
Société


Clap de fin pour L’Alvarium ? Centre communautaire d’actions sociales et culturelles angevin, l’association identitaire est dans le viseur du gouvernement. En juin dernier, au motif d’un « vol de drapeaux », des policiers avaient perquisitionné le local de l’association pour trouver de quoi les inculper. Parmi les policiers ayant interrogé des militants, l’un avait avoué « connaître tout de la vie » de Jean-Eudes Gannat, le chef de l’association. En clair, depuis des mois, le gouvernement essaye de mettre fin à leurs agissements militants, en usant de mesures qui paraissent disproportionnées. Pourtant, dans le dossier de dissolution parvenu aux mains du président, aucun motif ne semble tout à fait légitime. Le dossier relate tout d’abord plusieurs faits de violence, « dont plus de la moitié n’ont rien à voir avec les actions de l’Alvarium » dénonce Jean-Eudes Gannat. Le second motif d’inculpation porte sur l’« appel à la haine ». On le voit, sont invoqués les mêmes motifs qui ont conduit à la dissolution de Génération identitaire.
Sur Twitter, le ministre de l’Intérieur est resté vague sur les raisons de cette action : nous savons tout au plus que ce sont des « signalements répétés et [de] nombreux faits constatés » qui auraient été les déclencheurs de ces poursuites. Cette motivation est-elle résolument vague du fait de la dangerosité de l’association, ou repose-t-elle sur une volonté purement politique de la part du ministre de l’Intérieur, avide de taper une nouvelle fois sur « l’extrême droite » ? Le président de l’association n’est pas dupe : si tout cela n’était que juridique, l’Alvarium aurait des chances réelles de se défendre. Les raisons sont donc tout autres. Dans un monde où identité et traditions sont condamnées, un mouvement de jeunes fiers de leur culture fait assurément mauvais genre. Ils ont désormais dix jours pour répondre aux accusations. [...]
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

La circulaire publiée par le ministre Blanquer, intitulée « Pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire », démontre à quel point notre système éducatif se trouve officiellement soumis à la théorie du genre. Le style utilisé pour la rédaction de ce texte relève à lui seul du ridicule. Les tournures ampoulées, les expressions lénifiantes, les poncifs de toutes sortes s’enchaînent sans fin. La phraséologie retenue témoigne de la décrépitude langagière de nos gouvernants, prisonniers d’un discours mêlant un vocabulaire néo-managérial désuet, tout empli d’appel aux « bonnes pratiques », avec une langue technocratique gonflée de concepts pseudo-savants proclamant par exemple « la non congruence entre le genre de naissance et le genre vécu » ou encore l’importance de l’organisation d’un « parcours de transition » d’un sexe vers l’autre.
Lire aussi : Transidentité : enfance en danger
Plusieurs passages de la circulaire témoignent de cette logorrhée et du climat intellectuel qui la dicte. Ainsi, par exemple, nous apprenons que l’école possède comme « finalité première » de « déployer des mesures générales et préventives » de « persévérance » des mineurs « en questionnement sur leur identité de genre », afin de lutter contre « la permanence d’idées reçues sur la transidentité » dans un « parcours de transition » non « linéaire », « indépendant de toute transition physique », concernant « l’usage des lieux d’intimité », etc. En langage clair, il s’agit de décider qu’un garçon qui se déclare fille doit accéder aux toilettes pour filles, sauf à ce que la direction de l’établissement soit transphobe. [...]
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

L’indice rouge à lèvres
Il y a 20 ans, le milliardaire américain Leonard Lauder, patron de la prestigieuse marque Estée Lauder, établissait « l’indice rouge à lèvres » : la santé économique d’un pays est inversement proportionnelle aux ventes de rouges à lèvres. Cet indicateur était réputé fiable pour toutes les crises économiques – exception faite de celle du Covid. En cause, les confinements successifs, et le masque. Pas la peine de sublimer un sourire qui ne charme plus. Sous le masque, les rouges délavent, glissent, et partent en vacances sur le bout du nez. Résultat, on se retrouve à la pause cantine en tenant davantage du clown que de Grace Kelly.
