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Salvini et l’Aquarius, ou l’Atlantide de la politique européenne

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« C’est le moment d’annuler vos vacances en Italie. Le touriste, après tout, n’est qu’un immigré de passage. Si les néo-fascistes italiens veulent rester entre eux, prenons-les au mot », a dit sur Twitter le journaliste de Mediapart Michel Deléan. L’Italie est un pays magnifique, mais imaginez qu’il soit en outre vidé des petits Français chiants, des « migrants » et de tout ce que la planète compte de donneurs de leçons. Un rêve !

 

Matteo Salvini est salutaire à double titre. Evidemment, il a décidé d’appliquer son programme en matière migratoire, en témoigne son geste rapide et efficace pour repousser l’Aquarius rempli de « migrants » loin des côtes italiennes. Mais, finalement, sa plus belle action ne serait-elle pas d’avoir fait sortir tous les éternels indignés du bois ? Et mieux, d’agir en révélateur des mous et des inconscients, qu’ils soient députés de la majorité en France, nationalistes corses, éditorialistes ringards ou curés.  

“Lutte contre les Fake News”, une arme de répression intellectuelle massive

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La loi de lutte contre les « fausses informations » est un peu comme l’enfer, pavée de bonnes intentions. Fausse bonne idée pensée pour diminuer les risques d’ingérence étrangère lors des prochains scrutins, la loi voulue par Emmanuel Macron suscite de nombreuses réactions négatives des professionnels des médias et des associations défendant les libertés d’expression et d’opinion.

 

« On va se dire les choses, en vérité Russia Today et Sputnik ne se sont pas comportés comme des organes de presse et des journalistes mais comme des organes d’influence, de propagande et de propagande mensongère, ni plus ni moins », lançait Emmanuel Macron devant Vladimir Poutine lors d’une conférence de presse commune à Versailles, répondant à la question d’une journaliste russe qui s’étonnait du traitement subi par ses confrères durant la campagne présidentielle française. Puis, le Président ajoutait en suivant que « Quand des organes de presse répandent des contre-vérités infamantes, ce ne sont plus des journalistes, ce sont des organes d’influence ».

Les garde-rouges de l’oligarchie

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-Et comment appelleriez vous un pays dirigé par un adulescent et dont la ministre de la Culture entend rééduquer la population grâce à l’audiovisuel public ?

-J’appelle ça la France, Monsieur, et pas n’importe laquelle : la France d’Emmanuel-Jupiter Macron.

(Merci à OSS 117)

 

On ne s’est pas méfiés. C’était l’effet magique « Actes Sud », la collection de livres aux jolis formats et aux belles couvertures, choyés par les libraires branchés, qu’elle dirige depuis quelques années. Une collection qui nous aura tous permis, un jour, un vrai plaisir de lecture. Alors, quand Françoise Nyssen a été nommée ministre de la Culture, non, on ne s’est pas méfiés. Enfin une ministre venant du monde de l’édition, et d’une édition construite à la billebaude, au hasard des découvertes, nous sommes-nous dit. Fatale erreur. Celui qui savait lire, c’était son père, Hubert. La malheureuse Françoise, Belge jusqu’en 1990, a d’abord suivi des études de chimie qui la destinaient à l’enseignement secondaire, avant que d’autres études, d’urbanisme cette fois, ne la mènent… directement au ministère (belge) de l’environnement.

Le pari de Salvini est le cauchemar des multiculturalistes

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À la surprise générale, Matteo Salvini s’avère le grand vainqueur de la séquence politique particulièrement agitée qui s’est ouverte dès le lendemain des élections générales italiennes du 4 mars 2018. Souvent sous-estimé, le chef de la Ligue a su se montrer habile manœuvrier, naviguant avec une grande aisance dans les coulisses de la redoutable vie politique italienne.

 

L’alliance entre la Ligue et le Mouvement 5 Etoiles est, au moins sur le papier, aussi contre-nature que paradoxalement complémentaire. Passée d’un mouvement régionaliste se battant pour la sécession de la Grande Padanie à un mouvement nationaliste s’adressant à toute l’Italie, sous l’impulsion de Matteo Salvini, la Ligue a dans le même temps multiplié ses voix par plus de 400 %. Militant à la Ligue du Nord dès ses dix-sept ans, Matteo Salvini a attendu le mitan des années 2000 pour voir sa carrière décoller grâce à son élection au Parlement européen en 2004.

L’enlèvement d’Europe : mutualiser les migrants mais pas les dettes

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« L’Europe est en train de renoncer à la puissance ou, pour dire la chose autrement, elle s’en détourne au bénéfice d’un monde clos fait de lois et de règles, de négociation et de coopération transnationales. Elle pénètre dans un paradis post-historique de paix et de relative prospérité, concrétisation de ce que Emmanuel Kant nomme la paix perpétuelle », écrivait en 2003 Robert Kagan, néo-conservateur dirigeant le célèbre think tank, Project for the New American Century (PNAC), dans son essai sur La Puissance et la FaiblesseUne paix perpétuelle aujourd’hui bien secouée par le bras de fer que se livrent les mouvements favorables à une accélération de la construction européenne, et les mouvements qui contestent l’Union européenne actuelle, à plus ou moins haute intensité. Il est juste de dire que l’Union européenne incarne présentement une forme d’impuissance acquise, qu’elle se défait et que les peuples qui la composent s’en défient.

Mamoudou Gassama : héros malgré eux ?

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C’est une histoire comme en raffolent  les médias à l’heure de la diffusion en mondovision des faits divers. Enfin, un « migrant », qui plus est en situation irrégulière, s’est illustré par un acte de bravoure en escaladant les quatre étages de la façade d’un immeuble parisien pour sauver un enfant suspendu à un balcon. Cela valait bien une « naturalisation » expresse, un poste chez les sapeur-pompiers de Paris sans examen et une réception à l’Elysée. Non ?

 

Âgé de vingt-deux ans, Mamoudou Gassama est un clandestin de nationalité malienne devenu vedette des internets en l’espace de quelques heures. Enfin, il était un Malien. Car, désormais, Mamoudou Gassama est Français, ou en passe de l’être ; Emmanuel Macron s’étant engagé sur Twitter à régulariser sa situation « dans les plus brefs délais », en reconnaissance de cet acte héroïque. Il l’a également invité à se présenter à la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, déjà prête à l’accueillir, mais aussi à « déposer une demande de naturalisation », parce que la France, vous l’ignorez peut-être, est une « volonté » et que monsieur Gassama a déjà démontré avec engagement « qu’il l’avait ».

L’Incorrect numéro 73

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