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Les mères repenties

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Tout commence en 2015 quand Orna Donath, une sociologue israélienne féministe (ne souhaitant pas avoir d’enfant), publie une « étude qualitative » tendant à démontrer que les femmes peuvent regretter d’être devenues mères. Découverte du siècle. La soi-disant étude n’est en réalité que le recueil des témoignages de vingt-trois femmes de 26 à 73 ans, qui regrettent d’avoir eu des enfants. La faute à la société patriarcale, et à ses « injonctions » à perpétuer la race. Précisons que les femmes de l’étude sont toutes israéliennes. Peut-être que la submersion démographique par un peuple légèrement hostile, légitime le fait d’inciter les femmes à procréer ?

Interrogée dans le Figaro Madame en novembre 2019, Orna Donath se réjouissait que « par leurs témoignages, les femmes lèvent un tabou ultime et viennent casser ce mythe. La maternité n’est pas un royaume sacré mais une relation subjective, vécue différemment selon les mères, qui peut apporter de la joie, de l’amour mais aussi de la haine, de la jalousie et du regret ».…

La civilisation des prénoms

Chacun se rappelle la séquence des Terriens du dimanche où Zemmour avait critiqué vertement le prénom africain de la chroniqueuse Hapsatou Sy, lui suggérant ensuite de le troquer pour Corinne ! De cet attachement aux prénoms français – un attachement somme toute bien légitime – de ce marqueur civilisationnel pourrions-nous dire, le futur candidat à l’élection présidentielle ne pouvait pas ne pas formuler une proposition politique : revenir à la loi qui était en vigueur en France jusqu’au début de l’année 1993, et qui imposait aux parents de choisir le prénom de leur enfant parmi ceux que propose le calendrier chrétien.

Une loi intéressante, me disais-je. Elle pourrait en effet, pensais-je dans mon extrême candeur, ramener les Français d’origine étrangère vers davantage d’attachement à la France, à notre civilisation chrétienne, à notre culture nationale commune, à notre « héritage reçu indivis », pour parler comme Ernest Renan. Jusqu’à ce qu’au détour d’une discussion avec Montesquieu, celui-ci ne me détrompe, de ce ton aristocratique quoique modéré qui est le sien : « Lorsqu’on veut changer les mœurs et les manières, il ne faut pas les changer par les lois : cela paraîtrait trop tyrannique… » [...]

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Sir David Amess, victime du terrorisme islamiste

Catholique, Sir David Amess est né dans un milieu modeste de la banlieue londonienne en 1952. Marié et père de cinq enfants, il est fait chevalier par Elizabeth II en 2015 pour son engagement dans la vie publique. Il occupait les bancs de la Chambre des communes depuis 1983, sous la bannière du Parti conservateur. Ses positions étaient très fermes sur la question de l’interdiction de l’avortement et du mariage homosexuel. Militant du rétablissement de la peine de mort, il défendait par contre l’abolition de la chasse et notamment de la chasse au renard : il était de fait très attaché à la question du bien-être animal. Pareillement, il a été un fervent militant du Brexit. Au cours de sa carrière parlementaire, Sir David Amess a refusé à plusieurs reprises quelques ministères pour pouvoir garder sa proximité avec son électorat. [...]

Le caractère très probablement islamique de l’assassinat est lié à la radicalisation du suspect en solitaire sur internet pendant les confinements

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Pape François : qui est-il pour juger ?

Il y a huit ans, l’Église catholique se dotait d’un pape inattendu. Rompant avec une suite de pontifes théologiens attachés à la tradition, le pape François a fait assez vite sentir ses opinions sociales et mondialistes. Témoignant de son affliction à Lampedusa face aux camps de migrants (« Vergogna ! Vergogna ! ») ; déclarant dans un avion, à propos de l’homosexualité : « Qui suis-je, moi, pour juger ? » ; invitant les chrétiens à ne pas se contenter de compatir et de donner, mais à toucher les malheureux (homélie sur la guérison d’un lépreux dans l’Évangile de Marc, 1, 40-41). Ces saillies n’ont sans doute pas plu à tout le monde, mais on reconnaîtra qu’elles étaient vraiment évangéliques. Ajoutons que son opposition au mouvement LGBT et sa défense d’une « écologie intégrale » ne pouvaient que satisfaire les esprits éclairés, et spécialement les conservateurs, pour qui l’écologie ne saurait se confondre avec un quelconque progressisme transhumaniste. En revanche, le fâcheux geste de la vénération de la Pachamama, filmée dans les jardins du Vatican (où l’on voit notamment un franciscain se prosterner devant la « Terre-Mère »), geste qui naissait à coup sûr de la volonté très honorable du pape de manifester son respect envers les cultures indigènes d’Amazonie, était d’une telle ambiguïté (vénération ou idolâtrie ?) qu’il a suscité la stupéfaction des théologiens même modérés et excité la révolte des traditionnalistes.