Se plaire et plaire au sexe opposé, à défaut de casser les codes de genre comme le voudraient les chantres de la doxa, recèle une puissance discrète
Séduction express
Ce cosmétique souligne pourtant aisément la féminité, à petit prix. Car malgré les efforts insistants de la Team Progrès, le rouge reste un apparat féminin. Il simule l’afflux de sang dans les muqueuses au moment de l’ovulation, indiquant la disponibilité sexuelle de la femme qui l’arbore. Cela envoie au cerveau reptilien de monsieur le signal qu’il y a peut-être moyen d’avancer ses pions. Pour les femmes surmenées, il détourne aussi le regard de mirettes fatiguées, mal camouflées par les quatre couches d’anticerne (une couche par heure de sommeil zappée). […]
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Ubisoft n'en a manifestement pas fini avec ses démons. Plongé depuis l'année dernière dans un scandale de harcèlement moral mené par une partie de ses cadres, le numéro un du jeu-vidéo français se retrouve à nouveau dans le feu de l'actualité pour de mauvaises raisons. Son dernier fait d'armes ? Le limogeage d'un autre de ses dirigeants, Georges Kuzmanovic, pour des accusations de sexisme et de manipulation, aussitôt contestées par l’intéressé qui voit là une discrimination politique. En effet, l'ex-directeur des recherches du groupe, fondateur du mouvement « République Souveraine », a annoncé en septembre dernier sa candidature à l’élection présidentielle sur une ligne « souverainiste, sociale, laïque et écologiste », « avec de Gaulle et Jaurès ».
Né en Serbie, l'homme de 48 ans milite dans sa jeunesse à Lutte ouvrière, étudie au MIT et travaille dans l'humanitaire en Afrique avant de rejoindre Jean-Luc Mélenchon lorsque ce dernier fonde le Parti de gauche en 2008, où G. Kuzmanovic devient secrétaire national en charge des questions internationales et de défense. Candidat malheureux aux législatives de 2017 dans le Pas-de-Calais, le lieutenant de réserve de l'Armée de Terre est exclu de la liste de LFI aux européennes de 2019 après ses déclarations sur la nécessité d'assécher les flux migratoires et sur les luttes féministes et LGBT, qu'il considère secondaires face au conflit social. Kuzmanovic, mis au ban par la faction « islamowokiste » de son parti, décide alors de fonder « République souveraine », qui refuse les dernières dérives de la gauche.
Lire aussi : Woke’s Creed : quand Ubisoft rééduque ses employés
Candidat déclaré à l'élection présidentielle, voilà donc que l'homme se fait à nouveau « annulé », cette fois-ci par Ubisoft. Son employeur l'incrimine en effet d'une tentative de « manipulation » de son PDG, Yves Guillemot, pour lui avoir conseillé dans un courriel de riposter au procès en misogynie dont souffrait la firme lors de la crise de 2020, ainsi que de la mise en place d'un climat de travail dégradant et sexiste. Si, dans un communiqué, l’intéressé a bien reconnu quelques « gauloiseries », chose assez banale dans le milieu masculin et potache du jeu-vidéo, Kuzmanovic rejette en revanche les accusations à son encontre. Le candidat signale également que la DRH du groupe, ancienne d'Uber, s'est permise pour motiver son renvoi de fouiller sa messagerie à la suite d'une dénonciation anonyme, qu'il juge « loufoque ». [...]
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Décidément, le pays de l’oncle Sam nous réserve bien des surprises. Alors que l’administration Biden appelle la Cour suprême à bloquer la loi interdisant la majorité des IVG au Texas, voilà qu’un groupe actif sur les réseaux sociaux se mobilise contre l’avortement. Rien de très original direz-vous, jusqu’à regarder le nom de plus près : « The Progressive Anti-Abortion Uprising » (PAAU, Le soulèvement progressiste anti-avortement).
