurs films de l’histoire du cinéma auprès des critiques internationaux et, depuis 1992, auprès des réalisateurs dans une liste annexe. En 1952, le premier vainqueur fut Le Voleur de bicyclettes de De Sica puis de 1962 en 2002, Citizen Kane, Welles finissant par être détrôné en 2012 par Vertigo. Cette année, Hitchcock cède donc la place à une cinéaste belge/juive/lesbienne, Chantal Akerman, avec Jeanne Dielman, 23 Quai du commerce, 1080 Bruxelles.

Lire aussi : [Enquête] Culture : bilan d’une année woke

Les changements d’une décennie sur l’autre obéissaient jusque alors à une lente tectonique des plaques critique. En seulement deux éditions, Akerman est passée de la 35ème  place à la première, et Beau travail de Claire Denis, l’unique autre réalisatrice représentée en 2012, de la 84ème  à la 7ème , juste devant Mulholland Dr de David Lynch (qui fait son entrée dans les dix premiers à la 8ème  place, seule bonne nouvelle ici). Dans le même temps, les réalisatrices font une percée inespérée (Agnès Varda, Maya Deren, etc.) ; Céline Sciamma et l’odeur de peinture encore fraîche de son navet anosmique, Portrait d’une jeune fille en feu, se retrouve à la 30ème place. Idem pour les réalisateurs de couleur dont le mieux loti, Spike Lee, rentre glorieusement à la 20ème place avec le très daté, pour rester poli, Do the right thing. Les tout aussi médiocres mais plus récents Parasite (Bong Joon-Ho) et Moonlight (Barry Jenkins) montrent que la prétendue valeur n’attend pas le nombre des années. Ce rabattage des cartes critique s’explique par la volonté de « foutre le feu au canon du réalisateur mâle blanc et hétéro », selon la formule de Girish Shambu, consultant de Sight and Sound pour cette édition. D’où le grand Shambulement du nouveau classement sans Bunuel, Altman, Polanski et tant d’autres qui ont l’inconvénient de leur sexe. [...]

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L’Opéra de Paris : se ruiner au nom du woke

Par quels moyens ? Déjà, en exigeant la déprogrammation des œuvres pouvant froisser la sensibilité diversitaire : à Noël, plus de Casse-Noisette, avec ses danses exotiques et autres stéréotypes eurocentrés. Ensuite, en veillant au respect d’une nouvelle éthique théâtrale (codifiée entre autres dans un rapport de Pap Ndiaye pour l’Opéra de Paris) : point de chanteurs blancs grimés dans Otello ou Aida – que Lotte de Beer, à l’Opéra Bastille, remplace par une marionnette noire – quand bien même un chanteur blanc serait encore autorisé à incarner le Maure de Venise ou la princesse éthiopienne.

Mais surtout, au lieu d’éclairer la dramaturgie, la mise en scène doit servir désormais un propos militant : renverser les dominateurs ayant, de tout temps, opprimé telle ou telle minorité. Ainsi des Noces de Figaro version 2022 au Palais Garnier, où Netia Jones invente un soulèvement féministe aux allures syndicales. Ou du Parsifal déconstruit de Richard Jones, à l’Opéra Bastille, où le souffle mystique de Wagner est désacralisé, voire tourné en dérision. [...]

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[Enquête] Culture : bilan d’une année woke

Quand on écoute France Inter, comme c’est le cas de l’auteur de ces lignes, afin d’être tenu au courant des balises de la pensée autorisée et se trouver en mesure, donc, de distinguer parmi ses propos ceux qui relèvent du « dérapage », soit du blasphème, et de pouvoir ainsi blasphémer, mais en conscience, il paraît évident que les dogmes du wokisme sont devenus l’arrière-fond moral implicite de l’époque, du moins sur la scène médiatique et culturelle. 

Ce qui eût semblé incongru il y a à peine quelques années : qu’un humain n’a pas vraiment de sexe défini, que chacun est avant tout ce qu’il décrète être, qu’il y aurait un lien entre les oppressions des femmes, des homosexuels, des Noirs et des transsexuels mais aussi des personnes frigides, enfin, « asexuelles », et que cette oppression serait de nature « systémique », si bien qu’il y aurait des oppresseurs et des oppressés structurellement par essence, et quoique l’essentialisation soit par ailleurs proscrite, tandis que nos frères noirs, après avoir été privés de leur singularité ethnique à l’époque de l’ancien antiracisme selon lequel la race n’existait pas, sont désormais des « racisés », et la récupèrent, cette singularité, mais par l’œil coupable de l’oppresseur blanc, comme une illusion produite par la volonté de nuire. 

Pourtant, dès qu’on sort de la seule sphère médiatique officielle, cette omniprésence du discours woke se dilue assez rapidement

Toutes ces idées qui semblent relever d’un marxisme nouvelle manière dont la dialectique de classes se serait reconfigurée en liguant le reste du monde prolétarisé contre le supposé oppresseur blanc, mâle, hétérocisgenre. Comme toutes les idéologies niant l’évidence du péché originel et prônant une refonte intégrale des structures du monde, le wokisme appréhende la culture comme un vecteur de rééducation des masses. Et ça, ça désespère autant les esthètes que les femmes libres. Il fallait donc, en leur nom, enquêter sur l’emprise réelle de cette idéologie dans la création contemporaine. [...]

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[Cinéma] Les Pires : habile et touchant
Avant d’être réalisatrices, Romane Guéret et Lise Akoka étaient coaches d’enfants. Elles savent donc de quoi elles parlent avec ce premier film brillant qui mise tout sur le procédé assez casse-gueule de la mise en abyme : Les Pires, c’est un film dans le film. En s’intéressant à la préparation et au tournage d’une fiction portant sur les enfants à problème de Boulogne-sur-Mer, les deux réalisatrices questionnent l’intégrité du médium cinéma lorsqu’il vampirise le réel, et en particulier lorsqu’il fait son beurre de la misère sociale. [...]
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[Cinéma] La (très) grande évasion : sport de riches
100 milliards d’euros par an : c’est l’estimation récente du coût de l’évasion fiscale en France. C’est pourquoi on aurait tort, comme le suggère cet édifiant documentaire, de prendre l’évasion et la fraude fiscale pour des sujets de niche. En réalité, l’évasion fiscale, ce « sport de riche », comme le dénomme un insider interrogé pendant le film, est au cœur du fonctionnement même de nos démocraties, et celles-ci ne font à peu près rien pour l’éliminer, si ce n’est aligner des vœux symboliques et tenir des listes de complaisance. [...]
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[Cinéma] Nos Frangins : sans intérêt 
Décembre 1986 : alors que les étudiants sont dans la rue pour s’opposer à la loi Devaquet, deux jeunes hommes d’origine nord-africaine, Malik Oussekine et Abdel Benyahia, sont tués la même nuit par des fonctionnaires de police. Le début d’un scandale national. On aimerait détester Nos Frangins pour des raisons idéologiques. Mais là n’est même pas le problème. S’il y a un léger ton anti-police, pas bien raffiné, il y a surtout un manque assez terrible de vision qui rend anecdotiques les gesticulations des personnages à l’écran. [...]
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L’Incorrect numéro 73

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