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Les élèves anglais, blancs et pauvres mis au ban par le système éducatif

Le Commons Education Select Committee surveille le travail du ministère de l’éducation qui couvre l’aide sociale aux enfants, les écoles, les collèges, les lycées et l’enseignement supérieur. Ce comité, constitué en majorité par des conservateurs, a déclaré publiquement que les élèves blancs issus de la classe ouvrière font partie des groupes les moins performants du pays et qu’ils se sentent abandonnés par la hiérarchie.

Cette étude scientifique fait part du retard de ces enfants en comparaison avec ceux d’autres ethnies. Le comité tire la sonnette d’alarme en informant que certaines expressions « politiquement controversées » - comme celle du « privilège blanc – poussent le système éducatif à laisser pour compte les petits écoliers blancs. Les députés, au regard de la loi sur l’égalité datant de 2010, exhortent les établissements à changer de ligne sous peine d’être sanctionnés par la justice.

Le fossé du « privilège blanc »

Le travail du Commons Education Select Committee mentionne notamment deux cartes de l’Angleterre. Elles révèlent que la classe ouvrière vit dans les zones les plus pauvres ; témoignant ainsi du poids conséquent des inégalités géographiques. Le rapport revient sur la non-éligibilité de la classe ouvrière pour les repas scolaires dans certains espaces du pays alors que les chercheurs démontrent que les élèves bénéficiant de la gratuité des repas scolaires ont systématiquement de meilleurs résultats [ ...]

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Égalité, que de crimes on commet en ton nom

Cette loi est d’un lyssenkisme criminel. En URSS, il y a un siècle, Lyssenko se moqua du scepticisme rationnel, et entendit « appliquer la dialectique marxiste aux sciences de la nature ». Il mena l’agriculture soviétique au désastre. De même, les féministes d’État entendent aujourd’hui appliquer leurs études de genre aux relations humaines. La loi Rixain s’appuie sur le préjugé féministe selon quoi toute inégalité de résultat entre les hommes et les femmes serait injuste. Ainsi, on part de la constatation qu’il y a moins de femmes dans les filières scientifiques ou dans les conseils d’administration des entreprises et l’on interprète ce fait comme une inégalité injuste, et comme le résultat des « stéréotypes de genre ». La loi vise conséquemment à lutter contre ces « stéréotypes » en modifiant le code de l’éducation, et le code de l’action sociale et des familles pour faciliter la diffusion de la propagande genriste – que les contribuables et les entreprises paieront par exemple à l’officine de Caroline De Haas, le groupe Egaé.

Or, même si une femme a les mêmes chances qu’un homme dans un domaine, elle peut parfaitement choisir de ne pas y consacrer autant d’efforts.

Cette loi a aussi pour objectif d’imposer, sous peine de pénalités, des quotas de 30 % de femmes dans les instances dirigeantes des entreprises de plus de 1000 salariés d’ici 2027, et 40 % en 2030. De même, les grandes écoles seront sommées de remédier aux filières genrées, en recrutant par exemple plus de femmes dans les sciences. Ainsi l’Université d’Oxford, pour répondre à ce genre d’impératif, a décidé en 2018 d’octroyer 15 minutes supplémentaires aux candidates lors des examens de mathématiques. [...]

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La foi est-elle devenue un luxe ?

Dans les quartiers chics de la capitale et dans les villes de province replètes, les églises sont à nouveau remplies le dimanche. Ça fourmille même, on fait la queue pour rentrer, on se toise, on se reconnaît, on échange parfois des regards complices par-dessus le masque – qu’on aura au préalable mis sous le menton histoire de signifier notre mépris du diktat sanitaire : pas de ça entre nous, puisque nous sommes entre initiés… On se croirait presque à l’un de ces rallyes organisés par les familles mondaines pour marier leurs cadettes. Les petits fours y sont simplement remplacés par des hosties. Oh, bien sûr, on n’oublie pas de s’agenouiller, de se signer quand il faut, on répète le credo sans même y penser, et c’est certainement le cœur qui parle. Et pourtant, on ne peut s’empêcher de se demander où se cache la foi dans ce confortable gratin, dans ce dispositif mondain cacheté par l’ordre pastoral.