Le beau départ de ce pontificat a donc été assez rapidement gâté par une politisation outrancière du message évangélique, dont l’acmé se confond avec l’aval solennel que le pontife a donné au Pacte de Marrakech incitant au développement des politiques migratoires. Incapable d’évaluer en personne la brutalité de ces migrations sur les populations européennes (brutalité qui risque fort de finir d’ici peu en guerres sociales et inter-ethniques), le pontife argentin a confondu, sans aucune rationalité, l’accueil évangélique à la personne et l’accueil de populations entières, dont les codes et, trop souvent, les violences heurtent l’esprit européen. [...]

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Andy Ngo : au cœur des antifas

Votre livre a connu un succès inouï aux États-Unis.

Je n’aurais pas imaginé que ce livre pût recevoir un tel accueil. Il a été d’emblée classé troisième sur la liste des best-sellers du New York Times. Et ce malgré les efforts répétés des antifas pour le faire interdire et leurs pressions sur les libraires. Il est même brièvement passé devant la dernière autobiographie de Barack Obama… une performance pour un premier livre !

Quels sont les principes de l’idéologie antifa que vous décrivez ?

Ce mouvement cherche à renverser le pouvoir. Pour eux, les États-Unis sont « un État fasciste tentaculaire qui exporte fascisme et capitalisme dans le monde entier ». Ils veulent se débarrasser de la constitution, de la police, du système judiciaire. En s’attaquant à la liberté d’expression, ils s’en prennent au cœur du projet américain. Ils ont bénéficié de la propagande de Black Lives Matter selon laquelle l’Amérique est un État intrinsèquement raciste – vision conspirationniste et déconnectée de la réalité mais qui a été corroborée par médias, universitaires et activistes au lendemain de la mort de George Floyd. Les antifas ont su exploiter ce moment pour justifier le recours à la violence.

L’épouvantail fasciste Donald Trump n’étant plus en place, l’atmosphère est-elle plus calme sous Joe Biden ?

L’ampleur et la fréquence des émeutes ont décru depuis janvier. Mais Joe Biden n’y est pour rien. Les manifestants ont fini par se lasser après des mois et des mois d’insurrection. Il y a moins d’émeutes antifas mais on observe une escalade dans la violence et l’utilisation d’armes. Le 14 août, devant la mairie de Los Angeles, un militant antifa a poignardé un homme, l’a blessé au cœur et lui a perforé le poumon. Il a été arrêté. Le 22 août, à Portland, les antifas avaient créé une « zone autonome » dans le centre ville. Il y a eu des tirs. Un homme a été blessé. Le tireur s’est enfui. Début septembre à Olympia (capitale de l’État de Washington), un antifa a sorti un revolver et tiré autour de lui. Heureusement une seule personne a été touchée et a survécu. Ils font ouvertement l’apologie de la violence politique. Les antifas de Portland ont manifesté pour célébrer l’assassinat, l’an dernier, par l’un des leurs, d’Aaron Danielson, un manifestant pro-Trump.

Les antifas de Portland ont manifesté pour célébrer l’assassinat, l’an dernier, par l’un des leurs, d’Aaron Danielson, un manifestant pro-Trump

Quel était le profil du tueur ?

Michael Reinoehl était un fervent combattant de la justice sociale et raciale, au point de s’être fait tatouer le symbole du poing levé BLM sur la nuque, ce qui a permis de l’identifier. Le 29 août 2020, lors d’une manifestation pro-Trump, une caravane de voitures avec des drapeaux américains traversait le centre-ville de Portland. Les antifas leur ont jeté des pierres. Dans la soirée, Reinoehl a repéré Danielson, l’a attendu à l’angle d’une rue, lui a tiré dans la poitrine et l’a tué sur le coup. Reinoehl a été retrouvé cinq jours plus tard dans l’État de Washington et abattu par les forces fédérales. Les antifas le considèrent comme un martyr et honorent sa mémoire. [...]

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Le halal bientôt systématique à Sciences Po Grenoble ?

Il semblerait que l’association « Cafet en Kit », présente sur le campus de Sciences Po Grenoble, ne servira désormais plus que des menus halal ou végétariens. Pouvez-vous nous confirmer cette information ?

C’est du moins ce qu’ils ont publié sur leur compte Instagram avant qu’ils ne suppriment la publication, suite à la réponse de l’UNI Grenoble. Si le message n’est plus disponible sur les réseaux sociaux, c’est uniquement pour éviter d’avoir des problèmes de la part d’associations telles que la nôtre qui pourraient contester ce « 100% halal ». Ils vont continuer à faire progresser ce projet sans le dire, puisqu’ils ont même trouvé un fournisseur de viande halal. Pareillement, s’ils avaient décidé de changer de ligne, ils auraient probablement fait un contre-communiqué.

Capture d'écran du post de "Cafet en Kit", supprimé depuis

Qui est à l’origine de cette initiative, et comment cette décision a-t-elle été prise ?