Il s’agit donc d’un groupe d’activistes progressistes opposés à l’avortement. Antinomique, non ? D’autant que leur vidéo d’introduction met en scène des personnages tous plus wokes les uns que les autres : transgenre, non-binaire, femmes voilées, féministes, racialiste, blancs alliés à la « cause noire », etc. Leur message est clair : « Nous sommes pour le progrès et contre l’avortement ». Voilà de quoi laisser perplexe, car notre épris européen a du mal à appréhender le manque de cohérence du pays qui a inventé le cheeseburger végane et les églises LGBT.
« L’avortement exploite les innocents, blesse les faibles et profite aux riches »
Terrisa Bukovinac, fondatrice du PAAU
L’avortement : quand le capitalisme tue
Pourtant, à y regarder de plus près, leur rhétorique n’est pas totalement dépourvue d’intérêt, surtout dans un pays très libéral où les grands groupes dictent la marche à suivre au détriment des plus défavorisés. L’association dénonce à juste titre la détresse des classes les plus pauvres pour qui le recours à l’avortement est souvent perçu comme seul moyen de s’en sortir financièrement. PAAU va plus loin en dénonçant le capitalisme qui encouragerait cette pratique, en citant des grandes entreprises favorables à l’IVG. En d’autres termes, l’avortement serait à court terme excellent pour la santé économique des grands groupes – une femme sans enfants étant plus productive. On le voit, leur critique de l’avortement est largement anticapitaliste. « L’avortement exploite les innocents, blesse les faibles et profite aux riches » clame la fondatrice Terrisa Bukovinac, qui dirigeait auparavant deux autres associations du même type : « Democrats for Life » (Les démocrates pour la vie) et « Pro-Life San Francisco » (San Francisco pro-vie). [...]
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

La postmodernité, parmi les nombreuses monstruosités qu’elle a engendrées, a accouché du féminisme, sorte de lutte des classes appliquée aux rapports entre les sexes. Tout le mérite de l’essai de Julien Rochedy est de lui régler son compte. Définitivement.
Le féminisme idéologique, que l’auteur oppose à un féminisme pratique, trouve ses racines dans le refus nihiliste de la nature de la part des modernes. En effet, qu’on le veuille ou non, un homme est un homme en raison des caractéristiques biologiques et physiques qui sont les siennes. Idem pour la femme. Pour combattre ce nihilisme, Julien Rochedy utilise une discipline fort peu en vogue en France : la psychologie évolutionniste.
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Gare Montparnasse. Dimanche 24 octobre à 12 heures. Les ennuis commencent. Notre train prévu à 12h21 est donné avec trente minutes de retard, une rame devant être réparée. Étrangement, le panneau annonçant les départs de trains montre que le train va à Bordeaux alors que notre ticket indique toujours qu’il se rend à Toulouse en passant par la capitale girondine. Une première petite alerte qui aurait dû nous mettre la puce à l’oreille. Nous avons réservé un train Ouigo SNCF. Une nuance importante pour les béotiens. Car, le personnel de Ouigo n’est pas le personnel de la SNCF. Inquiets pour notre voyage, nous nous adressons donc à un contrôleur portant une casquette rouge de la SNCF – la vraie – : « Je suis vraiment désolé mais j’ignore si votre train passe par Toulouse ou s’il s’arrête à Bordeaux. Je ne travaille pas chez Ouigo ».
Lire aussi : Transports publics des ploucs
C’est à ce moment-là que nous prenons conscience que nos trajets ne dépendent pas d’une seule entité mais de plusieurs. La SNCF, bien évidemment. Mais aussi des voyagistes comme Ouigo, ou encore des régions avec les TER. Nous réalisons aussi que ces différentes succursales sont incapables de se mettre d’accord pour assurer que tous les voyageurs arriveront à bon port ; elles se font tout simplement la guerre ! Pis encore, il est impossible de réserver un train pour assurer la liaison Bordeaux-Toulouse manquante : ils sont tous complets. Un véritable enfer qui commence alors à provoquer la colère des quelques voyageurs infortunés. [...]
L’Incorrect
Retrouvez le magazine de ce mois ci en format
numérique ou papier selon votre préférence.