Aujourd’hui en France, le catholicisme n’est plus le fait du peuple : si beaucoup de Français se disent encore chrétiens, par habitude, par culture, la plupart n’ont pas la foi et ne mettent jamais les pieds dans une église

Bien sûr, l’appartenance à l’Église catholique est un marquage social depuis longtemps – au moins depuis le XVIIIe siècle et l’avènement d’une bourgeoisie séculière qui s’est emparée des tropes du christianisme pour en décorer ses salons et graisser les poulies de son entre-soi. Mais alors le christianisme était encore voué au foyer, à l’attachement du peuple à ses régions, et son ancrage social était inextricablement lié à la notion de providence. La foi du charbonnier, c’était encore quelque chose. Le XXe siècle est passé par là, avec lui le scientisme et la sécularisation, avec lui la mauvaise interprétation de Vatican II qui a vu l’Église s’adonner à son propre retournement. Aujourd’hui en France, le catholicisme n’est plus le fait du peuple : si beaucoup de Français se disent encore chrétiens, par habitude, par culture, la plupart n’ont pas la foi et ne mettent jamais les pieds dans une église. Le catholicisme semble tristement limité à une petite élite citadine et cultivée, tandis qu’il déserte les campagnes et les villes moyennes[...]

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Maurice Berger et le développement de l’enfant délinquant

S’il a recours à la psychanalyse, ses constats et recommandations sur le développement de l’enfant ont le mérite de ne pas épouser les thèses idéalisées et misérabilistes, et donc de sortir des sentiers battus du politiquement correct.

Le pédopsychiatre rapporte tout d’abord que les jeunes entre 13 et 17 ans, s’ils font preuve de plus de violence qu’auparavant, conservent cette attitude souvent toute leur vie, ce qui contribue à en faire des « incasables ». Ainsi, auparavant, 85 % des mineurs changeaient de comportement après une traduction en justice. En 2020, ce chiffre est tombé à 65 %.

C’est le cas de plusieurs terroristes bien connus : Mohamed Merah (attentats de 2012 à Toulouse), Medhi Nemmouche (le tueur de Bruxelles en 2014), les frères Kouachi (attentat de Charlie Hebdo, 2015) ou Hayet Boumeddienne (compagne d’Amedy Coulibaly, lui-même auteur des attentats ayant suivi celui de Charlie Hebdo), tous placés dans des centres adaptés.

Ces individus ont tous eu une enfance difficile : c’est le « constat de fabrique » de Maurice Berger. Ainsi, les jeunes dépourvus d’empathie et qui ne se reconnaissent que dans l’appartenance clanique à leur groupe ont bien souvent été exposés à des scènes de violence conjugale et à une forte instabilité de l’environnement dans leur plus jeune enfance, sans compter d’autres troubles (paranoïa, schizophrénie). Souvent, ils ont été dépourvus des interactions sociales essentielles durant la petite enfance : pas de jeu, pas de sourire des parents, incapacité de dire « non » à son père sans risques de représailles.

Lire aussi : Affaire Sarah Halimi : quand le haschich excuse le crime

Le docteur a suffisamment cerné ces individus – très largement d’origines maghrébines – pour affirmer que l’origine de leur violence n’est pas d’ordre économique : elle provient de leur environnement familial et culturel, où perdure une très large inégalité entre les sexes et un tempérament violent. Selon lui, moins une société est égalitaire en terme de relations homme-femme, plus l’enfant sera susceptible d’avoir un développement anormal et carencé, à cause notamment des violences conjugales commises devant lui. S’ensuit l’exclusion, le racisme, la ghettoïsation, qui sont plus de l’ordre la conséquence que de la cause.

Plus que d’une simple compréhension, Maurice Berger a vécu en immersion bien malgré lui avec ce type de personne. Dans son livre précédent, Sur la violence gratuite en France, une anecdote personnelle rapportait que durant son footing quotidien, de jeunes maghrébins lui lançaient des pierres grosses comme un poing fermé, le forçant finalement à déménager. Il n’hésite pas à fustiger dans ses ouvrages le laxisme post mai-68, qui se traduit par le réflexe parental de la « honte d’avoir honte » du comportement de son enfant en société. Or, la honte et la pression sociale sont des sentiments nécessaires afin que l’enfant et plus généralement n’importe quel individu se conforme à la société. Ce sont elles qui permettaient d’éviter les scènes devenues courantes de parents regardant béats leur enfant mal se comporter en société, et dont l’absence nuit au développement de l’enfant par manque ou absence de limites.

Dans son dernier rapport, le docteur peste contre la loi Belloubet, qui interdit la prison pour les peines ne dépassant pas 6 mois de détention, alors que c’est justement, selon lui et plusieurs magistrats, les courtes peines fermes de prison qui permettent les « électrochocs» de dernier recours pour l’enfant, afin de lui faire prendre conscience de la gravité de ses actes. [...]

