Skip to content
La Gratitude de Laetitia Strauch-Bonart : de l’art d’être conservateur
LES PLUS

La récente émergence des « forces de droites », inégales et fragiles, pourrait nous faire oublier qu’il n’y a pas si longtemps, le qualificatif « de droite » était synonyme de mise au ban de la société médiatique (qui, qu’on le veuille ou non, informe nos existences). Dans son dernier essai, Laetitia Strauch-Bonart, un temps rédactrice en chef des pages Débats/Idées du Point et de L’Express, cherche, en s’appuyant sur son histoire personnelle, à dessiner les contours de ce qui fait la droite. Elle décrit avec justesse ce qu’implique le fait d’être de droite dans une France qui ne l’est pas, et les dangers qu’un enfant de la fin des années 1980 « s’identifiant de droite » a eus à affronter pour éviter l’ostracisme certain auquel il aurait été condamné sinon – surtout quand, comme ce fut le cas pour l’auteur, on évolue dans un milieu qui aurait dû la condamner au boboïsme le plus sûr (parents artistes divorcés). [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Les PUF annulent la parution d’un livre anti-woke : la réaction d’Emmanuelle Hénin, codirectrice de l’ouvrage

Vous avez pris l’annulation aujourd’hui même, par la presse…

Les PUF ont d’abord communiqué d’abord avec la presse, ce qui n’est pas très élégant, avant de nous mettre devant le fait accompli. Tout a commencé vendredi matin, lors d’une conférence de presse tenue par Patrick Boucheron au Collège de France dans le cadre de l’initiative « Stand Up for Science », créée pour dénoncer les conséquences du « trumpisme » sur le débat d’idées… et défendre la liberté d’expression contre la censure politique ! Boucheron, mandarin idéologue qui a acquis un pouvoir d’intimidation considérable, pouvoir encore accru par le succès de la cérémonie d’ouverture des JO, a lancé contre nous la meute des journalistes bien-pensants. Notamment Simon Blin, journaliste à Libération, qui est absolument exaspéré par l’existence de l’Observatoire d’éthique universitaire et ne perd pas une occasion de nous attaquer. Il faut savoir déjà que les PUF avaient fait censurer un article de l’ouvrage au motif que c’était un article sur l’immigration et qu’il remettait en cause les thèses de François Héran, lui aussi professeur au Collège de France, nommé expressément par le président de la République pour dire que l’immigration ne pose aucun problème et n’a que des effets bénéfiques.…

Ernesto Sábato : l’esprit, ou la matière visitée
Ernesto Sábato est pour beaucoup d’abord un romancier. Découvert avec Le Tunnel, romance punitive qui aborde en creux les thèmes de la création, il poursuivra dans une ligne catabatique avec Héros et Tombes, voyage éprouvant dans l’inconscient collectif de son pays alors en pleine reconstruction après l’échec du péronisme – ce populisme dont le mantra était, rappelons-le, « plus d’espadrilles, moins de littérature » et qui a vomi la classe intellectuelle pendant tout son règne. Mais Sábato est également l’auteur de plusieurs essais dont cette Hétérodoxie donne un avant-goût en soulignant les reliefs parfois abrupts d’une pensée qui s’érige d’abord contre la modernité, à l’instar d’un Nicolás Gómez Dávila, tout en s’inscrivant dans une sorte de matérialisme vitaliste dressé contre les excès d’une spiritualité dévoyée – telle qu’elle se déploie alors à travers les dérives du new age ou même d’un christianisme exagérément « œcuménique » qui transforme peu à peu les confessionnaux en cellules de développement personnel. Il fustige chez l’homme moderne cet avènement d’un « mépris orphique » ayant abouti, via la sécularisation du christianisme, d’une part à la lugubre trilogie Liberté-Égalité-Fraternité, et de l’autre à ce qu’il nomme le « naturisme », c’est-à-dire, grosso modo, l’esprit new age et post-luciférien des beatniks. Il n’a ainsi pas de mots assez durs pour ces écrivains du début XXe qu’il qualifie de spiritualistes, à commencer par Maeterlinck, dont il fustige les injonctions à la métempsycose, et autres « compénétrations des âmes » : « La pensée n’est qu’une subtile variation de la chair », conclut-il mystérieusement. [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Le meilleur et le pire des essais de février
À LIRE : LES DROITS CONTRE LA LOI POURQUOI LA LOI NATURELLE ?, PIERRE MANENT, Boleine, 66 p., 9 € Le monde éditorial, pour ce qui concerne les essais, mise à peu près tout sur les personnes vues à la télé qui torchent trois cents pages mal écrites à partir d’une idée rarement nouvelle. Avec […]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Jordan Peterson – Rod Dreher : comment rééchanter le monde ?
Alors que beaucoup la croyaient à jamais disparue, fauchée par le désenchantement du monde, la foi chrétienne amorce un retour chez la jeune génération. Même les sceptiques reconnaîtront que la question religieuse est de nouveau l’objet d’un dynamisme intellectuel inédit depuis des années, particulièrement dans le monde anglo-saxon. Deux essais parus fin 2024 et traduits en français, sous la plume du psychologue canadien Jordan Peterson et du journaliste américain Rod Dreher, expriment de manière opposée un même constat : la foi est un besoin impérieux de l’Homme, et un monde sans Dieu est impossible. [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Jean-Didier Lecaillon : ce que l’économie doit à la famille
La famille est la « cellule de base de la société ». Que cela signifie-t-il de votre point de vue d’économiste catholique ?