Nous n’avons pas de précisions sur l’origine de cette idée, puisque nous n’avons pas beaucoup de contacts avec « Cafet en Kit ». Mais l’initiative vient d’eux. Cette association est par ailleurs affiliée à Sciences Po, qui la reconnaît et qui la soutient, puisqu’elle dispose même de locaux au sein de l’école. Ces locaux sont très pratiques pour tous les étudiants, puisqu’ils leur permettent de se nourrir rapidement le midi au lieu de faire une heure et demie de queue au Crous. Les élèves seraient donc presque obligés de consommer du halal si la démarche de « Cafet en Kit » venait à aboutir, puisqu’ils n’ont pas le temps d’aller dans les autres restaurants universitaires s’ils veulent pouvoir suivre tous leurs cours. Cette décision vient de l’association, mais a probablement été approuvée par la direction : si, malgré le communiqué d’hier, il n’y a pas de réponse de l’institution, c’est qu’ils ont eu vent du projet en amont, ou bien qu’ils cautionnent cette politique.[…]

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En marche ! (contre le pass et Macron)

Je retiens un chiffre : 0,17%. C’est le taux de mortalité du covid par rapport à l’ensemble de la population française (juillet 2021). En France, cela représente tout de même 115 000 décès. Sur ce coup je ne vais pas faire preuve d’originalité, mais il semble établi qu’une très grande partie de ces décès concernent des personnes avec une espérance de vie réduite et souvent affectées des mille et une faiblesses qu’occasionne l’âge. Après tout, la progression du nombre des cancers est aussi une conséquence de l’allongement de la durée de vie, et du vieillissement croissant de la population française.

On a presque le sentiment que les vaccins et le QR code sont devenus chez pas mal de CSP+ autant de signes extérieurs d’excellence et de supériorité sociales, civiques et morales

Du covid au sida

Ces généralités controversées émises, je regarde autour de moi : quatre ou cinq personnes dans mes connaissances ou ma famille ont eu officiellement le covid ou pensent l’avoir eu. Et je n’ai entendu parler que d’un décès, celui de la mère d’une amie de ma sœur, âgée de 98 ans. Il est permis de penser qu’elle est morte aussi d’avoir 98 ans. Ma tante, âgée de 90 ans, a eu un covid « certifié » et y a survécu. Et là je repense à l’autre épidémie qui a fait trembler le monde voici une quarantaine d’années : le sida. Tout avait commencé, au début des années 80, par la rumeur d’un mystérieux « cancer des homosexuels », puis par l’annonce de décès de people – Klaus Nomi et Rock Hudson. Très vite, le virus identifié par le professeur Montagnier qui y gagna un prix Nobel devint un sujet de terreur et de polémiques et en tout cas une actualité récurrente. Les homosexuels, quoi qu’on en ait dit à l’époque, étaient les plus touchés, mais tout le monde tremblait, moi le premier du fait d’incartades hétéros pourtant généralement protégées. Ce qui est certain c’est qu’entre 1985 et 1995, au moins six jeunes hommes autour de moi sont morts du sida, homosexuels, drogués et hémophiles contaminés. Bref, j’ai été plus « impacté » par le sida que par le covid, jusqu’à présent. [...]

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Islam et homophobie dans les banlieues, la belle affaire

Début octobre, dans la cité de Montgéron en banlieue parisienne, Yanis, 17 ans, s’est fait tabasser par une dizaine de « jeunes » – comme on dit désormais – issus de son quartier. Si ce lynchage ressemble à un scandaleux fait divers parmi tant d’autres, le caractère purement homophobe de l’attaque a choqué l’opinion publique, d’autant plus que la scène a été massivement relayée sur les réseaux sociaux. Alors que le jeune homme se faisait rouer de coups, ses agresseurs lui sommaient en effet de ne plus « marcher comme un pédé », « sale gay » qu’il était. Ce déferlement de haine trouve sa source profonde dans la perception très négative de l’homosexualité en banlieue, et en grande partie due à l’islam, religion extrêmement présente dans les quartiers populaires.

Depuis que Yanis a révélé son orientation sexuelle, il dit en effet vivre un véritable enfer : il a dû être déscolarisé à cause du harcèlement qu’il subissait au lycée

Bien vite, la gauche morale s’est pourtant bandé les yeux et a crié au « padamalgame ». D’abord silencieuses, les associations anti-homophobie sont montées au créneau pour nier le lien entre islam et homophobie. Ainsi, Arnaud Boisseau, porte-parole de « Stop homophobie », a estimé qu’« il n'y a pas de territoires plus sujets à l'homophobie que d'autres ». Pareillement, Caroline Fourest a expliqué que « l’homophobie est en hausse dans tous les milieux identitaires et machistes : on a quelques exemples dans le débat actuel qui montrent que le retour du virilisme et de la nostalgie de l’identité masculine n’est pas le monopole des banlieusards. Qu’on ne vienne pas non plus nous faire croire que ce déchaînement n’est lié qu’à une culture, qu’à une religion ». Elle vise ici évidemment le polémiste Éric Zemmour, qui selon elle, s’acoquine avec la perception haineuse de l’homophobie islamo-banlieusarde : « Ils s’entendent très bien, ils ont la même vision des homosexuels ». S’il serait idiot de croire que l’homophobie ne sévit que dans les banlieues, c’est pourtant une évidence que c’est là qu’elle s’exprime avec le plus de véhémence. […]

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