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Père Bernard Auville : où sont les intellectuels catholiques ?
Quel est le but de cette revue ?  Il y a cinq ans, j’avais proposé à Monseigneur Aupetit, qui était à l’époque notre évêque, de créer un service de relation entre l’Église et le monde politique pour les Hauts-de-Seine. J’ai donc organisé un accompagnement des élus catholiques et des formations. M’est venue ensuite l’idée de […]
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Quand l’UEFA la joue neutre
Ce mercredi 23 juin se jouera le match de l’Euro, opposant les Hongrois aux allemands. Sur demande de la municipalité de Munich, le stade Allianz Arena devait être éclairé aux couleurs arcs-en-ciel en soutien à la communauté LGBT. Une provocation à l’encontre de la Hongrie, en réaction aux lois votées par le Parlement hongrois pour […]
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Sélectron : florilège des thèses intersectionnelles

10 - L'expérience des étudiants autochtones à l'université : racisme systémique, stratégies d'adaptation et espoir de changement social. Thèse en Sciences de l'éducation soutenue à Nantes le 18/10/2019. Un peu de sérieux parce que le racisme systémique c'est mal.

9 - À la recherche de l’origine perdue. Identité et mémoire dans les documentaires autobiographiques diasporiques en France (thèse 2019). Parce que Proust n'a pas eu le temps de se pencher sur la question.

8 - Amphibiens ? : étude Queer et décoloniale de littérature irlandaise. Thèse en langues et littérature anglaise et anglo-saxonnes, en préparation à Lille 3 depuis le 1er décembre 2019. Parce que la question mérite bien d'être posée.

7 - Sous la dynamique non verbale des interactions didactiques, le genre (thèse 2013). Parce qu'on a besoin d'une traduction.

6 - Vers une théorie du roman postnormâle (thèse 2016). Parce qu’on aime les jeux de mots. [...]

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Islamo-gauchisme à l’université : un premier bilan

Emmanuel Macron avait déjà introduit le sujet en octobre 2020 dans le cadre de la loi sur le séparatisme. Lors de l’assassinat de Samuel Paty, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, avait pour lui pointé du doigt « l’islamo-gauchisme qui fait des ravages dans les universités ». Mais le lièvre a été vraiment levé quand Frédérique Vidal, ministre de l’Énseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, interrogée par CNews le 16 février sur le sort subi par les étudiants durant la crise sanitaire et au sein des universités françaises en général, fait une sortie de route remarquable en déclarant que « l’islamo-gauchisme gangrène la société dans son ensemble », et qu’elle s'apprête à lancer un « un bilan de l’ensemble des recherches » en vue de «distinguer ce qui relève de la recherche académique et ce qui relève du militantisme et de l’opinion » au sein des universités et auprès des chercheurs.

Soutenue par Jean-Michel Blanquer, elle est pourtant vite lâchée en rase campagne par le parti présidentiel. Emmanuel Macron déclare lui-même deux jours plus tard que la responsabilité de l’initiative n’était imputable qu’à la ministre. Si ce projet surprend a priori, il ne s’agit pourtant pas d’une grande première : depuis la prolifération des « critical studies » américaines dans les universités occidentales, nombre de gouvernements commencent à s’inquiéter des conséquences induites et les rapports et bilans d’enquêtes se multiplient comme au Canada où l’annonce du « dépôt d’un projet de loi garantissant la liberté académique du personnel enseignant universitaire » en mars 2021 a scandalisé la sphère intello-universitaire. Au Royaume-Uni, un rapport de la « Commission sur les disparités raciales et ethniques dans le milieu institutionnel », publié après les évènements Black Lives Matter a provoqué un tollé et une vive réaction de 429 universitaires signataires d’une lettre ouverte au gouvernement. De même, un projet de loi « garantissant la liberté d’expression dans le milieu universitaire », contre la « cancel culture » a été perçu comme une ingérence dans le fonctionnement des universités britanniques.

Lire aussi : Tony Sewell : « Ni la pauvreté, ni la race, ni le genre, ne sont des barrières à la réussite »

Le CNRS à qui a été confié le soin de mener l’enquête « condamne, en particulier, les tentatives de délégitimation de différents champs de la recherche, comme les études postcoloniales, les études intersectionnelles ou les travaux sur le terme de « race », ou tout autre champ de la connaissance ». Son directeur Antoine Petit, nommé en 2018 par la ministre, est connu pour son parti-pris progressiste dans la sphère de la recherche, en témoigne sa préface du livre Sexualité, identité & corps colonisés de Pascal Blanchard, dans laquelle il désigne la race comme nouvelle grille de lecture de l’étude historique et sociologique du monde, et proteste de son attachement à une organisation racialiste et sexiste du monde. Lui attribuer le soin d’enquêter dans ses propres universités sur un tel sujet n’était peut-être pas l’idée la plus pertinente. (...)

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L’Incorrect numéro 73

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