L’expression n’est pas de moi et dépasse largement l’économie d’une part, la religion d’autre part ! Je la reprends bien volontiers à mon compte dans la mesure où elle est une façon de reconnaître implicitement l’existence naturelle de la famille et de nous prémunir d’une conception strictement individualiste de celle-ci. Mais, puisque vous associez le qualificatif « catholique » à mon statut d’économiste, ce qui est factuellement exact, je précise que si je prends comme définition de la famille celle de la Doctrine sociale de l’Église qui a l’avantage d’être précise, j’en démontre la pertinence avec des arguments qui relèvent uniquement de l’économie. En cela, je ne fais que répondre à Jean Paul II quand il demande aux scientifiques de faire non pas de la philosophie, de la morale ou de la théologie, mais de la science. Comme économiste, je m’adresse donc, au-delà des croyants, à toutes les personnes de bonne volonté, celles qui peuvent être touchées par la raison. [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Benoît XVI : magistère écologique
Lors de son investiture, Donald Trump le « miraculé » n’a pas manqué d’invoquer Dieu, proposant de son élection une lecture providentielle à laquelle les oreilles américaines ne pouvaient rester insensibles. Quelques heures plus tard, il signait les décrets pour sortir des accords de Paris, en plus de révoquer d’autres mesures écologiques au prétexte que « les États-Unis ne saboteront plus leurs propres industries pendant que la Chine continue de polluer impunément la planète ». Une comparaison rapide, qui ramène la pollution au nombre d’habitants (15 tonnes de CO2 par Américain contre 8 par Chinois), suffit pourtant à condamner le mode de vie américain – et offre paradoxalement à leur messianisme un lieu de déploiement qui serait vraiment salutaire. Mais « intérêt » oblige, l’élu a préféré invoquer le Créateur et défendre les rudiments de la Créature (binarité sexuelle) pour mieux s’asseoir sur la Création. [...]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Le meilleur et le pire des essais de janvier
À LIRE : ANTIMODERNE MALGRÉ LUI LA MODERNITÉ À CONTRE-COURANT, ALAIN FINKIELKRAUT, Bouquins, 1 152 p., 32€ Alain Finkielkraut fait son entrée dans la célèbre collection Bouquins, et c’est parfaitement mérité pour l’un des plus excellents penseurs de ce dernier demi-siècle. Outre deux essais (Nous autres modernes et L’Humanité perdue), La Modernité à contre-courant compile plusieurs […]
La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile

L’Incorrect

Retrouvez le magazine de ce mois ci en format

numérique ou papier selon votre préférence.

Retrouvez les numéros précédents

Pin It on Pinterest